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Mes Univers
27 février 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1290 - 1292

Etats_Unis_1775Malgré sa popularité, Thomas Jefferson renonce à se présenter une troisième fois à la présidence des Etats-Unis. Et, dès 1811, une grave crise frappe les relations entre le jeune Etat et son ancienne puissance coloniale. En effet, la grande-Bretagne n’apprécie guère que les Etats-Unis maintiennent des relations commerciales avec la france de Napoléon. Le 18 Juin 1812, après quelques incidents entre les deux marines et une révolte indienne suscitée par les Anglais, les Américains entrent en guerre pour la deuxième fois contre la métropole. James Madison, le nouveau président de l’Union depuis 1809, doit alors diriger un conflit qui risque de mettre en cause l’existence même des Etats-Unis d’Amérique : la seconde guerre de l’Indépendance va être décisive.

Car, pendant deux ans, les combats font rage sur deux fronts à la fois : à l’Ouest, les Anglais s’allient aux Indiens du chef shawnee Tecumseh et tentent de contrôler la région des Grands Lacs ; les armateurs d’Innsmouth subissent une série de revers qui commence par la perte de nombreux navires corsaires. De plus, les tempêtes et les indigènes, hostiles mettent fin aux liaisons commerciales de la famille Gilman. A l’Est, sur l’Atlantique, ils cherchent à s’emparer de la nouvelle-Orléans. Mais, sur l’océan comme sur les Grands Lacs, la marine britannique découvre que « le charme sacré de son invincibilité » s’est rompu : en Septembre 1813, elle est vaincue par la marine américaine sur le lac Erié ; en Octobre, la coalition anglo-indienne est brisée par le général Harrison.

Malgré tout, les Anglais réussissent à incendier Washington, la capitale américaine, le 25 Août 1814, mais, incapables d’exploiter leur succès, ils échouent en Janvier 1815 devant la nouvelle-Orléans. En Décembre, en plein conflit, la grande-Bretagne propose aux Etats-Unis de reconnaître les frontières de 1783, c’est à dire antérieures à l’achat de la louisiane à la france. Les Américains, dont les finances sont épuisées, acceptent la paix qu’on leur propose. Mais la guerre a renforcé le sentiment national américain et elle a surtout donné un nouveau statut diplomatique au jeune Etat. Désormais, celui-ci est devenu le pays qui a résisté avec succès aux vainqueurs de Napoléon.

Puis, en 1820, le président James Madison laisse la place à James Monroe. C’est à cette époque que les Etats-Unis franchissent deux étapes importantes dans sa vie politique. C’est d’abord la mise en place du « spoils system » - le système des dépouilles - : les principaux responsables de l’Administration doivent être remplacés après les élections présidentielles. Ainsi, l’élite du pays est soumise à la sanction démocratique et le pouvoir s’ouvre à tous les hommes de talent et de mérite. Puis, la « doctrine Monroe », énoncée devant le Sénat, définit pour longtemps la ligne diplomatique des Etats-Unis. Alors que les puissances européennes sont tentées d’intervenir contre les jeunes Etats d’Amérique du Sud, Monroe affirme la ferme opposition des Etats-Unis à tout retour de la présence coloniale européenne sur leur Continent. En échange, ceux-ci promettent de rester neutres dans les affaires européennes.

Affranchi de la tutelle espagnole en 1821, le Mexique souhaite entretenir des relations pacifiques avec les Américains. Il autorise l’installation du colon Mosen Austin et de trois cents familles américaines catholiques au Texas. Mais le flot migratoire ne s’arrête pas là : attirés par les terres texanes excellentes pour la culture du coton et bon marché de surcroît, les colons américains sont rapidement 30 000. Lorsque ces derniers désirent que le Texas rejoigne l’Union américaine, il se heurte au général Santa Anna, dictateur Mexicain. La bataille de Fort Alamo met aux prises 5000 Mexicains et 187 américains, parmi lesquels Davy Crockett, qui est massacré avec tous ses compagnons. Quelques semaines plus tard, les colons américains battent à leur tour l’armée mexicaine à San Jacintho, au cri de « Remember the Alamo ». L’indépendance du Texas souligne la faiblesse du Mexique dans le grand Sud-ouest, et les Américains se lancent dans une guerre facile. Finalement, par le traité de Guadalupe-Hidalgo, le Mexique cède à l’Union, outre le Texas, la californie, l’Arizona, le Nevada, l’Utah et le Nouveau-Mexique. C’est au début de cette même année qu’un employé d’une scierie de Californie découvre des dizaines de pépites d’or…

Bientôt, l’annonce de la fabuleuse découverte jette sur les routes des milliers de colons, en quête d’un nouvel Eldorado. Plus que le goût de l’aventure, c’est la pauvreté qui pousse fermiers et artisans à tenter leur chance en Californie. « Adieu l’Amérique, salut le Nouveau Monde ! » lancent les pionniers. La réalité d’un voyage de plus de 3000 kilomètres à travers les Grandes Plaines et les Rocheuses, reste loin de ce sentiment idyllique. Environ 10 % des 350 000 pionniers qui suivent la piste n’arrivent jamais dans l’Oregon : ceux dont les tombes jalonnent le chemin emprunté par les lourds chariots bâchés ne tombent pas sous les flèches des Cheyennes, mais meurent d’épuisement ou de maladie. Les pionniers ont beaucoup plus à redouter des bandits à l’affût des voyageurs isolés que des Indiens, avec lesquels ils troquent du café ou du sucre contre des peaux.

Car, vivant en petits groupes, ces derniers traquent le lynx et l’ours pendant les mauvais jours et descendent au printemps dans la vallée pour le « rendez vous ». Là, ils échangent contre des fourrures tout le nécessaire à leur survie dans les montagnes et profitent de ces rencontres pour boire, s’offrir quelques belles bagarres et se livrer à divers trafics. Fascinés par le mode de vie de ces Indiens, les trappeurs tentent d’ailleurs de les imiter : ils s’habillent de peaux et de fourrures et deviennent des traceurs de piste remarquables.

De fait, généralement, le départ a lieu en Mai afin d’éviter les Rocheuses pendant la mauvaise saison. Les jours s’égrènent dans la chaleur étouffante des plaines. A l’étape du soir, les femmes préparent la cuisine, lavent le linge pendant que les hommes fument, jouent aux cartes ou tentent de tirer du gibier. Une fois atteinte la south Pass, le convoi descend la rivière Columbia vers le Pacifique. Et, enfin, c’est l’Oregon. Si elle marque la fin d’un voyage éprouvant, l’arrivée sur la « terre promise » ne signifie pas le repos. Car il faut occuper les meilleures terres ou, du moins, celles qui restent. Puis commence l’épuisant travail de défrichement des parcelles, dont les plus opiniâtres tirent bientôt de belles récoltes.

Les plaines du Mississipi, quant à elles, restent encore à l’abri de ce courant migratoire. Seuls les Mormons, las des persécutions dont ils sont les victimes partout où ils tentent de s’installer, se lancent à la conquête de l’Utah, sous la conduite de leur chef, Brigham Young. Par un travail acharné, aboutissant à la réalisation de centaines de canaux d’irrigation, les mormons fertilisent 60 000 hectares. Le « peuple des Saints » vit en complète autarcie, et le Congrès refuse d’admettre dans l’Union un territoire où la polygamie est autorisée.

En 1823, un planétoïde de 10 mètres de diamètre tombe dans une vallée désertique du Sud des Etats-Unis. Dans un premier temps, Charleston, qui se trouve non loin de là, ressent le choc. Puis, un mini cataclysme se produit : des colonnes incendiaires apparaissent un peu partout dans la région ; quelques volcans éteints se rallument ; des gaz vénéneux asphyxient instantanément tous les habitants des villages environnants ; et des dizaines de milliers d’animaux succombent immédiatement.

En 1823 toujours, Fenimore Cooper publie « les Pionniers » puis connaît la célébrité avec « le Dernier des Mohicans » en 1826, qui prend pour cadre la dernière guerre avec les Indiens, et avec « la prairie ».

Un peu plus tard, issus de Harvard et de sa faculté de théologie, les jeunes intellectuels américains se révoltent contre « l’unitarisme » qu’on y enseigne et veulent se libérer de cette « philosophie du sens commun », teintée de protestantisme bienveillant. Dès 1836, certains d’entre eux se réunissent chez Ralph Waldo Emerson, fondateur du transcendantalisme, avec qui ils constituent le « Transcendant Club ».

Emerson, ennemi de tout système dogmatique, élabore alors une philosophie religieuse panthéiste : pour lui, la vérité ne s’enseigne pas, mais c’est « en soi et en chaque homme » que se trouve « la parfaite liberté d’une totale obéissance ». Cette religion de la nature et de la liberté, ce mysticisme poétique, influence bientôt de nombreux écrivains. 

En 1824, à Kingsport, est fondée la hall School. Un grand nombre de papiers ayant appartenu au fameux Eben Hall y sont déposés. Peu après, naît le « Kingsport Chronicle ».

Quelques mois plus tard, le capitaine Gardner Averill d’Innsmouth apprend d’un sage birman un dangereux rituel d’invocation démoniaque et l’enregistre dans son livre de bord. Les navires du capitaine Obed Marsh, le « Columbia », le « Hetty » et la « Reine de Sumatra » entament une série de voyages qui enrichissent la famille Marsh.

En 1828 donc, les Etats-Unis deviennent réellement une démocratie. Cette année là, pour la première fois, un self made man accède à la magistrature suprême : Andrew Jackson, le nouveau président, est une « déclaration d’indépendance en chair et en os ». Originaire d’une famille très modeste, il ne doit sa réussite qu’à sa persévérance et à ses qualités de chef militaire. S’il étend le suffrage universel à l’ensemble des Etats du pays, Jackson reste marqué par l’idéologie américaine de libre entreprise : il considère l’esclavage comme un mal nécessaire et pense qu’il faut expulser les Indiens du Mississipi pour donner des terres nouvelles à l’agriculture.

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