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Mes Univers
7 octobre 2016

Mise à nu, troisième partie :

X3J'ai rencontré ce genre de situation bien des fois. J'étais alors le bon copain, éventuellement, la personne sur laquelle on pouvait compter, a qui l'on pouvait se confier, mais de qui l'on se détournait, dès qu'elle avait rencontré un autre jeune homme. J'étais le copain que l'on venait voir quand on s'ennuyait, quand on avait rien d'autre a faire, ou quand il n'y avait pas d'autre choix. Tout ceci, et bien d'autres choses encore, on marqué mon existence au fer rouge. Et malgré les années qui se sont écoulées, malgré les changements dans ma vie, les améliorations, je reste marqué a jamais par tout cela. Et a chaque fois que je croise la route de l'une de ces femmes vers laquelle j'ai envie d'aller, que ce soit ici ou dans la Réalité quotidienne, pour laquelle j'ai une profonde affection, tendresse, amitié, voire plus éventuellement, ma terreur d’être repoussé, moqué, trahi, oublié, ressurgit. Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi, c'est un poison qui hante ma vie depuis longtemps, et dont je ne parviens pas à me défaire parce que toutes celles avec lesquelles j'ai essayé de briser cette malédiction ont, a un moment ou a un autre, pour des raisons légitimes, ou pour des prétextes grossiers, alimenté mes blessures par leurs gestes, leurs remarques, par leurs réactions, par leurs mots. Alors que j'aurai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour les rendre heureuses, amicalement ou sentimentalement - je ne suis jamais allé au-delà de ce qu'elles attendaient de moi, même si pour certaines, je leur ai révélé la profondeur de ma passion amoureuse à leur encontre -, elles ont irrémédiablement fini par se détourner de moi. Et ainsi, elle m'ont encore davantage blessé, arraché le cœur, approfondi mes meurtrissures. Quand je leur ai avoué que je les aimais, pour certaines, et qu'elles me disaient qu'elles ne m'aimaient pas, ou qu'elles étaient déjà avec quelqu'un, je refoulais mes sentiments en moi, je les déchirais, je les détruisais en pensant au bonheur de celle que j'aimais. Je me disais : si je veux son bonheur, alors je dois taire mes sentiments pour elle pour lui offrir mon amitié, une amitié profonde, sincère, inébranlable, passionnée, mais mon amitié uniquement. Puis, je me cachais souvent pour pleurer, pour hurler ma souffrance dans le silence de la nuit, et lui offrais tout le meilleur de moi lorsque j'étais à ses cotés. En vain, puisque tout ce que je lui donnais était pour elle anecdotique, vu qu'elle était entourée de tant de personnes qui accaparaient son attention ; je devenais donc un anonyme parmi d'autres anonymes qui se fondait dans la masse, et qu'elle finissait par considérer comme "un parmi tant d'autres". Alors, je disparaissais, je me fondais dans la nuit et me repliais une fois de plus sur moi même, puisque je ne comptait pas assez a ses yeux pour entretenir une relation amicale pleine et sincère, presque fraternelle, alors que c'est ce que je cherchais à partager avec elle.

Oh, bien sur, j'ai aimé des femmes, et des femmes m'ont aimé. Heureusement, et mes relations ont été passionnées, totales, j'y ai mis toute mon âme, tout mon cœur. Beaucoup n'ont cherché que le sexe en ma compagnie. D'autres n'ont vu en moi qu'une aventure, qu'une expérience parmi d'autres. Toutes m'ont fait souffrir d'une manière ou d'une autre. Quelques unes ont entretenu une relation avec moi, mais il ne fallait pas que cela se sache, qu'on nous voit dans la rue main dans la main, ou nous embrassant. La peur du regard de l'autre, d'ètre vue en compagnie d'un homme avec une tache sur le visage, ou avec des cicatrices lorsque celle-ci a été effacée grâce a la chirurgie esthétique.

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