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Mes Univers
21 février 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 200 - 205

temple_baal02En 2250 avant J.C., un scribe écrit un texte Légendaire contant la chute de l’Empire d’Akkad. Celui-ci explique que sa défaite repose sur une vengeance divine. Il prétend que ce sont les dieux qui ont arrangé la restauration de la royauté sumérienne en aidant à la fondation de la 3ème dynastie d’Ur. Puis, que ceux-ci ont contribué à l’établissement de souverains indépendants à Lagash et à Goudéa en précipitant la fin des Guttis dans la région.

De fait, c’est Ur Nammi qui est le fondateur de la 3ème dynastie d’Ur. Celui-ci établit rapidement son autorité sur beaucoup d’autres cités environnant la sienne. Son fils Shugli, ses descendants, puis Amar Sin, lui succèdent bientôt. Mais finalement, en 2025 avant J.C. Ibbi Sin, qui prend sa place après son décès, est vaincu par des guerriers Elamites venus d’Irsin et de Larsa.

Or, en même temps, le culte d’Ishtar se répand un peu partout en Mésopotamie en y apparaissant sous différentes appellations. Parfois, la déesse est nommée Ana, parfois Ashtart, parfois Xibalba, ou parfois Arima. Et tantôt, elle est considéré comme une divinité Guerrière, tantôt comme une dame de la volupté et une fille de la lune, ou tantôt, comme l’épouse du dieu de l’Orage et de l’Ouragan. 

Palestine, IIIème millénaire avant J.C. :

Vers 3050 avant notre Ere un centre fortifié apparaît dans la région d’Ai. Or, il connaît une fin brutale autour de 2850 avant J.C. : des envahisseurs l’attaquent et en chassent la majeure partie de ses occupants. En 2720 avant notre Ere, il est en partie anéanti par un tremblement de terre, bientôt suivi d’un violent incendie. Entre 2700 et 2550 avant J.C., il redevient une citadelle à vocation commerciale ; il possède même un Temple puisque les Pharaons de l’époque y envoient hommes et femmes pour y invoquer les dieux. Et les riches et prospères villes de Khibert et de Karak – situées au Nord de la palestine – exercent une importante influence culturelle sur lui.

Hélas, à partir de 2500 avant notre Ere, des tribus Amorrites semi-nomades pénètrent à leur tour en Palestine. Celles-ci désagrègent vite les structures sociales existantes à Ai, mais également partout ailleurs. Elles prennent ensuite le chemin de la mésopotamie, de la syrie, s’enfoncent dans tout le Proche-Orient ; et elles y fondent de nouveaux Etats. Et bientôt, nombre de centres urbains existant depuis longtemps – comme Beath Shea – déclinent, sont abandonnés, ou disparaissent brutalement.

Dès lors, les nouveaux venus connaissent une période incertaine. Ils se rendent compte que s’ils veulent survivre dans ce pays, ils doivent établir les bases de leurs Etats dans les agglomérations qu’ils ont contribué à affaiblir. Puis, ils assimilent leurs bases culturelles et les développent à leur manière.

La cité d’Hazor est de celles-ci : fondée vers 2200 avant J.C., sa superficie s’accroît rapidement. Elle possède vite une acropole, ainsi que plusieurs édifices sacrés dédiés au dieu Astral portant un masque de terre cuite. Ses habitants érigent un Sanctuaire de forme extrêmement complexe, à part, en dehors de la ville. Autour de ce dernier, ils élèvent des stèles, puis des statues représentant la divinité masculine la plus importante de leur panthéon : le dieu de l’Orage Adad. Et ils l’y honorent régulièrement par des sacrifices humains.

Egypte, IIIème millénaire avant J.C. :

Les dynasties thinites s’enchaînent : au cours de la 2ème, le Pharaon Sent envoie une expédition à l’Ouest. Il lui ordonne de rechercher les traces de l’antique Pount ; d’où les textes disent que les Egyptiens sont venus il y a longtemps. Or, celle-ci ne fait bientôt plus parler d’elle, et elle disparaît dans le néant.

Par ailleurs, Sent fait venir de l’étain des royaumes situés à la périphérie de l’Egypte. Il entrepose alors le minerai précieux dans ses ports. Il l’expédie à des fins commerciales en Orient, en Arabie, et sur les rivages de l’Inde. Il ordonne également la construction d’un Temple consacré à la déesse Hathor – la gardienne des Nécropoles – à Dendérah. Il exige que soient creusées douze cryptes destinées à servir de tombeaux. Un peu plus loin de là, il fait bâtir un Sanctuaire dédié à Osiris par dessus les ruines d’un monument beaucoup plus ancien. Sur les sarcophages qui y sont déposés, ainsi qu’au plafond de certaines de ses salles, il demande à ce que soit rédigé un texte rattachant le Sahou à Osiris : « O, Roi, tu es cette grande Etoile, le compagnon d’Orion, qui traverse le Ciel avec Orion, qui navigue dans le Douat avec Osiris. Tu t’élèves dans l’Orient du Ciel, renouvelé quand arrive ta saison, et rajeuni lorsque vient le moment. Le Ciel t’a mis au Monde avec Orion. ».

Sent fait encore excaver un tunnel entre ce Sanctuaire et celui d’Osiris à Abydos ; le « Rostau ». Il le consacre comme Symbole de la porte entre les Mondes menant au Douat. Puis, il y élève un nouveau lieu de culte évoquant Haraktès ; et élaboré de façon à que sa salle hypostyle – ainsi que ses huit piliers carrés et ses huit colosses royaux - soient régulièrement éclairée par les rayons du Soleil. 

Un jour, après la mort de Sent et la montée sur le trône de Khasehemwy, soudain, une grosse météorite de fer tombe tout près de Memphis. Dès lors, sa chute est suivie de grandes détonations. Les ondes de choc se répercutent un peu partout dans la région. Et, les boules de feu qui se distinguent ensuite, sont pourvues de longues queues rougeâtres visibles à des distances considérables.

Les Egyptiens considèrent bientôt le phénomène comme l’atterrissage brutal d’un phénix Sacré. Ils accourent à son point de chute. Ils constatent que l’oiseau de feu s’est volatilisé, et qu’il n’a laissé sur place qu’un « bja » noir de forme pyramidale. Ils portent celui-ci jusqu’au Temple d’Osiris à Abydos. Ils le placent au sommet de l’une des colonnes Sacrées qu’ils vénèrent à cet endroit. Ils décident de baptiser Abydos la « Cité de la foudre » afin de ne jamais oublier ce qui vient de se passer. Et, ils voient dès lors en elle le poteau indicateur menant vers le Rostau ; mais surtout, sur le Chemin Céleste du dieu.

De leur coté, vers 2820 avant notre Ere, les Mages d’Onou Enseignent de nouveaux Adeptes, avec, parmi eux, un dénommé Imhotep. Ektäris prend alors celui-ci sous son aile : il lui apprend qu’un Nœud Tellurique est en sommeil sur le site de Guizèh depuis la défaite de Setheüs et de ses Mignons à l’encontre d’Horÿth. Ektäris lui montre encore un certain nombre de Secrets Architecturaux qui, dit t’il, lui vient de ses Pères. Il lui dit que, tout d’abord, le lieu d’érection d’un édifice Magique doit posséder une forte puissance symbolique ; c’est elle qui attire l’Energie enfouie au Cœur du globe. Il lui révèle aussi que, tout comme Erkatêp, il a été l’un des derniers Initiés d’Horÿth. Il lui annonce en effet qu’il sait comment faire passer l’Ame Immortelle d’un Pharaon dans l’Autre Monde sans dangers lorsque le corps de celui-ci se sera endormi à tout jamais. Il lui confie que, grâce à l’Energie de la terre, il est capable d’ouvrir une Porte entre les Mondes. C’est pour cela que l’Ecriture Hiéroglyphique ne peut être efficace qu’à certains endroits. Car cette dernière permet au tellurisme de se libérer pour se diffuser partout. Par ailleurs, certains hiéroglyphes ont donnent la capacité de déchirer un pan de cette Réalité pour laisser place à une autre : leurs figures géométriques – pentagones, pentagrammes, icosaèdres, etc. – sont en effet autant d’emblèmes désignant l’universalité de la magie issue du Verbe Initial. En outre, elles se rattachent exclusivement aux Lettre centrales de ce dernier, et surtout à leurs Clefs mathématiques, dont le « Nombre d’Or ».

Les autres hiéroglyphes, eux, rappelle Ektäris, désignent des constellations spécifiques, comme Aldébaran, Orion ou les Hyades. Ils désignent leurs Mystères, - notamment ceux liés à la création de l’Univers, du Monde des Dieux, puis du Monde des Hommes -, leurs Etoiles cachées. Ils sont, en quelque sorte, des repères Astrologiques et Astronomiques. Ce sont eux qui incarnent les différents moments importants de l’année, comme les Equinoxes ou les Solstices. Et, il sait de fait quelle étoile ou quel signe Céleste il doit suivre pour accomplir ses Rites, ses Invocations, sa Gestuelle, quelles Paroles Divines il peut prononcer pour avoir une influence Magique sur son environnement.

Vers 2800 avant J.C., Djoser, le plus célèbre Pharaon de la 3ème dynastie, monte sur le trône d’Egypte. Il se met à gouverner le pays avec le plus d’équité possible, tout en considérant Hieraconpolis – ou, « la cité des Faucons » - comme un lieu tout aussi sacré qu’Abydos. Il y fait pratiquer la circoncision et y met en place un culte assimilant le monarque des Deux Terres à un Etre Divin. Dans ce but, il demande à ses Mages d’écrire une série de textes de litanies et de formules Esotériques. Mais, il est bientôt confronté à sept années de sécheresse consécutives. Il s’adresse au dieu Khnoum pour lui venir en aide. Et, il décide de se faire bâtir un Temple tombeau afin de pouvoir un jour rejoindre ses Ancêtres Divins au centre de leur Royaume Céleste.

Pour cela, il demande aux Mages d’Onou de lui envoyer leur meilleur Architecte. Ceux-ci se concertent autour d’Ektäris, de Zachla et d’Imouthès. Ektäris leur suggère de dépêcher son Initié le plus doué, Imhotep, auprès de Pharaon. Zachla et Imouthès accepte, en y mettant une condition : qu’Imhotep soit accompagné par un de leurs propres élèves ; un Chaldéen depuis longtemps émigré en Egypte appelé Hardedef. Et, ensemble, Imhotep et Hardedef se rendent auprès de Djoser pour connaître ses instructions.

Au contact du Souverain, Imhotep est alors très vite titré : « le Ministre », « le Bâtisseur », « le Savant », « le Sage », « le Sorcier », « le Grand Prêtre », « l’Astronome », et « le Docteur ». Car, en effet, avant d’entamer l’érection du Temple tombeau, dans un premier temps, il étudie le mouvement des Etoiles. Il examine la position Astronomique la plus favorable pour le site en fonction des Eclipses de Lune et de Soleil. Il dessine les plans d’un monument colossal aux caractéristiques inédites. Et, avec l’appui d’Hardedef, il songe à transformer ce dernier en véritable œuvre chef d’œuvre de l’Art Egyptien.

Ensuite, Imhotep se met au travail proprement dit. Il commence à élever une première pyramide à degrés à Meidoun. Mais, elle s’écroule sur elle même au bout de quelques mois. Et il suppose qu’il s’est trompé dans ses calculs stellaires en l’établissant ici. Il identifie donc un autre lieu en fonction de facteurs Religieux et Scientifiques plus précis. Il choisit le site de Guizèh comme second lieu d’expérimentation. Il établit l’orientation de sa seconde pyramide par rapport à un axe Nord-Sud, au 30ème de degré en face du Septentrion, et parallèlement au cours du Nil. Il fait en sorte que les trois autres points cardinaux lui soient associés plus ou moins indirectement. En compagnie d’Hardedef, il détermine les mesures Magiques qu’elle va devoir posséder. Il envisage de la hausser sur sept gradins ; celui à sa base mesurant 118 mètres de diamètre, et celui de son sommet, 67 mètres. Et, peu à peu, il réalise que sa pyramide va être conçue comme un aimant de pierre capable d’attirer à lui la force Tellurique dissimulée au cœur du globe, mais qu’elle va également recueillir une partie de la puissance Céleste.

Puis, Imhotep délimite un terrain d’environ dix hectares sur le site de Guizèh. Il fait border son coté Sud par un alignement de neuf puits circulaires de 32 mètres de profondeur. Il y ensevelit des jarres sur lesquelles sont inscrites le nom de « Djoser ». Un peu plus loin, il élève un complexe funéraire – ou « mastaba » - décoré de 14 fausses portes et au centre duquel apparaît une citerne rectangulaire. Il y perce un corridor menant à une cour oblongue entourée de chapelles. Puis, il bâtit la pyramide à leurs cotés.

Au cours de son élaboration, il s’inspire parfois de ziggourats sumériennes. En effet, comme pour eux, il lie symboliquement l’édifice à la magie Stellaire, en recouvrant ses parois d’Hymnes et de Formules Rituelles. Par contre, il marque que ces textes expriment des idées Religieuses antérieures de plusieurs milliers d’années. Il inscrit que le Roi défunt renaîtra un jour aux cotés d’Osiris en Orion, près de l’Etoile du Chien, à l’issue de l’Epreuve de Maat. Et il explique qu’il va cacher un Objet Mythique dont il redoute la puissance, à l’intérieur de la pyramide.

Après cela, Imhotep s’attaque à l’agencement du cœur du monument. A partir de sa Chambre du Roi, il fait courir six tunnels inclinés. Il les arroge de façades compliquées dissimulant de minuscules niches dans lesquelles il dépose des offrandes funéraires. Plus loin, il fait excaver une pièce dont le mur occidental est affublé de trois stèles. De plus, il munit l’endroit de fausses portes encadrées de bas reliefs représentant le roi Djoser en train d’accomplir des Sacrements. Il exige qu’en son centre, soit creusé un puits carré de sept mètres de large et de 28 mètres de profondeur. Il demande à son mentor Ektäris de formuler des Incantations qui permettront au ka du Pharaon de rester en contact avec le Monde terrestre après la destruction du corps qu’il habite. Ektäris supplie par ailleurs les divinités désignées par les hiéroglyphes dessinés sur les parois, pour que futur voyage du monarque dans l’Autre Monde, se déroule paisiblement. Et, enfin, Imhotep emmure une statue de Djoser dans chaque salle souterraine de la pyramide. Il scelle son caveau. Et sur sa porte, il marque : « De puissants Esprits ont été évoqués pour protéger cette tombe, mais aussi, pour châtier ses éventuels profanateurs. Ces Etres Occultes sont excessivement Malfaisants, menaçants, et destructeurs. Ils sont à l’intérieur ; ils peuvent y rester durant des milliers d’années. Une multitude d’Ames Damnées y dorment, et peuvent se déverser comme un flot sur notre Monde. ».

Quant à Hardedef, il élève un petit Sanctuaire consacré à Ptah entre la pyramide et le Temple Funéraire. Dans ce but, il fait excaver un chemin souterrain qui permet d’accéder à la pyramide. En son centre, il ordonne de creuser un grand puits rectangulaire. Il demande à ce qu’y soient taillées des marches descendant très loin au dessous des tunnels les plus sombres. Il fait arriver celles-ci devant un second Sanctuaire aux corridors conduisant à plusieurs sites funéraires extraordinaires. Et, à sa sortie, il exige que soient établis des autels où les Prêtres pourront régulièrement procéder à des sacrifices humains.   

Quelques mois après la fin de la construction de la pyramide de Djoser, Ektäris décide de faire ériger sa propre tombe à quelques dizaines de mètres de là. Son Architecte y élève donc un mastaba à deux entrées, aux corridors et aux salles labyrinthiques. Il constelle ses parois de niches et de fausses portes. Il fait décorer les lieux de représentations du voyage de son ka en direction de la salle de Maat, puis en direction d’Orion et de son Etoile du Chien, afin de s’associer à Osiris. Il fait inscrire : « Voici qu’il est venu, en qualité d’Orion ; voici qu’Osiris est venu en qualité d’Orion. O, Roi, le Ciel te conçoit avec Orion. La lumière de l’Aube te fait naître avec Orion. Tu monteras régulièrement avec Orion dans la zone orientale du Ciel. Tu descendras régulièrement avec Orion dans la zone occidentale du Ciel, afin de rejoindre Sothis – ou, « Sirius ». ». Il fait creuser un puits menant à sa Chambre Funéraire. Et, enfin, il fait condamner celle-ci au moyen d’un mécanisme déclenchant la fermeture d’une herse de pierre ; et de faire emmurer vivants les ouvriers qui ont travaillé à son édification. 

Ensuite, c’est au tour d’Imhotep de faire édifier son caveau ; mais celui-ci établit son emplacement à l’embouchure du Fayoum, entre la plaine du Dashour et Lisht. Un scribe qui assiste à l’opération écrit alors : « Les corps s’en vont, mais les Ames restent. Les Dieux qui habitaient jadis l’Egypte, reposaient eux aussi dans des pyramides. Ils avaient bâti des maisons dont les traces ne sont plus. Les murs de celles-ci sont détruits, comme si ils n’avaient jamais existé. Qu’a t’on fait d’eux ? J’ai entendu des paroles d’Imhotep et d’Hardedef – dont on rapporte partout les sentences - les concernant. Or, où sont maintenant leurs places ? ». 

Et, enfin, Zachla, Imouthès, ainsi que les autres Mages de la cité d’Onou et de Khem, se joignent à Imhotep. Ils édifient de prodigieuses nécropoles dont ils dissimulent les entrées. Ils aménagent de longs couloirs plongeant dans les tréfonds de la terre. Ils sculptent et peignent ceux-ci de somptueux décors. Ils font allusion au parcours du Souverain durant sa montée au Ciel. Ils notent des hymnes aux divinités, ou des expressions conjurant les serpents, les scorpions, et les êtres Chtoniens en général. Ils décrivent les 36 Génies veillant sur le corps humain après son décès. Ils marquent des phrases Esotériques soulignant le nécessaire accomplissement du Destin du roi défunt en Orion, et à la périphérie de l’Etoile du Chien. Ils insistent sur l’impossibilité de la continuité de la mission Pharaonique de ses successeurs, sans cela. Ils les conduisent jusqu'à des enfilades de chambres au cœur desquelles ils encastrent de somptueux sarcophages ; c’est là où, une fois transformés en momies, ils seront déposés. Autour, ils taillent des blocs de quartz noir, au sommet desquels ils effectuent des sacrifices. Aux cotés de ceux-ci, ils dressent des bétyles constellées d’inscriptions incantatoires. Ils déposent sur le sol d’innombrables papyrus recouverts de phrases dont la prononciation permettra, au cas échéant, à leur ka, de réintégrer leur dépouille après leur mort, puis de pouvoir s’évader en toute impunité de leur caveau. Et ils invoquent des litanies évoquant de quelle manière leur ka est destiné à renaître dans une Etoile proche d’Orion après avoir subi l’Epreuve de Maat :

« Moi, je suis le Mage qui doit rejoindre Osiris en Orion, dans cette région déterminée du Ciel vers laquelle tous les Rois défunts sont partis. Je m’en vais dans la demeure des Ames disparues. ».

                                                   

Juste après la mort de Djoser, et le début du règne d’Houni, Ektäris rédige ses « Souvenirs de Voyages ». Dans l’un de ses ouvrages, il écrit : « Yrem, la cité aux Mille Piliers, est antérieure à l’Humanité de l’Age actuel, je le sais. Elle est ensevelie depuis des millénaires sous les sables du désert. Elle donne accès à des secrets terrifiants situés dans les entrailles de la terre. ».

Plus loin : « Pour accéder aux passages souterrains d’Yrem, il faut connaître des Mots issus du Verbe Initial. Ce sont les Fidèles d’Osyrith, qui y sont, soit disant, endormis pour l’Eternité, qui me les ont donné. Grâce à eux, j’ai pu ouvrir les Portes, franchir les Seuils. Et j’y ai découvert des choses que je n’aurais jamais pu imaginer dans mes rêves les plus fous ou mes cauchemars les plus effroyables. ».

Plus loin encore : « Les hommes qui ont construit Yrem sont nés au cours d’un Age inconnu. Ils possédaient des techniques très développées et des pouvoirs spirituels et mystiques phénoménaux. ». 

Un peu plus tard, par des expéditions par-delà les frontières, le fils d’Houni, Sekhemet, assure la sécurité de l’Egypte et accroît sa richesse et sa puissance militaire. Il entreprend des campagnes en Nubie contre les Libyens remuants, et au Sinaï, où il fait extraire des turquoises. Il lance des raids contre des Bédouins venus d’Asie, et assure la protection des bateaux qui arrivent du Liban avec du bois précieux, indispensable pour les constructions. Mais, surtout, il fait élever sa propre Pyramide à 45 kilomètres au Sud de Dahchour – sur le site de Meidoun – avec l’aide des Mages d’Onou.

Car, désormais, faire construire une « Demeure d’Eternité » semble être une obsession : première vraie pyramide aux faces lisses, il la fait relier par une chaussée à une pyramide plus petite destinée à la reine ; il fait entourer cette dernière  d’un complexe funéraire semblable à celui de Djoser comprenant un temple haut, une cour bordée de chapelles, des magasins de vivres et un temple bas. Et, au sud de Saqqarah, il se fait bâtir deux pyramides de cent mètres de haut.

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