Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
19 juillet 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1430 - 1433

Inde_moderneEn 1880 également, le mode de vie des colonisateurs influence celui des élites locales, et la vie intellectuelle est profondément bouleversée. Les Britanniques créent notamment des clubs où l’on discute, fondent des journaux, exportent en Inde leur religion, leur idée de la démocratie. De plus, les Anglais encouragent, pour leurs propres besoins, la formation d’une élite occidentalisée. En effet, la compagnie des Indes, en pleine expansion, a besoin de recruter des éléments nouveaux.

Aussi, le gouvernement décide de verser 10 000 livres par an pour développer l’instruction en Inde. A cet effet, le gouverneur général Bentinck impose l’Anglais comme langue d’enseignement. Une faculté de médecine est ouverte à Calcutta, des écoles ainsi que des universités sont créées un peu partout dans le pays.

Les Britanniques transfèrent également leurs connaissances techniques les plus récentes : grâce aux chemins de fer, ils révolutionnent, comme en Europe, les transports. Si la domination britannique s’exerce jusque dans l’éducation et la vie de l’esprit, la pratique de l’anglais, en donnant aux élites indiennes l’accès à des documents étrangers, leur permet bientôt d’élaborer la résistance à cette domination.

Car, rapidement, les Indiens comprennent que leur défaite tient à leurs divisions ; et de nombreux intellectuels se rendent compte que seul un réveil de la nation toute entière va permettre de chasser l’occupant. Certains se tournent vers des voies traditionnelles, remettent en vigueur des pratiques comme le suicide des veuves et conçoivent leur identité sous la forme d’un fanatisme religieux. Cependant, de plus en plus d’Indiens pensent le nationalisme en termes de combat pour l’indépendance.

Ram Mohan Roy développe d’ailleurs une réflexion sur la situation de l’Inde et sur les réformes nécessaires à son pays. Il fonde le « Bra mo Samaj », mouvement hindou réformateur qui influence peu à peu les élites hindoues progressistes. Bientôt, un brahmane du Gujerat, de son coté, fonde « l’Arya Samaj », qui prône le retour à la vie culturelle indienne traditionnelle.

Mais cette perspective n’est pas sans danger – en effet, encourager le retour de l’hindouisme ancien, c’est rejeter implicitement les musulmans et leur culture. Cependant, une bonne partie de l’élite indienne se sent plus proche des conceptions occidentales du nationalisme. De jeunes intellectuels, aspirant à plus de liberté politique, fondent en 1885 « l’Indian National Congress », qui connaît un vif succès.

Tibet, seconde moitié du XIXème siècle :

En 1855, Treibisch Lincoln, après s’être arrêté quelques semaines à Shanghai, se rend au Tibet. Et là, dans un monastère perdu au pied de l’Himalaya, c’est la révélation. Il découvre que l’Univers est dirigé depuis un lieu secret au sommet du Toit du Monde. Il revient alors en Angleterre, en compagnie de quatre bonzes et de six bonzesses, ainsi que du chef de leur communauté, Minaï-Toa. Il essaye de prêcher la bonne parole. Mais il est vite expulsé, et est obligé de reprendre le chemin de l’Extrême-Orient avec Minaï-Toa. C’est alors qu’il menace le Monde entier de la vengeance du Souverain Primordial.

En 1860, une fois revenu dans son monastère, Minaï-Toa reçoit un message écrit de la part du Roi du Monde. Malheureusement, il ne parvient pas à le lire car les Tablettes d’or où il est inscrit laissent apparaître des caractères d’un type inconnu. Tout ce qu’il parvient à comprendre, c’est qu’il fait allusion à un Centre Secret se situant sur le Toit du Monde, et que les 22 lettres utilisées pour rédiger le texte sont issues d’un Alphabet Sacré.

Pourtant, lorsque Minaï-Toa parle de sa découverte autour de lui, un chantre de plus de quatre-vingt-dix ans lui dit que, jadis, il connaissait le chemin menant à la demeure des Dieux. D’après les vagues souvenirs qu’il garde de son périple de jeunesse, l’entrée de leur royaume se situait quelque part entre le désert et les montagnes de la province de Chinhai. En outre, il lui révèle ceci : « Quand j’étais novice dans ce monastère, j’ai visité avec un compagnon une région désolée au fond de cette montagne. Un jour, nous nous sommes perdus, et, sans le vouloir, nous avons accédé à une vallée protégée des vents septentrionaux. Il y existait un climat beaucoup plus chaud que celui des territoires environnants. Une herbe grasse et riche, des buissons, des forêts et des rivières s’y côtoyaient. Mais surtout, à l’entrée de la cuvette, apparaissait une grande tour isolée. Et, sur les murs de cette tour était écrit : « Ici commence le royaume de l’Argatha ». ».

En 1869, Schielmann se trouve au Tibet. Un jour, il s’arrête à Lhassa pour y visiter ses Temples Bouddhiques. Et, c’est au cœur de la bibliothèque de l’un d’eux, qu’il découvre un certain nombre de documents anciens qui font référence à un Mystérieux Continent Englouti : Mu.

En 1870, James Churchward a vingt ans. Il entre dans l’armée des Indes en tant qu’officier, sans qu’il soit possible d’affirmer si ce n’est pas lui qui s’est ultérieurement attribué le grade de colonel.

Puis, en 1876, il rencontre le Grand Prêtre tibétain Minaï-Toa ; car celui-ci a l’attention attirée par l’officier britannique s’intéressant de près à l’archéologie de la région. Il est invité par lui dans son Temple afin d’y voir des inscriptions mystérieuses que le clerc n’a jamais su déchiffrer complètement. Il lui permet de contempler des Tablettes Sacrées, qui, selon lui, ont été amenées au pied de l’Himalaya, depuis la birmanie, il y très longtemps. Churchward apprend aussi que Minaï-Toa, avec deux autres Grands Initiés, est l’ultime représentant d’une secte – « les Nacaals », ou « ultimes héritiers des Connaissances Muiènnes » - chargée de protéger ces manuscrits depuis l’Aube de cet Age. « Car, dit ce dernier, ils détiennent quelques uns des Mystères datant de l’époque de la disparition du Continent de Mu, sur lequel sont nés les Dieux d’antan. ».

Alors, pendant deux ans, Churchward étudie minutieusement les multiples documents que Minaï-Toa lui montre. Et c’est de cette manière qu’il apprend peu à peu « la langue originelle de l’Humanité ». Ce n’est donc qu’ensuite qu’il découvre qu’ils racontent la création de la terre et de l’Homme. Ils évoquent en effet une Ere au cours de laquelle les membres de la civilisation qui les ont rédigés étaient très supérieurs technologiquement, qu’ils possédaient de nombreuses cités à travers le Monde. Leur Empire couvrait ainsi la majeure partie de l’Asie, de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique. Ils avaient une autorité complète sur les forces naturelles de la planète. Ils détenaient aussi leur puissance d’une dynastie de sept rois Légendaires issus d’un Age antérieur.

Au cours de ses recherches, il note dans son journal de travail : « Nous possédons sur ce sujet des écrits jalousement conservés de génération en génération depuis 15 000 ans. D’après eux, les premières cités de Mu furent fondées il y a plus de 25 000 ans. Puis, ses habitants colonisèrent le Sud et le Sud-ouest de leur Continent. Et, au fur et à mesure que leurs Provinces se développaient, une partie des populations émigrèrent vers le Nord et le Nord-Ouest. Celles-ci bâtirent des Temples et des voies de communication sur les axes principaux de leurs nouveaux territoires. Ils étaient, à cette époque, gouvernés par un Conseil des Sages. ».

James Churchward déchiffre ensuite d’autres parchemins. Ceux-ci expliquent que ce très vaste et très ancien monde situé au cœur du Pacifique s’est effondré à la suite d’un Cataclysme effroyable marqué par des séismes, des raz de marées et des éruptions volcaniques.

Il retranscrit la traduction de l’un d’eux : « A propos de l’Argatha septentrional, on ne trouve aujourd’hui que des sables et des lacs salés à son emplacement. Pourtant, jadis, y apparaissait une mer immense, avec une île dont il ne subsiste actuellement que des montagnes peu élevées. Car, dit t’on, un jour, il y eut le bruit terrifiant d’une rapide descente depuis les hauteurs inaccessibles. Des masses fulgurantes remplirent le ciel de langues enflammées. Les espaces célestes furent traversés par le chariot du Fil du Feu. Puis, le Maitre de la flamme s’arrêta au sommet du plus haut pic de l’Ile Blanche. Et, par l’intermédiaire de Mots Divins, il provoqua un Cataclysme qui transforma la région en zone stérile et inculte. ».

James Churchward se demande alors si, sous l’un des vingt-deux monastères de la région, ne se trouvent pas plusieurs dépôts secrets et un certain nombre de Loges d’Initiés. Il se demande aussi si, partant des cryptes de ceux-ci, des galeries n’amèneraient pas à l’une des entrées du Refuge des ultimes rescapés du Cataclysme. Car, pense t’il, ces documents exceptionnels ne peuvent provenir que d’un lieu assez proche de l’ermitage.

Il supplie Minaï-Toa de l’emmener là-bas. Le Grand Prêtre prépare donc bientôt une expédition en direction des plus hauts plateaux du Tibet. Il leur faut deux semaines pour s’y rendre parce que l’itinéraire est semé d’embûches ; les tempêtes de neige, les gouffres insondables et les chemins escarpés se multiplient. Finalement, ils parviennent à destination. Et là, Minaï-Toa présente Churchward aux deux derniers Lamas Initiés Nacaals, lesquels lui montrent une carte de l’ancien Continent de Mu ; Churchward évolue son âge à plus de 20 000 ans. Quand il l’examine, il se rend compte que Mu a été divisé en trois grandes îles aux reliefs peu accentués et au climat tropical.

Un peu plus tard, Churchward voyage en Mongolie et en Sibérie. Enfin, après avoir passé trente ans dans l’armée des Indes, il démissionne. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à parcourir le continent asiatique. Il s’aventure aussi en Amérique du Sud et dans le Pacifique.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 692
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité