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Mes Univers
20 décembre 2007

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 37 - 41

x_zeus_jLorsqu’Efraüm referme son Lyvre, il a l’impression de bien avoir accompli son ouvrage. Pourtant, un détail l’inquiète. Il n’aimerait pas que son Lyvre tombe entre de mauvaises mains. Il ne souhaite pas que les Connayssances qu’il contient soient utilisées à mauvais escient ; qu’elles soient l’objet de l’avidité et de la cupidité des Hommes tel que cela a été le cas autrefois. Il sait au plus profond de lui même que les Peuples d’Atlantyde ne sont pas encore prêts à user de ses richesses. Ils ne sont pas encore parvenus à la maturité nécessaire pour cela. Ils ont encore beaucoup d’expériences à vivre, beaucoup d’épreuves à rencontrer, avant. Le Lyvre renferme trop de trésors pour qu’il ne soit trop tôt confié à leur charge. Il contient trop de Mystères pour qu’il ne soit mis entre leurs mains maintenant. Mais, peut-être, le moment venu, lui ou un de ses successeurs ouvrira t’il ses pages à leurs yeux ébahis ; et comprendront t’ils enfin les énigmes qui les lient à l’existence de l’Univers entier.

Alors, en attendant, Efraüm décide de le protéger. D’abord, il recouvre les textes qu’il a rédigés de symboles puissants. Il met en marge de chaque page des glyphes redoutables. Il fait appel à la science la plus obscure pour imprégner ses feuilles de parchemin de défenses efficaces. Il appelle des Gardyens Abyssaux qu’il y rattache. Il use de sa Magye pour que les écrits ne soient pas accessibles à celui qui n’a pas été inytié à la sagesse des Membres de la race. Il transforme ses mots en signes indéchiffrables. Et désormais, seul celui qui aura accès à la connayssance la plus élevée sera à même de comprendre son sens profond. Ce dernier devra faire appel à son conscient et à son inconscient, à toute la force de sa volonté, et à la totale maîtrise de soi pour que les phrases qu’il a devant les yeux prennent leur sens véritable. Pour les incultes, elles ne seront tout au plus que des inscriptions archaïques et à-demi effacées ; ou au mieux, des récits ésotériques sans queue ni tète ; dont la seule lecture peut rendre fou ; les illustrations somptueuses que des dessins filiformes aux proportions incongrues. Sans compter que les Gardyens veilleront. Car auparavant, il faudra prononcer les formules adéquates pour les ensommeiller momentanément.

Une fois qu’il en a terminé, Efraüm emporte le Lyvre et ses centaines de milliers de tomes dans le seul lieu d’Atlantyde où il sera le plus en sécurité : les Piliers. Efraüm use de ses Connayssances pour l’installer dans leurs gigantesques bibliothèques. Il ordonne à leurs Gardyens d’aménager les galeries et les salles pour l’accueillir. Il leur demande de construire de nouveaux rayonnages et des étagères inédites dans ce but. Puis, une fois qu’ils en ont terminé, Efraüm y appose des glyphes extrêmement puissants ; lesquels soumettent les Gardyens à sa seule volonté. Et, bien qu’ils soient toujours capables de se déplacer dans la totalité des corridors et des chambres qui composent les Tours, ces derniers sont désormais plus particulièrement rattachés à la protection du Lyvre.

Efraüm leur confie également une autre mission : ranger et cataloguer pour l’Eternyté la tous les tomes du Lyvre ; afin que ceux-ci soient agencés correctement ; au cas où lui où Mhemaüm, Soldaüm, ou Yoldaüs en aurait besoin.

Aujourd’hui, Mhemaüm ressent pour la première fois de son existence une faille au plus profond de son âme. Une sorte de fêlure, inconnue de lui jusqu’alors, grandit, s’élargit. Elle l’envahit et le ronge. Il a l’impression que l’aura d’Immortalité dont il est le dernier détenteur avec ses Frères et sa  Sœur, s’en échappe ; et il se pose des questions.

Jadis, le Cataclysme a avalé son Monde. La terre a été bouleversée, transformée. Son axe a dévié par rapport aux Etoiles et aux autres Planètes du Système Solaire. Elle a vécu des modifications géologiques et tectoniques importantes. Des continents se sont engloutis, d’autres ont surgi des Abysses. L’Europe, l’Afrique et l’Amérique ont pris leurs positions définitives ; tandis que l’Atlantyde s’est détachée de leurs territoires.

Mhemaüm se demande si cet Apocalypse n’a pas eu une influence sur l’aura d’Immortalité qui entoure depuis longtemps les Fils d’Elaüs. La mort de Tholdaüm, puis d’Efraüm n’en serait t’elle pas la conséquence indirecte ; eux qui, à-priori avaient acquis le droit à la vie éternelle du temps de l’Age des Dieux. Les Membres de la race Primordiale n’avaient t’ils pas orienté l’axe tellurique du globe en face grâce à leur technologie pour justement éviter cela. Ne l’avaient t’ils pas placé en face de certaines constellations à cette fin. N’avaient t’ils pas pu échapper à la maladie, à la dégénérescence et à l’anéantissement. Mhemaüm commence à se dire que ses Frères, ses Sœurs et lui sont peut-être à leur tour voués à l’extinction. Il lui apparaît comme probable que la catastrophe à dû rétablit l’équilibre naturel du Monde que ses Ancêtres avaient jadis rompu. Il comprend maintenant que celle-ci est venue leur rappeler d’une façon significative et sans appel qu’il ne fallait pas tenter de la manipuler ; et qu’ils sont en train d’en subir encore les affres les plus dévastateurs qui soient.

Mhemaüm se souvient par ailleurs de la prédiction autrefois lancée par Efraüm ; et que lui, ses Frères et sa Sœur ont toujours essayé d’oublier ; ou plutôt ont voulu ignorer : les Ages passent, les choses naissent, grandissent, s’épanouissent, puis s’éteignent. C’est inscrit dans la nature des êtres. Que ce soit pour un Homme ou pour une Civilisation, nul ne peut y échapper. Un jour, de nouveau, les Etoiles, le Soleil, la lune et les Planètes du Système Solaire se mettront en conjonction les unes avec les autres. Elles se positionneront d’une manière particulière face à la terre. Leur influence sur son tellurisme sera encore une fois démultipliée à l’infini. Et de grands bouleversements cataclysmiques seront dès lors prêts à s’accomplir. Le Monde sera alors mûr pour affronter son nouvel Age de Transition.

Aujourd’hui donc, le temps des derniers Membres de la race s’éteint. En naîtra bientôt un autre. Mhemaüm sait qu’il ne peut rien faire pour le renverser, pour revenir en arrière. La seule contribution qu’il peut apporter à ce Monde neuf, c’est d’éduquer du mieux qu’il le peut ceux qui sont désignés à y vivre ; de leur apprendre à ne pas commettre les mêmes erreurs que son peuple ; qu’ils comprennent qu’il ne faut pas détruire tout ce qui a été bâti de leurs mains ; et qu’ils ne se fourvoient pas dans des querelles intestines et les destructions barbares. Mhemaüm réalise que Soldaüm, Yoldaüs et lui doivent leur montrer la meilleure route à suivre pendant qu’ils sont encore à leurs cotés. Sachant qu’ils n’en n’ont plus pour bien longtemps dans cet Univers, il est de leur devoir de sauvegarder l’essentiel ; contribuer au mieux à cette future Renaissance.

Pour ce faire, Mhemaüm pense lui aussi, que la meilleure solution est de léguer aux Atlantes, un héritage. Efraüm l’a fait à sa manière en écrivant un Lyvre où il a concentré toutes les Connayssances qu’il avait en sa possession. Mhemaüm à l’idée de leur donner des Guides issus de son propre sang. Il s’unit alors charnellement avec sa Sœur : Yoldaüs, afin d’enfanter des successeurs à la lignée des Fils d’Elaüs sur le point de s’éteindre. Naissent tout d’abord la « Première Génération » d’Enfants : Aytôüm et . Quelques temps plus tard, Mhemaüm et Yoldaüs engendrent aussi une Seconde Génération : Khoÿt et Tefnoÿt.

Comme Soldaüm l’a promis à son Frère avant que celui-ci ne s’éteigne définitivement, il est décidé à prendre soin des Enfants de ce dernier. Il entreprend alors de les Enseygner des Savoyrs qu’il a en sa possession en se rendant régulièrement dans les Piliers du Monde avec eux. Il leur donne accès aux Secrets et aux Mystères du Lyvre d’Efraüm. Il leur montre aussi ceux que les Fils d’Elaüs ont pu emmener avec eux en Atlantyde avant que l’Age des Dieux ne disparaisse subitement.

Soldaüm leur fait découvrir les Lyvres où sont inscrites les Grandes Lois de l’Univers. Il leur décrit de quelle manière se manifeste l’Essence de Vie de la planète depuis les profondeurs de son magma originel. Il leur révèle de quelle façon elles influencent – à chaque phase déterminée du Cycle des Temps – l’Evolution de l’Existence de la terre. Il leur montre aussi la puissance magyque du Verbe Initial, de ses Lettres et de ses Chiffres. Il leur décrit les Pouvoirs du Nombre d’Or ; celui-ci est la clef mathématique permettant d’accéder au Cœur même du Verbe Initial, explique t’il. Il leur dit encore que certains symboles géométriques sont liés à ce dernier. Ainsi, par exemple, le pentagramme matérialise l’universalité du Verbe Initial ; la figure duodécagonale désigne les douze constellations zodiacales qui lui sont rattachées ; l’icosaèdre représente la réalité physique de sa cosmogonie. Il leur déclare enfin que certains gestes rituels et certains Mots Divins sont enchaînés à lui.

En leur ouvrant ses Encyclopédies, Soldaüm leur permet en outre d’apercevoir fugitivement comment lui et ses Frères ont pu interrompre l’écoulement de l’Ere au sein de laquelle ils se trouvent actuellement ; comment ils ont été capables de créer d’immenses et d’intenses champs de forces pour les aider à transformer la nature et la réalité selon leur gré. Finalement, en prononçant les Paroles appropriés, Soldaüm trouble l’ordre des lettres et des phrases inscrites sur les pages. Il réactive les protections Magyques qui dissimulent leurs Secrets et leurs Mystères. Il lie de nouveau aux ouvrages les Gardyens issus des Abysses qui en ont la garde. Puis, il les range sur les étagères des Bibliothèques établies dans les souterrains des Piliers du Monde.

Un peu plus tard, Soldaüm se rend compte d’un certain nombre de choses : Rë est le plus doué d’entre eux ; il semble le plus à l’écoute des Frères aux idéaux du Grand Œuvre. Celui-ci pose des questions pleines de sens et de justesse ; il interroge Soldaüm sur les raisons profondes qui ont autrefois ébranlé l’Univers des Membres de la race primordiale. Il le questionne sur les possibilités Cosmiques de la magye issue du Verbe Initial : quelles merveilles et quelles horreurs elles peuvent créer en son nom. Soldaüm lui fait alors comprendre que l’Equilibre actuel des Forces de la nature résulte de l’Evolution elle même, et non des modifications que les Gÿants de l’Age des Dieux y ont apporté. Au contraire, que l’intervention de ceux-ci au sein de cet Equilibre fragile et en permanence remis en cause a précipité le Cataclysme et l’effondrement de leur Civilisation. Soldaüm va d’ailleurs plus loin, puisque Rë a l’air préoccupé par ce que la magye et le Verbe Initial peuvent engendrer comme conséquences sur le Grand Œuvre. Il lui dit que c’est l’intervention des Membres de la race Primordiale par leurs manipulations sur l’Essence même de la vie qui a jadis tout bouleversé ; que c’est par leurs transformations continuelles de la nature profonde de la terre et de ses liens avec le Cosmos, les Etoiles, les Planètes du Système Solaire, qu’ils ont mutilé cet Equilibre. Ils ont voulu, à leur tour, devenir des Créateurs aussi efficaces que l’Etre Primordial à l’Aube des Ages. Ils ont en partie réussi en modifiant le Calendrier Planétaire et en déformant l’ordre du Cycle des Temps à leur profit ; rallongeant de ce fait la nature de leur Vie au-delà du possible ; jusqu’à la catastrophe finale. Rë réalise donc que tout repose sur cet Equilibre Universel dont la préservation est essentielle pour que le Grand Œuvre puisse se perpétuer Age après Age. Il se promet de suivre cette Voie que lui Enseygne tous les jours Soldaüm grâce aux Connayssances qu’il possède ; ce, afin que les Civilisations appelées à se succéder puisse poursuivre leur Evolution.      

Soldaüm se rend aussi compte que, de son coté, Aytôüm est le plus avide de Connayssances de tous les Enfants de Mhemaüm. Il veut tout apprendre, tout découvrir, tout lire. Il l’interroge particulièrement sur les mécanismes qui transforment le Verbe Initial en cette Magye capable d’influer directement sur la nature de la vie. Il lui demande quelles sont les Connayssances qui ont permis aux Membres de la race Primordiale de découvrir ces Secrets ; quels sont les Lyvres qui y font référence ; pourquoi Soldaüm tient tant à les préserver hors de portée des Hommes, qui sont normalement les légitimes successeurs des Fils d’Elaüs et de leurs descendants. Aytôüm lui rappelle que la civilisation Humaine est celle qui doit suivre la société des Membres de la race Primordiale ; et que lui, ainsi que ses Frères ne sont que des intermédiaires juste présents pour assurer la continuité du Cycle des Temps entre deux Ages. Ils ne sont là que pour les guider lors de l’Age de la transition -  à l’issue de l’Age des Dieux et avant l’Age des Hommes -. Et, que, de ce fait, rien ne doit leur être caché, et non plus à ceux qui auront pour charge des les Enseygner lorsque le dernier des Fils d’Elaüs aura lui aussi disparu.

Soldaüm sait très bien que l’analyse d’Aytôüm est pertinente. Pourtant, il essaye de lui expliquer que certains Savoyrs dissimulés et protégés dans les Piliers, ne sont pas à mettre entre toutes les mains. De grandes Connayssances ont failli détruire le Monde et la vie qu’elle recèle, dans son ensemble, une première fois lors du Cataclysme donnant fin à l’Age des Dieux. Soldaüm a appris par le Lyvre d’Efraüm que d’autres Apocalypses doivent advenir dans le futur. Il ne veut pas que ceux-ci soient une conséquence de tentatives des Hommes pour s’élever au-delà de ce que la nature leur a imposée comme limites. La magye et les Enseygnements que Soldaüm transmet aux descendants des Fils d’Elaüs sont là pour les aider à franchir certains caps de leur Evolution. Autrefois, les Membres de la race Primordiale ont tenté d’influer sur leur propre Evolution. Il en a résulté une destruction de leur Civilisation et une remise en cause du Cycle des Temps et de l’Ordre des Ages établi lors du Chaos Primordial. La leçon qui doit être tirée de cet épisode du Grand Œuvre, c’est qu’il ne faut pas perturber son Equilibre fragile. Et l’Homme, par l’intermédiaire des Connayssances auxquelles il est capable d’avoir accès, contribue à faire Evoluer cet Equilibre dans le sens du Grand Œuvre ; et non de son contraire : Celui Qui Nie la vie. Tout autre Savoyr – qu’il serait incapable de comprendre, de manipuler, ou de contrôler - entraînerait un nouveau Cataclysme et une nouvelle remise en cause de cet Equilibre Primordial.

Ce que retient Aytôüm de ce discours plein de Sagesse, c’est que les Piliers renferment des Secrets et des Mystères auxquels les descendants des Fils d’Elaüs, ainsi que les Hommes, n’auront jamais accès parce que jugés trop dangereux. Pourtant, Setheüs aimerait voir de ses propres yeux quelles sont les Connayssances renfermées dans ces Lyvres et ces Objets Mythiques, qui, autrefois, ont failli mener le Monde à sa perte. Peu à peu, il se dit que si quelqu’un parvenait à en user avec Sagesse et avec Intelligence pour ne pas commettre les mêmes erreurs que jadis, le Monde des Hommes et des Demi-Dieux participerait davantage à l’élaboration du Grand Œuvre.

« Non, lui répond Soldaüm ». L’usage de ces Connayssances Interdites ouvrirait aux Hommes et aux descendants des Fils d’Elaüs, à des espaces de Conscience différents des leurs. Il ferait voler en éclat cet Equilibre que la vie a établie à leur encontre. La magye du Verbe Initial serait démultipliée et les envelopperait complètement. Les Hommes, en voyant ces possibilités, deviendraient tout aussi fous que les Membres de la race Primordiale lorsqu’ils ont essayé.

« Dans ce cas, répond Aytôüm, pourquoi la nature a t’elle créée cette Magye et l’a mise à la portée des créatures issue de la vie, si c’est pour ne pas pouvoir y accéder ? ». Soldaüm lui explique alors que c’est parce que cette Magye et les Connayssances qui en sont issues, font partie de cette Nature. Et que sans doute, le Créateur de Toutes Choses sur la terre l’a mis à disposition pour des Etres afin de les aider à Evoluer ; tout en éprouvant en même temps leur Sagesse et leur Intelligence en les amenant à réfléchir sur les conséquences de leurs actes en usant de ce Savoyr. Mais Soldaüm ne s’est jamais profondément penché sur ces questions philosophiques. Donc, il ne se sent pas capable de répondre correctement aux interrogations légitimes d’Aytôüm ; seul Efraüm aurait pu lui dire pourquoi de telles limites leur étaient imposées.

Les dernières paroles de Soldaüm renforcent Aytôüm dans son idée : pour en avoir le cœur net, il faudrait qu’il puisse avoir accès aux volumes du Lyvre qu’Efraüm a écrit. Mais, comme Soldaüm vient de le lui répéter, les Savoyrs qui y sont inscrits ne peuvent pas être étudiés par les Demi-Dieux ou les Hommes. Aytôüm est amer, devient envieux et jaloux de ces Connayssances qui restent hors de sa portée. Malgré tout, il poursuit avec rage et un intérêt décuplé son Enseygnement auprès de son Maytre. Et celui-ci s’inquiète d’une telle soif, éternellement inassouvie, d’apprendre sans se fixer de limites et de ligne de conduite, de la part de son élève. Soldaüm en est effrayé. Il a peur pour l’avenir.

Khoÿt, lui, n’a pas la même attitude qu’Aytôüm. En fait, ce rejeton de Mhemaüm s’en remet à Rë, ainsi qu’à  l’aura de Sagesse qui émane de tout son être au fur et à mesure que Soldaüm l’Enseygne, pour le guider sur la voie du Grand Œuvre. Khoÿt écoute autant les conseils de son Frère que les recommandations de 

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