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Mes Univers
19 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 940 - 945

portugalPortugal, XVème siècle :

En 1415, comme depuis longtemps déjà, le prince Portugais Henri le Navigateur – qui est aussi le Grand Maitre de l’Ordre du Christ ; cette Confrérie ayant succédé au Temple après son anéantissement – est tenaillé. Il projette d’envoyer une escadre explorer le « fabuleux royaume du Prêtre Jean ». Dès lors, il passe la majeure partie de son temps à élaborer sa campagne d’exploration. Mais, en même temps, il fait en sorte de l’entourer d’une aura de mystères et d’intrigues.

Car, Henri le Navigateur ne veut pas que le but de celle-ci soit connu. Il fait donc supprimer les ouvrages historiques, les guides nautiques, les cartes, les instructions aux navigateurs, qui y font allusion quotidiennement. Et ainsi, ses subordonnés se mettent peu à peu à supposer que, comme tout bon Croisé, il a bientôt l’intention de proposer une alliance contre l’Islam, à l’Empereur Chrétien d’Ethiopie.

En 1415 également, le roi Jean Ier s’empare de Ceuta, petite cité marocaine sur la rive Sud du détroit de Gibraltar. Quelques années plus tard, les Portugais occupent les îles les plus proches de l’Atlantique : Madère en 1425, et les Acores. La colonisation agricole est entreprise à partir de 1430 : on plante vignes et céréales, on cueille le pastel, un colorant, et on cultive la canne à sucre.

Aux Canaries, toutefois, où le Français Jean de Béthencourt s’est établi le premier, les Portugais n’arrivent pas à s’installer. Ils attaquent les indigènes et chargent leurs navires de captifs.

Les progrès de la découverte sont lents. Les vents et les courants rabattent les flottes sur la cote. Mais, bientôt, les caravelles sont transformées pour faire face à de tels désagréments. Elles obtiennent deux mats, un seul plancher, un pont surélevé. Leurs voiles triangulaires acquièrent deux fois plus de surface, puis deviennent carrées afin de remonter le plus près du vent, et permettent donc d’explorer des zones dont on ne connaît pas le régime des vents. En même temps, les pilotes pratiquent « l’estime » et se fient à leur expérience. Les marins calculent tous les jours, à midi, la route parcourue, et ils mesurent la vitesse, comptée au sablier, en jetant un objet flottant à la mer. La boussole, ou compas, est une aiguille qui tourne dans un boîtier sur une rose des vents : elle indique le Nord magnétique et non le pôle réel. C’est ainsi qu’en 1434, Gil Eanes réussit à doubler le sinistre cap Bojador, au Nord du Sahara. Noyé dans la brume et battu par les vents, ce cap a jusqu’alors fait figure de barrière infranchissable. Et l’année suivante, il atteint le golfe du Rio de Oro. Dès lors, derrière lui, les expéditions se succèdent.

Le cap Blanc, au large de la mauritanie, est franchi en 1441. En 1444, Nuno Tristao parvient à l’embouchure du Sénégal et explore la cote jusqu'à la gambie. Dias atteint la presqu’île du cap Vert, et Alvaro Fernandes pousse jusqu'à Guinée-Bissau.

Toutes ces expéditions réussissent grâce à la foi et à la persévérance d’un homme, l’infant Henri. Le troisième fils du roi Jean possède une piété, une érudition, une intelligence politique qui rayonnent sur son entourage, tandis que ses moyens financiers lui permettent de concrétiser ses rêves ambitieux.

A partir de 1455, l’exploration maritime se double d’un programme d’exploitation économique, et les bâtisseurs se mettent au travail. L’infant Henri meurt en 1460, soixante-six ans. Le nouveau roi, Alphonse V, confie à des particuliers la mission de faire progresser l’exploration, moyennant le droit de commerce.

En 1474, la « Géographie » de Ptolémée est traduite en latin et imprimée à Lisbonne. Il s’agit du traité du dernier astronome et géographe de l’Antiquité qui fixe les limites du Monde habité. La méditerranée, au dessin relativement précis, est l’axe de Connaissance de ces cartes, qui privilégient les concepts théologiques ; elles sont orientées Est-Ouest : le Paradis Terrestre se situe à l’Orient, tandis qu’animaux merveilleux ou personnages légendaires viennent combler les régions inconnues.

En même temps, l’expérience nautique des marins donne naissance aux premiers « portulans » : y sont décrites les côtes, avec les ports et les routes à suivre en fonction de la direction des vents. On tente d’y estimer les distances et de donner d’autres informations, comme le nombre de brasses de fonds.

Les portulans décrivent d’abord, évidemment, les côtes de la méditerranée, puis les côtes africaines, les pays du Levant, la mer Noire, la mer Caspienne et aussi la mer Rouge. A Majorque et à Lisbonne s’établissent les premières officines de cartes, qui sont tenues secrètes et contrôlées par le pouvoir. Et les membres de ces dernières se demandent si l’Ethiopie du Prêtre Jean n’est pas l’héritière de l’Atlantide ; avant de rattacher l’histoire de ce pays à celle de la reine de Saba et du roi Salomon.

Un riche marchand de Lisbonne, Fernao Gomes, qui reconnaît le littoral plus au Sud, reçoit, contre paiement d’une redevance, le monopole du trafic de la guinée. Joao de Santarém et Pedro Escovar découvrent la cote de l’Or, le delta du Niger, et franchissent même la ligne de l’équateur.

Jean II, qui succède en 1481 à son père Alphonse V, dote les explorateurs d’un point d’appui : il ordonne la construction du château et du port de Saint-Georges de la mine – « Elmina du Ghana » -, sur la cote du golfe de Guinée. Dès 1482, une partie du trafic de l’or s’effectue à partir de là. Enfin, en 1483, Diogo Cao s’avance jusqu’à l’embouchure du fleuve Zaïre.

Car, dès ce moment, la précieuse poussière d’or – le « tibar » - recueillie dans les quatre fleuves de Guinée, mais aussi le trafic d’esclaves du littoral guinéen et le poivre de Guinée font la fortune du Portugal et lui permettent de concurrencer avec succès Venise, jusque là maîtresse incontestée du négoce des produits précieux. A la casa da Mina, à Lisbonne, sont entreposées les diverses marchandises destinées au commerce africain, et les expéditions se révèlent très profitables, en dépit des risques.

Les recettes moyennes, recueillies par le trésorier général, quadruplent entre 1475 et 1488. On appelle le roi de Portugal « le roi de l’Or », mais le poivre et les épices multiplient bientôt considérablement les profits.

Beaucoup d’étrangers demandent à tenter leur chance aux cotés des Portugais, et notamment les Italiens. Des maisons de commerce génoises et florentines établissent leur siège à Lisbonne. Le Vénitien Ca da Mosto s’embarque sur le bateau de Vincente Dias. Remontant un fleuve de Gambie, il donne de précieux renseignements sur la région.

En même temps, les explorations se poursuivent pour trouver la route des Indes, qui semble s’éloigner toujours un peu plus. L’esprit d’aventure et de recherche anime ces hommes qui, faute de cartes et d’instruments précis, naviguent à « l’estime ». Le pilote dispose d’une boussole dont l’aiguille est associé à la rose des vents. La navigation « astronomique », calculant la latitude grâce à l’étoile Polaire, commence à peine. C’est le vent, et non une route, qui définit le cap du voilier.

Puis, en Août 1487, un certain Bartolomeu Dias, de petite noblesse portugaise et écuyer du roi, quitte Lisbonne à la tète d’une flotte de trois caravelles. Deux autres pilotes l’accompagnent, Alvaro Martins et Joao de Santiago. Ils bénéficient de l’expérience de leurs prédécesseurs, et en particulier de celle de Diogo Cao. Ce dernier a érigé un « padrao » - ce pilier de pierre surmonté d’une croix ou d’un blason qui marque le passage d’un navigateur portugais – non loin du tropique du Capricorne.

Evitant les courants côtiers et cherchant une route des vents porteurs vers le Sud-ouest, Bartolomeu Dias navigue autour du 40ème parallèle. Le vent, qui l’écarte de la cote, le pousse vers le Sud treize jours durant, sans qu’il aperçoive la terre.

Aussi Dias décide t’il d’obliquer vers l’Est, puis vers le Nord. Enfin, il aborde un rivage qu’il appelle la « baie des Bouviers », à mi-chemin de Cape Town et de port Elizabeth : sans la savoir, Bartolomeu Dias a contourné l’Afrique et doublé le cap des Tempêtes – rebaptisé cap de Bonne-Espérance par le roi -, avant de s’engager dans l’océan Indien. Il érige son dernier padrao à False Island, puis il rebrousse chemin. L’expédition est de retour à Lisbonne en Décembre 1488. Désormais, la jonction Europe-Asie, par mer, devient possible. La route des précieuses épices est ouverte.

En 1487 également, la légende du fabuleux royaume du Prêtre Jean ressurgit une fois de plus ; comme d’autres avant eux, ce lointain pays chrétien intrigue les Portugais. En 1487, Jean II lance deux de ses hommes de confiance dans un périlleux voyage. Il charge Pêro da Covilha – un de ses agents secrets ayant déjà travaillé en Espagne - de visiter l’Inde, et Alfonso de Paiva de recueillir des informations sur le fabuleux royaume. Déguisés en marchands, les deux émissaires arrivent en Egypte. Ils rejoignent Alexandrie, puis le Caire. Ils gagnent Suakim, et de là, s’embarquent sur une petite chaloupe Arabe à destination d’Aden, de l’autre coté de la mer Rouge.

Puis, en 1488, ils débarquent au Yémen. Là, diverses aventures les retardent considérablement : Alfonso de Paiva tombe malade et meurt. Pêro da Covilha, lui, visite ensuite Calicut, Goa, Ormuz, descend jusqu’au Mozambique. En 1493 finalement, il réussit à pénétrer en Abyssinie, et à se faire admettre à la cour du fameux « Prêtre Jean ».

Or, quelques mois plus tard, Pedro de Covilhan est incarcéré. Il est accusé d’espionnage pour avoir réussi à recueillir un certain nombre d’informations concernant l’Arche d’Alliance et la cathédrale d’Aksoum. Il a même tenté d’envoyer ses renseignements – sans succès – à des membres de l’Ordre du Christ installés en Afrique du Nord. Et il est condamné à mort.

Espagne, XVème siècle :

En 1412, une ordonnance de Valladolid prescrit aux Juifs de se tenir dans des quartiers clos de murs. Puis, en 1449, le premier statut de « pureté du sang » est proclamé à Tolède.

Au niveau Religieux, Sixte IV confère au souverain de Castille la possibilité de nommer des Inquisiteurs : l’Inquisition devient donc un organisme de l’Etat.

Son premier autodafé a rapidement lieu : six personnes sont brûlées. Puis, Tomas de Torquemada est nommé Inquisiteur général de Castille ; il combat tout ce qui menace l’unité de l’Eglise espagnole, prenant pour cible ces nouveaux chrétiens – « conversos » - qui demeurent juifs de cœur. Il promulgue une nouvelle organisation, un code de procédure unique et établit des tribunaux locaux d’une redoutable efficacité.

En 1469, Isabelle de Castille épouse Ferdinand d’Aragon ; nul ne peut prédire alors au jeune couple un brillant destin. Le prince Ferdinand est certes appelé à succéder à son père, Jean II ; en revanche, les prétentions d’Isabelle à la couronne de Castille se heurtent à une grande partie de la noblesse castillane : celle-ci voudrait en effet voir monter sur le trône la fille du souverain régnant Henri IV, la petite Jeanne, promise au roi du Portugal Alphonse V. Avec l’appui de ses partisans – qui font valoir la probable naissance illégitime de Jeanne -, Isabelle, demi-sœur du roi, se fait proclamer en 1473 reine de Castille par les Cortes – assemblée représentative – de Valladolid, provoquant ainsi une véritable guerre dynastique.

En 1479, Ferdinand II devient roi d’Aragon et Isabelle parvient à ses fins : les doux couronnes sont réunies, sans pour autant constituer encore un royaume vraiment fort, pris entre le Portugal en pleine expansion, la france des Valois, le petit Etat de Navarre et le royaume musulman de Grenade. De plus, les deux royaumes ont des institutions séparées et des vocations différentes : l’Aragon, avec une population de moins de un million d’habitants, se prête au commerce grâce à ses ports dynamiques, comme Barcelone, et à ses possessions en Italie, tandis que la castille, avec ses cinq millions d’habitants, aspire à rayonner sur l’Europe. Sa célèbre université de Salamanque et sa vieille noblesse, chez qui la pauvreté et le sentiment de l’honneur se conjuguent pour susciter ardeurs et ambitions, la destinent à de grands projets.

En dix ans pourtant, avec un sens inné des réalités sociales et économiques, de la diplomatie et même de la propagande, les « Rois » construisent un Etat cohérent et puissant, cimenté autour de leurs personnes et d’un grand dessein : la reconquista. Aussi ont-ils recours à une fiscalité extraordinaire, qui s’élève jusqu'à 70 % des recettes en 1482 ; l’Eglise leur apporte son soutien : le pape leur permet de disposer des sommes recueillies auprès des fidèles et des revenus des Ordres militaires. Il promet aussi de récompenser les « croisés » par des indulgences. Le Conseil royal, rouage politique et a            administratif essentiel du pouvoir, est renforcé. L’armée, composée de gardes royaux et de vassaux, recrute également des troupes seigneuriales dont le Trésor assure la charge, tandis que les troupes municipales forment la « Santa Hermandad », préposée à la sécurité intérieure du pays. Enfin, le couple royal sillonne ses provinces : Ferdinand s’engage au milieu de ses soldats et Isabelle se rend sur le front, gestes qui leur assurent une très grande popularité.

Après quatre ans de trêve, le guerre entre Grenade et la castille reprend en 1481 : c’est une guerre d’escarmouches, de harcèlements, d’offensives et de sièges. En 1487, de durs affrontements ont lieu près de Malaga et la ville tombe bientôt aux mains des chrétiens ; puis Barza cède à son tour, après six mois de siège. Le royaume de Grenade, également miné par des dissensions internes, s’effrite et, en 1490, les Rois décident d’en finir : ils massent environ 60 000 hommes dans la plaine de Grenade.

De fait, les négociations avec le dernier roi maure de Grenade, Boabdil, débutent à l’automne 1491.

La veille du 1er Janvier 1492, Boabdil fait envoyer 400 Maures en otages, chargés de présents pour les Rois, tandis qu’un petit peloton d’officiers chrétiens se rend sur la colline de l’Alhambra afin d’y occuper les points stratégiques. Le 2 au matin, le cortège royal s’ébranle avec, à sa tète, Ferdinand d’Aragon et les grands du royaume, suivis par la reine Isabelle avec le prince Jean et les infants ; les troupes viennent ensuite. La colonne arrête sa marche à une demi-lieue de Grenade, où le roi maure la rejoint. Boabdil remet au vainqueur les clés de la ville ; devant quelque cents-mille spectateurs musulmans, juifs, chrétiens, castillans et étrangers, la croix du primat d’Espagne s’élève sur la plus haute tour de l’Alhambra. Ni pillage ni mise à sac : la victoire des Rois s’achève par une cérémonie entre « gens d’honneur », au son de Te Deum. Ce succès tant attendu leur vaut le titre de « Rois Catholiques », que leur décerne le pape Alexandre VI. Cependant, Boabdil est contraint d’accepter les conditions des vainqueurs, conditions infiniment plus généreuses que celles qui sont imposées aux Juifs trois mois plus tard : liberté de culte, sécurité des personnes, liberté d’émigrer en vendant ou en emportant ses biens.

Car, dès le mois de Mars 1492, sous la pression de l’Inquisition et d’émeutes populaires, l’expatriation des Juifs est décidée. Le décret des Rois Catholiques donne trois mois aux intéressés pour vendre leurs biens et organiser leur départ : après le 30 Juin, ceux qui seront restés seront passibles de mort.

Mais, en réalité, l’émigration des musulmans apparaît bien vite comme inévitable, car les vexations et les pressions s’accumulent. Une grande partie des vaincus prend le chemin de l’exil à l’automne 1492, à la suite de Boabdil. Ceux qui demeurent sur place sont bientôt menacés par l’Inquisition et sont accablés d’impôts ; des révoltes éclatent car les promesses des Rois Catholiques ne sont pas tenues ; par ailleurs, en guise de représailles, des raids musulmans, menés à partir du Maghreb, ravagent les petits villages côtiers et raflent les habitants, qui sont réduits en esclavage. A partir de 1502, l’émigration perd toute apparence de liberté pour devenir une véritable expulsion. A ces départs forcés s’ajoutent ceux, volontaires, des colons vers l’Amérique ; aussi, l’Espagne unifiée, devenue une grande puissance européenne et mondiale, perd t’elle finalement près d’un million d’habitants.

Enfin, Ferdinand devient veuf en 1504 ; il conserve la régence de Castille, où il renforce son absolutisme contre les partisans de l’héritière Jeanne, sa propre fille.

Italie, XVème Siècle :

En 1405, la plupart des géographes Italiens considèrent toujours l’Ethiopie comme étant la dernière parcelle visible de l’Atlantide. Parfois, « Ancien Continent Englouti » apparaît encore sur leurs cartes.

En 1407, c’est Piri Reiss qui bouleverse la plupart des conceptions cartographiques établies. Contrairement à ses confrères, dits « officiels », il se réfère un certain nombre de cartes du IVème siècle avant J.C. ; il les aurait jadis découvert et suppose qu’elles renvoient à des sources beaucoup plus anciennes ; en expliquant en outre que leurs plans s’appuieraient sur des documents aujourd’hui disparus.

D’après lui, ces cartes démontrent que la terre avait été entièrement cartographiée au-delà de l’an 4000 avant J.C. Et seule une Civilisation perdue, ayant atteint un haut degré de technologie avait eu la possibilité d’effectuer une telle prouesse. Par la suite, ses atlas ont été légués à d’autres Sociétés ; peut-être les Crétois de l’Ere Minoenne ou les Phéniciens ; sachant que ces derniers ont été le plus grand marins du Monde Antique pendant près de mille ans. Piri Reiss prétend qu’elles ont finalement atterri dans la bibliothèque d’Alexandrie ; où elles ont été minutieusement étudiées et décortiquées ; avant d’être compilées par les savants de l’époque.

Les cartes que Piri Reiss a vues dans sa jeunesse concernent principalement les rivages de la méditerranée et de la mer Noire. Il y a noté la latitude et la longitude de l’Egypte jusqu'à sa frontière Méridionale. Il y a relevé les Observatoires Astronomiques qui y ont été implantés aux temps jadis. Mais il en a observé d’autres montrant le Continent Américain, les océans Arctique et Antarctique au moment où ils étaient libres des glaces. Et il ne doute pas qu’en des temps très reculés, d’anciens voyageurs aient parcouru la terre du Pôle Nord au Pôle Sud ; en devant avoir des instruments de mesure et de calcul largement supérieurs aux siens. Piri Reiss est en outre persuadé que ces planisphères sont la preuve qu’ils aient minutieusement exploré ces territoires. Pour lui, elles sont les ultimes vestiges de l’existence de l’Atlantide. Il écrit donc à ce propos : « Ces cartes incorporent des données qui sont le reflet d’une Science Oubliée, et qui se rapportent à une époque où l’Homme était capable de déterminer la place du Monde au cœur de l’Univers par d’autres moyens que les nôtres. ».

En 1409, deux ans après Piri Reiss, c’est à Oronce Fine de remettre en cause les théories des cartographes officiels. Il accrédite en effet une thèse encore plus surprenante que son prédécesseur. En s’appuyant sur les mêmes renseignements, il prétend que l’Antarctique a bien été visité ; mais aussi qu’il a été habité par l’Homme lorsqu’il était dépourvu de glaces. Oronce Fine explique donc que les cartes de Piri Reiss remontent bien plus loin dans le temps. Elles font référence à un moment où le niveau des océans était beaucoup plus bas qu’à l’heure actuelle ; à une époque où la grande île apparaissait toujours au large de l’Amérique du Sud ; entre la grande dorsale de l’Atlantique et l’Equateur. Les minuscules rochers de Saint-Pierre et de Saint-Paul en sont aujourd’hui ses ultimes résidus.

Oronce Fine en conclut que les Atlantes ont dû exister à une période contemporaine de la fin du Premier Age Glaciaire dans l’Hémisphère Nord. Et, en s’interrogeant sur les travaux de ces derniers, il émet l’hypothèse qu’ils auraient dessiné leurs cartes sur plusieurs millénaires d’affilée. Ils se seraient ainsi arrogé la possibilité d’y consigner les moindres changements au fur et à mesure des bouleversements planétaires.

En 1409 également, beaucoup d’Occultistes se mettent tout à coup à utiliser une notion Magique nouvelle de manière inconsidérée. Parmi eux, le peintre Piranèse est le plus talentueux ; il la fait se refléter dans la plupart de ses œuvres graphiques rattachées à l’Egypte et à ses Mystères.

En 1410, Florence offre à l’Italie un miroir de l’excellence du Monde. « Cet Age d’Or, écrit le philosophe Marsile Ficin, rend à la lumière les arts libéraux presque abolis, la grammaire, la poésie, l’éloquence, la peinture, la sculpture, l’architecture et la musique. Et tout ceci à Florence. ».

Cette fierté, cette foi dans la mission humaniste et le retour de l’Age d’Or ne sont pas nouvelles : un siècle avant, Dante et Pétrarque en ont témoigné dans leurs écrits, et Giotto sur ses toiles. Mais foi et fierté triomphent avec la magnificence des Médicis, qui incarne l’idéal des humanistes.

Pourtant, territorialement, l’Etat florentin n’a pas grand poids dans la péninsule : 15 000 km², 750 000 habitants – moins de 80 000 pour Florence, dont la moitié a succombé à la peste Noire. Non loin de là, il faut compter avec les Sforza, maîtres du duché de Milan, forts d’une armée solide et d’une économie prospère.

Malgré tout, Florence doit encore sa fortune au négoce et à la finance. Au début du siècle, elle compte près de cinquante maisons de commerce et contrôle le grand trafic international. Plus tard, les prodigalités de Laurent, les énormes pertes de la compagnie Médicis affaiblissent son économie. Mais c’est alors qu’elle devient la ville phare de l’humanisme. Autre paradoxe : cette cité si fière de ses traditions républicaines, se reconnaît dans un homme qui accapare seul le pouvoir.

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Commentaires
D
Moi, ce qui me préoccupe; c'est ceci :<br /> <br /> <br /> <br /> On dit que les cartes de Piri Reiss, qu'on date des civilisations pré-préhistoriques, se superposent exactement aux cartes actuelles.<br /> <br /> <br /> <br /> Viens alors la question : Pourquoi la dérive des continents qui est pourtant vérifiée n'a pas modifié les localisations ?
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