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Mes Univers
14 décembre 2016

Jour de deuil, première partie :

X3Je reviens tout juste du funérarium où cette personne de ma famille où cette personne de ma famille décédée Mercredi aux alentours de 16h30 est au repos jusqu’à mardi ; jour de son inhumation. J'avoue que je n'ai pas le cœur à écrire grand-chose, car pour avoir vécu ce genre d'événement – en tout cas, parmi ceux qui m'ont particulièrement marqués - deux fois par le passé, ce sont des instants éminemment douloureux où le silence, le souvenir, valent mieux que tous les discours du monde.

Les précédents sont toujours gravés dans ma mémoire : le décès de mon petit frère Aymeric à l'age de dix-huit ans, après un accident de la route en automobile à deux kilomètres à peine du domicile de mes parents. Il avait quitté la maison une dizaine de minutes auparavant en compagnie de quatre de ses copains un samedi après-midi. Ils avaient l'intention de faire une virée en ville, avant de revenir chez nous tranquillement. Ils étaient donc cinq à l'intérieur du véhicule ; deux à l'avant, trois à l'arrière. A cette époque, le port de la ceinture de sécurité à l'arrière n'était pas obligatoire. Aymeric était installé coté passager à l'arrière. Lorsque la voiture a accroché le fossé, s'est renversée, à effectué plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser, Aymeric a été éjecté de l'endroit où il était assis. Il a traversé la vitre du véhicule. Il a fait un vol plané de plusieurs mètres, avant d’atterrir violemment dans le fossé en contrebas de la route. A l'impact, ses cervicales se sont brisées net, et il est mort sur le coup.

C'est pour cette raison qu'aujourd'hui encore, je demeure très vigilant lorsque je suis accompagné en voiture. A une époque, lorsque j'étais jeune, mes parents m'ont longtemps incité à apprendre à conduite ; histoire d'être plus autonome. Or, comme j'ai presque quinze vécu à Paris ou dans la région parisienne, avec la quantité de moyens de transports qui y existent, je n'en n'ai jamais éprouvé le besoin. Puis, lorsque j'ai déménagé pour Laval – années 1996 – 1999 de mon parcours personnel -, je n'en n'ai pas ressenti l'utilité non plus. Et après le décès d'Aymeric, je n'ai plus jamais eu envie de conduire ; sachant, qui plus est, que les médicaments que je prends quotidiennement matin et soir altèrent légèrement ma concentration pour la manipulation de ce genre de véhicule.

Depuis, moi qui ai connu ce genre de tragédie, je suis en permanence attentif aux effets des accidents de voiture dont on constate régulièrement les conséquences dans nos journaux papier, à la radio, aux informations télévisées.

Et je suis outré, mortifié, affligé, quand je me rends compte de l'inconscience de certaines personnes au volant. Qui ont bu de l'alcool – peu parfois – en se disant qu'ils sont assez sobres pour prendre le volant ; et que l'on retrouve estropiés, paralysés, morts, quelques centaines de mètres plus loin. Quand ils n'ont pas « assassiné » - le mot n'est pas trop fort à mon avis – une ou deux autres personnes par la mème occasion ; parce qu'elles ont eu le malheur de croiser leur route, ou de s'asseoir dans le mème véhicule qu'elles. Qui téléphonent en faisant approximativement attention à la route qui défile devant eux, et aux voitures qui suivent la même trajectoire. Qui ont fumé des « pétards » et qui sont semi-comateux, alors que leur perception de la réalité est totalement altérée. Ou encore, qui roulent à des vitesses incroyables, alors que les portions de route qu'ils empruntent sont limitées. Tout cela parce que leurs véhicules en sont capables, parce qu'il n'y aucune autre voiture dans les parages, parce qu'ils se prennent pour des conducteurs de formule un, ou parce que leur virilité le leur commande, à grands coups de vrombissements et de courses à 180, 200, 220km/h parfois.

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