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Mes Univers
25 janvier 2012

Le Crépuscule des Demi-Dieux, Préambule Historique

1L’Afrique du Nord au milieu du 17ème siècle :   

A la fin du XVIème siècle, les marins des ports d’Afrique du Nord vivent de rapines. D’un autre coté, un certain nombre de marchands Européens s’installent dans les ports de Tunis ou d’Alger. Ils y achètent des marchandises pillées qu’ils envoient au port franc de Livourne. Et bientôt, la prospérité des régences barbaresques repose sur le recel. Rapidement, celle-ci s’étend jusqu'à l’Atlantique. Leur principale source de revenus devient dès lors le rapt de voyageurs européens les plus riches et les plus connus. Ils sont ensuite libérés contre rançon, tandis que les plus pauvres restent et se voient contraints de se convertir à l’Islam.


L’Afrique Noire au milieu du 17ème siècle :

En 1645, les Bambaras – ou « hommes du Crocodile » - s’allient avec les autres peuples du bassin du fleuve Niger. Ils s’attaquent au dernier roi – Mansa Magan – d’un empire autrefois redoutable : celui du Mali. Et ensuite, ils fondent le royaume de Segou ; qu’ils étendent bientôt de Tombouctou au Sénégal.
La première dynastie Bambara est celle des Koulibalis – ou : « Ceux de la montagne ne résiste pas ». Selon la légende, celle-ci possède d’ailleurs des origines fabuleuses. Malgré tout, celui que la Tradition considère comme le véritable fondateur de l’Empire est Biton Koulibali. En effet, sa naissance est prétendue miraculeuse, car sa mère – « Soulon Soko » - est âgée de cinquante ans lorsqu’elle le met au monde. Et durant son enfance, Biton fait preuve de dons extraordinaires : un génie lui promet même un grand empire, et lui met dans les oreilles une goutte de lait lui permettant d’entendre tous les secrets.  


La Russie au milieu du 17ème siècle :

En 1649, lorsque les Cosaques fondent Okhotsk sur les bords de l’océan Pacifique, la Sibérie est déjà sous le contrôle du Tsar. En effet, au XVIème siècle, l’Etat moscovite a favorisé les entreprises de Stroganov, ainsi que l’expédition d’Iemark. En 1639, les russes ont atteint la mer d’Okhotsk. Et désormais, ils établissent à travers toute la Sibérie un réseau de postes fortifiés destinés à maintenir les populations locales – quoique peu nombreuses – sous leur domination.  
Les indigènes sont donc soumis au paiement d’un tribut en fourrures. L’exploitation économique de la Sibérie s’accompagne également d’une implantation de colons – surtout en Sibérie Occidentale. La Sibérie Orientale, quant à elle, reste peu peuplée : seules quelques colonies perdues dans les forêts ou dans la steppe survivent sur le Léna ou sur l’Ienisseï. Ainsi, le poste fortifié de Tomsk n’a qu’un millier d’habitants. L’influence culturelle des russes sur les indigènes de Sibérie Orientale est donc peu étendue. D’autant que les russes reproduisent sur place le mode de vie qu’ils ont en Europe.


L’Amérique au milieu du 17ème siècle

Au milieu du XVIIème siècle, le Massachusetts est la plus dynamique des colonies de la Nouvelle-Angleterre. Ses habitants – des puritains prolifiques – essaiment dans le New Hampshire et dans le Maine. Sa capitale, Boston, possède des bibliothèques, des imprimeries, et bientôt, une presse périodique. Et c’est dans la banlieue de cette ville, à Cambridge, que le pasteur puritain Harvard a fondé en 1626 un collège qui porte désormais le nom de son fondateur. Celui-ci deviendra bientôt la plus célèbre et la plus prestigieuse université des Etats-Unis.  
C’est à cette époque également que la flibuste connaît son heure de gloire. Elle entraine de fait en partie le déclin du commerce des Indes Espagnoles. Mais, au vrai, les mines s’épuisent, les métaux précieux sont retenus sur place par les populations, ou sont détournés vers l’Extrême-Orient et Acapulco.
Par ailleurs, la réduction des Jésuites en Amérique du Sud entraine l’attaque de leurs monastères par les colons et les métisses. En effet, ceux-ci ne veulent pas renoncer à la chasse à l’homme que ces religieux critiquent violemment. Les Jésuites défendent en outre les indigènes de leurs droits et les appuient du maigre pouvoir ecclésiastique dont ils disposent. Dès lors, plusieurs de leurs établissements sont détruits ; des milliers d’indigènes sont emmenés en esclavage. Les missionnaires obtiennent le droit de s’armer, lancent sur le fleuve des frégates munies de canons, puis forment une armée indienne. Et ils finissent par contenir les incursions de leurs adversaires.
En Amérique du Nord, les colonies de peuplement se développent également de manière dramatique : les missionnaires canadiens ne se laissent pas décourager par l’hostilité des indiens qui les scalpent ou les arrosent d’eau bouillante. Parallélement, une terrible racaille se mêle aux paysans venus de Normandie et du Poitou. En désaccord avec l’Eglise, et trop souvent renouvelés, les gouverneurs n’ont désormais plus qu’un pouvoir incertain. Les Iroquois apparaissent maintenant jusque sous les murs de Québec, et paralysent ainsi toute la vie du pays. La Compagnie des Indes Occidentales française, accablée de dettes, renonce au monopole. Et, exposée à la famine par le moindre retard des vaisseaux de France, la colonie, dont l’abandon est envisagé, vit dès lors au jour le jour.
D’un autre coté, les crises intestines de l’Angleterre favorisent l’essor des colonies Britanniques : elles reçoivent aussi bien des victimes de diverses persécutions, que des commerçants ruinés, ou des ouvriers sans travail. Fondée en 1632, le Maryland sert désormais de refuge aux Catholiques ; le Massachusetts est peuplé de Puritains. Des groupes en essaiment pour constituer le Connecticut et le New Haven. Chassé par les non-conformistes, Roger Williams organise dans le Rhode Island une véritable démocratie. L’Etat séparé de l’Eglise y garantit une véritable liberté de conscience. Mais sa bienveillance à l’égard des indigènes reste exceptionnelle. Car le plus souvent, les indigènes sont traités par les Anglais comme des méprisables enfants du Démon. Les exactions de ces derniers sont d’ailleurs violentes : en Virginie, les indigènes égorgent plusieurs centaines de colons. Ils ne sont alors repoussés dans les montagnes de l’Ouest que progressivement et difficilement, et après de nombreuses batailles et des centaines de morts dans les deux camps. Et au Connecticut, la destruction de la redoutable tribu des Peguodes prévient le soulèvement général.
Paradoxalement, les colonies anglaises sont favorables aux Stuarts dans le Sud, et à la république de Cromwell dans le Nord. Malgré tout, elles aspirent toutes à s’administrer elles mêmes. Elles élisent d’ailleurs presque partout une assemblée générale ; sauf en Virginie, ou c’est un gouverneur qui est choisi.
Les Espagnols n’ont pas su tirer parti des Antilles. Aussi, lorsque celles-ci changent de maitre, elles prennent un essor inattendu. Plus loin dans l’archipel, tandis que les Anglais occupent la Barbade, la Trinité, Tobayn et la Jamaïque, les Français apparaissent à la Martinique, à la Guadeloupe et à la Dominique. Et la canne à sucre permet dès 1640 aux uns et aux autres d’obtenir une colonisation plus heureuse que celle des Espagnols sur le continent.         
Enfin, par l’intermédiaire de leur Compagnie des Indes Occidentales, les Provinces Unies développent en Amérique du Nord les établissements de Hudson. De fait, de 1637 à 1647, la Nouvelle Hollande surmonte une crise redoutable. Bientôt, New Amsterdam – la future New York – ne compte en 1650 que 1500 habitants. Mais, elle est appelée à devenir à elle seule plus peuplée que les Pays Bas. Par ailleurs, les Hollandais livrent dans l’Atlantique une terrible guerre de course, enlèvent Curacao, pénètrent en Guyane, et s’emparent de plusieurs ports Brésiliens. Avec un groupe composé d’artistes, d’urbanistes et de savants, Maurice de Nassau Siegen fonde un Brésil Hollandais libéral et humain largement ouvert aux Juifs d’Ibérie. Malheureusement, après le départ volontaire de celui-ci, la politique d’exploitation pratiquée par la Compagnie des Indes Occidentales change. Et elle entraine, d’abord un soulèvement général, puis, une guerre civile.


Le Portugal au milieu du 17ème siècle :

Au milieu du XVIIème siècle, la domination Portugaise s’est effondrée sur les cotes d’Afrique. En effet, un siècle auparavant, suivant ainsi les traces de Vasco de Gama, le Portugal s’était assuré le contrôle, entre autres,  des rivages des Comores, de Madagascar et de Zanzibar. Mais, désormais, le Sultan d’Oman a acquit la suprématie sur les mers autour de l’ile de Zanzibar. Malgré tout, la puissance portugaise n’a pas disparu partout : elle est toujours aussi présente sur les cotes d’Afrique Orientale.
Par ailleurs, le blocus Portugais de ces places fortes est sans cesse forcé ; tantôt par les Hollandais et les Français, tantôt par les Turcs et les Arabes. Les portugais ne parviennent pas à éliminer les comptoirs musulmans des rivages, ni à rejeter l’Islam à l’intérieur des terres. Et, de fait, l’Afrique musulmane n’est plus coupée du reste de l’Islam.


La Chine au milieu du 17ème siècle :

A cette époque, les relations commerciales entre l’Europe et la Chine sont très perturbées par les actes de piraterie d’un corsaire que les Hollandais surnommé « Koxinga ». Ce dernier est en fait un métis de parents chinois et japonais. Il est né en 1624 près de Kyunschu, et son véritable nom est Zheng Chenggong. Son port d’attache se situe près de Xianmen, dans le Sud de Fidjann. Il pille les riches cités maritimes de cette province, pousse des raids jusqu’au Sud de Zhejiang. Il trafique avec les Japonais et entretient de bonnes relations avec les survivants de la dynastie déchue des Ming.  En 1658, il pousse même jusqu'à Nankin, mais doit très vite battre en retraite et se contenter de harceler la cote. Puis, avec 900 navires et 25 000 hommes, Koxinga déloge les Hollandais de l’ile de Taiwan ; ile sur laquelle ils sont installés depuis 1624. Et à sa mort, en 1662, c’est son fils Zheng Jing, qui prend la relève.


Le Tibet au milieu du 17ème siècle :

Au milieu du XVIIème siècle, l’autorité du Dalaï Lama est désormais reconnue par les Mongols qui se sont convertis au Bouddhisme. Celui-ci fait alors du Tibet un rempart contre la Chine. Comme le prouve cette histoire, les Mongols n’hésitent cependant pas à faire sentir le poids de leur puissance aux Tibétains : un Tibétain prisonnier des mongols est accusé d’avoir utilisé des Incantations Magiques – les « Mantras » - pour éliminer son geôlier. Or, prononcer des Mantras rend la langue toute noire. Il suffit donc de tirer la langue pour prouver son innocence. C’est depuis lors, dit on, que les Tibétains se disent bonjour de cette manière.


L’Histoire de Delphes :

Au cours des guerres Médiques, Delphes échappe miraculeusement à la destruction. En effet, en 480 avant J.C., l’armée Perse s’avance jusqu’aux abords du Sanctuaire d’Athéna Proianna. Mais, elle est repoussée par une tempête d’une exceptionnelle violence, ainsi que par une avalanche de pierres provenant du mont Parnasse surplombant l’ère sacrée.
Malheureusement, près d’un siècle plus tard, le Sanctuaire subit de grands dommages : durant la troisième guerre Sacrée – 356-346 avant J.C. – le site est occupé par les Phéniciens. Conduits par le stratège Philomènus, ceux-ci pillent ses dons les plus précieux, parmi lesquels le trépied d’or de Platée et le bouclier d’or offert à Athéna par le roi de Lydie Crésus. Finalement, cette longue guerre ne prend fin que grâce à l’intervention de Philippe II de Macédoine.
Celui-ci prend ensuite des Phocédiens au conseil de l’Anphictonye – qui est la confédération des cités Grecques dont dépend Delphes. Dès lors, le Sanctuaire demeure plusieurs années sous l’influence macédonienne. Puis, il passe sous celle de la ligue Etolienne. En 279 avant J.C., il échappe à l’invasion des Gaulois commandés par Brennus qui ont mis Rome à sac un siècle auparavant. Car, cette fois encore, les Dieux viennent en aide aux phocidiens et aux étoliens défenseurs du Sanctuaire. En effet, ces derniers déclenchent de violents orages, des tremblements de terre, des éboulements et des tempêtes de neige. Les Gaulois subissent une défaite désastreuse et doivent abandonner le territoire grec. Et pour commémorer cet événement, les habitants de Delphes instituent dès lors les fêtes annuelles de Sateries en l’honneur de Zeus Sater – ou « sauveur ».
La défaite subie aux Thermopyles par Antochios III de Syrie, élu depuis peu à la tète de la ligue étolienne, marque en 191 avant J.C. le début de la tutelle Romaine. Car il s’agit désormais de la nouvelle grande puissance méditerranéenne, puisqu’elle a remporté peu de temps auparavant la seconde guerre Punique. D’autant que les Romains se sont déjà adressés à l’Oracle de Delphes après leur défaite à Cannes en 216 avant notre Ere. Tite Live rapporte d’ailleurs que ceux-ci ont déposé de somptueuses offrandes en or et en argent en 207 avant J.C., après leur victoire de Métaure sur Harsudral.
Sous la domination Romaine, le consul L. Aemilius Paulus y élève un monument pour commémorer sa victoire sur Persée en 168 avant notre Ere. Une multitude de dons sont offerts par des souverains hellénistiques alliés à Rome. En 86 avant J.C., au cours de la guerre contre le roi du Pont Mithridate, le général Romain Sulla pille les offrandes les plus précieuses du Sanctuaire pour faire face aux dépenses entrainées par le long siège d’Athènes. Vers la même époque, les hordes de Mède venues de Thrace s’emparent à leur tour du Sanctuaire et incendient le Temple. Mais, même après ces événements, l’Oracle de Delphes ne perd pas sa renommée : Cicéron, César, Marc-Antoine ont directement recours à ses Prophètes. Auguste rétablit l’Anphictonye et consacre ses armes dans le lieu le plus sacré du Temple. Néron y triomphe aux jeux Pythiques et affecte des fonds importants à l’embellissement du Sanctuaire. Mais cela ne l’empêche pas, quelques années plus tard, de le dépouiller d’au moins 800 statues. Ensuite, en 84 après J.C., Donatien retrouve le Temple d’Apollon. Puis, Hadrien, ami de la Grèce, se montre particulièrement généreux à l’égard de Delphes ; d’autant que le Prêtre d’Apollon est alors Plutarque de Céronnée, un ami d’Hadrien. Et un peu plus tard encore, le riche rhéteur Hérode Atticus dépense des sommes énormes pour la construction d’un stade jouxtant le Temple.  
Mais l’importance et la célébrité de Delphes décroit bientôt : la confiance en ses oracles diminue désormais progressivement, et ne peut faire face à l’émergence d’autres cultes ; principalement à l’encontre de la religion Chrétienne. Très vite donc, Delphes n’est plus le nombril du Monde. Les ultimes statues impériales érigées à Delphes sont celles de Constantin et de son fils. Mais c’est ce même empereur qui emporte les pierres de certains de ses monuments les plus précieux. Son exemple est d’ailleurs suivi par ses successeurs pour orner la nouvelle capitale de l’empire qu’est Constantinople. Malgré tout, l’empereur apostat Julien – 353 – 363 – tente en vain de redonner vie au culte antique. Mais, à son envoyé Orathasios, l’Oracle répond par ces mots : « Dites au roi, la plus belle salle s’est écroulée. Phoébus Apollon n’a plus ni maison, ni lauriers, et sa source s’est tue ; même le murmure de l’eau a cessé. ». Enfin, l’interdiction de Théodose en 391 de ne plus apporter de dons aux temples, puis, en 392, son interdiction de tous les cultes païens, sanctionnent définitivement une situation existant de fait depuis déjà longtemps.    

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