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21 mai 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 605 - 610

empire_romainEn 137 également, ce sont les productions des provinces de l’Empire qui garantissent à Rome sa prospérité, tandis que les richesses des campagnes affluent vers les villes, qui les envoient en Italie. Pour acheminer ces produits, la navigation est essentielle ; le commerce est fluvial ou maritime, à travers la méditerranée, - « mare nostra », « notre mer » - pour les Romains.

La plus grande partie de ce que produit l’Empire est d’origine agricole. De riches propriétaires possèdent des domaines, - « les villae » -, souvent administrés par des intendants, et où s’activent parfois des centaines d’esclaves aux fonctions diverses. Cependant, la société romaine est loin d’être figée, et certains esclaves, qui sont affranchis, font fortune. Leur genre « nouveau riche » excite les sarcasmes : leurs bijoux trop clinquants, leurs vêtements voyants et leurs cheveux gominés.

Les surplus dégagés dans les villae sont vendus dans les villes, où ils sont transformés par d’habiles artisans, dont la spécialité varie selon les régions : céramiques et vins de Grèce, métaux de Gaule, d’Espagne et de Bretagne, tonneaux et savon de Gaule, étoffes de Syrie, blé d’Egypte, de Sicile et d’Afrique du Nord. Certaines provinces, productrices de blé ou de métaux, profitent des courants commerciaux. Mais dans la plupart des régions, le plat pays stagne, alors que les villes se développent, et des provinces sont saignées à blanc par les exigences de la capitale. C’est par la mer et les rivières que sont importés à Rome les produits « exotiques » : esclaves d’Asie Mineure, or du Soudan, ivoires, épices et pierres précieuses de l’Inde, parfums d’Arabie, ambre de la baltique, animaux sauvages d’Afrique. Ostie, le port de Rome, compte alors plus de 50 000 habitants.

Rome est en effet le plus grand marché de consommation, car c’est là que vivent les plus riches : certaines fortunes dépassent le million de sesterces ; elles appartiennent souvent à des chevaliers, que l’ancienne aristocratie sénatoriale – dont une partie n’a pas su s’adapter aux mutations économiques – regarde avec envie et mépris. Mais ce brassage social n’a vraiment lieu que dans les villes.

En 137 encore, en dépit de leur respect apparent pour le labeur du paysan et les peines du soldat, les Romains donnent toujours du travail une définition négative : « negotium » ; l’activité se définit par l’absence de repos : « otium ». Dans le calendrier, en revanche, les jours néfastes, ceux où toute entreprise peut être vouée à l’échec, sont moins nombreux que les jours fastes, où l’on peut se risquer à travailler. La plèbe romaine peut se conformer à cet idéal car les tributs qui affluent vers Rome, la richesse des provinces, lui assure une vie de loisirs.

A Rome, comme dans les villes de province, en effet, l’Empereur et les grands personnages assurent leur popularité et leur tranquillité en distrayant le peuple par des spectacles coûteux, représentations théâtrales, courses de chevaux, jeux du cirque. Le paysage urbain est marqué de monuments voués aux loisirs et dus à la magnificence des plus riches : forum, portiques, bibliothèques, palestres, gymnases, et surtout les thermes, bains publics luxueux, lieux de convivialité où l’on passe, selon un rituel immuable, d’un bain de vapeur à une piscine d’eau glace, où l’on se fait masser et où l’on peut même payer un esclave pour se faire gratter le dos.

Les hommes libres, mais pauvres, constituent la « clientèle » de riches prospecteurs, leurs « patrons », à qui ils assurent, au temps de la république, l’appoint de leurs voix lors des élections. A l’époque impériale, les clients contribuent surtout au « standing » de leurs patrons. Ils se rendent chez lui chaque matin, lui font leur cour, lui rendent de menus services ; en échange, ils sont conviés aux fêtes que donne leur protecteur, dont ils reçoivent quotidiennement un panier à provisions.

Cette dépendance s’étend à toutes les catégories de la population urbaine. En cas de crise, ou pour les  plus pauvres,  il est régulièrement  organisé  des distributions gratuites de blé.  300 000 personnes en vivent habituellement à Rome. Mais stoïciens et moralistes critiquent en vain ces pratiques qui deviennent peu à peu le fondement et la garantie de la paix civile. Cette politique qui obère lourdement la trésorerie impériale est certainement à l’origine des problèmes financiers qui assombrissent la fin de ce siècle.

En 137 toujours, Tacite écrit plusieurs textes concernant Thulé. Mais, pour lui, il s’agit en fait d’un océan figé : « le lieu où le dernier reflet d’un ultime coucher de Soleil persiste jusqu'à l’aube nouvelle. ». Et certaines des Eglises domestiques chrétiennes deviennent des pôles de rayonnement analogues à une paroisse ; on les désigne par le nom du propriétaire de la maison, et 25 de ces « tituli » sont connus à Rome.

En 138, malheureusement, Lucius Aelius César meurt, et Hadrien est obligé d’adopter Antonin – 52 ans -, issu d’une famille sénatoriale nîmoise. En effet, celui-ci a été consulaire d’Italie, associé aux réformes d’Hadrien. Son seul défaut est son inexpérience militaire. Car, très riche, mais de mœurs simples – il n’aine rien tant que vivre sur ses domaines et se consacrer aux vendanges et à la tonte de ses troupeaux. Hadrien le pousse donc à adopter son neveu de 17 ans et parent de Trajan, Marc Aurèle et le fils de Commodus Vérus. L’avenir de la dynastie est ainsi assuré.

Or, quelques mois plus tard, Hadrien meurt dans sa résidence de Campanie. Antonin lui succède immédiatement. Il force le Sénat rétif à le diviniser et à le comparer à Enée, le prince de Troie. Cette action lui vaut alors le surnom de « Pius » - ou, le « Pieux ». Pour apaiser celui-ci, il supprime les consulaires d’Italie. Et, en 140, il offre l’imperium à Marc Aurèle, le désignant ainsi officiellement comme son héritier.

En 141, Antonin fonde de nouvelles alimenta en faveur des jeunes filles pauvres. Elles sont appelées Faustiniennes, en l’honneur de Faustine l’Ancienne, son épouse décédée en 140. Puis, il fait édifier un Temple qui lui est dédié, sur le Forum. Et il reporte la frontière Bretonne plus au Nord de l’île, en construisant un mur du fleuve Forth à la rivière Clyde.   Puis, en 143, Aelius Aristide prononce son « Eloge de Rome ». Il s’agit d’ailleurs d’un discours reconnaissant la domination romaine et qui l’accepte.

En 147, Marc Aurèle reçoit la puissance tribunitienne des mains d’Antonin, puis est associé à son pouvoir. Quelques temps plus tard, Antonin célèbre le 900ème anniversaire de la fondation de Rome. En 150, il est informé de l’édification du Temple à colonnades de Jupiter Héliopolitain ; et il demande que les absides de celui-ci soient décorés de motifs empruntés au Panthéon, avec le concours des plus grandes pierres taillées du Monde. Peu après, il apprend que de violents séismes ont abattu des quartiers entiers des plus belles villes d’Asie Mineure. Or, faute de rentrées fiscales régulières, ces villes, qui ont rivalisées de fastes, sont lourdement endettées. C’est donc l’Empereur qui doit les aider pour reconstruire.

De fait, il s’agit d’un geste traditionnel défini par le terme : « evergètisme ». Celui-ci est à la base de la somptuosité des cités. Il limite les effets de la disette, préserve la paix sociale. Aussi, est t’il organisé : les liturgies, charges municipales, imposent à leurs détenteurs de financer les jeux et les concours, de distribuer argent et blé. L’Empereur participe à ces prodigalités, bien qu’il ne s’agisse pas d’une véritable redistribution des revenus : les plus beaux dons ne sont pas offerts aux plus pauvres. De plus, malgré la vigilance de l’Empereur, le parasitisme des villes ruine les notables, qui se retirent sur leurs domaines agricoles.

En 151, l’Astronome Claude Ptolémée s’intéresse à la cartographie, renouvelant les conceptions de Strabon, en se basant sur les mesures de Marin de Tyr. Il fait ainsi paraître sa « Géographie ». Et son livre comprend des coordonnées en grand nombre, et d’une précision remarquable.

En 154, Antonin oblige le roi Eupator du Bosphore, à payer tribut à l’Empire Romain. Dès lors, menacés par les Alains venus du Caucase, le royaume bosphoritain et les villes grecques de la mer Noire se tournent vers Rome pour les protéger. Tandis que pour apaiser les milieux Juifs, Antonin autorise à nouveau la circoncision en Palestine ; le Judaïsme est toléré. Et les chefs survivants de la communauté décident de rétablir le Sanhédrin, ainsi que le Patriarcat. Enfin Antonin stoppe une tentative de conquête de l’Arménie par le roi des Parthes Vologèse III.

La même année, en Asie Mineure, l’architecte Romain Zénon construit le théâtre d’Aspendos, remarquable par sa façade extérieure où les encadrements en calcaire blanc se détachent sur le fond gris brunâtre du mur.

En 155, l’Empereur est en bons termes avec le Sénat, il est attentif à toutes les misères, et quoiqu’il ne quitte pas l’Italie, il entretient avec les peuples frontaliers des relations diplomatiques qui lui permettent d’assurer une paix générale. L’Empereur veille surtout à l’administration des provinces, qui ne cessent de s’enrichir, et dont la richesse même accroît celle de Rome.

Par ailleurs, l’ordre Equestre joue un rôle croissant au sein de l’Empire, avec le renforcement progressif de l’administration, dont il fournit les cadres, et grâce au développement des activités commerciales, source de son enrichissement. Pourtant, un cens de 400 000 sesterces est nécessaire pour devenir chevalier. Le chevalier doit trois années de service militaire, mais c’est dans l’administration qu’il déploie ses compétences. Les procuratèles dont ils sont les détenteurs, ses multiplient et se spécialisent ; puis, viennent les préfectures.

Or, si on voit quelques chevaliers intégrer l’ordre sénatoriale, la tentative fait exception. Bientôt, l’ordre Equestre, parce qu’il est ouvert à la fois aux provinciaux et aux Italiens, aux notables et aux soldas, devient l’ordre des hommes à talent. D’où son essor rapide et déterminant pour l’Empire. 

Le culte impérial contribue à asseoir le pouvoir central. Nombreux sont les Empereurs morts à être assimilés à des Dieux ; sur les place publiques, à chaque carrefour, l’autorité de l’Empereur et la puissance de Rome sont matérialisées par l’autel de Rome et d’Auguste, à qui tout bon citoyen se doit de rendre un culte. La bureaucratie impériale est omniprésente. Elle est coiffée par des gouverneurs, proconsuls, procurateurs, qui sont censés dépendre du Sénat romain dans les provinces dites « sénatoriales », les plus calmes, mais qui relèvent directement de l’Empereur dans les régions les plus turbulentes ou dans les zones frontières ; comme dans les limes Rhénanes qui sont portées au-delà du Neckar, et qui prennent leur aspect définitif de défenses rectilignes et continues.

En 160, Appien est un Alexandrin d’origine, installé à Rome. Avocat, il est également surintendant des Affaires domestiques de l’Empereur. C’est à cette date qu’il rédige son « Histoire Romaine », racontant séparément l’histoire de chaque nation jusqu'à sa conquête.

D’un autre coté, à Lugdunum, en Gaule, le culte de Cybèle – Grande Mère du mont Ida en Anatolie – est célébré pour la première fois en l’honneur d’Antonin. Vêtus de lin blanc, le crâne rasé, les prêtres d’Isis y célèbrent « l’Inventio », la résurrection d’Osiris par leur déesse. Et, à la suite de ces cérémonies, les Religions Cosmiques – telles que celle de Mithra – profitent du vide eschatologique de la religion Romaine ; et prennent leur essor.

Or, en 161, Antonin décède soudainement, et Marc Aurèle lui succède immédiatement. Dès lors, celui-ci est reconnu par le Sénat. Il demande que son frère adoptif Vérus lui soit associé. Et c’est ainsi que la collégialité s’installe au sein de l’Empire.

Les deux hommes appartiennent à la plus haute noblesse. Marc Aurèle est apparenté aux Empereurs Trajan, Hadrien et Antonin. Vérus est issu du clan de Commodus, un moment héritier d’Hadrien. Mais, malheureusement, on peut difficilement associer deux caractères plus opposés : inquiet et tourmenté, Marc Aurèle est un philosophe couronné, à la haute valeur morale ; robuste et gai, Vérus aime les femmes, les vins et le cirque. Un tel contraste décrit donc leurs desseins.

La même année, le jurisconsulte Gaius rédige ses « Institutiones », un monumental témoignage du droit romain. Tandis que le rhéteur Grec Hérode Atticus édifie en l’honneur de son épouse Regilla un odéon recouvert d’un toit, malgré son énorme envergure. Et que Valentin, le gnostique Egyptien, meurt après avoir quitté Rome ; pour les Gnostiques Chrétiens, son Enseignement expliquant que la matière n’a pas été créée par Dieu, mais par un démurge imparfait, se répand alors.

Un peu plus tard en 161, profitant de la mort d’Antonin, Vologèse III le roi des Parthes, installe son parent Pacorus sur le trône d’Arménie, écrase l’armée Romaine du légat de Cappadoce venue le déloger, et se permet ensuite un raid en Syrie, avant de menacer Antioche. Dès lors, Marc Aurèle se voit contraint d’entreprendre une guerre défensive. Il en confie la direction nominale à Lucius Vérus et met à sa disposition ses meilleurs généraux, Avidius Cassius et Pertinax, ainsi que des renforts bien entraînés venus du Danube et de Germanie. L’Arménie est donc bientôt dégagée et replacée sous influence romaine.

En 162, Marc Aurèle envoie une ambassade composée de marchands Syriens  en Chine. Quelques mois après, il institue les « juridici », des fonctionnaires chargés d’administrer l’Italie. Il revient, par cette mesure, sur la suppression ordonnée par Antonin, des consulaires créés par Hadrien, mais préfère les choisir parmi les prétoriens de moindre envergure.

Par ailleurs, Marc Aurèle garde d’excellents rapports avec le Sénat, qu’il consulte fréquemment. Et malgré ses tendances conservatrices et ses origines aristocratiques, il porte aux plus hautes charges des officiers les plus méritants, même quand ils sont d’origine humble et provinciale. Il favorise ainsi l’ordre équestre, y introduit une titulature hiérarchisée selon les postes et crée de nouvelles procuratèles. Il développe la juridiction du préfet de Rome, invente la magistrature de préteur titulaire et augmente les pouvoirs des préfets du Prétoire. Et, de fait, ce développement de la bureaucratie renforce la mainmise impériale sur les domaines réservés jusqu’alors au Sénat et aux magistrats.

En 164, l’Osrhoène et la mésopotamie sont occupées par les armées Romaines, puis, Avidius Cassius descend l’Euphrate, prend Nibisis, et brûle les deux capitales Parthes, Ctésiphon et Séleucie. Il établit une garnison à Doura-Europos ; tandis que le site devient un point de contrôle de la route commerciale menant au Golfe Persique, ainsi qu’un centre de brassage religieux. Or bientôt, l’apparition de la peste contraint les protagonistes à conclure la paix. Rome conserve le protectorat de l’Arménie et annexe une partie de la mésopotamie.

En 165, à Rome, le Chrétien Justin est martyrisé car, grand apologiste, il présente sa religion comme une philosophie permettant la connaissance de Dieu, approfondissant ainsi les réflexions de Socrate et de Platon. Un peu plus tard, une épidémie de peste apparaît en Orient, est transmise par l’armée et ravage l’Empire.

En 167, la maladie sévit à Rome. Polycarpe, figure dominante du Christianisme Oriental et évêque de Smyrne, est brûlé vif pour cause d’hérésie. Marc Aurèle fait ériger sa statue équestre sur le Capitole. Et en 169, tandis que l’Empereur Lucius Vérus est frappé d’apoplexie, les Quades et les Marcomans enfoncent la frontière du Danube et parviennent jusqu’en Italie du Nord.

En 172, les armées de Marc Aurèle contre attaquent. Et elles sont sauvées de la soif en Europe danubienne grâce à un miracle attribué par l’Empereur, au Mage Egyptien Arnouphis, qui a imploré le dieu Thot. Puis, Marc Aurèle impose la paix aux Quades et aux Marcomans. Et une bande de 7 kilomètres de large au Nord du Danube leur est interdite. Tandis que l’année suivante, Avidius Cassius – qui est investi d’un pouvoir sur l’ensemble de l’Orient – écrase la sédition des « boukoloï » ; des patres brigands.

En 173 également, Pausanias termine sa « Description de la grèce », au style obscur et affecté. Ce livre n’en reste pas moins une mine inestimable de renseignements sur l’histoire, les mœurs et la religion de la grèce Classique, ainsi que sur ses monuments et ses œuvres d’art.

De son coté, un peu plus tard, le philosophe Celse rédige en Grec le « Discours Véritable », première réfutation raisonnée et sérieuse de la doctrine Chrétienne. Et Apulée, né dans une riche famille berbère, suit une formation de rhéteur, avant de s’initier à la philosophie platonicienne à Athènes. Ouvert aux influences orientales, il s’intéresse aux divers cultes Mystiques et à la magie. Il écrit des livres tels que « De Platone » et « De Déos Socratis ». Il s’installe à Carthage comme avocat et acquiert une renommée considérable grâce à « De Magia », une défense talentueuse contre l’accusation de pratiques magiques en vue de séduire une riche veuve. Dans « Les Florides », il donne un aperçu des sujets traités dans ses causeries, et son goût du public pour le délicat et l’artificiel. Mais, c’est dans un roman en onze livres, « les Métamorphoses, ou l’Ane d’Or », qu’il fait le récit des aventures picaresques du jeune Lucius, passionné de Magie, qui est transformé, par erreur, en ane. Et, de fait, dans un style raffiné et alerte, Apulée conte ses propres rencontres philosophiques et religieuses, comme l’initiation isiaque de son héros.   

Enfin, Lucien de Samosate est issu d’une humble famille d’artisans. Une nuit, la culture lui apparaît en songe : il apprend le grec et achève son éducation dans les écoles de rhétorique en Ionie. Il devient sophiste itinérant et parcourt le monde Romain avant de s’établir à Athènes, et d’entamer une carrière de pamphlétaire.

Ses dialogues satiriques raillant hommes et dieux, philosophes et charlatans, lui procurent vite célébrité et ennemis. Il écrit plus de 80 ouvrages, parmi lesquels de vains exercices sophistiques, comme « l’Eloge de la mouche », des dialogues, deux romans, « l’Ane » et « Histoire Vraie ». C’est dans « la mort de Pérégrinos » qu’il règle ses comptes avec le cynisme et le chantre de l’atticisme. 

En 175, Marc Aurèle impose la paix aux Sarmates Yazyges. C’est aussi à ce moment là qu’il rédige ses « Pensées ».

Ecrites en Grec, celles-ci sont empreintes de cette philosophie stoïcienne vers laquelle il s’est tourné dès l’âge de 12 ans. Convaincu que toute substance matérielle est pénétrée par le Souffle qui lui donne Vie, il enseigne que tous les hommes sont égaux, puisque tous porteurs de ce Souffle. La conscience de l’unité du Genre Humain doit donc amener le souverain à montrer de la « philanthropia » - ou « bienveillance » - envers ses sujets. Mais le Sage doit aussi se plier à l’Harmonie du Monde, ce qui implique sa soumission envers l’Empereur, incarnation de cette harmonie. 

Or, peu après, une rumeur concernant la mort de Marc Aurèle se met à courir à travers tout l’Orient. Aussitôt, Avidius Cassius se fait proclamer Empereur. Tout l’Orient se rallie à lui. Mais, il est abandonné par ses partisans au bout de trois mois, et est tué par un de ses partisans. Marc Aurèle associe alors au trône son fils Commode ; qui reçoit le titre d’Auguste. Tandis que les Quades et les Marcomans s’attaquent de nouveau à l’Empire Romain.

Dès lors, Marc Aurèle vend sa vaisselle précieuse pour équiper ses troupes. Les Quades et les Marcomans subissent donc une écrasante défaite en 177 ; et commence à envisager l’annexion de la bohème et des Carpates : il veut les organiser en provinces de Sarmatie et de Marcomanie. Mais, les peuples d’Europe Centrale, Goths, Burgondes et Vandales, menacent les Marcomans de Bohème, les Quades de Moravie et les Sarmates de Hongrie, puis franchissent le Danube : c’est le début de Grandes Invasions Barbares.

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