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Mes Univers
12 août 2016

Je leur dis "non" :

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Vous qui me lisez plus ou moins régulièrement, vous avez peut-être que j’aborde un certain nombre de thèmes récurrents. Comme la Religion, le regard des autres, la différence, l’intolérance, etc.

 

Si j’aborde ces sujets sous divers aspects, et à de multiples reprises, c’est tout d’abord parce que je me sens concerné par eux. Pourquoi le nier ? C’est l’évidence même. Pour ceux et celles qui se sont déjà plongé dans mon parcours personnel, via mes « mémoires inachevées » ou mes articles évoquant des épisodes particuliers de mon passé plus ou moins récent, ils savent pourquoi je m’y intéresse. Je pense d’ailleurs que nous avons tous et toutes une propension à être attirés par des thèmes qui nous ont profondément marqué au cours de notre existence. Et qui nous marquent encore – et pour longtemps sûrement – d’une façon ou d’une autre. Ils sont gravés dans notre cœur, dans notre âme. Et nous avons beau faire, nous pouvons évoluer, prendre des chemins de vie totalement différents à celui auquel nous nous attendions au départ, ils sont toujours présents aux tréfonds de nous ; que nous le voulions ou non, que nous l’acceptions ou non. C’est ainsi.

 

Je ne fais pas exception à la règle. Le nier serait me mentir à moi-même ; mais aussi mentir aux personnes qui me lisent quotidiennement ou épisodiquement. Pour autant, à dire vrai, nous ne sommes pas vraiment portés sur la Religion dans ma famille, parmi mes amis ou mon entourage. Cela nous est indifférent. En ce qui me concerne, si je me suis penché sur cet aspect de notre humanité, c’est parce qu’à force d’étudier l’Histoire et ses cheminements annexes, je ne pouvais pas ne pas m’y plonger également. Depuis ses origines, l’Histoire de l’Humanité, et encore plus l’Histoire de la Civilisation, est intimement liée au « phénomène religieux » ; quelque apparence que celui-ci prenne. En tant que chercheur, qu’intellectuel, qu’historien, ou tout simplement que curieux des multiples facettes que revêt la Connaissance humaine, il était inconcevable que je passe à côté.

 

D’autre part, c’est aussi parce qu’en explorant ses innombrables facettes, je me suis rendu compte que la Religion levait le voile sur bien des visages de la nature humaine. Des visages qui, justement, touchent aussi au regard des autres, à la différence, à la tolérance ou à l’intolérance, au désir de soumission de l’autre à ses idées, à ses vues sur le monde, sur l’univers, et à la place de l’Homme au sein de ceux-ci. Bref, à des domaines auxquels j’ai été de nombreuses reprises douloureusement confronté. Et, je dois l’avouer en toute honnêteté, pour lesquels la foi, les enseignements religieux, les textes saints, etc. ne m’ont offert aucun réconfort, ne m’ont apporté aucune réponse, m’ont laissé au mieux perplexes, au pire abasourdi face à tant de crédulité, de raccourcis, de préjugés, etc.   

 

Après avoir tant lu sur la Religion, son Histoire, ses multiples dogmes, ses pensées, ses croyances, etc., je me suis posé d’innombrables questions. Notamment, à partir du moment où j’ai appris par quelles méthodes, avec quels moyens, dans quels buts souvent très éloignés du spirituel, où elle s’est propagée à travers le monde. Comment, avec quelle facilité, quels mensonges, quelles tromperies, quelle empreinte sur le monde matériel, elle a voulu – elle veut – s’emparer autant de nos âmes que de nos corps.

 

Or, à mon sens, là, on entre dans une autre facette de ce qu’est, au final, la Religion et sa volonté de domination des individus, son désir de soumettre chacun des habitants de notre planète, à ses dogmes. Bien que ses valeurs soient louables, respectables, honorables, en soi, quand on regarde ses buts, on se rend compte que, selon elle, nul n’a le droit d’y échapper. Nul n’a le droit de les remettre en cause. Nul n’a le droit de se poser des questions à leur sujet. Nul n’a le droit de les bousculer. Elles sont inamovibles, éternelles, indétrônables, etc.   

 

Dès lors, il s’agit là, forcément, immanquablement, la porte ouverte à tous les abus. Et Dieu sait – si j’ose m’exprimer ainsi – que l’Histoire de la Civilisation est émaillée de souffrances, de haines, de violences, de guerres, de massacres, d’intolérances, de barbaries, issus de ces abus. Elle entraine inévitablement le rejet de celui ou de celle qui est différent, de celui ou celle qui ne se conforme pas à la loi qu’elle édicte. Elle juge et condamne celui ou celle qui tient à son individualité, pour qui ce qu’il a en lui ou elle a davantage de valeur que ce que la Religion nous impose de croire. Combien d’hommes et de femmes, au cours des siècles passés en Europe, et aujourd’hui au Proche et au Moyen-Orient, ont été poursuivis, emprisonnés, torturés, assassinés, parce qu’ils ne désiraient pas suivre ce que la Religion admet comme l’unique voie possible.

 

On en revient donc forcément au regard des autres, à l’acceptation – ou pas – de la différence, à la tolérance et à l’intolérance. Moi qui suis handicapé, qui ait une hémiplégie partielle du côté droit de mon corps, avec des crises de convulsions épisodiques, avec le parcours chaotique qui a été – qui est – le mien, la Religion voudrait dès lors me transformer en quelqu’un  que je ne suis pas. Non seulement cela, mais aussi, que je ne peux pas être, et que je ne veux pas être. Elle veut faire de moi un être qui ressemble trait pour trait à son voisin, qui a le même mode de pensée, qui a la même façon de voir les choses, qui a les mêmes comportements, etc. Or, si les valeurs sur lesquelles elle s’appuie sont louables, respectables, honorables, les enseignements qui sont tirés de ces dernières ont pour ambition de me modeler comme un pantin ou un robot. Ma personnalité, ma spécificité, ce qui fait que je suis moi, est alors destiné à disparaitre, à s’effacer, au profit d’une pensée, d’une vision unique.

 

Outre les différents aspects que j’ai déjà énoncé par le passé dans des articles précédents, je trouve que celui-ci est l’un des plus monstrueux qui soi. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je tiens à mon individualité. Je n’ai pas le désir de ressembler à mon voisin. Et quand j’y pense, je vois cette ambition théologique sous-jacente comme terrifiante, annihilante. Elle est aussi totalitaire que les idéologies nazies, fasciste, communiste, qui ont fait des dizaines de millions de morts au siècle dernier. Plus grave encore, avant que ces idéologies ne naissent et se propagent, la Religion était la seule capable de susciter de telles haines, de telles violences, de telles barbaries.

 

D’autant que les trois religions monothéistes actuelles qui s’affrontent pour s’approprier en permanence nos âmes et nos corps, sont censées avoir été fondées à partir des mêmes dogmes originels : le Déluge, Adam et Eve, Abraham, sont les « mythes fondateurs » de celles-ci. Elles sont censé prôner l’amour, la quête spirituelle, la sagesse, le pardon, la protection des plus démunis et des plus faibles, l’espoir de quelque chose de meilleur, de plus grand que nous, que ce soit dans ce monde ou dans un autre, etc. Alors qu’elles ne cessent de se déchirer, qu’elles ne cessent de se combattre pour des objectifs purement terrestres et matériels. Jérusalem en est le meilleur exemple. Cette ville trois fois sainte que se sont éternellement disputé ces trois religion afin d’y imposer leur prééminence. Aujourd’hui encore, il ne suffirait que d’une étincelle pour embraser de nouveau cette région du monde. Ce qui est d’ailleurs partiellement le cas avec tous les conflits locaux liés à la Religion, qui émergent un peu partout au Proche et au Moyen-Orient.

 

Pour toutes ces raisons – qu’elles soient personnelles, intellectuelles, issues de mes connaissances ou de ma raison -, je ne peux y adhérer. Plus jeune, j’ai été la proie de moqueries, de rejets, de solitudes, de haines, de violences physiques ou morales, de la part de certains et certaines de mes semblables.

 

Aujourd’hui, parfois, parce que je pense différemment, parce que mes ambitions, mes objectifs, sont différents, quelques personnes tentent régulièrement de m’intimider, de me museler. Elles se déchainent sur moi, au nom de leurs croyances. Ces mêmes croyances qui prônent l’amour de son prochain, l’acceptation de l’autre, la tolérance, qui s’appuient sur des valeurs humaines, sur la richesse intérieure, etc. Au nom de ces dernières, et d’autres, ces personnes me harcèlent, ont des mots virulents, j’en passe. Je suis d’ailleurs convaincu que, si je me tenais physiquement devant elles, elles s’en prendraient physiquement à moi.

 

Et elles désirent qu’en les voyant agir ainsi, je rejoigne leurs rangs. Pour me transformer en être à la haine, à la violence, à l’intolérance, au manque d’acceptation, d’écoute de l’autre, chevillé au corps. Eh bien, qu’elles ne comptent pas sur moi. Non seulement je tiens à mon individualité. Mais, en plus, si c’est pour devenir un robot rempli de hargne, de barbarie, de violence, etc. en prétextant propager de nobles idéaux. Ce n’est pas de cette manière qu’elles me convaincront. Au contraire, elles me feront fuir. Elles m’inciteront à repousser de toutes mes forces ce qu’elles symbolisent, ce qu’elles représentent. Elles me démontreront que le chemin que je suis, même s’il est atypique, est plus en accord avec les valeurs de partage, d’échange, d’amour, d’amitié, de rencontre, d’envie d’évoluer spirituellement, de quiétude intellectuelle, de désir de connaissance, de sagesse, qui m’importent tant…     

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