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Mes Univers
9 novembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1628 - 1630

Inde_moderneDès fin 1914, alors que la grande-Bretagne subit le contrecoup de la première Guerre Mondiale, le nationalisme Indien se réveille partout dans le sous-continent. 

En effet, pendant quatre ans, l’Europe donne le spectacle d’une barbarie meurtrière. En 1917, la révolution russe montre que les plus grandes puissances occidentales peuvent s’effondrer sous les coups de boutoir de peuples révoltés. Pour la première fois, l’impérialisme est officiellement considéré comme un fléau ; les 14 points de la déclaration du président Wilson et le droit des peuples à disposer d’eux mêmes sont en contradiction flagrante avec le colonialisme britannique. En conséquence, à partir de 1918, la nationalisme Indien fait de plus en plus parler de lui.

Un homme commence à cette époque son parcours politique : Gandhi. Issu d’une famille qui a occupé des postes politiques importants au Gujerat et qui appartient à la caste des marchands, Gandhi est un représentant de la bourgeoisie traditionnelle. Très tôt, il a subi l’influence des « jaïns », adeptes d’une religion de non violence et du respect de la vie. Ses études à Londres l’ont ensuite ouvert à la pensée occidentale en même temps qu’elles l’ont éloignées du milieu hindou conservateur, qui considère l’étranger comme fondamentalement impur. Il est cependant resté fidèle aux coutumes de son pays et n’a ainsi jamais renoncé au régime végétarien. Après Londres, sa carrière d’avocat l’a mené en Afrique du Sud où, découvrant le sort humiliant réservé par les Blancs chrétiens à la population d’origine indienne, il a pris la défense de ses compatriotes. Il a alors expérimenté avec succès les méthodes qui lui sont chères : la non violence et la résistance passive.

Quand Gandhi revient en Inde, il est déjà célèbre ; il est accueilli triomphalement. Il parcourt ensuite ce pays où il est né, mais qu’il connaît mal, et découvre avec émotion la misère du peuple. Renonçant au costume occidental, il adopte alors la tenue des paysans à qui il a décidé de rendre justice et dignité. Sa doctrine philosophique et politique se constitue fermement. Mêlant l’idéalisme religieux au pragmatisme de l’action, Gandhi est à la recherche d’une morale universelle, issue à la fois de l’hindouisme, du jaïnisme et du christianisme. En quête de la vérité et de la justice Divine, il défend aussi l’idée de droits de l’homme, ce qui heurte de front les traditions inégalitaires de la société indienne. Voulant mettre fin au scandale des « intouchables » - ils vivent à l’écart des autres castes, ont leurs propres quartiers, leurs puits, leur nourriture et n’ont pas accès aux hôpitaux, aux temples et aux écoles du reste de la société. On leur réserve les métiers les plus méprisés : bouchers, tanneurs, fossoyeurs, laveurs de linge -, il fonde un ashram, un lieu de recueillement spirituel, où sont admis les membres de toutes les castes sans exception. Les adeptes de celui à qui on donne dès lors le titre honorifique de « Mahatma » - ou « Grande Ame » - sont de plus en plus nombreux. Il leur conseille d’être végétariens et de jeûner souvent. « Soldats de Vérité » - et c’est leur propre Vérité qu’ils doivent trouver -, ils travaillent à la restauration des grands équilibres : entre l’homme et la nature, les exploités et leurs maîtres, les colonisateurs et les colonisés.

Gandhi prêche la non violence absolue, y compris face à l’injustice, à la violence et à la haine. Cette non-violence est au cœur des actions qui permettent à sa philosophie de se concrétiser et de devenir un outil politique très efficace. C’est ainsi que Gandhi soutient des grévistes en jeûnant. La résistance passive et le boycott deviennent ses armes privilégiées ; il les utilise désormais dans sa lutte contre l’Empire Britannique.

Car, en 1919, la grande-Bretagne vient d’accorder à l’Inde une Constitution, mais elle est loin d’être décidée à céder la réalité du pouvoir. Des tribunaux spéciaux sont instaurés pour juger expéditivement les « perturbateurs ». Gandhi lance alors un mouvement de refus spirituel proche de la grève générale, mais cette action collective tourne à la violence. La répression est sanglante. Le 13 Avril 1919, le général Dyer fait tirer sur les émeutiers à Amritsar : il y a 400 morts et des milliers de blessés. L’Inde est en état de choc. La rupture est alors définitive entre le gouvernement anglais et le mouvement nationaliste. Pour Gandhi, toute coopération avec la grande-Bretagne est désormais impossible.

En 1921, après l’échec du putsch de Kapp en Angleterre, Timothée Ignatz Trebitsch part pour la chine. Il gagne aussitôt Shanghai, ville dans laquelle il se convertit au Bouddhisme. Il prend ensuite la direction de l’Inde.

Mais, là, c’est la révélation : il découvre que l’Univers est dirigé par un monastère Secret de Lamas installés sur le Toit du Monde. En leur compagnie, il devient ermite à Ceylan, puis agitateur en prenant contact avec des Nazis envoyés sur place pour y faire des recherches Esotériques secrètes.

Egalement en 1921, l’Archéologue Anglais C. Garfiel effectue un certain nombre d’investigations en Inde Occidentale. Un jour, il se met à fouiller les ruines d’une Cité très Antique. Il la date très vite du milieu du IIIème millénaire avant notre Ere. Au milieu de ses vestiges, il met au jour des sceaux portant l’image de bovidés à tètes de cheval caparaçonnés. Sur plusieurs murs, il repère des monogrammes montrant des éléphants accompagnés de rhinocéros cuirassés, et d’unicornes enchaînés à des tables Sacrificielles. En les examinant attentivement, il commence à se dire qu’elles ressemblent assez à des images qu’il a vu quelques années plus tôt en Orient. Il se met à imaginer une hypothèse selon laquelle d’étroites relations auraient existé à cette Epoque entre les Populations du Golfe Persique et celles de la civilisation de l’Indus. Et, si incroyable que cela paraisse, il se demande finalement si la société installée dans la vallée du Gange, n’était pas une émanation de celle du plateau Mésopotamien ?

A quelques semaines de là, C. Garfiel est invité à venir passer dix jours  sur le chantier de Mohenjo Daro par un de ses Confrères. C’est d’ailleurs à la suite de ses premières investigations aux cotés de celui-ci, qu’il marque dans son journal :

« A mon avis, la ville basse de Mohenjo Daro a abrité une Population qui me rappelle celle d’Harappa. Mais, contrairement à cette dernière, le nombre de ses habitants, ainsi que sa physionomie, ont fluctué au cours des siècles.

En effet, pendant quelques temps, sa citadelle a été entourée d’une enceinte fortifiée. Cela indique que son organisation défensive a, à un moment donné, été plus structurée que celle d’Harappa. Plusieurs des édifices qui jouxtent son Acropole ont contenu des salles beaucoup plus vastes qu’ailleurs : l’une d’elles a même dissimulé une plate-forme souterraine, tandis qu’une autre a laissé apparaître un bassin rectangulaire dont les bords ont été taillé pour former des gradins. De fait, ce genre d’aménagement, unique en son genre dans la région, n’est pas sans me rappeler les Vasques Rituelles des Temples Bouddhistes Moyenâgeux. ».

Et, plus loin : « Je profite de mon temps libre à Mohenjo Daro, pour poursuivre mon étude des sceaux et des monogrammes que j’ai mis au jour voici plus de deux mois. J’ai ainsi pu effectuer un certain nombre de rapprochements entre l’Histoire de la vallée de l’Indus, et celle de la mésopotamie Sumérienne. J’ai étudié quelques épigrammes murales évoquant les échanges Commerciaux entre ces deux Empires. Et ces témoignages m’ont permis de comprendre que Mohenjo Daro a également été habitée au cours des premiers siècles du IIIème millénaire avant J.C.

Je conçois donc mieux les raisons pour lesquelles les agglomérations de la vallée de l’Indus ont connu une grande prospérité au cours de cette Période. Je réalise aussi pourquoi le Mahabharata et le Ramayana les décrivent de façon si éblouissante. Je saisis dans quelle intention les Textes Sanskrits ultérieurs ont souligné le fait que ces Cités sont ensuite devenues Mythiques à cause de leurs réalisations urbanistiques. Et, enfin, je réussis à entrevoir le but recherché par Pannini – un Grammairien spécialisé dans le Sanskrit, qui a vécu au IIème siècle de notre Ere -, lorsque celui-ci dit que les agglomérations rattachées à Harappa, ont été beaucoup moins fascinantes que celles qui ont jadis été soumises à l’autorité de Mohenjo Daro.      

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