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Mes Univers
2 mars 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 251 - 255

temple_baal02Lorsqu’en 1380 avant J.C, le roi Hittite signe un traité de paix avec le souverain du Mitanni, celui-ci rédige un paragraphe se référant aux vieilles divinités Aryennes pour renforcer l’accord passé entre les deux royaumes.

Vers 1355 avant notre Ere, le souverain Hittite Souppilouliou Ier – 1380 – 1340 avant J.C. -, reprend pied dans la province d’Astarta en y intervenant militairement et en y rétablissant son autorité.

Vers 1350 avant J.C., la cité d’Assur, commence à manifester sa volonté d’indépendance vis à vis du Mitanni et des Hittites. En peu de temps donc, elle entreprend une politique d’hégémonisation de toute la province, puis de la mésopotamie. Elle constitue une grande puissance se créant son propre espace économique ouvert sur l’Occident. Et elle élève des comptoirs tels que celui de Karesh dans tout le pays.

En 1315 avant J.C., le souverain Hittite Mouzattali III décède brusquement, et c’est Hattousili qui le remplace à la tète de l’Empire. Or, aussitôt, celui-ci ordonne de faire construire un grand Sanctuaire dédié à Yazilikaiga.

Hattousili III a une idée bien précise de la façon dont il veut concevoir son projet. Tout d’abord, il ordonne que les fondations du bâtiment soient creusées à deux kilomètres au Nord d’Hattousa. Il désire que l’entrée de l’édifice s’orne de statues de monstres féminins aux corps de lions et aux ailes d’oiseaux. Il exige que sur ses murs extérieurs apparaissent des sculptures de divinités masculines et féminines entremêlées. Il réclame que celles-ci représentent – entre autres – le dieu de l’Orage et du Ciel Teshub, le dieu de la végétation et de la montagne Sharouma, ainsi que des myriades de divinités mineures informes armées d’une double hache. Puis, au cœur de sa cour intérieure, il demande que soit modelé un énorme lion, afin de symboliser la puissance d’Hebat.

Vers 1270 avant J.C., la cité de Kytion est considérée dans toute l’Asie Mineure comme une vaste métropole maritime. Celle-ci possède en effet des murs cyclopéens et de riches nécropoles souterraines. Or, quelques années plus tard, elle est détruite au cours des premiers raids des Peuples de la mer sur le Proche-Orient, et elle est abandonnée par ses habitants. Ceux-ci reconstruisent donc une nouvelle ville un peu plus à l’Est de ses ruines. Et cette seconde Kytion prospère très vite.

Vers 1200 avant J.C., les Peuples de la mer envahissent Alalah, puis soumettent le territoire qui l’entoure. Mais ceux-ci ne s’y arrêtent pas. Ils s’emparent bientôt d’Ougarit, de Karkemish et d’Emar. Ils débordent les frontières de l’Empire Hittite. Hourrites et Mitanniens sont rapidement défaits par eux. Leurs capitales Hattousa et Gordion sont incendiées. L’équilibre politique que ces derniers ont instauré dans la région s’effondre en quelques semaines. Et hommes et femmes sont obligés de fuir afin de bâtir de nouvelles agglomérations telles que Tell Atchana. Seul Ramsès III parvient miraculeusement à contenir les Peuples de la mer aux portes de l’Egypte ; tandis qu’il voit l’Empire Hittite s’effondre sur lui même.

De son coté, le souverain Assyrien Teglath Phalasar Ier profite de l’occasion pour entrer en Anatolie. Il sème l’anarchie et le chaos dans toutes les villes qu’il rencontre. Mais il épargne Gerkmish – forte de sa position stratégique sur l’Euphrate – ; car il sait quelle est son importance s’il veut contrôler la plus importante voie commerciale de la province.

Pourtant, dès 1190 avant J.C., un certain nombre de centres néo-hittites se constituent en Phrygie, puis se développent au Sud-Est du Taurus. Par ailleurs, quelques grandes villes comme Hattousa sont réoccupées. Le cours de l’Halys est bientôt considéré comme la frontière entre ce nouvel Etat Phrygien de l’Ouest, et l’Etat Louvite de l’Est. De même, des agglomérations telles que Hama, Pala, Gourgoum, Ourartou, Malatya, Alep, Zincirli ou Karkemish acquièrent également une influence considérable au Sud de ces territoires.

Malgré les terribles bouleversements qu’ils ont connu une décennie plus tôt, les habitants des ces nouvelles Cités-Etats n’ont pas oublié la religion de leurs ancêtres. Ils vénèrent toujours le Soleil d’Arinna, le dieu de l’Orage Teshub, les Taureaux Divins Serri et Hurri, le seigneur de l’Armée Kilam, ou les maîtres des Secousses Telluriques Pitiggarik, Nerik, Lihzina, Samula et Hurma. Ils reconnaissent encore la déesse des Enfers Lelwanai, le dieu Céleste Ea, le dieu des Mannes Askurepa la déesse des Grains Halki, mais aussi les dieux mineurs Zababa, Igarri, Zappana, Hasammeli, Hantidassu, Abara, Katabba et Gawanni. Ils recommencent d’ailleurs rapidement à bâtir pour eux des nécropoles ornées de reliefs monstrueux ou de visages dirigés vers l’Ouest et vers le Sud. Ils creusent également des Temples souterrains afin de les honorer. Ils y élèvent des « terrasses des Morts » et des stèles funéraires aux motifs démesurés. Puis, ils y font leurs offrandes ou y sacrifient des animaux, avant d’y effectuer des Rituels Magiques. 

Malgré tout, désormais, chacune de ces Cités-Etats possède aussi son propre panthéon, distinct et complet : les résidents d’Hama vénèrent la déesse de l’Orage Sanahuifa, ainsi qu son époux Pihaimi. Ils adorent la déesse au Cheval Pewa ; le Génie de la porte Askasepa ; ou la déesse de l’Amour Assigat. Les hommes et les femmes d’Alep glorifient le dieu de la montagne Adalor ; la déesse Ailée Shaushka ; son fils Sharuma ; leurs suivants Ninattael, Kushush et Shimegi ; la déesse du Ciel Hepat ; ou la déesse des Enfers Allatum. Ceux de Karkemish idolâtrent la divinité Solaire Eschtan ; le dieu de la lune Ishtan ; le fils du dieu de l’Orage Telepinu ; et son épouse Hatepinu. Ils admirent également le dieu de la guerre et de la peste Shinlukatte ; le dieu des Maisons Nerik ; la déesse de la pluie Zippalanda ; la déesse de la végétation Mezulla ; la déesse des Vallées Zintuhi ; la déesse de la magie Katahzipuri ; les déesses des Enfers Ischdushtaga et Pazuzu – elles filent les années de vie du roi de Karkemish sur leurs fuseaux. Ils prient enfin la mère des Sources Tahattanuiti ; la déesse du Grain Kait ; et la déesse des Moissons Tarhunt.

Les habitants de Zincirli, eux, honorent Nammi et Hazi. Ils invoquent le dieu Lunaire Ishara – il est aussi le maître des Serments -. A Pala, ils sollicitent le seigneur de l’Orage Zabarwa ; la déesse du Ciel d’en Haut Kutabziburi ; le Soleil Washulassa ; le dieu de la nuit Hasamili ; la déesse Magicienne Hasawansa ; le Génie de l’Enclos Hilanzipas ; et la déesse du Destin Gulzannigus. Et à Malatya, ils s’adressent au dieu du Soleil et de l’Orage Kal ; ou au dieu de la montagne Salairmi.

Or, toutes ces populations s’accordent sur un certain nombre de points : le dieu de l’Orage – quel que soit le nom qu’il porte – est le maître de leur cité. La terre lui appartient ; les souverains sont ses régents, et doivent scrupuleusement obéir à ses injonctions. Elles savent que la magie protectrice a une grande importance, car certains sortilèges s’appuient sur le mal qu’elles peuvent subir afin d’être transféré sur des animaux ou des statuettes. Elles sont d’ailleurs au courant que, selon les cas, ces objets transmigratoires sont voués aux dieux du Ciel ou aux dieux des Enfers. Ou elles connaissent leur importance quand ils sont utilisés lors d’incantations répétant les actes accomplis par les Dieux à l’Origine des Temps. Elles réalisent en effet à ce moment là qu’elles reproduisent les gestes pouvant ramener la réalité à l’Etat embryonnaire ayant existé à l’Aube des Ages.

Shutrak Nakhunt Ier règne sur l’Elam à partir de 1185 avant J.C. Puis, quatre avant qu’il ne meure, il envahit, puis pille, Babylone.

Vers 1160 avant J.C., les Phéniciens sont considérés dans toute l’Asie Mineure comme des commerçants habiles et des artisans avisés. Mais ils sont également renommés pour être de talentueux navigateurs et de redoutables pirates. Bientôt, ils fondent Tyr sur deux îles situées au Nord et au Sud de la péninsule anatolienne. Ils dirigent leurs navires vers Chypre et la mer Egée. Ils implantent des comptoirs un peu partout sur leur chemin. Ils créent Cadir au cœur de la péninsule Ibérique, Utique en Afrique du Nord, ou Luxus sur la cote Marocaine. Ils investissent d’innombrables relais autrefois abandonnés par les Mycéniens, et les Crétois avant eux – en Sicile, en Libye, en Sardaigne ou aux Baléares.

Par contre, pour les Phéniciens, tous ces lieux où ils se fixent ne sont tout d’abord considérés par eux que comme de simples villages côtiers. Ce sont des points d’appui devant leur servir pour leurs échanges commerciaux avec les territoires avoisinants. Puis, peu à peu, constatant les bénéfices qu’ils en retirent, ils les transforment en de véritables agglomérations. Ils les agrandissent afin que celles-ci forment de véritables cités autonomes à Malte, en Sicile, en Ibérie ou en Sardaigne. Ils élèvent des Temples – comme celui de Bès à Bithin, ou celui de Sad au centre de la zone minière de l’Iglesiant. Puis, ils érigent des forteresses dans leurs environs afin de les protéger. 

Certains Mages Phéniciens habitant ces établissements se mettent alors à élaborer leurs propres Traditions Initiatiques, ainsi que leurs propres Rites Manuels. Ils les transmettent bientôt à des Mages Grecs qui viennent parfois les rencontrer. Ces derniers ramènent ce qu’ils ont appris d’eux dans leur pays. Et ils dispensent leurs nouveaux Enseignements partout ils passent

Ini Teshub – le fils de Tudhaliga IV d’Emar – est désigné par celui-ci en 1150 avant J.C. pour devenir vice-roi de Karkemish. D’autre part, les devins des Collèges d’Hattousa restent estimés. La ville continue à être un nœud commercial important. Mais elle devient également, à partir de ce moment là, une étape qui, en rejoignant Palmyre, permet de pénétrer au cœur de la péninsule Arabique.   

L’Elam, située sur la porte du plateau iranien et dans le prolongement de la mésopotamie, cette région du Sud-Ouest, dont le nom signifie le « Pays Haut », reçoit au fil des siècles l’influence de ses voisins sans perdre son originalité culturelle. Langue, religion, écriture sont préservées. Ce n’est qu’au cours de ses phases d’expansion, au milieu du XIIème siècle avant J.C. qu’elle s’étend vers la partie orientale du Croissant Fertile et que Suse, sa capitale, établit des rapports politiques et économiques avec l’Assyrie et la babylonie.

Untash-napirisha et Shutruk-nahhunté fondent la ville sainte de Dur-Untashi, cité entourée d’une puissante muraille ; en son milieu se tient le sanctuaire principal, au centre duquel se tient le ziggourat du dieu Inshusinak. Ce sont de grands soldats qui portent à cette époque partout en Babylonie les étendards et les armes des Dieux et des princes d’Elam.

Par ailleurs, des communautés d’artisans nomades ou semi-nomades exploitent les richesses minières et minérales de la région et permettent l’intensification des courants d’échanges entre la mésopotamie et l’Anatolie, tandis que des souverains capables de contrôler les différents centres de la plaine et de la montagne mènent des raids en Mésopotamie, multiplient les razzias et rapportent des butins prestigieux. Une Civilisation originale s’y développe bientôt.

En effet, l’organisation de l’Elam est une fédération de principautés qui rend ce pays rétif à toute idée de centralisation.

Vers 1075 avant J.C., les habitants de la cité d’Enkomi déplacent progressivement celle-ci vers un nouveau site, puis lui font prendre le nom de Salamine. Dès lors, ils érigent de vastes et belles nécropoles tout autour d’elle.

Après 1050 avant J.C., l’aspect architectural de Zinirli change ; il devient monumental. Par ailleurs, Panamouwa Ier administre la ville de façon innovante ; car celui-ci intensifie bientôt ses relations commerciales et culturelles avec nombre de cités-Etats voisines. Il se lie également avec le royaume araméen du Bitandi, avec Kounalawa – qui est la capitale du Hittina. Il se rapproche diplomatiquement du royaume de Hamat, du Labana et de son roi Courbana. Il envoie des présents aux principautés autonomes entourant ces deux territoires. Tandis qu’une fois monté sur le trône, son fils Panamouwa II renforce ses engagements vis à vis de ces dernières en devenant un lieu d’échanges privilégié entre l’Anatolie et le cote Syrienne.

Panamouwa II, lui aussi, édifie des Temples gigantesques aux quatre coins de Zinirli. Il y a celui du Maitre des Tempêtes et des Ouragans Kapara. Panamouwa II y fait ranger les archives d’Ebla qui ont été sauvées de justesse lorsque cette dernière a été anéantie. Il ordonne de sculpter des Génies monstrueux, des groupes de divinités – telle la représentation du dieu du Vent Koubaba debout sur un lion couché, et gardé par les dieux du Soleil et de la lune ; ou la fresque montrant un dieu serpent à buste d’homme, avec des reptiles semblant naître de ses épaules, et qui a à coté de lui un dragon le fixant dans les yeux - sur les murs de plusieurs de ses salles. Il y fait aussi figurer des animaux fantastiques et des hommes taureaux, au milieu de scènes Mythologiques effrayantes.

Il juge également utile de bâtir une Temple afin d’honorer Ishtar. Or, les bas reliefs qui ornent ses parois extérieures ressemblent étrangement à ceux de celui de Kapara. Car y apparaissent en effet des Génies des montagnes, des Hommes Lions et des Hommes Griffons. S’y trouvent des Symboles de la déesse Hehat – l’épouse du dieu de l’Orage – ou de la déesse Solaire Arinna. Mais, à l’intérieur du lieu de culte, les pièces ont un aspect éloigné au précédent. Et il ne possède ni catacombes ni archives. 

Dès lors, tout le long de son règne, des foules innombrables se rendent volontiers dans les Sanctuaires de Zinirli pour y prier les Dieux. D’autres personnes, par contre, y vont uniquement pour y consulter les précieuses archives du Temple de Kapara. Certaines d’entre elles s’intéressent plus particulièrement à l’époque où celles-ci ont été rédigées. Quelques unes se penchent exclusivement sur la période où Ebla a été l’une des capitales syrienne. Trois ou quatre se passionnent pour les années au cours desquelles elles ont été déposées à Karkemish – alors que cette agglomération était occupée par les Hittites, et que Rysashili, le fils de Souppiloulioum, y imposait sa loi. Une ou deux enfin, parcourent les documents relatant l’invasion de l’Empire Hittite par les Peuples de la mer, puis lorsque les Assyriens ont investi l’Anatolie sous la conduite de Teglath Phalasar Ier. 

Moyen-Orient, IIème millénaire avant J.C. :

Vers 1900 avant J.C., la culture de Gorgan s’étend pendant quelques décennies en Iran, avant de se rétracter brutalement. La région connaît alors un Age Sombre jusqu’en 1400 avant notre Ere. Car seule l’agglomération de Turang Tepe reste occupée alors que ses autres cités sont abandonnées. Et que des catacombes sont creusées un peu partout, et que les villes et les Temples sont incendiés.

Mais, au début du XVème siècle avant J.C. – lorsque débute l’Age de Fer -, les centres de Kharvin, de Tepe Sialk, de Marlik ou d’Hasanlu, renaissent de leurs cendres. A Kharvin, la nécropole royale est réutilisée par ses souverains. Et à Hasanlu, on réemploie des tombes détériorées ; tandis que la vallée de Gorgan devient tributaire des métropoles proches du lac d’Oumia.

Pourtant, c’est le roi Ouritashgal au XIIIème siècle avant notre Ere – 1265 – 1245 avant notre Ere -, qui élabore sa nouvelle capitale, Tchogha-Zanbil, afin d’en faire un centre cultuel important. Pour cela, il y fait ériger cinq tombeaux, ainsi qu’une crypte majestueuse. Il y restaure la nécropole de Tany i Hamamlam. Il y dépose d’innombrables objets rituels dans un Sanctuaire rupestre très ancien. Mais, surtout, en s’emparant de la cité de Marlik, il fait du territoire qu’il gouverne, un royaume puissant et prospère pour plusieurs centaines d’années.

En 1400 avant J.C. également, c’est Ahura Mazda qui est le principal dieu vénéré dans la région. A coté de lui existent Mithra, le dieu Solaire de la rédemption, et Anahita, la déesse des Eaux, de la fécondité et de la naissance. Et enfin, à coté de ces derniers, apparaissent parfois Mah – la lune -, Zan – la terre -, Atar – le Feu -, Apam Napat – l’Eau – et Vagu – le Vent.

Les Mythes qui se rapportent à eux disent qu’Ahura Mazda est le grand dieu Créateur des Eaux, de la terre et des Hommes ; celui qui accorde la royauté au souverain. Ils révèlent également qu’Ahura Mazda est le fils de Zuruan – le Temps Infini -, ainsi que le frère d’Ahriman, le dieu du Mal régnant sur toutes les divinités inférieures.

C’est pour cette raison que les Iraniens honorent souvent leurs dieux par l’intermédiaire de sacrifices sanglants. Car ils croient que par ce moyen, ils peuvent les faire jouir de nombreux privilèges politiques. Par ailleurs, ils leur attribuent l’interprétation de leurs songes, l’organisation de cérémonies de couronnement du monarque, ainsi que l’entretien des tombes royales. Ils les prient donc à l’intérieur de tours carrées comprenant une chambre, dont le feu est entretenu par des Mages.

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