De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1728 - 1731

Toujours selon ces données, ce n’est qu’à partir de cette date que les Celtes ont désigné leurs Dieux sous le patronyme que nous connaissons. Par exemple, le titre de « Teutatès » est devenu celui désignant le « Dieu Primordial » - ou, le « Dieu d’Origine ». En même temps, il a été l’objet d’une vénération très forte, et s’est peu à peu apparenté à une déité rattachée à la fonction Guerrière. Tandis que ses caractéristiques sont devenues, à la fois Lunaires et Solaires – comme toutes les Divinités nées à l’Aube de l’Age des Métaux - ; et que les attributs qui lui ont été offerts ont été – entre autres - le Bélier, le Corbeau, le Griffon, et le Sanglier.

Pour les Celtes, Taranis a également correspondu à un aspect Primordial. Mais, contrairement à Teutatès, les Celtes ont vu en lui une représentation de la force terrible, torrentielle, et dévastatrice, de la nature. Car, dans leur langue, « Taran » désignait à la fois, le Tonnerre, le Ciel, la foudre, et l’Orage. Il était parfois Symbolisé par une Roue et une Rouelle, indiquant par là même sa personnalité. Alors que ses Frères Esus et Cerunnos évoquaient des personnages conservant un coté Mystérieux, mais aussi des Divinités qui régnaient sur les Morts, les Ombres, et l’Au-delà. ».

Plus loin : « A partir de 800 avant J.C., les Germains se sont mis à avancer en direction des plaines situées à l’Est du Continent Européen. De fait, d’un coté, elles ont avancé vers l’Islande, le Groenland ; et parlaient encore une langue commune avec celle des Celtes. D’un autre coté, en Asie Mineure, elles ont fondé les Peuples Galate, Gaël, et Druse. D’ailleurs, le nom de ce dernier est issu d’une racine Germaine, voire Celte – « Drus » - qui signifie « Chêne », et qui se trouve à l’origine du Mot « Druide ». Elles ont ensuite progressé vers la galilée et la galicie ; dont les signalétiques sont typiquement Germano-Celtiques. C’est pour cette raison qu’il nous est toujours aussi difficile de trouver ce qui sépare les Germains des Celtes. Et, elles se sont aventurées jusque sur les rives de la mer Noire.

Ce qui est alors extraordinaire, c’est qu’à cette époque, la mythologie de ces deux Peuples se réfère aux mêmes Légendes. En effet, celle-ci comporte deux sortes de Récits : celui que l’on appelle « la tradition des Lieux Remarquables », et celui que l’on titre « le Livre de la conquête ». A partir de ces textes, elle retrace leur Epopée la plus Primitive, et évoque l’essentiel de leurs Traditions. Mais, surtout, elle parle des événements absolument extraordinaires qui se sont déroulé à l’Aube des Ages. Et, elle raconte formidablement les histoires vécues par ces Etres admirables qualifiés de « Tuatha Dé Dannan » - ou, « Serviteurs de la déesse Dana » - et de « Fomores » ; car, d’après elle, à cette époque, ceux-ci vivaient continuellement à leurs cotés, et accomplissaient des « exploits comme on n’en voit plus de nos jours. ».

De fait, la mythologie Germano-Celtique de cette Période est donc centrée sur les Chroniques des Tuatha Dé Dannan et des Fomores. D’après elles, ces deux Races Divines ont longtemps occupé l’Irlande. Comme chez les Egyptiens, elles y seraient venues depuis un Mystérieux Continent Nordique Atlantique dénommé « Thulé » ou « Thual » ; et dont l’étymologie signifie : « Terre du Nord ». Elles rattachent leur Contrée Originelle à l’Ile  d’Avalon » - ou, « A-Val », qui se traduit par « Terre des Morts ». Elles expliquent que ces deux Familles y auraient souvent été en lutte contre des Géants Ténébreux et Monstrueux Antédiluviens, avant d’émigrer en Irlande. Elles révèlent qu’elles considéraient ces derniers en tant que Créatures Elémentaires représentant des Forces Telluriques incontrôlables, destructrices, et associées aux Profondeurs des Eaux.

Ce qui est intéressant de noter dans cette Chronologie Mythique, c’est que certaines Relations insistent sur le fait que, lorsque les Tuatha Dé Dannan ont posé le pied en Irlande, ils n’étaient pas accompagné par les Fomores ; tout au moins, au début. Elles disent encore qu’à cette date, ils savaient fabriquer une Liqueur d’Immortalité qu’ils qualifiaient de « Greal ». Elles avancent que la confection de celle-ci était supervisée par Corridwen. Elles soulignent que Corridwen avait besoin de six plantes spéciales, puis, qu’il devait les mélanger dans son Chaudron, afin d’élaborer sa mixture. Et, elles déclarent que ce Tuatha Dé Dannan était en permanence secondé par des assistants qui l’appuyaient dans son travail ; et que parmi eux, apparaissait le Nain Goyon, qui avait pour charge de surveiller la cuisson. 

Ce n’est donc que plus tard que les Fomores rejoignent les Tuatha Dé Dannan en Irlande ; et c’est peu après que les deux Races entrent en lutte l’une contre l’autre pour la possession de ce Liquide Merveilleux.

Malgré tout, ce qui est encore plus troublant, c’est que les Anciens Egyptiens ont rédigé un Livre évoquant une « Guerre Divine ». Or, là, c’est Isis qui en est l’héroïne. Et, il y marqué qu’au cours de ces événements, elle a entretenu d’étroits rapports avec la gaule.

Puis, plus tard, on retrouve également l’équivalent de ce Texte parmi les Manuscrits de la mer Morte. Ainsi, l’affrontement entre les Tuatha Dé Dannan et les Fomores y est vu comme une Guerre entre les Fils de la lumière et les Fils des Ténèbres – ou, « entre les descendants d’Abel et les descendants de Caïn ». Comme chez les Celtes, on voit ses auteurs croyant en l’Immortalité de l’Ame. De fait, on comprend mieux pourquoi les Chrétiens ont eu beaucoup de facilité à convertir ces Païens. Et, on réalise que cela leur a été d’autant plus aisé, que ces derniers visualisaient leurs Déités, non pas en tant que Créatures Célestes, mais, en tant que différentes facettes engendrées par la nature d’un Dieu à la fois Unique et Multiple.

Et toujours plus tard, les moines du Moyen Age qui ont disséqué les Légendes Celtes afin de les Christianiser, ont rappelé que Merlin a été le dernier des Tuatha Dé Dannan ayant survécu à cet affrontement titanesque. Ils ont interprété les Mythes Antiques en soulignant que l’Ile d’Avalon et l’Ile de Thulé n’ont été qu’un seul et même endroit : l’aire de passage des Géants Hyperboréens dont Merlin est l’ultime représentant : « Car, ce Continent figé a longtemps été considéré comme le Centre du Monde. Il a été gouverné par un Roi Suprême – Arthur - dont l’autorité se répandait sur cinq nations. Il a été habité par les Tuatha Dé Dannan, qui, lorsqu’ils se sont rendu compte qu’un Cataclysme était sur le point d’anéantir leur Civilisation, ont enterré leur Souverain – dans l’attente de pouvoir libérer ses sujets - à l’intérieur d’un Royaume Souterrain Mystérieux étendant ses ramifications partout sur la planète. Et, enfin, au cœur de ce dernier, une Porte permettant de franchir l’Ultime Frontière entre le Monde des Hommes et le Monde des Morts, a été ouverte. Les Tuatha Dé Dannan qui ont enseveli Arthur ont appelé des Fées et des Lutins appartenant à l’Autre Monde, auprès d’eux. Ils les y ont accompagné, et ont été conduits par eux jusqu’en Europe. Et, c’est à ce moment là qu’ils ont vu le Soleil s’éteindre au dessus de leur pays, songeant que le séisme était sur le point de s’accomplir. ».

Dès lors, les Ecclésiastiques se sont demandé si les Celtes ne connaissaient pas l’endroit où s’est tenu se Seuil par lequel les Tuatha Dé Dannan se sont échappés. Ils se sont dit que les Mégalithes qui se dressent sur la presqu’ile de Crozon, étaient certainement considérés par eux, comme la cote Extrème-Occidentale du Monde. Ils ont supposé qu’ils y venaient souvent en pèlerinage dans le but de s’Initier aux Mystères Druidiques, qu’ils l’honoraient en tant que Temple aux Milliers de Colonnes « situé aux confins de cet Univers ». Ils ont avancé le fait que les Celtes regardaient cette presqu’ile comme un Embarcadère permettant d’accéder à l’Au-delà – le « Letavia Terminate ». Ils ont songé que c’était là qu’ils observaient le Soleil se coucher au-dessus de l’Océan, non loin des « Traverses Cardinales » qui se trouvent à la jonction de la terre et du Ciel, et de la terre et de la mer. Et, ils ont émis l’hypothèse selon laquelle ils y priaient parfois les Ames des Défunts censées s’y rassembler avant d’accomplir leur Grand Voyage. 

Car : « De fait, grâce à cette Issue Magique, Merlin et ses compagnons Tuatha Dé Dannan ont posé le pied à proximité des alignements de Carnac. Ils y ont apporté les Quatre Talismans fabriqués par leurs Ancêtres : le Glaive, la lance, le Chaudron, et la pierre du Destin. Et, avant de mourir, en Grande-Bretagne, ils ont bâti des tumulus tels que Carreskael, New Grange, ou Stonehenge, afin d’y être enterrés. ».

D’après certains de ces Clercs, comme Merlin s’est retrouvé seul, avant de disparaître à son tour, celui-ci a offert trois de ces Reliques – aussitôt assimilées au Glaive et à la lance du Légionnaire qui a percé le flanc de Jésus, et le Chaudron devenant le Graal lui même – à ses Apprentis Humains. Par leur intermédiaire, il a jeté les bases d’un Groupement Secret : l’Ordre des Chevaliers de la table Ronde. Il a permis à celui-ci de détenir la vérité. Il lui a demandé d’ériger une tour sans portes ni fenêtres, pour y cacher les Objets précieux – on en aperçoit d’ailleurs un certain nombre de ce genre éparpillées un peu partout en Irlande. Et, il lui a donné pour mission de les protéger, parmi les Ténèbres des Siècles à venir ; tout en perpétuant leur Sagesse et leur Intelligence.

Tandis que d’autres envisagent plutôt ceci : « Les ultimes Survivants Tuatha Dé Dannan, avant de s’éteindre, se sont mélangé aux Celtes. Ils ont engendré les Races Basque et Ibère. Un de leur couple a donné naissance à Jason et à Circée quelques dizaines d’années avant le début de la guerre de Troie. Ce qui tend à prouver que, non seulement ces Tuatha Dé Dannan appartenaient, dès l’Origine, à la branche Européenne de la race Aryenne, mais aussi, qu’ils se sont arrêté en France – au sommet du mont Tartas -, et que c’est là qu’ils ont enfoui leurs Reliques Sacrées. ».