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Mes Univers
15 avril 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1379 - 1381

France_moderneToujours en 1892, plusieurs Occultistes, imprégnés de Légendes Arthuriennes formulent plusieurs hypothèses concernant la véracité des faits qu’elles décrivent. Evidemment, la plupart d’entre elles sont abracadabrantes.

Un jour, ils pensent avoir trouvé l’emplacement du camp d’Artus. Ils le croient dès lors hanté par des êtres surnaturels veillant sur des trésors cachés. Un autre jour, ils se promènent dans la forêt de Brocéliande – elle symbolise en effet pour eux la « Forteresse Cachée », le lieu qui ouvre sur l’Autre Monde, et donc sur l’Ile d’Avalon - et voient dans les ruines d’une de ses vieilles habitations un immense château qui aurait été la résidence de Viviane, puis, plus tard, de Lancelot du Lac. Enfin, quand ils visitent l’église de Tréhorenteuc, ils se figurent que ses tableaux muraux illustrent le conte du Val sans Retour et de la fontaine de Barenton. Ils interprètent également ceux de son chœur comme une allégorie du Saint Graal et des chevaliers de la table Ronde. Pourtant ce qui les impressionne le plus à cet endroit, c’est la mosaïque : elle évoque le Mythe médiéval du Cerf Blanc et des quatre Lions se réfugiant dans une église pour se métamorphoser. Le Cerf devient alors un homme, les quatre Lions, un aigle, un ange, un sanglier et un taureau.

Un peu plus tard, ils s’intéressent aussi à un territoire Mégalithique très peu vaste, situé au centre de la forêt. Lui se trouve près d’une grande lande désolée, et il se nomme le « Jardin des Moines ». L’un des Occultistes écrit à son sujet :

« Je n’en connais que l’emplacement, car seuls quelques morceaux de pierres dépassent d’un sol couvert de ronces, de genets, de bruyère et d’ajoncs. Les blocs, étrangement disposés en trois enceintes circulaires m’ont, quand je les ai examinés, proposé bien des énigmes. ».

Plus loin : « J’ai entendu, dès mon arrivée, au soir du 31 Octobre – c’est à dire au moment de la grande nuit de l’an, la fête celtique de Samain -, un bruit sourd qui a semblé m’avertir de quelque chose. Je me suis alors souvenu qu’il s’agissait de la veille du jour où les tertres qui abritent les Dieux et les Morts, s’ouvrent à la pénétration des Vivants. Je suis, tout à coup, resté prostré, comme pour l’Eternité. Je me suis senti dilué dans un Monde où la pierre et la cendre étaient anéanties, vidés de toute substance. J’ai eu l’impression d’être passé de l’autre coté de l’Univers. ».

Encore en 1892, l’abbé Saunière découvre un certain nombre de documents concernant le Prieuré de Sion dans son église de Rennes le Château. Or, l’un de ceux-ci explique que le célèbre Alchimiste Nicolas Flamel a présidé aux destinées de la confrérie de 1398 à 1418. Un autre, par contre, se réfère au « Rex Mundi », le thème central des sectes Gnostiques des débuts de l’Ere Chrétienne, et dont la plus célèbre – mais aussi la dernière – est sans nul doute l’Ordre Cathare.

En 1893, un Esotériste anonyme écrit : « Il est curieux de constater que la plupart des gens qui habitèrent la maison de Nicolas Flamel au cours des siècles suivants, s’enrichirent de façon mystérieuse. Ainsi, mon père a connu un des derniers occupants de sa demeure. Il s’agissait, m’a t’il apprit, d’un Anglais calme et peu loquace. Il n’était pas très riche à son arrivée à Paris. Mais lorsqu’il partit – peu avant la guerre de 1870 -, il alla s’installer dans un fort beau petit manoir du Sud de l’Angleterre ; il y finit ses jours, entouré de sa famille, de ses domestiques et de la considération de tous ses voisins.

Je me demande si Nicolas Flamel n’a pas laissé un Secret, un Message ou une Formule, que certains ont su retrouver et comprendre ? Peut-être. ».

Quelques mois plus tard, et toujours au cours de son enquête sur Nicolas Flamel, cet Esotériste est amené à s’intéresser aux deux versions de « la vierge aux Rochers » de Léonard de Vinci. Il sait que l’une est exposée à la national Gallery, mais ce n’est pas celle-là qui l’intrigue. C’est celle qui se trouve au Louvre qui le dérange ; car il y relève pléthore de sous entendus provocants et énigmatiques.

Cet Esotériste est en effet au courant qu’en tant que Franc-Maçon, Léonard de Vinci recherchait par dessus toute la connaissance. Or, au cours de ses investigations, le chercheur a également appris que celle-ci lui avait été occultée dans une large mesure par une étrange Organisation. Omniprésente et puissante, Léonard de Vinci y avait adhéré à un moment donné de sa vie ; il la nommait : « Prieuré de Sion ».

Mais, selon les sources de l’Esotériste, le Prieuré de Sion est une Société Secrète qui existait depuis des siècles, et qui serait actuellement toujours en activité ; elle a compté des individus – entre autres Raphaël puisque ce dernier se réfère à Léonard de Vinci, son Mentor, en lui donnant les traits de Platon dans son « Ecole d’Athènes » en 1509 -, et même des Familles entières, parmi les plus influentes d’Europe. Et aujourd’hui encore, des membres de l’aristocratie, des personnages éminents de la politique et de l’économie, continueraient à la faire vivre pour des raisons qui leur sont propres. Donc, qu’un homme aussi assoiffé de Savoir tel que Léonard de Vinci se soit, en son temps, inscrit dans un tel mouvement, n’a rien d’étonnant. L’Occultiste lui attribue d’ailleurs un rôle au sein de ce groupe : « le Gardien des Mystères, ou, du Graal ».

En 1893 enfin, l’Anthropologue James Frazer commence la publication d’une longue série de livres, dont le principal se nomme « le Rameau d’Or ». En guise de prologue, il l’ouvre sur l’histoire d’un arbre sacré dont la garde est assurée par un prêtre de Diane. Puis, dans le chapitre suivant, il explique que la pratique de la magie, telle celle des ecclésiastiques de cette époque la concevaient, a eu pour but de maîtriser la nature de l’Univers. Selon lui, cette conception des choses a sous tendu qu’ils croyaient que le Monde est parcouru par de nombreuses Forces Spirituelles. Frazer suppose donc que la magie a constituée le premier stade de développement intellectuel de l’Humanité ; une Science primitive recourant à des objets ou à des incantations ; un moyen enfin, grâce auquel elle s’est imaginée pouvoir influencer son Destin.

Dans un autre chapitre, Frazer élabore une hypothèse assez hardie : il suppose qu’après la première étape « Magique », l’Homme a cru qu’il existait des Etres Surnaturels qui pouvaient lui venir en aide. Ainsi est née la religion ; qui, à son tour, s’est révélée n’être qu’une illusion puisqu’est venue l’Ere de la connaissance Scientifique. Pourtant, dit t’il encore, les notions de Religion et de Magie ont longtemps cohabité à des niveaux de culture différents.

Il marque ainsi : « Les Religions différent les unes des autres uniquement en matière de Rites : certaines formes de christianisme européen ou américain laissent loin derrière elles les pratiques originelles de la terre Sainte. Mais toutes les Religions – Judaïsme, Christianisme, Islam, Hindouisme ou Bouddhisme – se sont réciproquement influencées au cours de l’Histoire. Le Bible voit le Juge Jephté reconnaître la divinité de Yahvé, tout en expliquant aux Moabites qu’ils sont propriétaires de la terre que leur dieu Chemosh leur a donnée. Il note d’ailleurs : « Il est évident que Moïse a été tenu au faite des pratiques Magiques de l’Ancienne Egypte. ». Dans les Upanisad Hindous, un dialogue réduit le nombre de Dieux de 3306 à 1, le brahmane de l’Entité Suprême. Cette unification a d’ailleurs donné naissance au panthéisme, c’est à dire que tout est en Dieu, et que Dieu est en tout. Quant au dualisme, il a été illustré en Iran par le Zoroastrisme ; ce dernier suggérant en effet l’existence de deux Esprits principaux : celui du Bien et celui du Mal. ».

En Décembre 1893, un jeune exalté, Auguste Vaillant, lance une bombe en pleine séance de l’Assemblée Nationale et son exemple provoque une série d’attentats dans les quartiers fréquentés de Paris, commis notamment par le célèbre Ravachol. En 1893 et en 1894, les lois dites « scélérates » sont votées pour réprimer les actes de violence. Une véritable psychose de l’attentat se répand et culmine avec l’assassinat du président de la république Sadi Carnot.

Cependant, le mouvement anarchiste, discrédité par ses excès, se détourne bientôt de l’action violente pour s’engager dans le syndicalisme.

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