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Mes Univers
20 février 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 195 - 200

temple_baal02Vers 2680 avant J.C., le Mythe de Gilgamesh, décrit sur les tablettes de certaines Bibliothèques, se développe autour d’un personnage qui a existé vers 3500 avant notre Ere en tant que souverain de Kish. Voici ce que celui-ci révèle :

D’abord, le Déluge submerge le Monde : « Il aurait mieux valu que la famine dévaste le pays, et non pas le Déluge. ». Vient ensuite la naissance de Gilgamesh. Les dieux lui offrent bientôt de précieux dons, excepté celui de l’Immortalité : « Celui qui a tout vu jusqu’aux confins du Monde policé ; celui qui a tout connu. Gilgamesh, de toutes choses, il a percé le Mystère : il fut Initié à la totalité de la sagesse Universelle. Il vit les choses Secrètes et sut ce qui des hommes reste dissimulé. Il apporta des Révélations sur les Temps d’avant le Déluge. ».

Puis, durant sa jeunesse, Gilgamesh mène beaucoup de combats héroïques et victorieux, le plus souvent aidé de son ami Enkidu. Il affronte notamment le Géant des Cèdres et le Taureau Céleste.   

Or, un jour, alors qu’il est en train de vivre une série d’aventures avec Enkidu, il combat des hommes-scorpions. Les Génies des Montagnes l’enferment en compagnie de son ami à l’endroit où ils emprisonnent le Soleil le Soir. Et quand ils libèrent ce dernier le matin, Gilgamesh et Enkidu, eux aussi, parviennent à s’enfuir. Ensuite, ils visitent une forêt de Cèdres Immortels et Sacrés. Ils rencontrent son  Gardien, un Dragon nommé Gumbaba, et l’exterminent. Ils ouvrent la porte Magique qu’il protégeait. Ils trouvent derrière elle la déesse de l’Amour Ishtarat, qui fait bientôt des avances à Gilgamesh. Mais Gilgamesh n’y répond pas. Ishtarat en devient folle de rage. Elle se transforme en taureau. Elle attaque les deux hommes. Enkidu la tue au cours d’un affrontement mémorable. Mais elle entraîne celui-ci avec elle dans l’Au-delà pour le punir de l’avoir assassinée. 

Gilgamesh regrette son ami. Et : « Lorsque Gilgamesh vit mourir Enkidu, il fut pris de terreur à la pensée que, tôt ou tard, pareil sort lui serait réservé. Il entreprit donc un lointain voyage en direction du Couchant. Il croisa ainsi rapidement la route d’une femme qui se prétendait Magicienne. Ses pas le menèrent ensuite jusqu’au lieu où vivait l’un de ses ancêtres, Um Napohti. Lequel lui expliqua qu’il était le seul – avec son épouse – qui avait échappé au Déluge qui détruisit l’Humanité longtemps auparavant. Il lui dit aussi qu’il était un protégé de la déesse Eanna. 

Puis, après bien des réticences, Um Napohti commença à parler d’autres sujets avec Gilgamesh : il lui révéla qu’il avait régné il y a des milliers d’années, qu’il avait survécu à la grande Inondation, et qu’il avait reçu le don d’Immortalité parce qu’il avait sauvé l’Humanité, ainsi que toutes les choses vivantes, d’une disparition certaine :

« C’était il y a des siècles et des siècles, murmura Um Napohti. A cette époque là, les Dieux habitaient la terre. Mais parmi eux, se démarquaient Anou, le seigneur du Firmament ; Enlil, l’Exécuteur des Décisions Divines ; Ishtarat, la déesse de la guerre et de l’Amour charnel ; et Eanna – ou « Ea » -, le seigneur des Eaux, l’ami et le protecteur naturel de l’Homme.

Or, en ce temps là, le Monde était surpeuplé. Les hommes avaient crû et multiplié ; l’Humanité beuglait comme un taureau sauvage. Et le grand dieu finit par être réveillé par sa clameur. Enlil se tourna donc vers ses Frères et à ses Sœurs ; puis leur dit : « L’agitation de l’Humanité est intolérable, et il n’est plus possible de dormir avec ce brouhaha incessant. ». Les autres dieux furent d’accord avec lui, et, à l’unanimité, ils décidèrent d’exterminer la cause de ce gène.

Cependant, Ea eut pitié d’Um Napohti. Parlant à travers la paroi en roseaux de la maison du roi, il l’informa de la catastrophe imminente ; il lui enjoignit de construire un bateau grâce auquel lui et sa famille pourraient survivre : « Détruis ta maison, construis un bateau, abandonne tes richesses, cherche la vie sauve, fait fi de tes biens, préserve le souffle de vie en embarquant dans le bateau toute semence de vie. ». Um Napohti bâtit ainsi un bateau : « Je plaçais à son bord tout ce que je possédais, et je le chargeais de tout ce qui put donner la vie. Je fis monter dans le bateau tous mes parents et alliés. J’y fis monter troupeaux nomades, bêtes sauvages, ainsi que tous les maîtres artisans. ». Et enfin, il consigna par écrit le début, le milieu et la fin de l’Histoire de ses Frères, avant d’enterrer son compte rendu dans la cité de Sparra.

Puis, voici qu’arriva le moment décisif. Lorsque parurent les premières lueurs de l’aube, une nuée noire monta des fondements du Ciel ; à l’intérieur de celle-ci, le dieu de l’Orage Adad ne cessait de gronder. Manifestant son courroux, il changea en ténèbres tout ce qui était lumineux. Les assises de la terre se brisèrent comme un vase. Durant tout un jour, la tempête se déchaîna et, soufflant fougueusement, fit s’abattre un Déluge sur les humains. Ceux-ci ne se virent alors plus l’un l’autre. On n’aperçut plus les hommes du haut du Ciel. Les dieux eux mêmes s’épouvantèrent de ce Déluge. Ils reculèrent et montèrent jusqu’au Ciel d’Anou. Ils se tapirent et se couchèrent comme des chiens hors du Monde. Ishtarat se mit à crier et se lamenta de sa voix suave : « Voilà qu’en boue s’est changé le jour qui n’est plus. J’ai approuvé le combat pour la destruction de mes créatures, moi pourtant qui les ait enfanté. Comme du frai de poisson, elles remplissent la mer.

Pendant six jours et sept nuits, le vent souffla. Le Déluge et les ouragans nivelèrent le pays ; le bateau fut ballotté par les vagues. Lorsqu’enfin arriva le septième jour, la tempête faiblit par le Sud. La mer redevint calme, le vent mauvais redevint discret, et le Déluge cessa : « J’observais le ciel tandis qu’un profond silence régnait, alors que toutes les populations s’étaient transformées en boue. Comme un toit, l’eau s’étendait uniformément. J’ouvris une lucarne, un courant d’air frais me caressa la joue. Je m’agenouillai donc et, immobile, je me mis à pleurer ; le long de mon visage coulèrent mes larmes.

Au bout d’un moment, je scrutais tout de même les horizons aux confins de la mer. Je fis ensuite sortir une colombe et la laissa partir. La colombe s’en alla, puis revint au bateau. Nulle place où se poser ne s’offrant à elle, elle avait fait demi-tour. Peu après, je fis sortir un corbeau et le laissa partir. Le corbeau s’en alla, mais voyant que les eaux s’étaient retirées, il chercha à manger, voleta, coassa, et ne fit pas demi-tour. C’est alors que j’aperçus qu’à quatorze lieues de distance émergeait une montagne. Le bateau aborda donc bientôt sur les rives du mont Nitsir, et il s’immobilisa définitivement. ».

Um Napohti sut qu’il pouvait débarquer en toute sécurité : « Ayant fait sortir tout le monde dans toutes les directions, j’offris un sacrifice aux dieux irrités par ma survie. Je répandis une libation sur la pointe de la montagne. J’entassai dans des coupes de l’acore, du cèdre et du myrte. Les dieux en sentirent l’odeur délectable, et, comme des mouches, se pressèrent autour du sacrificateur. ». Puis, finalement, Um Napohti se rendit dans les ruines de Sparra pour y récupérer ses écritures ; sachant que leur contenu pourrait être profitable aux générations futures. 

Après avoir conté son aventure à Gilgamesh, Um Napohti lui révèle l’existence d’une plante au nom prometteur : « Elle rajeunit le vieillard ». Il lui dit qu’elle pousse au fond de l’eau. C’est pourquoi Gilgamesh, lesté de pierres, plonge rapidement comme un cueilleur de perles, cueille la plante, et, plein de joie, prend le chemin du retour. Mais, par une ironie du Destin, un Serpent lui ravit la plante : « Gilgamesh n’étant pas prêt à recevoir ce don béni des dieux, l’ombre de son ami Enkidu revint à sa mémoire et le tourmenta bien des jours. ».

Gilgamesh repart donc à la recherche de la précieuse herbe. Il traverse la mer de la mort à l’aide d’un chaudron Magique. Il se dirige vers « l’île des Défunts ». En y débarquant, il visite un jardin à l’intérieur duquel il tue un serpent entourant de ses anneaux un arbre sacré. Puis, Gilgamesh est récompensé de son exploit par l’obtention de deux objets mystérieux appartenant au Monde infernal. Et plus tard : « Le preux héros Nergal ouvrit le trou qui communique avec les Enfers. Comme un souffle, l’esprit d’Enkidu sortit des Enfers. Et Gilgamesh et lui entrèrent aussitôt en grande conversation. ».

Peu de temps après la fin de l’écriture de ce Mythe, Gilgamesh devient un héros. De plus, il est considéré comme un « Puissant Mage » dans toute la mésopotamie.

Vers 2620 avant J.C., accompagné de ses armées, le roi de Kish Emhasagesi, conquiert Suse. Il soumet ensuite vite d’autres villes alentours. L’hégémonie sumérienne prend fin en Mésopotamie. Le pays est divisé en neuf principautés ; les plus puissantes d’entre elles étant Aman et Hamazi. Celle de Sumer/Ur, de son coté, disparaît à tout jamais ; tandis que l’Elam prospère sur ses ruines.

Vers 2500 avant J.C., Urukagina, le souverain d’Uruk, veut faire bâtir un Temple au centre de sa cité. Il convoque ses architectes pour mettre ce projet au point. Et, étrangement, il leur demande que celui-ci ait une forme ovoïde.   

A la même époque, dans une autre région de Mésopotamie, le Prince Godéa devient roi de Lagash. Il remercie donc les dieux pour son accession au trône en faisant sculpter une stèle désignant Ningirsu comme dieu tutélaire de sa province ; et il lui offre comme symbole une statue représentant des serpents mêlés à un dragon à demi-anguiforme. 

Encore à cette époque, Lugulannemund, qui est le monarque d’Abad, fait ériger un gigantesque Sanctuaire dédié à la déesse Nintu. Or, il ordonne que celui-ci possède sept portails et sept portes, purifiés par le sacrifice de sept fois sept bœufs engraissés. Puis, une fois cela accompli, Lugulannemund, fait élever un monolithe en l’honneur du seigneur de l’Orage Mir, un autre afin de vénérer le seigneur du Cuivre Nin-Durta, et un troisième afin de remercier Nin-Gir-Su, le protecteur et l’animateur de la végétation, de ses bienfaits. Et il demande à ce que soit taillées plusieurs statues désignant la patronne des Eaux Douce Nanse, celle de l’Ecole et des Scribes Nidaba, et celle des Sciences et des Médecins Gula.

Enfin, le souverain d’Assur fait construire un Temple pour honorer Ishtarat au cœur duquel des prêtres effectuent régulièrement des sacrifices humains. Et où les plus hauts Initiés se regroupent parfois au sein de Sectes Mystiques dans le but de franchir en toute impunité les frontières de la connaissance Humaine.   

Vers 2475 avant J.C., quelques hommes fondent la petite cité de Babylone en plein centre du désert mésopotamien selon un plan en harmonie avec le Ciel. A Ougarit, d’autres élèvent un Temple pour Baal, et un second pour Dagon. Ils dressent des tombes pour leurs rois les plus renommés. Ils édifient un Palais et une Bibliothèque où des Scribes et des Mages Exorcistes – tels que Urlugal Edinna – travaillent nuit et jour. Ceux-ci y recopient et y archivent en effet des textes Mythologiques sumériens leur ayant été transmis du temps de la grandeur d’Ur. Ils y étudient également des ouvrages rapportés d’Inde et de régions Himalayennes énigmatiques. Ils y découvrent encore l’histoire de « la naissance des Dieux », des « Noces de la lune et des Rëfraÿms », la « Légende de Danel et d’Aqhat », celle de « Keret », ou « le Livre de Baal ». Lesquels dévoilent :

« Le Fils d’El et d’Asherat est aux prises avec ses rivaux, le dieu de la mort, et le dieu de la mer et des Eaux Douces Yam. Il s’agit donc là d’une lutte permanente entre la vie et la mort, le Début et la fin.

Puis survient le mariage d’El avec deux déesses : Shamsha – l’Aurore – et Shilem – l’Etoile du Soir -. Ensuite, est célébré l’union des deux divinités Lunaires : Nikkal le féminin et Yarih le masculin ; leurs noces symbolisant la fécondité des Maîtres du Ciel. ».

Ailleurs : « Les Rëfraÿms sont des rois défunts, des dieux qui descendent sur les champs pour les fertiliser. Or, l’un d’eux – dénommé Danel – se désole de ne point avoir de descendant. Il invoque donc l’aide de ses Frères Célestes. Baal implore El en sa faveur. Et Danel peut finalement engendrer un Fils : Aqhat.

Pourtant, un jour, Aqhat refuse de remettre à Anat l’arc qu’il a reçu en cadeau du dieu forgeron Khotac. Il est alors tué par Anat ; tandis que Keret, un autre monarque sans enfants, pleure son royaume affaibli par une terrible famine. Les dieux viennent à son secours : ils interviennent pour que Keret se marie avec une princesse étrangère, dont il a rapidement une nombreuse progéniture. Malheureusement, la disette sévit de nouveau. Keret tombe malade ; il est guéri par le dieu El tandis que l’un de ses fils défie son autorité et encoure la malédiction de la divinité. ».

Les Scribes et les Mages d’Ougarit lisent également des manuscrits ayant trait au Déluge et aux hommes qui ont fondé leur Civilisation. Ils recopient des feuillets spécifiant que les anciens rois de Sumer ont autrefois été considérés comme les Enfants des dieux ; et qu’ils ont été envoyés sur Terre afin de rééduquer la race Humaine à la fin du Cycle précédent. Ils relatent comment ces derniers lui ont Enseigné les premières Sciences et les premiers Arts ; comment ils lui ont appris à construire des cités, à fonder des Temples grâce aux principes de la géométrie, à subvenir à ses besoins par le biais de l’agriculture, ou à rédiger ses Lois.

Le déclin de Sumer s’entame vers 2400 avant J.C., lorsqu’un fonctionnaire de la cour de Kish, Sargon, fonde une nouvelle dynastie à Akkad. Celui-ci impose bientôt son autorité sur Kish, Uruk, Lagash, Oumma, Sumer/Ur, Endu, ainsi que toutes les villes de la basse mésopotamie. Il étend son hégémonie à l’Est jusqu’en Elam, et à l’Ouest, de Mari jusqu’au massif montagneux de l’Amanus – sur les rives de la méditerranée. Puis, considérant Ebla comme un obstacle – il importe grâce à cet itinéraire des matières premières telles que de l’argent ou du bois de cèdre -, il décide de l’abattre. Il la conquiert donc, lui impose de lourds tributs et, finalement, se proclame : « Roi des quatre parties de la terre ».

En outre, au cours de son règne, Sargon oblige les habitants de la mésopotamie à vénérer le dieu solaire Shamash au même titre qu’El. Il fait bâtir un Temple monumental en l’honneur de celui-ci. Il ordonne qu’on érige celui-ci dans la petite cité de Sippar- qui est non loin d’Akkad - en fonction de l’orientation des quatre points cardinaux. Par la même occasion, il réorganise totalement les collèges de clercs d’Akkad en créant à l’intérieur de chacun d’eux une hiérarchie en sept grades : l’Enu, « le seigneur » ; le Mahu, « l’Auguste » ; l’Urigallu, « le Grand Gardien » ; le Shangu, « le Prêtre » ; le Baru, « le Voyant » ; le Zammero, « le Chantre » ; et le Ramliu, « le Libérateur ». Il élève également un Sanctuaire consacré à Shashap aux alentours des agglomérations de Nerab et d’Harran. Il inaugure une stèle le représentant trônant au sommet d’une montagne. Il lui associe des statues de la déesse de l’Amour et de la guerre Ishtarat – ou « Ishtar ». Il l’accompagne également de sculptures montrant le dieu des Eaux Jaillissantes Ea, le dieu de l’Habilité Artisanale et de l’Efficacité Manuelle Daksa, le dieu présidant à la distribution de la manne céleste Amsa, ou le dieu de l’Hospitalité Aryamann. Il l’entoure encore d’idoles personnifiant le dieu à deux tètes Ousoumia, la déesse qui marche sur la mer Athirat, le dieu du feu Ishum, le dieu vautour Ningirsu, la déesse Soleil Shashpou, le dieu Lunaire Yarakh, le dieu des gerbes de blé Nisaba, la gardienne des Serments Ishhara, le dieu de l’Espoir Ningizzida, le maître des Armes Zababa, le dieu de la victoire Kamush, le messager d’El Yarhibol, la déesse des Sources Nikkal, et le héros Gilgamesh. Et enfin, il creuse de petits Sanctuaires honorant le dieu de l’Orage Adad, le dieu du Ciel Shami, la déesse des Nuages Ouranat, le dieu Artisan, Chasseur et Inventeur de la navigation Koutap, le dieu des Arbres Adou, le dieu des Enfers Nergal, et le dieu des Eaux Profondes Dagon.

Pendant cette période, Dagon acquiert même une grande renommée au sein de l’Empire. Il est élevé au rang de dieu national. Il est celui qui combat continuellement les ennemis de l’Ouest. Il rejoint Baal et Astarté la sanguinaire dans leur mission protectrice car des Temples dédiés à sa fonction sont érigés un peu partout dans les villes sous tutelle Akkadienne. Et un récit écrit à ce moment là décrit sa lutte contre un Démon de la mer appelé Yam :

« Un jour, désirant marquer sa volonté d’établir sa souveraineté parmi les dieux, Yam veut qu’on construise un palais en son honneur. La collectivité des petites divinités anonymes est prête à lui céder. Dagon se dresse contre lui. Il reproche leur couardise aux divinités mineures. Il affronte Yam en s’abritant derrière la puissance du grand dieu El ; El annonçant alors à Yam qu’il s’attaque à forte partie puisque Dagon est désormais assisté de deux de ses sœurs : Anut et Astarté. Dagon emploie en outre contre Yam deux massues qui ont été forgées par le dieu Artisan Kouthar, et le vaincre assez facilement. Dès lors, la royauté sur le Cosmos lui est reconnue, et il s’affirme comme une Force Bienfaisante dont l’intervention héroïque à sauvé l’Univers d’un retour au Chaos. ».

Un autre texte de l’époque de Sargon, lui, évoque Baal : « Baal doit affronter un nouvel habitant du séjour ténébreux et puant : le dieu Mut. Or, Mut parvient à assassiner Baal par surprise. Il cache ensuite le cadavre de Baal dans un recoin obscur de l’Univers. La déesse Shashpou part à sa recherche, parcourt celui-ci en tant que Soleil lumineux. Elle explore tous les endroits qu’elle connaît. Elle envoie aussi plusieurs messagers au-delà des deux montagnes marquant les limites du Monde Terrestre. Une fois arrivés là, ces derniers soulèvent les pics et s’enfoncent sous le sol. Ils rencontrent Mut, assis sur son trône de boue, puis sont engloutis par son énorme gueule.

Pourtant, de son coté, Shashpou finit par découvrir où se dissimule la dépouille de Baal. Elle parcourt le mont Saphon, l’y récupère. Elle s’en prend au meurtrier du dieu qui l’attend au détour de l’un de ses sentiers. Mais Shashpou le surprend en le saisissant brusquement, puis en le blessant avec une barre de fer. Mut n’a toujours pas le temps de réagir ; elle l’éventre avec un van, le brûle avec un feu, le broie avec une meule. Elle disperse sa chair sur le roc. Elle reconduit Baal au Ciel, lui fait reprendre sa place sur le Siège Divin. Elle déchaîne une fureur orageuse sur le Monde Souterrain. Et c’est en recevant l’eau que celui-ci voit refleurir la vie et que les dernières traces de la présence de Mut en son sein disparaissent à jamais. ».   

Vers 2390 avant J.C., dans une région de l’Empire Akkadien appelée Canaan, le grand dieu El – le Père de tous les Etres Vivants, le Créateur du Monde – est traditionnellement représenté par un Taureau. Mais il est également environné d’une collectivité de dieux mineurs qui n’existent nulle part ailleurs ; tels le dieu de la terre et de l’Orage Guda, lequel est associé à un veau ; le souverain des Mers Yul ; ou le dieu de la mort et de la végétation Mol. A Ligam, il y a encore la grande déesse Kiri-Risha et son Temple aux Sept Portes. A Kherkha, il y a le dieu Soleil Nahonte, le dieu de la justice Simut, ainsi que les divinités inférieures Humpan, Siashun, Naruti, Horpahir, Napratep, Pinikir, Rehunater, Gal et Inshunote. A Lakamar enfin, il y a la fille du dieu des Eaux Ishnekarap, Manzat. Elle partage avec son pouvoir sur le domaine infernal avec son père ; elle y juge les défunts et les accompagne un moment sur le chemin menant vers l’Au-delà. Elle est d’ailleurs décrite en Canaan comme assise au sommet d’un serpent monstrueux lové sur lui même.    

Dagon, lui, contrairement aux autres provinces, est assimilé à l’Inventeur du Blé. El, comme Baal, y apaise le tumulte des flots tempétueux et le grondement des peuples. Il inonde la terre et l’enrichit pour préparer le froment des hommes. Il est aussi désigné comme la seule Puissance Suprême qui a créée l’Univers, les Hommes, et qui assure l’équilibre des Forces Cosmiques.

Vers 2370 avant J.C., alors que Sargon vient juste de décéder, deux rois lui succèdent immédiatement à la tète de l’Empire d’Akkad. Le premier se nomme Rimourh, et le second Mannishtousou. Or, au cours du règne de ce dernier, les provinces d’Anshan et de Sherikoum se révoltent, s’allient à la cité-Etat de Sumer/Ur, et battent ses armées.

Puis, en 2350 avant J.C., Naram-Sin, le petit-fils de Sargon, prend la tète d’une sanglante conjuration de palais. Il renverse Mannishtousou, se proclame roi d’Akkad. Il remet de l’ordre au sein d’un Empire très affaibli. Il vainc les révoltes fomentées à Kish et dans d’autres villes du Golfe Persique. Il profite de son avantage pour assujettir quelques peuples supplémentaires vivant en Haute-Syrie. Il dévaste Ebla, incendie son palais royal ainsi que ses archives. Et il impose finalement son hégémonie à toute la mésopotamie et à tous ses territoires limitrophes.

Après le décès de Naram-Sin, la chute d’Akkad est malgré tout irréversible. Son fils Sharkaishar doit, d’une part, constamment lutter contre les populations de montagnards Guttis qui menacent ses frontières. D’autre part, de nombreuses villes sumériennes tentent de redevenir indépendantes. Pourtant, la menace la plus importante à laquelle il doit faire face, c’est celle des Amorrites. Ceux-ci pénètrent en effet en Mésopotamie ; ils y fondent de minuscules royaumes – tels celui d’Alep – sans que Sharkaishar ne puisse rien faire pour les en empêcher. De plus, ils commencent à dominer la scène politique de la syrie du Nord. Sharkaishar ne peut donc pas affronter toutes ces forces réunies contre lui. Et sa capitale finit un jour par être rasée par les Guttis.

Vers 2300 avant J.C., et pour une cinquantaine d’années, Alep remplace Akkad comme capitale de la mésopotamie. Ses habitants y bâtissent alors une imposante nécropole au cœur de laquelle ils enfouissent les Secrets de leur passé le plus lointain. Ils y édifient un Temple dédié à Ishtar, un autre consacré au dieu-Soleil, et un troisième voué au dieu de la mort et de l’Au-delà Reshep. Puis, enfin, ils y établissent un petit Sanctuaire réservé au culte des Ancêtres.

Alalah subit bientôt l’influence politique d’Alep. La ville se transforme donc : elle devient un débouché commercial privilégié pour l’ivoire en Mésopotamie. Elle établit un certain nombre de contacts avec la crète, mais aussi avec beaucoup d’autres îles méditerranéennes. Son trafic devient très lucratif. Elle s’étend, au point de fonder l’agglomération d’Azu non loin d’elle – qui connaît à son tour une forte affluence –, d’ordonner la construction d’une nécropole princière d’une richesse extraordinaire. Elle finit par faire bâtir son propre Temple honorant Dagon en incrustant dans ses murs des reliefs ornés d’or et d’argent.

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