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19 août 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1488 - 1490

turquieAu cours de cette même année, le régime kémaliste s’attèle à la création d’une économie nationale. Rude tâche, car les principaux détenteurs de capitaux – les banquiers, les négociants et les industriels issus des communautés minoritaires – ont massivement quitté le pays au lendemain de la première Guerre Mondiale. De plus, la conjoncture internationale est désastreuse. Le gouvernement d’Ankara répond, à partir de 1930, par une politique économique étatiste. En l’absence d’un secteur privé suffisamment actif, l’Etat devient le moteur principal de l’économie, créant des banques d’affaires, installant des usines, exploitant les ressources minières, fixant les prix d’achat et de vente des produits agricoles. Grâce à cette politique, les dirigeants kémalistes peuvent bientôt afficher un bilan remarquable : en dix ans, doublement de la production de charbon, augmentation de la production de chrome, création d’une industrie sidérurgique, développement de l’agriculture et des industries liées à celle-ci.

A la même date, le gouvernement turc engage une politique de rapprochement tous azimuts et signe des traités de commerce et d’amitié avec plusieurs nations d’Europe. Quelques mois plus tard, le Premier Ministre Grec est reçu à Ankara. Cette réconciliation spectaculaire ouvre la voie à la signature d’un pacte balkanique entre la turquie, la grèce, la yougoslavie et la roumanie. Un rapprochement similaire est tenté avec l’Iran, en dépit d’une opposition séculaire et des contentieux frontaliers.

Ce pacifisme affiché vaut à la turquie d’être admise à la société des nations, puis d’obtenir le droit de fortifier les détroits et d’y exercer sa souveraineté. Enfin, le Sandjak – division territoriale – d’Alexandrette, limitrophe de la syrie, placé sous tutelle française, est rattaché à la turquie.

Cependant, lorsque Mustafa Kemal meurt, et que son fidèle second Ismet Inönü lui succède à la présidence de la république, ni la transformation des mentalités ni le décollage économique ne sont véritablement acquis.

A partir de 1930 également, nombre d’Archéologues poursuivent leurs investigations un peu partout en Turquie :

En 1930, le Français André Perrot est le premier à étudier minutieusement les ruines de l’ancienne cité de Larsa ; il suppose que celle-ci devait être étroitement liée à Mari par son commerce. En 1931, F. Thureau effectue des recherches autour de Tell Barsier ; qui a autrefois été la capitale du royaume Araméen de Bitandi. Au même moment, une mission Américaine de l’Université de Pennsylvanie, dirigée par E.F. Schmit, fouille les environs de Téhéran. Elle y étudie les vestiges de l’antique cité de Tepe Hissar ; tandis qu’un des confrères de E.F. Schmit – F. Wislin -, lui, explore Turang Tepe et Shab Tepe. Le savant en conclue d’ailleurs que les deux agglomérations ont fait partie de la même unité culturelle au IIIème millénaire avant J.C. Et à la fin de l’année, A Langdoff découvre l’emplacement de Tell el Bakun. Et il détermine que ce bourg de bergers a été occupé sans interruption entre 4200 et 3200 avant notre Ere.

En 1931 toujours, l’Illinois State Muséum envoie lui aussi une mission Archéologique en Iran. Il nomme Joseph Caldwell à sa tète. Joseph Caldwell conduit son chargement au Sud-ouest de Kermân. Il y étudie avec elle les environs de Tell Iblis, de Bampa, de Shahdad, et de Tepe Yahga. Et il finit par saisir que Tell Iblis – notamment -, a été colonisé entre 4100 et 1100 avant J.C. Ce, avant de se rendre compte qu’une nécropole sacrée existe dans les environs Naqhi Roustem.

En 1932, une mission Danoise commandée par H. Inglut et la fondation Carlesby inventorient les ruines de Hannat, l’antique métropole du Matinna. Les confrères de H. Inglut se réfèrent d’ailleurs souvent à la bible puisque le Livre est censé leur expliquer que c’est de là que sont venus certains artisans Phéniciens ayant aidé à l’érection du Temple de Salomon. Et toujours en 1932, le Français D. Poide débute de nouvelles excavations à Sidon ; et y met au jour les murs d’un Temple Phénicien dédié au dieu Melqart juste à coté des fondations d’une agglomération Romaine, puis Byzantine.

En 1933, par contre, l’orientaliste André Perrot examine les vestiges de Mari. Il comprend bientôt que la ville a, à une époque lointaine, été un centre politique important. Il réalise qu’elle a possédé un palais et un lieu de culte remontant au IIème millénaire avant J.C.

En 1934, c’est le chercheur F.A. Scaeffer qui – non loin de là - visite Salamine. Il constate alors rapidement que les premières habitations du lieu remontent au moins au XIème siècle avant J.C. Il se souvient ensuite que l’Allemand Max Ohefalsch Richter s’est rendu à cet endroit et l’a photographié en 1880. Il se rappelle qu’au Moyen-Age, les voyageurs cultivés d’Europe qui allaient en Terre Sainte, étaient régulièrement attirés par cette cité en ruines parce qu’ils croyaient que c’était là qu’était né Saint-Barnabé ; ceux-ci pensaient également que Salamine a été fondée par le héros Mythique de la guerre de Troie Leucre. Et Scaeffer commence à s’interroger sur ses origines.

En 1934 encore, une mission archéologique Française envoyée en Iran, étudie les ruines de l’antique cité de Tchogha-Zanbil. Ses membres y exhument bientôt les vestiges d’une ziggourat et de quatorze petits Temples. Ils comprennent que ceux-ci ont été érigés au XIIIème siècle avant notre Ere par le roi Ouritashgal – 1265 – 1245 avant J.C. Ils supposent que le souverain a voulu faire un centre cultuel de cette agglomération. Avant de mettre au jour cinq tombeaux et une crypte royale, ainsi que des traces d’incendie laissant deviner que la ville a été détruite en 640 avant J.C. par le roi Assyrien Assurbanipal. 

De son coté enfin, le savant Aurel Stein exhume quelques nouvelles tombes sur le site de Hasanlu. Il les date vite de l’Age de Fer. En les étudiant plus minutieusement, il acquiert peu à peu la conviction que Hasanlu a été fondée au VIIème millénaire avant notre Ere, et qu’elle a été occupée sans interruption jusqu’au IVème millénaire avant J.C. Mais, qu’après cela, elle a été incendiée et abandonnée. Et Aurel Stein a l’impression qu’elle n’a été restaurée que cinq siècles plus tard, et a été dès lors habitée jusqu'à l’époque des Chrétiens Nestoriens.

En Février 1935, l’Archéologue Léonard C. Woolley s’arrête plusieurs jours aux alentours de l’antique site de Tell Atchara. Or, quand il fouille celui-ci, il est immédiatement convaincu qu’il se trouve en face des ruines de la vieille cité Eblaïte d’Alalah. Il sait en effet que cette dernière a été fondée entre 3400 et 3100 avant J.C. Il est au courant que son Age d’Or s’est situé entre 1700 et 1450 avant notre Ere. Et c’est avec ces éléments qu’il finit par comprendre que la tell Turqan toute proche est en fait l’ancienne agglomération d’Ourchou.

Quelques mois plus tard, les Archéologues L. Stanford et G. Hoos décident à leur tour d’explorer le Nord de l’Anatolie. Bientôt, ils découvrent un site laissant apparaître les vestiges d’une industrie lithique de type Aurignacienne. Ils datent celle-ci de 43 000 avant notre Ere. Et, en mettant au jour certains objets en os, ils se demandent si les hommes qui ont jadis vécu à cet endroit n’ont pas pratiqué la chasse à l’ours ; mais, surtout, si les origines de leur Art décoratif n’a pas des racines Orientales ?

Puis, à trois semaines de là, L. Stanford et G. Hoos s’intéressent à un autre lieu qui, selon eux, a été habité par un peuple Thrace. Et, au sujet de ce dernier, ils marquent :

« La manière dont a émergé cette population nous est inconnue. Tout ce que nous savons, c’est que, progressivement, elle a occupé une très vaste région ; qui comprend la partie Orientale de la péninsule Balkanique, le Nord de la plaine Danubienne, et l’Asie Mineure. Et, plusieurs hypothèses tentent d’expliquer sa présence en ces lieux.

En effet, pour certains chercheurs, les Thraces « Bythinis » sont des autochtones. Pour d’autres, ils ont quitté le Septentrion par vagues successives, tout le long de l’Age du Bronze, puis, s’y sont implantés. Pour d’autres encore, ils sont originaires de Mésie. Et pour d’autres, enfin, ils y ont toujours vécu, et ont peu à peu étendu leur influence aux cotes Asiatiques et aux rivages de la mer de Marmara ; avant de donner le nom de leur peuple à la contrée de « Bithynie », mais, surtout, d’intégrer les Bryges Grecs et les Phrygiens – parvenus naguère en Asie Mineure - au sein de leur Clan.

Toutefois, pour nous, il est évident que ces populations Grecques primitives ont vécu des mutations ethniques importantes, au contact des Thraces. Par exemple, dans la mythologie de ces dernières, et plus particulièrement dans l’Iliade, les Troyens portent parfois le pseudonyme de « Dardaniens ». Et il faut se rappeler que celui-ci est le patronyme d’une tribu Thrace Bythinis qui a longtemps habité au Nord de la macédoine. Ce qui fait qu’on peut donc éventuellement supposer que les Thraces eux mêmes ont participé à la guerre de Troie. ».

En 1937, le chercheur Allemand Karl Bittel explore le lieudit Bughaz Keag. Il détermine que celui-ci cache les restes de la capitale Hittite Hattousa. Puis, il y exhume de nombreuses archives datant de son apogée. 

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