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20 juillet 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 805 - 810

occident_moyen_age_1Par ailleurs, l’affaiblissement de l’autorité royale et l’accaparement du pouvoir par le châtelain entraînent une montée des violences. Les chevaliers, chargés d’aider les seigneurs dans l’exercice de leurs droits, entretiennent l’insécurité. Guerriers professionnels, compagnons d’arme, la plupart d’entre eux vivent en effet  dans l’entourage du seigneur qui les nourrit, les loges et les équipes. Ils vivent sur ses terres du travail des paysans dépendants et d’une partie des taxes perçues par celui-ci. Peu à peu d’ailleurs, le fossé se creuse entre les travailleurs et ces cavaliers qui ont le sentiment d’être seuls vraiment libres. Entre ces derniers et les châtelains, les différences s’estompent. Ils acquièrent les mêmes valeurs et la même manière de vivre lorsque débute le temps des guerres privées.

L’Eglise et les princes réagissent donc à la brutalité des hommes en instaurant la « Paix de Dieu ». Des conciles réunis en Aquitaine et en Catalogne placent sous sa protection les personnes « désarmées » - clercs, femmes, marchands, pèlerins, etc. – et menacent les fauteurs de troubles de sanctions.

Avec la « trêve de Dieu », l’Eglise s’efforce aussi de limiter l’agressivité en interdisant l’usage des armes aux jours anniversaires de la passion du Christ, dur mercredi au lundi. Elle cherche ensuite à canaliser la violence des chevaliers, d’abord en intervenant directement dans les cérémonies d’adoubement : l’épée que reçoit le nouveau chevalier étant désormais béni, elle ne peut servir contre les chrétiens ; puis en déviant l’ardeur guerrière des chevaliers vers des aventures extérieures. L’idéal du chevalier chrétien, soldat du Christ, se met ainsi en place.

L’évêque Adalbéron de Laon définit la société comme la juxtaposition de trois ordres : les travailleurs chargés de la fonction nourricière - les « laboratores » - ; les combattants chargés de la défense – les « bellatores » - et les clercs qui prient pour le salut des hommes – les « oratores ». Chaque ordre est nécessaire aux deux autres et chacun doit exercer sa fonction là où Dieu l’a appelé.

Hélas, l’Eglise se montrant incapable de répondre aux angoisses de l’an 1000, certains fidèles s’efforcent de définir eux mêmes les exigences évangéliques et d’enseigner le chemin du salut. Cette époque en fait marquée par l’apparition d’hérésies qui trouvent très vite leur réponse : le premier bûcher est allumé à Orléans. En Lorraine et à Rome, des foyers de réforme religieuse définissent la nécessité d’une « liberté de l’Eglise », fondée sur la séparation du temporel et du spirituel ; une distinction radicale s’opère entre la vie du clergé, dédiée au service de Dieu, et celle des laïques : les clercs se vouent au célibat et à une existence jusqu’alors réservée aux moines, basée sur la pauvreté et la vie commune ; aux laïques est réservé le mariage, qui devient une institution définie par des critères rigoureux, comme l’indissolubilité. L’Eglise doit se battre contre la conception de l’aristocratie, qui voit dans le mariage un instrument de richesse et de puissance. Par ailleurs, le pape Sylvestre II étend son pouvoir aux affaires temporelles et affirme son droit à juger tous les chrétiens, même l’Empereur ou les rois.

En outre, formé au couvent Saint Géraud d’Aurillac, Gerbert se rend en Catalogne pour appendre l’arithmétique, ignorée en Gaule ; bientôt, le pape Jean XIII le retient à Rome ; il dirige ensuite l’école épiscopale de Reims, l’une des plus renommées, et fait de la ville une capitale intellectuelle. L’Empereur Otton III le fait élire archevêque de Ravenne, puis il devient pape sous le nom de Sylvestre II.

Pendant ses années de pontificat, Gerbert accumule une correspondance impressionnante, qui témoigne de sa passion pour les livres et le savoir. Son entourage est souvent frappé par l’étendue de ses connaissances en géométrie, en astronomie et en musique. Il améliore d’ailleurs l’instrument servant à calculer en chiffres romains : « l’abaque ». Avec lui, c’est une véritable monarchie pontificale qui s’instaure ; en laissant tout de même les décisions concernant le dogme aux évêques, successeurs des Apôtres, lorsqu’ils se réunissent en conciles.   

A cette époque  toujours, se diffuse le « Commentaire sur l’Apocalypse », écrit en 776 par le moine asturien Beato de Liébana. Le texte est retranscrit et richement enluminé dan une série de somptueux manuscrits appelés « béati ». Car, les relations nouées entre le royaume Franc et le Nord de l’Espagne à la faveur des pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle, font connaître l’œuvre au Nord des Pyrénées : celle-ci donne naissance à une nouvelle famille de manuscrits. Le plus beau est « l’Apocalypse de Saint Sever », rédigé dans une abbaye fondée en 982 par le duc de Gascogne, Guillaume Sanche.   

Afrique Noire, XIème siècle :

A cette époque, la diffusion de l’Islam et du mode de vie musulman se fait aussi par l’intermédiaire des Almoravides – ce mot signifie « moines » -. Venus du Nord-Ouest du Continent, le mouvement est créé par Abd Allah ibn Yassin. Entouré de quelques disciples, ce dernier décide de procéder à la conversion des peuples du Sahara. Le mouvement prend de l’ampleur et les Almoravides s’implantent largement au Sud du Maghreb, où ils fondent la ville de Marrakech.

Attirés par les richesses de l’Europe et de l’Afrique Noire, ils passent de l’entreprise de persuasion à la guerre sainte – le « Jihad » -, puis à la guerre de conquête. Leur Empire domine bientôt l’Espagne et les pays qui vont jusqu’au désert du Sahara, ainsi que la vallée du Sénégal et le delta du Niger.

Arabie, XIème siècle :

Le XIème siècle marque incontestablement le rétablissement du sunnisme, considéré comme l’orthodoxie par la majorité des musulmans. Ce rétablissement est effectué, en Orient, par de nouveaux acteurs, récemment convertis, les Turcs Seldjoukides, surgis des vastes territoires qui s’étendent de la chine du Nord aux fleuves de Russie. C’est là que les hordes nomades Turkmènes se combattent ou se rassemblent. Au milieu du XIème siècle, le clan des Seldjoukides, rameau du groupe Turc des Oghouz, s’impose.

Car, avec l’avènement de la dynastie des Seldjoukides s’ouvrent une nouvelle page de l’Histoire de l’Islam. Avec elle, ce sont les Turcs qui font irruption dans l’aire islamique. La cavalerie de la steppe prend le relais des cavaliers d’Allah qui ont déferlé du désert d’Arabie au VIIème siècle.

En 1050, Al Qa’im, calife Abbasside de Bagdad, menacé par les Fatimides d’Egypte et encore sous la tutelle de la dynastie des Buwayhides, fait appel aux Seldjoukides pour lutter contre le double péril chiite. Toghrul Beg accourt, chasse les Buwayhides, reçoit le titre de « Rukn el-Dîn » ou « Pilier de la religion », et impose sa propre autorité. En tant que sultan, il assure le pouvoir temporel, tandis que le calife demeure le Commandeur des croyants, qui incarne le pouvoir spirituel.

A cette époque, les frontières de l’Empire, qui s’étend des rives syriennes de la méditerranée à celles du fleuve Amou-Daria, lequel prend naissance aux confins du Pamir et traverse la steppe jusqu'à la mer d’Aral, s’agrandissent. Elles s’étendent sous l’autorité de ce grand personnage, ainsi que sous celle de ses deux successeurs immédiats, Alp Arslan et Malik Chah. Ces derniers sont en effet d’abord et avant tout des chefs militaires qui confient l’administration civile à des vizirs judicieusement choisis, généralement persans.

Leur tactique est redoutable : attaques surprises de harcèlement, désorganisation des défenses ennemies par un déluge de flèches qui sèment la terreur, brusque fuite simulée, qui donne l’illusion du répit, retour en force des cavaliers intrépides et déterminés à qui le pillage a été promis, et qui n’hésitent pas à mettre à sac les villes vaincues.

C’est Alp Arslan qui fait subir à Constantinople l’humiliation suprême : il fait prisonnier son Empereur. L’événement se produit à Mantzikert en Août 1071, après que le sultan ait vaincu les troupes du Basileus Romain IV Diogène. Cette victoire lui livre la plus grande partie de l’Asie Mineure.

Par ailleurs, en 1050, parti du Sahara mauritanien, Abd Allah ibn Yasin entraîne dans des « ribat » - couvents fortifiés – ses moines soldats, ou « al Murabitun », qui donnent leur nom à cette nouvelle dynastie, les Almoravides. Peu après la mort, au combat, de Ibn Yasin, en 1059, Yusuf ibn Tachfin lui succède, remonte vers le Nord, fonde Marrakech, s’empare de Fès et étend son emprise sur le Maghreb central jusqu'à Alger.

Turc, militaire, sunnite, l’Empire Seldjoukide est aussi bâtisseur. Sensibles aux traditions persanes et arabes, les sultans font la synthèse de celles-ci pour assurer le renouveau de la civilisation musulmane. Aux palais, ils ajoutent des caravansérails, ces hôtelleries destinées à accueillir les caravanes de commerçants se déplaçant avec leurs chevaux ; à Ispahan, ils élèvent une grande mosquée, somptueuse et sobre, dont le décor joue avec la brique, et, à Boukhara, le minaret Kalan. Enfin, ils érigent un dense réseau de madrasas, mosquées-écoles servant à former les théologiens, les juges et les fonctionnaires.

L’Islam de l’Empire Seldjoukide se développe enfin à travers les « tariqa », des confréries formées de disciples qui se réunissent dans des couvents sous l’autorité d’un maître. La qadiriyya d’Abd al-Qadir al-Djilani est une des premières et des principales confréries. Et celles-ci se multiplient bientôt dans l’ensemble du monde musulman. Une des plus renommée est celle des derviches tourneurs, appelée « mawlawiyya » et fondée à Konya par Djalal al-Din Rumi, un très grand poète mystique.

Empire Byzantin, XIème siècle :

Basile II commence son règne en 976. S’il recule rapidement en Italie, où s’implantent les Normands de Sicile, il consolide la conquête de la syrie, avance aux confins arméniens jusqu’au lac de Van, et, entame une lutte sans merci contre les Bulgares du tsar Samuel. En 1014, quand son général Alexis Xiphias écrase la dernière armée Bulgare et capture 15000 prisonniers, Basile II les rend tous aveugles ; sauf un sur cent, qui n’est qu’éborgné, pour pouvoir mener ses compagnons à Samuel. En 1018, grâce à Basile II Bulgaroctone – le « tueur de Bulgares » -, l’Empire retrouve la frontière du Danube.

Si les guerres de conquête sont un immense succès, la dynastie macédonienne échoue dans le domaine social : le fossé se creuse entre riches propriétaires fonciers – monastères et grands seigneurs – et les paysans plus pauvres. Les puissants parviennent à se faire exempter d’impôts et profitent des troubles, des calamités et des famines pour acquérir la terre à bas prix. La menace est grave pour l’Etat, car les clans aristocratiques des provinces deviennent assez forts pour s’opposer à l’administration centrale. Empereurs et hauts dignitaires sont conscients de ce problème, aussi tentent t’ils de protéger la propriété paysanne par des droits de préemption, de garder intacts des biens militaires destinés à entretenir des soldats, de dissuader les mourants de faire des donations en terres aux monastères, de faire restituer leurs parcelles aux paysans spoliés. 

Mais ces mesures prises par Romain Lécapène et ses successeurs, sont impossibles à appliquer, et les clivages s’accentuent entre riches et pauvres, tandis que s’opposent l’aristocratie militaire, qui tient les provinces, et la noblesse de Constantinople, qui a le monopole de l’administration.

Car, après la mort de Basile II et celle de son frère Constantin VIII, le pouvoir passe à Zoé. Car, par mariage et par adoption, celle-ci fait, de 1028 jusqu'à sa mort, en 1050, quatre Empereurs discutables. Le premier est un ancien préfet de Constantinople, Romain III Argyre, qu’elle abandonne rapidement pour le jeune frère du principal ministre, Jean l’Orphanotrophe, qu’elle épouse en 1034. Il prend le nom de Michel IV et est un politique doué, mais trop isolé. En 1041, elle adopte le neveu de ce dernier, Michel V. Quand celui-ci veut écarter Zoé, en 1042, il est renversé par une émeute. L’Impératrice, âgée de 64 ans, épouse alors Constantin IX Monomaque.

Tous, les uns autant que les autres, se montrent incapables de tenir en respect les appétits des clans rivaux, en dépit de la brillante façade artistique que Byzance continue d’offrir au reste du Monde. C’est l’époque où les lettrés constituent des recueils de textes, des chroniques et des encyclopédies, exaltant l’Antiquité, tout en ayant une conscience aiguë de leur originalité. C’est cette différence, tout autant que la crise de la monarchie et l’accumulation des malentendus, qui séparent bientôt pour des siècles l’Eglise de Rome de celle de Constantinople.

Depuis des siècles, les griefs réciproques ont été énoncés : la papauté reproche au patriarche de Constantinople ses prétentions à l’universalité, dont témoigne son titre de « œcuménique » ; quant à Byzance, elle reste étrangère à la réforme grégorienne. Avec la montée des Carolingiens d’une part et la crise iconoclaste d’autre part, le divorce s’affirme. Les divergences sur le Fils et le Saint Esprit, les querelles de rites, sur la nature du pain de l’eucharistie ou sur le port de la barbe, cachent des luttes d’influences, comme celle qui éclate à propos de la bulgarie. C’est la preuve que l’écart entre les mentalités est de plus en plus grand.

Les prétentions Normandes en Italie du Sud devraient rapprocher Rome et Constantinople, mais c’est séparément que les troupes byzantines et les troupes pontificales sont défaites en Juin 1053. Le pape Léon IX décide alors d’envoyer en ambassade sur les rives du Bosphore son légat, le cardinal Humbert, pour des négociations politiques et religieuses. Ce mauvais diplomate se heurte aussitôt à l’intransigeance du patriarche Michel Keroularios, ambitieux, emporté, jaloux de son influence sur l’Empereur Constantin IX Monomaque. Le patriarche se refuse à toute discussion, déclarant nul le mandat confié à Humbert, puisque dans l’intervalle, le pape est mort. Poussé à bout, Humbert dépose une bulle d’excommunication contre Michel Keroularios sur l’autel de Sainte-Sophie. Le patriarche, soutenu par une émeute populaire, excommunie à son tour le cardinal. Tous pensent qu’il ne s’agit que d’une rupture passagère, mais la double excommunication traduit une incompréhension définitive : les Byzantins ne peuvent admettre la liberté de l’Eglise par rapport au pouvoir politique et à la société laïque.

Au moment où se précise la menace Turque, l’armée byzantine est aux mains de mercenaires, la chrétienté est coupée en deux. La défaite de Romain IV à Mantzikert, en 1071 livre l’Asie centrale aux Turcs d’Alp Arslan. La même année, les Normands prennent Bari, chassant définitivement les Byzantins d’Italie.

Espagne, XIème siècle :

A cette époque, l’éclatement du califat de Cordoue e vingt-trois royaumes, les taïfats, s’il n’éteint pas la civilisation arabo-hispanique, permet aux princes chrétiens de soumettre politiquement certains de leurs voisins. Le plus puissant d’entre eux, Sanche III le Grand – 1004 – 1035 -, qui domine tout le Nord de la péninsule, ouvre son pays à l’influence chrétienne : il organise le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, adopte la liturgie romaine, favorise l’implantation du monachisme bénédictin et l’influence de Cluny. A sa mort, le royaume est divisé en trois : la navarre, la castille et l’Aragon.

Après lui, Saint Jacques de Compostelle reste le symbole de la lutte contre l’Islam. Elle devient en effet une métropole en 1104 et draine dès lors des pèlerins de l’Europe entière.

Puis, en 1040, Ferdinand Ier, roi de Castille, prend avec succès l’initiative de la reconquête. La frontière recule jusqu'à la vallée du Tage. Le 25 Mai 1085, Tolède, ancienne capitale des Wisigoths, est prise.

Pourtant, au cours de cette période, la progression des chrétiens est inégale et la catalogne, elle, ne gagne que quelques kilomètres. Mais la reconquête finit par devenir l’affaire de l’Europe entière, en partie grâce à l’ordre de Cluny. Celui-ci resserre les liens entre l’Espagne et le reste de la chrétienté en fondant et en réformant des abbayes, en fournissant des cadres à l’Eglise et en unissant les dynasties de Castille et de Bourgogne. Il lance aussi les premiers appels à la reconquête.

Le personnage le plus emblématique de ce siècle est certainement « le Cid ». Né en 1040, il est chargé de collecter les tributs dus par les souverains de Séville au roi Alphonse VI, dont il épouse une cousine. Puis, en désaccord avec le roi, il combat bientôt pour son propre compte et devient un chef de guerre réputé. En 1082, il protège le roi musulman de Saragosse contre les princes chrétiens et, en 1087, il défend Valence contre les Almoravides. Disgracié à nouveau, il gouverne seul la région et y exerce l’autorité d’un véritable souverain, doté d’une grande fortune. Il meurt en 1099, et sa femme, Chimène, résiste dans la ville assiégée jusqu’en 1101.

Car, les Musulmans d’Afrique du Nord, les Almoravides, avec à leur tète Ibn Tachfin, réagissent vite en débarquant à Algésiras. Ils optent pour le rite sunnite malékite. Très strict, celui-ci repose sur le consensus des savants et accorde une grande place à la coutume et aux pratiques locales ; il favorise ainsi la résurgence de la religion pré-islamique qui imprègne toujours la vie quotidienne. Les Almoravides écrasent alors les Castillans en 1086 à Zalaca et reprennent Tolède en 1108. Ils refont à leur profit l’unité de l’Espagne musulmane Puis, ils restaurent le sunnisme aux dépends des kharidjites et des chiites. Mais le pape appelle à la croisade, poussant ainsi une armée de chevaliers francs à s’emparer de Saragosse en 1118.

Italie, XIème siècle :

La mise en place du système féodal entraîne des luttes violentes au sein de l’aristocratie militaire. En Normandie, où le pouvoir ducal reste fort, les vaincus doivent s’exiler : ces petits chevaliers, rompus aux nouvelles techniques du combat à cheval et à la charge de cavalerie lourde, sont des mercenaires appréciés. Ils servent en Espagne, où commence la reconquista, à Constantinople contre les Turcs, et en Italie du Sud. Là s’affrontent les musulmans de Sicile, Byzance – qui tient la pouille et la calabre -, et de multiples Etats « Lombards », ainsi que des cités maritimes telles que Naples.

En bordure des Etats pontificaux, cette région est aussi vitale pour la papauté, que la réforme grégorienne oppose à l’Empereur, roi de Germanie et d’Italie. A la limite de l’Empire byzantin, elle est également le lieu de contact entre les Eglises d’Orient et d’Occident.

Les Normands sont donc employés comme d’autres mercenaires dans les conflits que suscite cet enchevêtrement politico-religieux. Entre 1016 et 1018, ils combattent aux cotés des Lombards révoltés contre Byzance, avec la bénédiction du pape. La révolte est écrasée, mais les Normands ont prouvé leur valeur. Le duc de Naples les distingue alors des autres chevaliers en quête de fortune en donnant, en 1029, à l’un d’entre eux, Renouf, le comté d’Aversa. Renouf fonde dès lors la première principauté Normande d’Italie avec l’aide de compatriotes qu’attirent ces terres à prendre. Puis c’est le tour de Guillaume Bras de Fer et de ses frères, fils d’un chevalier de la région de Coutances, Tancrède de Hauteville. Les frères Hauteville servent Byzance en Sicile en 1038 – 1040, mais ils passent sur le Continent et s’y taillent leur propre territoire. Bientôt, en plus d’Aversa, on compte une douzaine de principautés normandes, et les baronnies de Pouille sont dominées par Bras de Fer puis par ses frères. Un autre Hauteville, Robert Guiscard « l’Avisé », arrivé en 1047, s’installe ensuite en Calabre.

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