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Mes Univers
28 juillet 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1449 - 1451

Etats_Unis_contemporainAu sein des communautés noires, le rire, le chant et la danse rejoignent la spontanéité, le rythme et l’improvisation, éléments primordiaux des joueurs de banjo ou des chœurs religieux.

Après la guerre de Sécession, le « négro spiritual » pénètre la société blanche : il dépeint la misère des esclaves, mêle les personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament aux paysages du Mississipi. Complainte et chagrin caractérisent le « blues », dont le schéma mélodique réside dans l’altération des troisième et septième notes, abaissées d’un demi ton : la « blue note ». Le blues suit la migration des Noirs vers Saint-Louis, Chicago ou New York et cède sa technique vocale aux joueurs de jazz. Ragtime et jazz s’inspirent des cadences de la musique militaire ou des fanfares de la nouvelle-Orléans ; le banjo, la trompette, le tambour et la voix humaine sont remodelés pour correspondre aux goûts du public Noir.

Diffusé aussi chez les Blancs, cette musique intègre de nouveaux rythmes : le bruit des roues de train sur les rails génère le « boogie-woogie ». 

En 1865 enfin, malgré de nombreux scandales financiers qui éclaboussent jusqu'à l’entourage du président, les républicains gardent la direction des affaires, mis à part l’intermède des deux présidences du démocrate Cleveland. Cette domination du « Great Old Party » est due au prestige acquis par la victoire sur le Sud démocrate : la guerre a élargi l’influence républicaine à tout le pays et celle-ci profite d’abord aux milieux d’affaires. Ces derniers accentuent leurs pressions sur un parti qui finit par incarner le capitalisme le plus dur, jusqu'à donner aux Américains l’impression que l’argent règne en maître sur la vie politique. Le millionnaire Marcus Hanna assure ainsi les élections de Garfield et de MacKinley.

Toutefois, le parti démocrate n’est pas en reste : les sociétés d’entraide et les syndicats lui procurent une manne qui n’est pas toujours désintéressée. L’argent permet aux partis de transformer leurs conventions en parades, inspirées du théâtre et du cirque ; la présence de la presse et de photographes propage à travers l’Union le rituel du choix du meilleur candidat à la présidence. Ces nouveautés ne recueillent pas l’assentiment de tous : le spectacle tapageur, la corruption latente ou effrénée, le défaut d’idées neuves détournent de plus en plus de citoyens des bureaux de vote. Certains soutiennent donc le populiste « People’s Party » qui exige une vie démocratique plus saine. Néanmoins, les deux partis traditionnels sont trop bien implantés pour craindre cette rivalité.

Le public s’amuse aussi des caricatures féroces ou des symboles peu flatteurs proposés par Thomas Nast : l’âne représente les démocrates et l’éléphant les républicains, mascottes peu respectueuses pour des élus plutôt ternes.

En 1866, la réduction prévue du commerce maritime, combinée à l’ensablement du port d’Innsmouth, incite le gouvernement fédéral à décider la fermeture des bureaux de douane de la ville et à abroger son statut de Port de Débarquement.

En 1866 également, à Arkham, dans le Massachusetts, de riches américains se réunissent dans un vieux cimetière à la nuit tombée. Ils y pratiquent des cérémonies blasphématoires qu’ils disent directement issues des anciens Sabbats européens. Ils vont même jusqu'à soudoyer les gardiens des morgues environnantes afin de se procurer des cadavres non réclamés. Puis, en secret, ils se livrent parfois à des Rites Nécromantiques par leur intermédiaire.

En 1866 encore, juste après la guerre de Sécession, la colonisation de l’Ouest ne se ralentit pas. Au contraire, la fin du conflit lui donne un nouvel élan. Le développement du chemin de fer, les besoins en main d’œuvre de la prospection minière et la lutte militaire contre les Indiens permettent aux pionniers d’avancer toujours plus loin. En quelques années, l’Amérique Indienne disparaît totalement, vaincue par la puissance technologique de l’Amérique anglo-saxonne.

De fait, c’est rapidement que commencent les travaux de construction du chemin de fer transcontinental. Les prêts accordés par l’Etat fédéral sont généreux, car les promoteurs savent acheter un grand nombre de sénateurs « d’une façon scrupuleusement malhonnête. L’Union Pacific Railroad part en effet d’Omaha dans l’Iowa, la central Pacific de Sacramento en Californie, et les hommes des deux compagnies se dirigent les uns vers les autres. Les travailleurs de « l’enfer sur roue » - des Chinois, des Irlandais et des soldats démobilisés -, sont entourés d’aventuriers du jeu et de prostituées. Pendant huit ans, dans les deux chantiers, « le crime et le vice marchent la tète haute ». Cela n’empêche pas la jonction de sa faire, le 10 Mai 1869, à Promontory Point, dans le désert de l’Utah. 

Puis, bientôt, quatre autres grandes lignes transcontinentales sont construites. Ce réseau ferré permet la circulation des matières premières de l’Ouest vers l’Est industriel. Les Etats-Unis commencent ainsi à se constituer en une immense zone économique. Les chemins de fer permettent aussi de transporter les troupes qui ont raison des Indiens, mais la rapidité avec laquelle avancent les pionniers en est le résultat le plus spectaculaire.

Car, pendant la guerre de Sécession, la marche des pionniers vers le Pacifique ne s’arrête pas. Le « Home stead Act » propose à tous les chefs de famille 160 acres de terre à prendre sur le domaine public. Au bout de cinq années de résidence, la terre appartient au colon. Cette mesure encourage l’installation d’hommes également séduits par les offres des compagnies ferroviaires. Celles-ci les transportent gratuitement jusqu’aux nombreux territoires qu’elles possèdent et qu’elles leur vendent avec de confortables profits.

A minuit un quart, une nuit de l’hiver 1871, Chicago est secouée par une gigantesque explosion. La totalité des vitres des maisons du quartier de Pullmar volent instantanément en éclats ; il y a de gros dégâts matériels. Mais, le plus étrange, c’est le trou apparaissant soudain au centre du lac gelé voisin : une fumée verdâtre s’en échappe.

Un peu plus tard, des recherches sont entreprises par les autorités locales pour trouver une cause à la catastrophe ; elles n’en découvrent aucune.

Hors, à quelques mois de là, dans la nuit du 8 au 9 Octobre de la même année, des dizaines d’incendies sont allumés un peu partout dans la ville par des malfaiteurs. Une véritable tempête de feu, surgie de nulle part, s’ensuit. Pendant toute sa durée, celle-ci projette des lueurs rouges et vertes absolument surnaturelles dans toutes les directions ; comme si quelque chose dans l’air donnait sa nourriture à ce brasier différent des autres.

Toujours au cours de l’Hiver 1871, la secte de la « Science Chrétienne » est fondée en Nouvelle-Angleterre par Madame Marry Baker Eddy ; laquelle rattache aussitôt sa doctrine à la bible. Pourtant, comme d’autres guérisseurs de la même période – tels Louis Antoine ou Georges Roux -, Madame Eddy est rapidement divinisée par ses Adeptes. 

En 1872, les restes pourrissants de la maison du vieux John Bishop sont finalement abandonnés par ses descendants de Dunwich.

En 1873, Helena Blatavsky – seule – se rend de nouveau à Philadelphie ; elle y va pour devenir membre de la loge de la golden Dawn établie dans cette ville depuis plusieurs années. Puis, habitant désormais la cité, en 1875 elle assiste également à la réunion d’une société secrète fondée depuis peu par un dénommé Georges H. Felt ; lequel est professeur de mathématiques et féru d’Egyptologie.

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