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Mes Univers
18 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 935 - 940

afrique_noireAfrique Noire, XVème siècle :

Vers 1505, des guerriers Bantous fondent un petit Etat dans la région de Mpemba, au Sud du fleuve Congo. La capitale du royaume, Mbanza Congo, s’étend rapidement sur les terres cultivables aux alentours, entraînant une diminution des ressources agricoles. Le souverain du Congo envoie alors des expéditions chargées de coloniser de nouveaux territoires : les unes atteignent le Malebo Pool, les autres s’avancent vers le Sud. Partout, les colons rencontrent des peuples qu’ils unifient, rattachant les territoires conquis au royaume. Celui-ci devient dès lors un Etat aux dimensions exceptionnelles.

L’organisation politique du Congo s’élabore progressivement. Le roi – ou « Mani » -, est aidé par les nobles de la cour, le conseil d’Etat, les nombreux fonctionnaires et la garde royale. La royauté est élective : à la mort du mani, les grands électeurs se réunissent et choisissent, au sein de la famille royale, le meilleur candidat, celui qui, de par sa personnalité, paraît le plus apte à gouverner.

L’Etat est divisé en six provinces, avec à leur tète un membre de la famille royale ou le descendant d’un chef soumis. Le souverain est considéré comme l’égal d’un dieu. Lors des audiences, il se tient sur un trône en ivoire, le plus souvent caché aux yeux de ses sujets. Coiffé d’un bonnet en forme de mitre, il porte un grand collier de fer et tient un « chasse-mouches » fait avec une queue de buffle, symbole traditionnel du pouvoir des chefs.

Le mani est aussi considéré comme un magicien. A ce titre, il est responsable de la prospérité du royaume : « Quand les choses ne vont pas comme les sujets le veulent, s’il pleut trop ou trop peu, si d’autres malheurs surviennent, la faute en est fatalement au roi. ». Le mani doit se montrer juste, bon et fort. Mais, avant tout, il faut qu’il soit en bonne santé. En effet, le souverain incarne son royaume : la prospérité de celui-ci dépend de l’état physique du mani. Si le roi est vieux, malade ou infirme, ses sujets pensent que le pays va sombrer dans le déclin et le chaos. Pour sauver le royaume, il devient alors nécessaire que ce mani se donne la mort afin de céder la place à un successeur plus jeune ou en meilleure santé.

La légende de mani dit qu’à cette époque, Lukéni, le dernier fils du roi de Bungu, décide de prendre le contrôle de la rive droite du fleuve Congo, à l’endroit du lieu de franchissement le plus important. Il exige alors que tous les passants s’acquittent d’un péage. Or, un jour, sa tante demande à traverser le gué. Considérant que son royal sang l’en dispense, elle refuse de payer la taxe. Sa résistance provoque la colère de Lukéni, qui, furieux, l’éventre. Ce crime de lèse-majesté paraît d’autant plus choquant que la femme était enceinte. Poursuivi par le père de cette dernière, Lukéni traverse le fleuve avec ses partisans et s’installe sur la rive gauche : il y fonde le royaume du Congo.

Par ailleurs, au niveau Religieux, certains objets d’art, comme les figures de reliquaire, les masques ou les statues incarnant les ancêtres, ont une fonction très particulière ; d’autres, comme les repose-tête, sont utilitaires. La plupart des statues sont décorées, peintes ou gravées et parées de vêtements et de bijoux. Cornes et poils d’animaux, coquillages, plumes, dents, perles, fibres de raphia, morceaux de cuir ou de métal servent également à orner les statues et les masques.

L’économie du Congo repose en grande partie sur les activités rurales : élevage, chasse, pèche et cueillette. De grandes forêts de palmiers sont entretenues avec soin pour les ressources qu’elles procurent. Les nobles se consacrent à l’artisanat. La métallurgie, en particulier, considérée comme un travail magique, est organisée par le roi, « chef des forgerons ».

L’agriculture, de son coté, fournit différentes sortes de bananes, qui sont consommées cuites, grillées, ou encore bouillies. Les femmes pilent les céréales, notamment le sorgho et le millet, pour les réduire en farine ; puis, ayant versé cette farine dans de l’eau très chaude, elles fabriquent une bouillie comparable à la polenta. En complément des animaux domestiques – bœufs, moutons, chèvres et poules -, la chasse permet de consommer d’autres viandes : éléphant, crocodile ou singe. On fait également griller toutes sortes d’insectes.

Le commerce à courte distance, quant à lui, permet aux ruraux de fournir les marchés locaux et d’approvisionner les villes, mais le commerce à longue distance, qui met le Congo en relation avec les régions les plus lointaines, est également pratiqué. La monnaie utilisée est le « zinbu », petit coquillage de l’île de Luanda, située dans l’océan Atlantique.

En 1520, les dignitaires de l’Empire Sanghai savent creuser des puits très perfectionnés. Ils en excavent dans les environs du lac Fati. En même temps, ils prétendent être les descendants d’une puissante colonie israélite jadis établie dans la région, et dont la cité principale s’est précisément appelée « Fati ». Ils croient en des Légendes qui parlent d’une île nommée « Zanzibar » ; ou, « Madagascar ». Et, ils affirment que l’un de leurs plus lointains ancêtres, le Grand Roi Maansa Kankan Musa, a disparu au cours d’une expédition transatlantique, avec 2000 bateaux. 

En 1545, au Mali, soudainement, les populations entendent parler d’une étrange Légende. Celle-ci déclare que ce sont trente familles qui sont à l’origine de la fondation de l’Empire du Mali. Elle dit aussi que c’est pour cette raison que les habitants de la contrée se rendent tous les sept ans dans la cité Mandique de Kangaba ; et qu’ils y prient au centre d’un Sanctuaire majestueux.

Empire Byzantin, XVème siècle :

Au début du siècle, Manuel II Paléologue succède à son père Jean V – mort en 1391 – à la tète de l’Empire Byzantin. Le nouvel Empereur est un prince de valeur, mais il n’a plus les moyens de profiter de la crise ottomane ; sa survie dépend à présent de l’Occident. Il ne peut compter sur les républiques italiennes : celles-ci redoutent la chute de Constantinople, qu’elles jugent pourtant inévitables ; car, si les comptoirs maritimes sont encore souvent sous autorité impériale, tout l’arrière pays, tant en Asie Mineure que dans les Balkans, est désormais turc. Aussi, Génois et Vénitiens se montrent t’ils soucieux de ménager les Ottomans. Quant à la papauté, engluée dans ses difficultés internes, elle ne peut s’occuper de l’Orient. Aussi, de 1399 à 1402, Manuel II entreprend t’il une tournée des cours d’Occident pour demander de l’aide. Mais là encore, les circonstances sont peu favorables, car la guerre de Cent Ans fait rage. Enfin, comme les populations des régions récemment conquises par les Turcs ne se révoltent pas, Manuel II ne peut utiliser le répit offert.

En 1421, le nouveau chef Ottoman, Murad II, hérite d’un sultanat réunifié ; le 8 Juin 1422, il met le siège devant la capitale byzantine. Cependant, Constantinople impressionne encore le sultan. Murad II préfère frapper d’abord l’Empire en Grèce : il balaie l’Hexamilion – murs construits par Manuel II à travers l’isthme de Corinthe pour protéger le Péloponnèse – et s’avance jusqu'à Mistra. Par le traité de 1424, l’Empereur s’engage à payer tribut et à ne pas reconstruire l’Hexamilion. Il cède presque tous les ports de la mer Noire. Le 29 Mars 1430, Murad II s’empare de Thessalonique.

La bonne santé dont fait encore preuve, dans le Péloponnèse, la morée byzantine, contraste avec l’état dans lequel se trouvent la capitale et son territoire : Constantinople est en partie déserte, ses palais et ses églises tombent en ruines. La cité, qui a comptée 150 000 habitants en 1261, n’en abrite désormais plus que 40 000 ; de plus, ces habitants, pour la plupart des réfugiés des régions avoisinantes, souffrent de la misère et de la faim. Au contraire, les quartiers latins, situés de l’autre coté de la rive européenne, respirent l’opulence. Dans un ultime effort, Jean VIII Paléologue, successeur de Manuel II à partir de 1425, s’embarque pour l’Italie le 24 Novembre 1437. Il charge son frère Constantin de défendre la ville. La délégation byzantine rencontre les envoyés du pape à Ferrare, où le concile débute le 9 Avril 1438, avant de se transporter à Florence. Les discussions sont difficiles car certains membres de la partie byzantine refusent de se soumettre au pape. Cette opposition reflète l’opinion la plus courante parmi le clergé et le peuple byzantin. L’acte d’union entre l’Eglise de Rome et l’Eglise orientale est malgré tout proclamé le 6 Juillet 1439. Il aboutit à un désastre politique : l’aide escomptée est insuffisante. Les princes occidentaux délèguent en effet une petite armée, conduite par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie : à la tète de 30 000 hommes, celui-ci franchit le Danube en Octobre 1443, prend Sofia et avance jusqu'à Andrinople. Murad II accourt d’Asie Mineure avec près de 100 000 hommes ; le 10 Novembre 1444, l’armée chrétienne est anéantie à Varna. Constantinople est définitivement abandonnée à elle même, car l’Occident considère désormais sa chute comme inéluctable.

Cependant, Constantin XI Dragasès, qui succède à Jean VIII en 1448, ne peut renouveler l’alliance avec les occidentaux, car la population de Constantinople en refuse les conditions. Lorsque, le 12 Décembre 1452, l’Empereur veut proclamer l’union des Eglises dans la basilique de Sainte Sophie, la foule gronde ; les Grecs sont furieux de voir un prêtre vêtu d’habits latins célébrer l’office sur l’autel de Sainte Sophie, et notent avec horreur qu’il utilise du pain sans levain et de l’eau froide, contrairement aux usages orthodoxes. Encouragés par un certain Gennarus, un moine qui leur assure que ce que la ville a le plus à redouter, c’est l’hérésie romaine, les fidèles craignent que les sacrements ne soient souillés par des prêtres « esclaves du pape », et désertent Sainte Sophie, « repaire du Diable ». Ces doutes démoralisent bientôt les habitants de la ville.

Puis, aux premiers jours de 1453, le nouveau sultan, Mehmed II – 1451 – 1481 – met le siège devant la ville. Ses moyens sont énormes : il possède d’abord une écrasante supériorité numérique en hommes. La flotte byzantine, qui ferme la corne d‘Or, ne compte que 26 navires, contre quelque 400 navires turcs, mais permet à la défense de se concentrer sur la double muraille terrestre. La principale différence par rapport aux sièges précédents vient de l’artillerie : Constantinople n’en n’est pas dépourvue mais manque rapidement de munitions. Les Turcs, quant à eux, pointent un canon redoutable, tiré par cent buffles et servi par cinq-cents canonniers, qui mettent deux heures à le charger. Celui-ci lance des boulets de douze-cents livres et répand la panique dans les rangs ennemis.

Le 7 Avril, l’arrivée des principales troupes ottomanes venues d’Andrinople marque dès lors le début de la phase intensive du siège. Cependant, la résistance de la ville surprend Mehmed II, qui, ne pouvant anéantir la flotte qui ferme la corne d’Or, décide alors, au prix d’un effort gigantesque favorisé par des ingénieurs italiens, de faire glisser les navires par voie de terre, derrière Galata, du Bosphore à la corne d’Or. Hissés par des treuils et traînés sur des chaussées de bois couvertes de peaux de bœufs et bien graissées, les premiers navires turcs pénètrent ainsi dans la baie le 21 Avril, et Constantinople subit dès lors un double bombardement. A l’intérieur, Latins et Grecs, partisans du pape et orthodoxes zélés, s’unissent devant le danger. Au matin du 29 Mai commence l’assaut final : les troupes ottomanes pénètrent par les brèches que l’artillerie a ouvertes. Constantin XI meurt au combat, tandis que les Turcs occupent Constantinople, livrée pendant trois jours au pillage. Puis Mehmed II entre « dans la ville » - en grec, « eis tên polin », « Istanbul » en turc – et en fait sa capitale.

Puis, dès 1456, le duché d’Athènes doit se soumettre ; en 1460, le despotat de Morée tombe à son tour. L’année suivante, les troupes turques s’emparent de Trébizonde.

Les contours de l’Empire de Mehmed II rappellent étrangement ceux de l’Empire Byzantin à son apogée, avec la même opposition entre l’Orient – l’Asie Mineure – et l’Occident – la roumélie -.

Il s’agit d’un Etat fort et structuré, où une administration organisée répercute les ordres du souverain par-delà les intérêts particuliers. Mehmed II rétablit une paix inconnue dans les Balkans depuis les Comnènes – dynastie byzantine qui a régnée au XI et XIIème siècles – qui favorise la mise en culture des sols et le développement du commerce. La domination turque est, en réalité, largement favorable aux villes de l’ancien Empire byzantin et à ses habitants, notamment les Grecs et les Arméniens. Ceux-ci profitent en effet, d’un certain affaiblissement des cités italiennes, et surtout de la restauration pour tous des droits de douane. Ces conditions expliquent la relative faiblesse de l’émigration balkanique : peu de chrétiens fuient l’Empire musulman ; ceux qui partent appartiennent à l’élite intellectuelle, sensibles à l’appel de la renaissance, et ont une certaine affinité avec la chrétienté romaine. Les autres se contentent du statut de soumis.

L’Empire ottoman recueille donc une part de l’héritage politique de Byzance ; il redonne aux Balkans une unité perdue depuis longtemps et reconstitue assez largement l’Empire de Justinien Ier – 527 – 565 -. Mais il ne peut recueillir l’autre partie de l’héritage byzantin : la culture grecque et la religion orthodoxe. La première trouve refuge en Occident, tandis que Moscou devient la dépositaire de la seconde.

Empire Ottoman, XVème siècle :

Après la victoire de Varna et la prise de Constantinople, la poussé turque ne ralentit pas. Disposant d’une flotte importante, le sultan Mehmed II concentre d’abord ses efforts sur les possessions de Venise et de Gènes, en mer Egée et en mer Noire. Aussi, sa progression sur terre est t’elle lente. Il échoue devant Belgrade en 1456, et, en Albanie, le chef Skanderbeg, victorieux au mont Tomer en 1457, harcèle les Ottomans. Cependant, la mort de Lazare Brankovic, despote de Serbie, et celle de Thomas, despote de Morée, permettent à Mehmed II d’annexer leurs territoires. La bosnie subit le même sort en 1463. En Valachie, le sultan suscite contre l’opiniâtre Vlad Dracul la rébellion.

Car, Vlad II Dracul – ainsi nommé parce qu’il appartient à l’Ordre du Dragon, fondé par Sigismond – doit lutter à la fois contre les Turcs et les Hongrois. Otage du sultan, son fils est élevé à la cour du sultan. Celui-ci s’évade pourtant et reprend son trône après la mort de son père.

Pour affermir son pouvoir, il convie cinq cents boyards à une grande fête dans son palais de Tirgoviste mais les fait tous empaler, comme il l’a vu faire à la cour du sultan. Les Turcs lui envoient des ambassadeurs : il leur fait clouer le turban sur la tète. Durant des années, Dracula dévaste le territoire ottoman, menant une guerre de harcèlement et « collectionnant » les tètes des vaincus. Trahi, il reste ensuite douze ans prisonnier des Hongrois, auxquels il a été livré. Mais la fille de Mathias Corvin l’aime et obtient sa libération à condition qu’il se convertisse au catholicisme. Il rentre alors en triomphateur à Tirgoviste, peu de temps avant son dernier combat contre les Turcs.

La seule résistance efficace reste alors celle de Skanderbeg, qui domine la région entre Tirana et Scutari. Comme Dracula, il est élevé en otage à la cour du sultan. Mais il se convertit à l’Islam, puis participe à tous les combats des armées turques. Il profite bientôt des guerres entre Turcs et Polonais pour regagner l’Albanie et y organiser la résistance. Il remporte sur les Turcs, le 7 Septembre 1457, la grande victoire d’Abulene, qui lui donne une stature européenne. Il apporte ensuite une aide efficace aux Vénitiens. Mais, en 1468, il meurt épuisé par les fièvres. L’indépendance de l’Albanie ne lui survit pas longtemps.

En 1472, c’est au moment où Joseph Barbare visite la perse pour la première fois, qu’un Occidental mentionne pour la première fois dans un texte, l’existence de ruines assimilées à celles de Pansargados. Or, deux ans plus tard, c’est au tour de Petro Bella Valle de se rendre sur ce site. Et un an après lui, c’est R.K. Porter qui examine les vestiges de la cité, et qui y identifie le tombeau de Cyrus.

A partir de 1478, les Hongrois de Mathias Corvin se défendent à leur tour contre les troupes ottomanes. Ceux-ci remportent en 1479 la grande victoire de Kenyermezö, qui stabilise la frontière entre la turquie et la hongrie. Cependant, Corvin s’intéresse peu à cette partie de son royaume. C’est alors le voïvode de Moldavie, Etienne le Grand, qui mène avant l’arrivée des Jagellon, la lutte contre les Turcs, mais, en 1485, il doit traiter avec le sultan Bajazet II. L’Empire Ottoman connaît pourtant une grave crise, qui se termine bientôt par l’abdication de Bajazet II, en 1512.

Les Jagellon, maîtres de l’Europe centrale après la mort de Corvin, ne savent pas profiter de l’occasion, mis à part une brève offensive en 1497 – 1498.

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