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Mes Univers
4 avril 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 395 - 399

gr_ce_antiqueQuelques mois plus tard, Gaÿenthës tente plusieurs fois de s’emparer de ce trésor – l’Objet Mythique -. Il veut l’utiliser afin de communiquer avec le Centre Primordial du Monde ; mais il échoue. En effet, Gaÿenthës ne possède ni les Connaissances appropriées, ni la puissance spirituelle nécessaire, pour atteindre, manipuler et contrôler l’Artefact. Il se résout alors à contacter – très brièvement – les autres Initiés, ses Frères de Sang, ensevelis et endormis depuis des milliers d’années au cœur des souterrains d’Yrëm, la cité aux Mille Piliers.

Mais Gaÿenthës découvre qu’eux aussi lui sont inaccessibles. De multiples pièges et autres Gardyens ou Ombres les protègent en permanence. Il ne peut donc les approcher tant qu’il ne détient pas les Mots Divins adéquats pour s’en préserver ; ces Mots Divins dissimulés à l’intérieur de Livres disposés sur un site dont ils sont les seuls à se souvenir de l’emplacement. Il comprend aussi que ce n’est qu’à ce moment là qu’il pourra les atteindre et les questionner sur la façon d’utiliser la relique ; et de ce fait, la manière d’avoir une relation privilégiée avec les Seigneurs de l’Argatha.

Un philosophe errant, Xénophane de Colophon, comme la plupart des intellectuels de cette même époque, s’intéresse à la nature. Remettant en cause les théories de ses prédécesseurs, selon lui, la surface de la terre est plate, mais ses fondements s’étendent à l’infini. La terre est source de l’eau et source des vents. L’homme naît de la terre et de l’eau. Mais les critiques les plus vives de Xénophane portent sur la religion. Les hommes accordent aux Dieux un corps, une voix, des vêtements semblables aux leurs. Pour les Ethiopiens, les Dieux sont Noirs ; pour les Thraces, ils ont les yeux bleus et les cheveux rouges. Si les bœufs savaient peindre, ils peindraient les Dieux à, leur image. Cette critique vise la figuration anthropomorphe et littéraire des Dieux. Elle n’est nullement signe d’athéisme : Xénophane admet bien l’existence d’un Dieu différent des mortels, par le corps et la pensée.

C’est pourtant dès 545 avant J.C. que les philosophes commencent à véritablement s’ouvrir des perspectives sur le monde qui les entoure. A cette époque en effet, Pythagore de Samos, fuit la tyrannie de Polycrate. Et il se met à beaucoup voyager ; en profitant de cette occasion pour étudier les contrées qu’il croise sur sa route.

Ainsi, il se rend à Babylone. Il y rencontre des Mages, ainsi que des Disciples de Zoroastre. Il parcourt l’Egypte : il visite Memphis, et y a de nombreux contacts avec des Initiés aux Sciences Occultes. Il se retrouve confronté à des Grands Prêtres détenteurs des Secrets liés – entre autres – au Nombre d’Or. Il puise auprès d’eux une multitude d’Enseignements. Il va ensuite en Syrie, en Judée, s’informe auprès de l’Ecole des Chaldéens et examine leurs monuments Sacrés. Et, enfin, il part pour l’Occident, pénètre en Gaule. Il y entretient alors de mystérieux rapports avec des Druides ; qu’il considère comme des hommes absolument extraordinaires.

Puis, Pythagore s’établit à Crotone, en Italie du Sud. Il fonde une école philosophique où Sciences et Sagesse se mêlent étroitement. Ses premiers écrits font d’abord référence à l’Hyperborée et aux Mythes antiques qui entourent son existence. Puis, il rédige des traités dévoilant les Mystères de la cosmogonie Universelle. Peu à peu, ses recherches le conduisent vers l’Esotérisme, la symbolique, les Mathématiques et la géométrie. Et c’est à ce moment là qu’il découvre les principes de son fameux théorème, ou qu’il s’associe à la vie intellectuelle de Milet et aux activités de Thalès ou d’Anaximandre. Mais, fait nouveau, les disciples de Pythagore sont astreints à une rigoureuse vie collective. Les spéculations intellectuelles s’accompagnent d’exercices corporels. Le végétarisme est de règle, excluant toute nourriture carnée, tout meurtre d’être vivant. Pythagore devient rapidement un personnage de légende, fils d’Apollon ou d’Hermès, doué de pouvoirs extraordinaires. Les pythagoriciens sont parmi les premiers à développer, à propos du son, le concept de « Musique des Sphères ».

De fait, après sa mort, des rumeurs commencent à courir à son sujet : l’une prétend qu’il a été la réincarnation de l’Apollon Hyperboréen. Une autre dit qu’il a été capable d’Initier l’âme à l’Harmonie du Monde par la musique : « Cette discipline aidait l’âme à se libérer plus aisément de ses attaches charnelles, et à échapper au Cycle des Renaissances. Elle pouvait aussi l’assister pour se rendre sur l’île des Bienheureux ; c’est à dire, dans le Soleil ou sur la lune. ». Une troisième déclare encore que des Secrets Divins lui ont été révélés lorsqu’il a étudié la symbolique, les Mathématiques et la géométrie. Et une dernière répand que, par son intermédiaire, des Sectes se sont constituées à Docres, à Méponte, ou à Tarente.

Les tyrans mènent des politiques de prestige, lancent des grands travaux, stimulent l’économie de leurs cités. Le site de Delphes est encore embelli. Mais la tyrannie n’est qu’un remède provisoire à la crise car les régimes aristocratiques en sortent encore plus affaiblis.

Telle est la conclusion que l’athénien Clisthène tire de la chute des derniers tyrans. Cet aristocrate, rejeton de la puissante famille des Alcméonides, établit la démocratie à Athènes. Vers 508 avant J.C., il instaure le régime de l’isonomie, c’est à dire de l’égalité devant la loi. A ses yeux, seul le partage du pouvoir assure la stabilité de la cité. Clisthène divise l’Attique en une centaine de communes, les « dèmes », regroupées dans trois grandes régions équivalentes : la mésogée – l’intérieur -, la paralia – la cote – et l’Astu – la ville -. La population est divisée en dix tribus, où se retrouvent les trois distinctions, l’intérieur, la cote et la ville.

Il donne ainsi naissance à un « corps civique », qui dépasse la simple somme des intérêts locaux ou familiaux et réussit à substituer une communauté politique aux communautés archaïques : c’est la force de sa réforme. Le pouvoir est ainsi confié à un conseil de 500 membres tirés au sort – 50 par tribu -. Pendant les dix subdivisions du nouveau calendrier politique, ou prytanies, les prytanes assurent, à tour de rôle, la permanence de l’Etat. Le pouvoir doit de ce fait circuler dans tout l’ensemble du corps civique.

Clisthène conçoit cette réforme en fonction d’une vision toute géométrique de la cité – comme si, à l’harmonie de cette dernière, présidait une raison mathématique -. Une cinquantaine d’années plus tard, Hippodamos de Milet suit lui aussi cette idée. Pour lui, la cité doit être bâtie sur un plan rationnel, associant de grands ensembles qui reçoivent chacun une fonction propre. Le quartier résidentiel doit être distinct de celui où se concentrent les institutions religieuses. Les marchés doivent être voisins du port. Par un système monumental dont les portiques sont une des pièces maîtresses, l’agora doit prendre place à la jonction de ces différentes unités. Hippodamos reconstruit donc sa ville après que celle-ci ait été détruite en 494 avant J.C. par les Perses. Puis, on fait appel à lui à Pirée et à Athènes.

Le monde Grec coïncide en effet, avec la réemergence de la science et de la philosophie aux confins de la civilisation d’Orient. Les penseurs s’appuient sur la logique pour organiser le monde, expliquer sa Création et son fonctionnement. Dans la première moitié du siècle, Thalès de Milet et ses disciples, Anaximandre et Anaximène, Héraclite d’Ephèse ont cherché à donner à l’Univers un principe Originel. Science et Philosophie ont influencé à leur tour les législateurs : en leur offrant une vision nouvelle de la cité, elles leur ont permit de s’affranchir de l’archaïsme.

Mais, on voit aussi parfois dans les rues des cités des personnages vêtus de blanc. Ils appartiennent à la secte orphique. A la base de leur genre de vie, ils refusent de participer aux sacrifices. Pour eux, c’est un acte de cannibalisme.

Mais l’Orphisme est aussi une religion fondée sur des livres sacrés qui racontent la création du monde et la généalogie des Dieux. Il offre à ses fidèles une assurance pour l’Au-delà : les tablettes de formules rituelles, placées dans les tombes, doivent protéger le défunt dans l’Autre Monde. 

Parménide, est un des héritiers de Clisthène, qui, lui, veut poursuivre l’œuvre de son Maitre. Vers 500 avant notre Ere, il est l’un des penseurs les plus proches des théories de son époque. Son œuvre majeure est un poème en vers épiques, « De la nature », qui s’ouvre sur le récit d’une Révélation : le char de Parménide est emporté vers la lumière par les filles du Soleil est arrive au palais de Diké, la justice, qui lui annonce son destin : connaître toute chose, la vérité comme les opinions des hommes. « Même chose se donne à penser et à être ; cet Etre est unique, éternel, immobile et immuable ».

Un autre Initié de Pythagore, Iximèdre, lui, s’intéresse plus particulièrement aux Mystères liés au Nombre d’Or. Enseigné par des prêtres Egyptiens qui l’utilisent dans leurs Rituels Pharaoniques, il se rend compte que ce chiffre Mystique jouit d’un immense prestige depuis les temps les plus reculés. Il a inspiré les géomètres, les maçons et les architectes les plus célèbres des Temps Anciens. Iximèdre apprend aussi que plusieurs figures géométriques – telles que le pentagramme ou le pentagone – lui sont directement rattachés. De fait, pour ce Pythagoricien, le pentagramme devient bientôt un symbole de Vie, d’Eternité et de Santé. L’icosaèdre à vingt faces pentagonales, lui, représente l’Univers dans son ensemble.

Puis, vers 485 avant J.C., naît le philosophe Zénon d’Elée. Disciple de Parménide, il oriente sa réflexion vers les domaines de la mathématique et de la logique. S’opposant aux pythagoriciens, il veut démontrer que l’unité e suffit à elle même et qu’un nombre n’est ni indivisible ni divisible à l’infini. Tandis que de son coté, Protagoras – qui est doté d’un savoir encyclopédique – écrit lui aussi sur les mathématiques, l’art de la lutte, l’éristique ; technique de rhétorique permettant de l’emporter sur ses interlocuteurs. Sa doctrine sceptique se résume en une formule saisissante : « l’homme est la mesure de toute chose ». Protagoras ne verse pas dans le cynisme des autres philosophes. Il entend former des hommes vertueux et de bons citoyens. Refusant d’affirmer l’existence des Dieux, Protagoras quitte Athènes à l’âge de 65 ans.

Vers le milieu du siècle, à Ephèse, Héraclite pense que « le Soleil est large comme un pied d’homme ». Il imagine que l’Univers est régi par l’antagonisme des contraires qui échangent sans cesse leurs propriétés. Le froid devient chaud, l’humide sec, et réciproquement. Sa physique se fonde sur la conception des éléments eux mêmes pris dans un cycle de transformations à partir de l’élément primordial qui est le feu.

Au même moment, Empédocle d’Agrigente, Mage et philosophe, est l’auteur d’un poème didactique, « Sur la nature », dans lequel il explique que toute chose naît du jeu des quatre éléments naturels, qui s’assemblent et se défont sous l’action de l’Amour et de la haine. Et, un peu plus tard, Hérodote de Thourioi expose ses recherches pour empêcher que ce qu’ont fait les hommes avec le temps, ne s’efface de la mémoire et que de grands et merveilleux exploits accomplis tant par les Barbares que par les Grecs, ne cessent d’être renommés.

Désireux de sauver le passé de l’oubli, l’auteur propose d’abord des enquêtes ethnographiques qui révèlent l’étrangeté du mode de vie des Egyptiens, des Perses ou des Scythes. A ce savoir fondé sur « l’autopsie » du voyageur, s’en ajoute un autre fondé sur la rumeur : ce qui lui permet de raconter des histoires qui trouvent une place à part entre le roman historique et le Mythe, où les péripéties et le merveilleux se superposent sans fin. Hérodote recueille donc des textes concernant l’Hyperborée – ou Thulé -, qui, selon ses sources, est une île de glace du Grand Nord protégée par des Griffons, au-delà de l’Arctique. D’après ces dernières, c’est là où les premiers hommes de l’Age actuel – les Titans – ont vécu avant de s’éparpiller dans le Monde entier. Il écrit alors : « Ce segment de terre où repose Thulé, le jour dure plus de vingt heures. ». Ou : « D’autres îles, au nombre de trois, très éloignées de la première, apparaissent au Couchant. C’est sur l’une d’elles que Chronos est retenu prisonnier par Zeus. Car, sur cette île, le Temps est suspendu et ne s’écoule plus. Mais, c’est aussi à cet endroit que, selon certains récits que j’ai lu, se cachent les vestiges d’une haute Civilisation dont les superbes décors représentent des Griffons. ». Il rapporte aussi une Légende selon laquelle ce pays cache une Force incroyable liée au tellurisme de la terre, et que c’est cette dernière qui est à l’origine même du Monde Hellénistique.

Les peuples Grecs de cette époque croient donc que l’Humanité à traversée plusieurs Ages. Les Mythes rappellent en effet que, jadis, ont existé d’autres Temps, ceux des Dieux, aujourd’hui disparus dans les limbes de l’Histoire. C’est pour cette raison que le calendrier religieux rythme l’année civile d’un ensemble de fêtes, qui sont autant d’occasions de célébrer des cérémonies divines.

L’année commence, en fait, en juillet : c’est le mois d’Hécatombaion. On y célèbre les Cronies, en l’honneur de Cronos, père de Zeus. Dans chaque famille, maîtres et esclaves festoient à la même table. Une autre fête commémore l’unification politique de l’Attique effectuée par le héros Thésée. Puis, à la fin du mois, c’est la fête nationale des Athéniens, les Panathénées, dont la procession réunit toute la population et traverse la cité jusqu’aux marches du temple d’Athéna sur l’Acropole. Suit le mois de Boédromion – septembre -. Le centre de la vie religieuse est maintenant Eleusis, avec la célébration des Mystères, réservée à quelques initiés. Bien que les Grecs aiment en savoir davantage, le secret est bien gardé. Les exclus peuvent se consoler avec la fête des Boédromies, où l’on célèbre Apollon « secourable au combat ». Le mois de Pyanepsion – septembre – s’ouvre sur une nouvelle fête en l’honneur d’Apollon. On offre au dieu un repas végétarien, fèves, légumes, farine de froment, figues et miel. Les adolescents célèbrent les Oschophories de Dionysos en portant des branches de vigne aux lourdes grappes. Les Thesmophories, en l’honneur de Déméter, sont fêtées par les femmes mariées, et les hommes en sont exclus. Ces dames font abstinence, se livrent à divers rituels de fécondité et échangent des obscénités. Les Apatouries fournissent aux parents l’occasion de présenter à leur phratrie les enfants légitimés nés dans l’année.

En Poséidon – décembre -, on célèbre les fêtes des Haloa, pour favoriser les semailles. Elle est réservée aux femmes, et surtout aux femmes de mauvaise vie. On plante des phallus en terre cuite. On célèbre aussi les Dionysies, rurales, prétexte à de joyeuses réjouissances, voire à une franche gaudriole. Au mois de Gamélion – janvier -, ce sont les Hénéennes, fêtes du mariage et du délire bachique. Au mois d’Anthesterion – février -, on célèbre Dionysos, dieu du vin. On fait des concours de boisson pendant deux jours. Le troisième jour, dur retour à la réalité : c’est la fête des morts. On se prépare une bouillie de légumes et on renvoie les morts aux Enfers.

Le printemps arrive au mois d’Elaphébolion – mars - : on en remercie Athéna et on célèbre les grandes Doynisies. Le mois de Mounychion – avril – est celui de Mounychia : on défile et on offre des gâteaux en l’honneur d’Artémis. Et voici Thargélion – mai – et la fête d’Apollon. On expulse d’abord de la cité deux « boucs émissaires », chargés de tous les maux, avant de régaler Apollon d’offrandes végétales. On célèbre ensuite les Plyntéria : on fait prendre la statue d’Athéna revêtue du péplos un bain dans la mer ; on lui offre ensuite des figues et des petits gâteaux. Au mois de Skirophorion – juin -, on offre des sacrifices divers ; on célèbre des Bouphonies, commémorant le meurtre du premier bœuf laboureur et le premier sacrifice.

Par ailleurs, les rites funéraires constituent la plus sacrée des obligations des proches envers leur défunt. La mort étant considérée comme la pire des souillures, il importe de s’en purifier. Les funérailles débutent par la toilette funéraire ; le mort, vêtu de blanc et paré de ses bijoux, reçoit dans la bouche une obole ou un gâteau de miel, salaire requis par le nocher Charon pour la traversée du fleuve infernal ; il s’agit d’éviter que l’esprit du mort ne vienne hanter les vivants. Ensuite, on le dirige vers le cimetière. Le corps y est inhumé ou incinéré, puis on rentre se purifier longuement, ainsi que la maison, par des libations et des aspersions suivies d’un repas funèbre, renouvelées plusieurs fois dans le mois, puis chaque année, le jour anniversaire du décès.

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