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Mes Univers
13 juin 2020

Ma mie :

X1

Ma mie, je parcourrai tous les pays, tous les empires de la Terre pour chanter ton nom, pour le glorifier. J'affronterai toutes les armées de démons et diables échappées de l'Enfer, afin de t'en préserver, de t'en protéger. Je mourrai mille fois, et bien davantage encore, je te le promets ; afin d'illuminer ton âme, ton cœur, de mes tendres pensées.
 
Indigne de ton amour, je suis ; je le sais. Qui pourrait prétendre aimer une déesse comme Aphrodite, une Vénus, une Hélène, une Eurydice... ? Qui oserait défier les Dieux et les Déesses de ce monde et des autres, et approcher celle pour laquelle ma passion est démesurée, en vérité ? Qui pourrait élever des Temples d'or et d'argent assez fastueux, et lui dédier son existence à la vénérer ? Qui serait capable de rédiger des romans, des sagas, des cycles littéraires, durant toute son existence, afin qu'elle ne soit jamais oubliée ?
 
Je ne peux prétendre m'élever au-dessus de ma condition, de mon humanité. Je ne peux toucher les cieux où tu demeure depuis l'Aube de l’Éternité. Je ne suis qu'un homme; qu'un étranger. Pourtant, pour moi, tu es tout. Tu es cette étincelle, cette flamme ; tu es mon horizon, tu es ce qu'il y a de plus beau, de plus grand, de plus délicieux, de plus séduisant. Tu es le charme, tu es la sensualité, la féminité, et grâce à toi ils sont sublimés. La pureté de tes traits, la splendeur de tes formes, sont majestueuses. Elles sont source de félicité, de bien-être, de sérénité ; toutes ces émotions que j'ai de tous temps convoité. L'allégresse et le transport qu'elles suscitent engendrent euphorie, enthousiasme, bienveillance. Elles suggèrent tendresse, galanterie, obligeance...
 
Ma mie, quoiqu'il advienne, où que je sois, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit qu'il est, je poursuivrai cette quête dont le dessein est, à mes yeux, magnifique. Que le froid le plus obscur m'étreigne, que la chaleur la plus suffocante me brûle, que l'orage le plus virulent m'accable, elle sublimera ce que tu représente à mes yeux. Et tant pis si celle-ci me condamne à l'oubli et à la solitude. Tant pis si elle m'astreint au silence et aux moqueries. Tant pis si elle m'interdit la joie et le bonheur auquel chacun à droit. Tant pis si elle m'impose la haine et la violence de la part de certains individus. Tant pis, enfin, si elle suscite l'incompréhension, l'indignation, l'indifférence, à mon sujet. Je porte en moi ces sentiments qui te sont voués. Y renoncer serait comme renoncer à respirer, à exister.
 
Peu importe également si ma destinée est de ne jamais pouvoir être à tes cotés. Peu importe si tu me dénie l'honneur et le privilège de pouvoir faire partie de ta réalité, tu fais partie de la mienne jusqu'à ce que je m'éteigne pour jamais. Peu importe si c'est à quelqu'un d'autre que tu désire te lier ; tant pis si ce fortuné homme est celui avec lequel tu partage ta couche ; est celui dont les attraits sont plus élogieux à tes yeux que les miens. En aucune circonstance, je ne renoncerai à cette odyssée dont tu es la finalité.
 
Ton nom est gravé en moi ; ta silhouette, ta personnalité, tes rêves, tes espoirs, tes projets, tes ambitions, je les défendrai ; je te l'avoue en toute sincérité. Tout ce que tu es et bien davantage que tu es susceptible d'imaginer, est l'univers pour lequel, tout, je sacrifierai. Depuis l'ombre où je suis relégué, entouré de silence, isolé, je contribuerai à ma manière à ce bonheur qu'avec toi j'aurai aimé partager. Conscient qu'une déesse de ta qualité ne peut pas s'abaisser à ouvrir son cœur, son âme, son existence, à un être tel que moi ; ce n'est qu'ainsi que je cherche à concourir à ton succès et à ta prospérité.
 
Car, ma mie, si la déesse que tu es estime que je suis trop indigne pour appartenir à ta réalité, endurer, affronter, en ton nom ces adversités est une faveur à laquelle je ne peux renoncer. Autant me demander de m'arracher l'âme et le cœur de l'enveloppe corporelle dont je suis doté. Autant renoncer à t'offrir un peu de ce que je suis, un peu de ce que j'ai. Autant renoncer à chanter aux quatre coins de la Terre les louanges de l'Aphrodite, de la Vénus, de l'Hélène, de l'Eurydice, qu'à mes yeux, tu es. Et ça, c'est plus que je ne puis en supporter...
 
Dominique Capo
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