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Mes Univers
8 avril 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1363 - 1366

France_moderneStanislas de Guaita et ses Adeptes célèbrent dès lors – en plus des préceptes déjà en vigueur – les mérites d’un Esotériste du nom de Pierre Vintras ; mort en 1875, ce dernier a longtemps multiplié les prophéties et les provocations. Puis, fort de son nouveau statut, il s’oppose une fois encore avec un autre Occultiste de la confrérie : Jules Blois. Cette fois, c’est à propos de la folle et sordide aventure de l’abbé Boullan.

Au siècle précédent en effet, ce prêtre parfaitement orthodoxe a été perturbé par une religieuse de la salette. Il a bientôt fait d’elle sa Disciple, puis sa maîtresse. Il a ensuite instauré une sorte de communauté où Magie et sexualité ont fait bon ménage. Et, enfin, il a mis en application une théologie à faire frémir.

Or, Jules Blois, lui, est persuadé que l’abbé Boullan a eu accès aux mêmes sources que James Frazer lorsque celui-ci a rédigé son « Rameau d’Or ». Il voit en lui son précurseur en ce qui concerne le culte de la végétation et de la bisexualité. Stanislas de Guaita, lui, n’est pas d’accord ; au contraire, il n’y discerne que supercherie et viols collectifs.

Excédé par les proportions qu’atteint cette querelle, Stanislas de Guaita crée alors un tribunal rosicrucien. Il veut en finir avec cette affaire. Le tribunal condamne donc immédiatement Jules Blois. La sentence proclame qu’il doit être banni de la confrérie pour avoir profané des Secrets Kabbalistiques considérés depuis toujours par Stanislas de Guaita comme sa propriété exclusive. Papus abandonne alors à son tour la secte Puis, un peu plus tard, Stanislas de Guaita se fait passer pour un marquis. Et en même temps, il devient l’un des amis intimes de la cantatrice Emma Calvé.   

Quelques mois après que Joséphin Péladan et Paul Adam aient quitté l’Ordre Kabbalistique de la rose Croix en claquant la porte, un ami de ce dernier – D. Veebolt - reprend ses thèses à son compte. Et il essaye de pousser ses théories plus loin que lui.

D. Veebolt renchérit en effet en supposant que Moïse a été fort versé dans le domaine des incantations, des rituels et des formules Magiques. Il imagine que le Prophète a eu accès à des Traditions sacerdotales et à des corpus de Sagesse Esotérique Egyptiennes durant son enfance. Il explique que les miracles qu’il a accompli pour sauver son peuple suggèrent qu’il n’a pas été prêtre, mais Mage d’un rang très élevé ; et peut-être même « Kher Heb ». Er que c’est par ces moyens qu’il a pu se servir de son Art au moment où Israël en a eu le plus besoin. 

Il écrit ainsi : « Les fait est que, Osiris, Horus, Noé ou Moïse appartiennent à une période suffisamment éloignée pour mériter le titre de Mage. Car, d’une part, ils ont tous été sauvés des eaux d’une manière littérale ou symbolique ; et d’autre part, cette image répétitive correspond à une Initiation à la sagesse Traditionnelle. Cette dernière a donc été détenue par plusieurs individus extraordinaires depuis une époque fort lointaine ; au moment où ceux qui ont survécu au Déluge se sont efforcés de préserver un Savoir vital, un savoir faire qui, sans cela, se serait perdu à jamais.

Dès lors, admettons que Moïse – qui a vécu 200 ans après le Mage Senmout – a été Initié à cette même Tradition Secrète ; une Tradition qui remonterait plus loin que l’Aube de l’Histoire. Imaginons que celle-ci date de l’Ere des Demi-Dieux Thot et Osiris, a transitée par Imhotep, puis Moïse et ses successeurs. Il est possible que Jésus-Christ en ait eu connaissance. ».

Plus loin : « Il faut savoir que les véritables Tables de la loi n’ont pas été divulguées au peuple Hébreu sous la forme de préceptes moraux. Elles ne sont, en fait, que les « Secrets de la grande Pyramide » dérobés par Moïse. C’est ce qui justifie l’acharnement avec lequel Pharaon a d’abord empêché les Israélites de quitter l’Egypte, et ensuite, poursuivi ces mêmes Israélites jusqu'à la mer Rouge.

Mais ce n’est pas la seule raison : la fuite des fils d’Israël – 600 000 hommes en état de faire campagne – accompagnés de leurs familles, cela suppose que deux ou trois millions d’individus ont quitté la vallée du Nil. La disparition d’une telle masse humaine devait correspondre, à l’époque, au moins à la moitié de la population Egyptienne. Le Pharaon ne pouvait donc pas les laisser quitter son pays aussi facilement. ».

Et : « Moïse ayant été instruit des Sciences Egyptiennes, il en a condensé les formules au Sinaï en les gravant sur la pierre. Puis, il les a confiés à ses successeurs, qui les ont dissimulées à l’intérieur du Temple de Salomon. ».

Un intime de Joséphin Péladan – H. Guibert -, quant à lui, marque à propos de l’hypothèse de celui-ci concernant Jésus : « Peu de temps après la naissance du Sauveur, Joseph, Marie et Jésus se réfugièrent en Egypte, pour échapper aux persécutions d’Hérode ; ils y furent guidés par un Ange. Puis, devenu adulte, Jésus revint en Palestine. Il ne fut pas accepté des Grands Prêtres Hébreux parce que son arrivée signalait une Ere nouvelle, alors que ceux-ci attendaient la venue d’un Roi du Monde. Mais, jusqu’aux derniers instants, les Apôtres du Christ espérèrent que leur Guide se ferait couronner par eux. ».

En 1889, Papus, Eliphas Lévi, Stanislas de Guaita et leurs camarades parisiens prétendent que le quartier Maubert – au même titre que le haut de la rue Mouffetard et que le bas de la rue de la grange aux Belles -, cache les vestiges d’un lieu mystérieux. Pour eux, en effet, ce secteur dissimule des souterrains qui menaient jadis au Gibet de Montfaucon et à la cour des Miracles. Hors, ces deux sites ont été des points stratégiques de la géographie secrète de Paris. Et encore aujourd’hui, disent ces Occultistes, se perpétuent dans leurs parages des crimes inexplicables ou inexpliqués, ainsi que des manifestations surnaturelles.

Par ailleurs, Papus, Eliphas Lévi et les Initiés qui les entourent, sont également en contact avec des Esotéristes habitant Provins. Ils échangent avec eux des informations relatives aux recherches hermétiques qu’ils effectuent. C’est ainsi qu’ils en viennent bientôt à apprendre que sous Provins existe un dédale de corridors ouvrant sur de grandes salles enterrées. Maxime Lempereur, l’un des Esotéristes de Provins, les informe en effet dans une lettre, que la plupart des cavernes de Provins atteignent trois mètres de hauteur. Elles sont ornées de nombreuses colonnades. La suie qui tapisse leurs murs indique qu’elles ont été longtemps fréquentées ; mais par qui et en quelles circonstances, nul ne le sait. Pourtant, les galeries qui mènent à elles datent du Moyen-Age. Et il en existe d’autres dont les excavateurs médiévaux semblent avoir ignoré l’existence.

Maxime Lempereur révèle en outre à Papus, à Eliphas Lévi et à leurs Adeptes que cette seconde série de tunnels – qu’il a explorés – ne ressemble pas du tout à la première. Elle lui est antérieure car la majorité de ses passages a 200 mètres de longueur ; mais ceux-ci ne se rencontrent ni se coupent jamais. Leur seule particularité, c’est qu’y apparaissent parfois des graffitis datant de l’Age du Bronze. Ce sont surtout des Soleils, des cercles concentriques, des poissons ou des crânes. Certains signes ont été grattés.

Une seconde Secte est en relation avec la confrérie parisienne ; elle l’informe de la même manière sur le passé Occulte de la ville où elle demeure : Senlis. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’un de ses membres, Isidore Camuset, lui expédie des textes codés.

Celui-ci lui rapporte alors que la plupart des maisons de Senlis ont des fondations établies à la lisière de nombreuses et vastes caves, carrières et souterrains. Leurs parois sont parfois sculptées d’obscurs chefs d’œuvres. Et plusieurs sont traversées par les piliers du château royal et sont un moyen de communication entre cette citadelle, celle de Montepilloy et l’abbaye de Chaalis.

Parmi les écrits que lui procure Isidore Camuset, l’un des plus étranges ne concerne pas Senlis, mais Cheix dans le Puy de Dôme. Il faut savoir, y note t’il tout d’abord, que les pics du Puy de Dôme ont toujours été considérés comme sacrés. Ensuite, les « Grottes de Jonas » - désignées par des ouvertures béantes perçant l’un de ses sommets – sont plus de soixante ; la plupart d’entre elles s’étagent les unes sur les autres sur trente ou quarante mètres de haut. Elles sont séparées par des cloisons, des couloirs ou des rainures. Il semble aussi qu’elles aient été creusées par la main de l’homme à une date indéterminée Et des sentiers taillés dans la pierre et munis de parapets, ainsi que des escaliers à vis, y mènent.   

Mais ce qui a surtout retenu l’attention d’Isidore Camuset, c’est que, non seulement, ces habitations sommaires ressemblent à celles d’une cité celtique – les ruines d’un temple dédié à Teutatès s’y trouvent encore -, que les Romains y ont érigé un Sanctuaire afin d’honorer Mercure, mais que leur architecture a été modifiée au XIVème siècle par plusieurs Templiers juste après la destruction de leur Ordre.

Isidore Camuset joint à l’ensemble de feuillets un manuscrit beaucoup plus bref. En quelques lignes, il y explique qu’en 1872, lors de la construction de l’Observatoire de Paris, est advenu un événement particulièrement étonnant : on a découvert les restes d’un Sanctuaire à sa proximité ; lequel paraît avoir été détruit au cours des Invasions Barbares du Vème siècle de notre Ere. Et, au XIIème siècle, une petite chapelle de pèlerinage consacrée à Saint-Barnabé – un compagnon de Saint-Paul – l’a remplacé. Mais elle a elle même disparu au XVIIIème siècle.

Quelques mois plus tard, un des proches de Papus, d’Eliphas Lévi, de Stanislas de Guaita et de leurs Disciples mène ses propres investigations. A partir des documents fournis par Maxime Lempereur et Isidore Camuset, il mène son enquête un peu partout en France. Il se rend alors peu à peu compte que, paradoxalement, l’abbaye de Cîteaux a comptée parmi les plus hauts lieux Alchimiques de l’Occident au Moyen-Age. En effet, comme celle de Cluny, elle possède une Bibliothèque Secrète dont les six arcades gothiques sont sculptées de motifs Esotériques et Hermétiques significatifs.

Encore en 1889, l’un des Initiés de Papus au sein de l’organisation qu’il dirige avec Eliphas Lévi, et Stanislas de Guaita – M. Fallard – étudie l’histoire d’un Saint homme et de sa tribu qui auraient vécu en Orient il y a plus de 6000 ans. Et il découvre qu’un jour, ceux-ci auraient subitement disparu à l’intérieur de la terre. Il se demande alors si ce n’est pas ce qui est arrivé aux deux tribus, dites perdues, d’Israël.

Par ailleurs, un de leurs autres Adeptes – un dénommé Georges Monti -, est contacté par Pierre-Plantard de Saint-Clair. Celui-ci persuade Georges Monti d’établir des liens étroits avec des sociétés secrètes allemandes appelées « la sainte Vehme » ou « les Illuminés de Bavière », dominée par Prezstche. Il lui demande d’en apprendre davantage à leur sujet ; puis de lui rapporter ses informations. Pierre-Plantard de Saint-Clair découvre donc bientôt que ces organisations sont depuis longtemps spécialisées dans l’assassinat politique. 

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