Le 21/10/2020, au nom de Yehovah, de Dieu, ou d'Allah... :

On dit que "Dieu est amour". On dit que les dogmes enseignés dans la Torah, la Bible, ou l'Islam prônent la morale, la différence entre le Bien et le Mal, les valeurs universelles que sont la tolérance, l'empathie, la solidarité, la compassion, que sais-je encore... On dit que grâce à leurs préceptes, chacun et chacune est pardonné de ses péchés, que chacun et chacune a sa place assurée au Paradis, que seul'e)s ceux et celles qui persistent dans leur erreur iront en Enfer - une notion qui n'est apparue qu'au Moyen-Age, comme le Purgatoire d'ailleurs.

Ah, que c'est grand, que c'est beau !!! Comment ne peut-on pas adhérer à de tels idéaux... Sauf que l'Homme est l'Homme. C'est aussi parce qu'il est confronté au Mal, c'est aussi parce qu'il fait des erreurs, c'est aussi parce qu'il est pourvu de faiblesses, qu'il est parfois tenté par les Ténèbres, qu'il est capable d'évoluer. Il est capable de voir où il s'est fourvoyé, et comment faire pour dépasser ses difficultés, ses égarements, les obstacles auxquels ils est confronté. Sinon, ce ne serait pas un Homme, il serait un Dieu, tout simplement. Ou, plus prosaïquement, et de façon plus réaliste, il aurait atteint un autre degré de son Évolution ; comme les membres de l'espèce Homo" qui l'ont précédé.

Car, n'en doutez pas un instant, si l'Homme est un jour prêt à s'adapter aux bouleversements irréversibles de son environnement, s'il est prêt à modifier sa façon de fonctionner pour qu'il ne soit plus un nuisible pour lui, pour les autres, ainsi que pour la seule planète qui lui sert d'asile, à n'en pas douter, un pas supplémentaire de l’Évolution sera accompli.

Mais pour cela, pas besoin de Yehovah, de Dieu, d'Allah, pas besoin d'Abraham, de Jésus, ou de Mahomet. Les valeurs universelles qu'ils se sont appropriés n'ont pas besoin d'eux. La sagesse, la raison, l'intelligence, la savoir, humains, sont les seules facultés nécessaires afin de les concevoir, de les entendre, de les assimiler, et de les répercuter, ou de les prodiguer. Les religions n'ont fait que les confisquer afin d'en tirer profit. Elles ont usé de peur, de répression, de violence, de torture, de haine, de mépris, afin de soumettre les populations. Ces populations qui, par d'autres moyens, à l'aide d'autres convictions, obéissaient - ou obéissent - aux mêmes valeurs, aux même notions de Bien et de Mal, etc...

Mais non, ces religions ne supportent pas cette concurrence. Ou plutôt, leurs représentants ne supportent pas que la totalité de ces populations ne se soumettent pas à eux. Ils n'acceptent pas que d'autres façons de considérer ces notions et ces valeurs soient mises en avant. De là découlent nombre de guerres, de croisades, d'extrémismes, de barbaries, qui ont émaillé - et qui émaillent encire aujourd'hui - l'Histoire de l'Humanité. Pire, elles sont terrorisées par cette "concurrence".

Qu'elle provienne de concepts philosophiques, idéologiques, scientifiques, culturels différents, qu'elle soit issue d'autres religions, ça lui est insupportable. Alors, ces religions hégémoniques, de même que leurs représentants interprétant leurs Livres Saints afin d'en faire des outils de propagande, de persécution, usent de tous les moyens à leur disposition : inquisitions, guerres saintes, asservissement, mensonges, dictatures, génocides, conversions forcées... Tout les instruments, qu'ils relèvent du spirituel ou du matériels, sont bons pour arriver à leurs fins. Et les valeurs, la morale dont ils affirment être les garants, sont foulés aux pieds au nom de leur prépondérance.

Pire encore : dès lors, le pouvoir spirituel qu'ils sont censés incarnés, est dévoyé par leur soif de domination, de richesses, bien terrestres celles-là, de gloire, de suprématie ; en un mot comme en cent : de totalitarisme.

Les religions, comme les totalitarismes qui ont émaillé les siècles passés - et notamment le XXe - une fois que leur souveraineté sans partage est avérée, ne peuvent finir que dans le sang et la douleur. Même si leurs intentions de départ sont tout à fait respectables et honorables, comme leurs représentants ne sont de des hommes, et rien que des hommes, et donc aussi faillibles et capables d'erreurs, de fautes, de défauts, de déviances..., ils s'en servent dans le but d'acquérir privilèges et avantages. C'est inéluctable, c'est inévitable... Puisqu'ils ne peuvent pas, comme ils l'exigent pourtant de leurs ouailles, se défaire de cette part "obscure" d'humanité de laquelle ils dépendent. Je le répète, sinon, ils ne seraient plus des humains, tout simplement.

Dans ces conditions, si les valeurs et la morale prônées par Yehovah, Dieu, ou Allah, par Abraham, Jésus, Mahomet, sont à l'image des hommes, c'est qu'ils n'ont rien à leur apporter de plus que ce qu'ils peuvent concevoir, apprendre, délivrer, par eux-mêmes. Que Dieu n'existe ou n'existe pas, ce n'est alors même plus la question. La question est : pourquoi se référer à eux et à leurs Livres saints, si les hommes ont la possibilité et la capacité de les comprendre, de les accepter, les répercuter auprès de leurs semblables par eux-mêmes.

Et c'est par cela que ces religions sont en permanence hantées. C'est pour cette raison qu'elles sont arc-boutées sur leurs préceptes. Si d'autres façons de les vivre, d'exister, d'être heureux, de différencier le Bien du Mal, la morale de l'immoral, etc. paraissent, elles deviennent inutiles, dénuées de sens, voire rétrogrades ou obsolètes. Et ça, leurs représentants n'en veulent pas. Renoncer aux privilèges et aux avantages qu'elles leurs octroient : jamais. Les conserver à tout prix ; et surtout au prix du sang des "croyants", de ceux et celles "qui ont la foi", c'est une évidence.

Car les armées qui combattent en leur nom, les fanatiques qui sont prêt à mourir pour elles, ne sont évidemment pas constitués de ces représentants. Ils n'en sont que les mandataires. Les exécuteurs, eux, sont aveuglés et sourds. On leur a lavé le cerveau pour qu'ils ne réfléchissent ou ne raisonnent pas. Ils sont juste là pour obéir et servir sans se poser de questions.

Que ce soit au nom de Yehovah, de Dieu, ou d'Allah, d'Abraham, de Jésus, ou d'Allah, est sans importance. L'essentiel est de propager la haine, la violence, la terreur pour imposer leur foi à ceux et celles qui ne désirent pas s'y soumettre. Ces infidèles qui ne courbent pas l'échine !!! Alors qu'ils adhèrent aux mêmes valeurs - mais à leur manière - universelles !!!! Ce qui prime aux yeux de ces croyants n'est-il pas que ces "hérétiques", que ces "athées", soient domestiqués, "normalisés", "institutionnalisés"... !!! Voilà à quoi servent les religions !!! Leurs représentants l'ont compris depuis l'aube de la civilisation ; et le perpétuent depuis lors.

Eh bien, je vous le dis en vérité : moi qui ai étudié ces religions depuis trente ans, qui poursuis mes investigations historiques en ce sens, moi qui ai étudié leurs Livres saints, de quelles religions plus anciennes qu'elles, de quels mythes, de quelles légendes, de quelles traditions, universelles, elles ont tiré leurs dogmes et leurs théologies, elles ne m'impressionnent pas.

Moi qui ai également appris comment elles ont été traduites d'une langue à l'autre, avec leurs approximations, leurs révisions, leurs adaptations, leurs coupures de textes n'allant pas dans le sens voulu, elles ne me font pas peur. Moi qui au creusé leurs interprétations successives en fonction des lieux et des événements, leurs équivoques, leurs incohérences, leurs métissages..., je m'en méfie.

Mieux : à force de les avoir fréquenté et étudié, d'avoir discerné leurs erreurs et leurs confusions, elles m'ont permis de réaliser qu'aucun dieu ne les a dicté, et que leurs dogmes n'ont aucune raison d'être...

Et maintenant, je retourne à la rédaction de mon ouvrage sur les origines de la civilisation...

Dominique Capo