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11 février 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1701 - 1703

France_moderneEn Février 1954, une nouvelle hypothèse sur la naissance de l’Homme de Cro-Magnon est à l’ordre du jour grâce à l’étude approfondie de la préhistoire par certains chercheurs : un homme aux caractéristiques inédites serait soudainement apparu en Europe au cours du Paléolithique Supérieur et à l’aube de l’une des dernières grandes vagues de froid s’étant abattue sur la planète. Nul ne sait s’où il aurait surgi. La seule certitude, c’est qu’il se serait manifesté pour la première fois peu après le début de la glaciation de Würm ; entre 11500 et 6500 avant J.C.

D’après ces spécialistes, les membres de cette nouvelle Race – dite de Cro-Magnon – ne seraient pas originaires d’Occident. Or, cette période correspond parfaitement avec celle de la légendaire catastrophe de l’Atlantide. Ces savants audacieux émettent donc l’idée que les Atlantes/Cro-Magnons se seraient étendus en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique au même moment. Partis de l’Atlantide, ils se seraient tout d’abord réfugié sur des îlots rescapés. Puis, ils se seraient éparpillés un peu partout dans le Monde ; quelques uns ayant transités par le Sahara, d’autres ayant échoué dans le Sud-ouest de la france. Et ils auraient parfois laissé sur leurs lieux de passage, des descendants très purs. 

Ces chercheurs vont même plus loin. La preuve indiscutable que leur théorie est exacte est que ces restes de descendants très purs de ce Peuple préhistorique existent de part et d’autre de l’océan. Ils correspondent exactement à la description qui en a été faite dans les différents endroits où ils ont effectué leurs recherches. En les examinant de plus près, en effet, ils se sont rendu-compte que les vestiges des Cro-Magnons se ressemblaient tous. Leurs fronts étaient hauts, leurs faces basses et triangulaires. Leur ressemblance est en outre frappante avec l’ancien Peuple Guanche vivant aux Canaries au moment de leur découverte par les Espagnols. Leur peau blanche, leurs cheveux blonds, leurs yeux clairs ne correspondent à aucun type de Race Africaine existant sous ces mêmes latitudes. D’où pouvaient t’ils venir, si ce n’est d’un Continent situé autrefois dans les parages des Canaries ; et dont ils seraient les ultimes survivants dégénérés ?

Enfin, des universitaires se rendent compte que cette époque de refroidissement général entraîne un autre phénomène. Dans diverses régions du globe restées libres jusqu'à ce moment là, se produisent des vagues d’anéantissements animales. Des raz de marées, des tremblements de terre et l’avancée ou la retraite de certains glaciers font disparaître nombre d’espèces. Plusieurs explorations de sites confirment leur théorie. Car, de la sibérie aux rives de l’océan Arctique, certains d’entre eux auraient découvert avec stupéfaction un sol formé presque entièrement d’ossements de défenses de mammouths. Tandis qu’en Alaska, dans le Yukon, d’autres auraient déterré des milliers d’animaux subitement pétrifiés sur place sans qu’ils aient eu le temps de s’échapper. Ils pensent alors que des bouleversements climatiques et géologiques particulièrement catastrophiques ont soudainement eu lieu. Ce qui explique pourquoi – après avoir émigré de la sibérie à l’Alaska par l’isthme qui reliait les deux Continents entre eux – l’Homme d’Amérique s’était retrouvé coupé de ses bases voici 25000 ans. Et qu’il avait dû s’enfoncer plus avant pour chercher de meilleures conditions de survie.

Deux mois plus tard, les spécialistes de la préhistoire ayant étudié l’homme de Cro-Magnon, avancent une idée complémentaire : ils pensent que la première forme d’expression des hommes de Cro-Magnon a été la représentation sommaire d’objets ou d’animaux sur le sol ou les murs de leurs grottes.

Mais, certains de leurs confrères ne sont pas d’accord avec cette supposition. Eux imaginent que ce sont les Hébreux qui ont d’abord transmis leur Alphabet aux Egyptiens. Puis, ceux-ci l’ont fait connaître aux Phéniciens ; lesquels l’ont passé aux Grecs, qui l’ont – à leur tour – transmis aux Romains. Ce sont ces derniers qui l’ont enfin répandu en Europe.

En Avril 1954, des anthropologues fouillent plusieurs grottes de la côte d’Azur. Pour eux,  il n’y a pas de  doute que l’Homme  les a  habitées  pour la première fois il y a  200 000 ans. Ils se rendent ensuite dans les Pyrénées ; là, ils finissent par supposer qu’il y est présent depuis au moins 400 000 ans. Enfin, ils vont à Montrainier. Et, à cet endroit, ils mettent à jour une sépulture collective beaucoup plus récente ; de 6000 avant J.C. Les chercheurs y exhument – entre autres - un collier de dents humaines percées.

Encouragés par leurs trouvailles, les Savants étendent peu à peu leurs investigations à l’Aquitaine toute entière. Et ils découvrent bientôt de nombreuses stations préhistoriques y confirmant la présence de l’Homme depuis, au moins, le VIIème millénaire avant J.C.

Parallèlement, toujours en Avril 1954, peu de Français mesure la portée réelle de la vague de décolonisation qui touche le Monde depuis plusieurs années. Or, les affrontements politiques, parfois âpres n’empêchent pas l’émergence d’une France moderne et bientôt prospère.   

En effet, à cette époque, la guerre entre les soldats français, soutenus par les Etats-Unis, et les troupes du communiste Hô Chi Minh, appuyé par la chine depuis 1949, fait rage. La chute du camp retranché de Diên Biên Phu, le 7 Mai 1954, fait tomber le gouvernement Laniel et décide son successeur, Pierre Mendès France, désigné en Juin 1954, à signer les accords de Genève, le 20 Juillet. Ceux-ci entérinent la fin de l’Indochine française, premier pas vers une décolonisation totale en Asie : le Viêt-Nam, le Laos et le Cambodge accèdent à l’indépendance. De plus, une série de troubles graves en Tunisie et au Maroc décident la france à émanciper ces deux protectorats ; alors qu’en revanche, l’octroi progressif de l’autonomie politique aux colonies d’Afrique Noire se déroule calmement.

Désormais président du Conseil, Pierre Mendès France obtient le soutien des gaullistes, qui n’oublient pas qu’il a été ministre du Général de Gaulle, et forme un gouvernement composé de radicaux, d’indépendants, d’anciens du R.P.F. Il refuse cependant de comptabiliser les voix des communistes qui votent en sa faveur, par hostilité au totalitarisme stalinien. Il s’adresse directement à l’opinion lors de causeries radiodiffusées, dans lesquelles il appelle à un « effort de rénovation » et au « redressement ».

Ne craignant pas l’impopularité, il prend des mesures délicates, comme celle qui vise les « bouilleurs de cru ». Le privilège de distiller l’alcool, dont on disposé jusque là tous les agriculteurs, devient viager, ce qui doit limiter l’alcoolisme. Pour compenser la perte, Mendès France encourage la consommation de lait, distribué aux enfants des écoles. L’impopularité de ses mesures explique en partie pourquoi, en Février 1955, son gouvernement est renversé par une coalition hétéroclite de M.R.P. qui ne lui pardonnent pas d’avoir abandonné la « C.E.D. » – Communauté Européenne de Défense -, de radicaux de droite qui l’accusent d’avoir bradé les colonies, et de communistes. Edgar Faure, son ministre des Finances, qui le remplace mène, mais plus souplement, la même politique. Mis en minorité par l’Assemblée, il a le courage de la faire dissoudre pour provoquer des élections générales.

En fait, les difficultés coloniales ne sont pas étrangères au malaise politique et à la désaffection générale vis à vis de la 4ème République. De plus, l’évolution économique rend certains des cadres traditionnels caducs : les victimes de ce mouvement irréversible accusent la classe politique d’être à l’origine de leurs maux. Les institutions et la pratique politique consacrent la prééminence de la chambre des Députés, que déprécie la domination des partis dirigés par des « revenants » de la 3ème République : elle provoque une grave instabilité ministérielle qui dégrade de façon importante, dans l’opinion, l’image du régime. Quelques hommes à forte personnalité se maintiennent un peu plus longtemps, comme René Pleven ou Guy Mollet, mais surtout Antoine Pinay ou Pierre Mendès France, victimes cependant du système des partis. Liés par leur devoir constitutionnel, les présidents de la république Vincent Auriol et René Coty ne peuvent que protester contre cette valse ministérielle.

Dénoncée par le R.P.F. du Général de Gaulle, la faiblesse politique est exploitée par le « poujadisme », fronde antifiscale animée par Pierre Poujade, papetier-libraire à Saint-Céré – Lot -, vite transformée en contestation du régime et en refus de l’évolution économique. Etendue au monde agricole, aux commerçants et aux artisans, elle attire même la classe moyenne urbaine autour de mots d’ordre propres à la droite populiste : défense des « petits », antiparlementarisme, nationalisme, xénophobie latente, voire antisémitisme. Fort d’un succès éphémère – 12 % des voix aux législatives de 1956 -, ce mouvement témoigne des doutes de la société française face aux mutations qui la traversent.

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