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Mes Univers
24 janvier 2012

Le Crépuscule des Demi-Dieux, Préambule Historique

1Les Provinces Unies au milieu du 17ème siècle :       

Au début du XVIIème siècle, les sept Provinces Néerlandaises font sécession d’avec la péninsule Ibérique. A partir de 1621, et afin de recouvrer leur indépendance pleine et entière, elles commencent à commercer avec l’Europe entière. En 1648, à l’issue du traité de Westphalie signant leur liberté retrouvée face à l’Espagne, leurs princes Stathouders, qui sont également leurs généraux et leurs chefs d’armées, se maintiennent au pouvoir grâce au soutien du petit peuple. Au début de 1650, le coup d’Etat de Guillaume II échoue parce que leur patriarcat est trop fortement implanté dans l’ensemble de leurs territoires. Et les Provinces-Unies se font dès lors gouverner par des bourgeois pacifiques et tolérants, avec ; Jean de Witt à leur tète.
Le fabuleux bénéfice de la Compagnie des Indes Orientales fait d’Amsterdam la capitale de l’univers. La liberté religieuse et la liberté de pensée stimulent son activité intellectuelle. La petite république devient bientôt un haut foyer de culture, la carrefour de la science et de la philosophie, et la librairie générale de l’Europe. Descartes vient d’ailleurs y méditer. Et les sentences de l’Inquisition ne peuvent plus y imposer leurs vieilles cosmogonies à Galilée.   
Martin Harpezoom Trump – né en 1598 – est probablement l’un des plus grands amiraux Hollandais de cette époque. En 1639, au large de Douvres, il a infligé à la flotte Espagnole l’écrasante défaite de Dunes, dont l’équivalent sur terre a été la victoire française de Rocroi. Et désormais, c’en ai fait de la puissance maritime Espagnole, bientôt encore plus atteinte par le harcèlement Hollandais concrétisé par des actes proches de la piraterie. Et ainsi, dans la décennie précédente en effet, et plus exactement le 7 et 8 Septembre 1628, Flet Heyn s’est déjà emparé de 80 tonnes d’argent transportées par la flotte de la Nouvelle-Espagne    
Mais la puissance maritime Hollandaise menace aussi l’Angleterre : en 1652, la flotte de l’amiral Trump croise dans l’estuaire de la Tamise. Trump trouve ensuite la mort en Aout 1653. Mais son fils Cornelis – né en 1629 – reprend le flambeau et gagne en 1676 la bataille navale d’Oland ; qui est alors une ile Suédoise de la Baltique.
Par ailleurs, la Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales mène la même politique expansionniste que celle des Indes Orientales : attirée par le sucre du Brésil, elle a pris Babia aux Portugais en 1624, Recife en 1630. Elle a étendu sa domination sur la zone littorale dans laquelle elle importe des milliers d’esclaves africains. Mais en 1644, fort de l’indépendance retrouvée du Portugal, les colons portugais appelés « Muradores » se soulèvent contre les flamands. Et cette révolte incite les Hollandais à abandonner le Brésil ; sauf l’ile de Curacao.
D’autre part, les Hollandais n’ont jamais cessé de rechercher de nouveaux itinéraires pour leurs navires : en 1606, après les explorateurs portugais, Wilhem Janzoom est allé en Australie. En 1629, il y a été suivi par Pierre de Nuyts. De son coté, en 1609, Hudson a vainement tenté de trouver un passage vers le Nord-ouest. Abel Janzoom Tasman entreprend en 1642 un nouveau voyage d’exploration au cours duquel il découvre une petite ile qu’il nomme du nom du gouverneur des Indes Orientales : « Terre de Van Dienen ». Mais les hollandais la rebaptisent un peu plus tard « Tasmanie ». Un peu plus tard, il découvre également l’ile du Sud de la Nouvelle-Zélande. En 1644, il met pied a terre sur les archipels de Tonga et des Fidji. Puis, il revient à Batavia – ou Jakarta – par la Nouvelle-Guinée. Et il ne sait pas à ce moment là, que la Nouvelle-Zélande peuplée des terrifiants Maoris, est un archipel. Ce n’est qu’en 1770 que James Cook en fera le tour.
Enfin, dans l’océan Indien, les Hollandais chassent les Portugais de Ceylan. Leurs positions se consolident en Indonésie, où ils font de Batavia le plus grand port commercial de l’Extrême-Orient. Et enfin, Tasman ouvre le rêve du grand continent Austral longtemps assimilé au pays d’Ophir.   


La Pologne au milieu du 17ème siècle :

Au service des nobles et des grands propriétaires, les Juifs de Pologne et d’Ukraine ont, dans une certaine mesure, profité de la guerre de Trente Ans. En effet, les Juifs se sont enrichis grâce aux ravitaillements des armées ; les paysans Ukrainiens se sont libérés de l’oppression de l’occupant Polonais et de leur misère. En effet, en 1648-1649, sous la direction d’un hobereau nommé Boggan Chiemelnicki accompagné de Cosaques, ces derniers se soulèvent. Ils se révoltent tout à la fois contre la domination polonaise, contre l’Eglise Catholique, et contre les Juifs. Mais ce sont les Juifs qui sont leurs principales victimes : ceux-ci sont dès lors contraints de quitter leurs villages ruraux – les « shettels » - et de se réfugier à l’intérieur des remparts des villes, où ils se retrouvent pris au piège. Car, aussitôt, les garnisons polonaises – qui, auparavant, ont pris la précaution d’acheter leur propre sécurité – livrent les Juifs aux Ukrainiens. Et, ils détruisent les synagogues et les objets précieux du culte qu’elles renferment.     


Le royaume de Naples au milieu du 17ème siècle :

Au milieu du XVIIème siècle, au cœur du royaume de Naples, c’est un simple pécheur et marchand de poissons du nom de Masaniello qui prend la tète de la révolte. Mais en fait, ce soulèvement a son origine dans la hausse des taxes sur les fruits. Celle-ci a en effet été décrétée par le représentant de Philippe IV d’Espagne à Naples ; autrement dit, le duc d’Argos. De fait, pour tenir la noblesse, ce dernier a très vite dû procéder à d’abondantes distributions d’or et d’argent. Ses largesses l’ont obligé à multiplier les impôts. Et maintenant, ses taxes suscitent dans la population des explosions de colère.    
Dès lors, Masaniello promet aux Napolitains la liberté et la levée des impôts. Soutenu par le peuple, il devient maitre de la ville en une semaine et fait régner une justice sommaire. Il donne également court à des vengeances personnelles. Le vice-roi se résigne alors à traiter avec lui. Mais, progressivement, Masaniello commence à prendre des mesures incohérentes. Et il finit par ètre assassiné quatre jours après cette conférence ; la révolte se poursuit ainsi sans lui, jusqu'à ce qu’elle soit bientôt écrasée par les troupes Espagnoles.


L’Empire Ottoman au milieu du 17ème siècle :

Le sultan Murad IV est le dernier des sultans batailleurs qui ont fait la puissance de la Sublime Porte. En 1639, il a en effet pu, entre autres, reprendre aux Perses la ville de Bagdad. Mais, malheureusement, il n’a pas le temps de mener à bien tous ses projets : il meurt en 1640.
Après lui, c’est aux sultanes que revient un pouvoir de plus en plus chancelant. Ainsi, bientôt, l’armée elle même perd l’aura d’invincibilité qu’elle a jadis possédée. En effet, les janissaires sont désormais autorisés à ajouter à leur solde des revenus supplémentaires. La corruption et le désordre s’installent de fait très vite dans ce corps d’élite où les révoltes sont fréquentes. Dans le même temps, la situation économique se dégrade, l’autorité de l’administration s’effondre. Et l’Empire semble se retrouver au bord de l’Abime.
Car, lorsque son successeur, Ibrahim – aussi dénommé « le sultan fou » -, accède au trône en 1640, il n’a ni expérience ni formation ; il tombe aussitôt sous l’entière dépendance de sa mère. Dès lors, en peu de temps, tout le système élaboré grâce à l’énergie de Murad IV est mis à terre. Heureusement, Kara Mustafa – qui est l’ultime grand vizir du sultan décédé – parvient encore à endiguer l’inflation, à mettre un frein aux excès du gouvernement, et à réduire le nombre de janissaires et de spahis salariés. Malheureusement, la reine mère se met à conspirer contre ce dernier, faute de ne pas pouvoir l’utiliser ou le contrôler.  Dans cette optique, en Janvier 1644, elle conspire jusqu'à ce que son fils le fasse arrêter et exécuter.
Ensuite, les janissaires et les ulémas tentent d’obtenir l’abdication d’Ibrahim. Ils ne parviennent pas à mettre le fils de celui-ci sur le trône à sa place. Ils l’influencent alors afin qu’il se lance dans une désastreuse campagne de Crète afin d’y combattre les Vénitiens. Mais ceux-ci réussissent à piller les rivages Ottomans de l’Adriatique ; ils parviennent même à organiser pour un temps le blocus des Dardanelles, et à provoquer ainsi la panique à Istanbul. Paniqués, les janissaires et les ulémas finissent par enfermer Ibrahim dans ses appartements. La claustration cause un traumatisme à Ibrahim, et accentue sa maladie au point de le rendre fou furieux. Et son assassinat met un terme à l’un des règnes les plus désastreux de l’histoire Ottomane.

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