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Mes Univers
22 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 955 - 960

France_au_moyen_ageOr, depuis un an déjà, une jeune paysanne lorraine de seize ans, Jeanne d’Arc, dit entendre des voix, celles de Saint Michel, patron de la france, de Sainte Marguerite et de Sainte Catherine, qui lui ordonnent de chasser les Anglais de France. Son village se trouve dans une enclave encore fidèle à Charles : le capitaine Robert de Baudricourt, sire de Vaucouleurs, fournit à la jeune fille une monture et une petite escorte. Et Jeanne arrive à la cour de chinon.

Or, quand Jeanne d’Arc s’avance pour la première fois dans la salle où le Dauphin se trouve, celui-ci se cache soudain parmi la foule de ses courtisans. Il veut en effet éprouver l’inconnue ; car, en son for intérieur, en la voyant, il se rend immédiatement compte qu’elle est l’ambassadrice de quelqu’un de « très haut placé ». Mais Jeanne le reconnaît tout de suite, se dirige vers lui d’un pas ferme et déterminé. Elle lui demande un entretien particulier, et quand ils sont seuls entre quatre murs, elle lui dit : « Gentil Seigneur, je viens de la part du Roi du Monde. Et elle le persuade ensuite qu’il est l’héritier légitime du trône.

Les conseillers de Charles  - Gilles de Rais, un homme mystérieux, mais au demeurant courageux et combatif – le premier, laissent partir une armée vers Orléans ; les capitaines sont hésitants, mais l’enthousiasme de Jeanne transfigure les troupes. Elle somme les Anglais d’abandonner le combat : « Rendez à la pucelle envoyée ici par Dieu le roi du Ciel les clefs de toutes les bonnes villes que vous avez prises et violées en France. ». Le 8 Mai, Orléans tombe, à la stupéfaction générale. Jargeau et Meung suivent. En Juin, l’armée anglaise est à nouveau écrasée à Patay, et son chef, Talbot, fait prisonnier par la hire, compagnon de Jeanne d’Arc.

Contre l’avis des conseillers du roi, Jeanne impose alors son idée : pour affirmer à la face du Monde la légitimité du Dauphin et bien que le père de ce dernier soit mort depuis sept ans, elle convainc Charles de se faire sacrer à Reims. Alors que la ville est contrôlée par les Bourguignons, alliés des Anglais, Jeanne y mène le roi ; toutes les villes s’ouvrent à leur passage, acclament le Dauphin et ravitaillent son armée. Le 17 Juillet 1429, l’archevêque Renault de Chartres sacre Charles VII. Jeanne est debout au pied de l’autel, son étendard à la main.

Le roi sacré, il faut marcher sur Paris. Mais la majorité des conseillers de Charles VII pense qu’il faut traiter avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Seuls les Armagnacs, extrémistes, soutiennent Jeanne. L’échec est cuisant. L’année suivante, Jeanne est faite prisonnière en tentant de défendre Compiègne contre les Bourguignons.

A ce moment là, ceux-ci s’emparent immédiatement des trois anneaux de Saint-Jean l’Evangéliste qu’elle a en sa possession. Pourtant, curieusement, ces derniers ne sont pas remis à l’évêque Cauchon. Et une dizaine de jours plus tard, les ecclésiastiques acquis aux Bourguignons s’efforce de connaître de leur détenue leur provenance, ainsi que la traduction figurant sur leurs rebords intérieurs et extérieurs ; en vain. Dépités, les Bourguignons décident donc de la livrer aux Anglais ; lesquels entreprennent aussitôt contre elle un procès.

Mais, de Février à Mai 1431, la jeune fille tient tète à leurs meilleurs théologiens : en refusant l’autorité des docteurs, en ne prétendant se fier qu’à ses voix, Jeanne met en danger l’Eglise elle-même. Devant Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, devant les docteurs de l’université de Paris, elle se défend avec bon sens. Sa présence d’esprit, son courage, éclatent face à des juges qui, si ils sont sincères, servent leurs propres intérêts : pour eux, la jeune fille, qui a ranimé la guerre, ne peut être qu’une sorcière. Par contre, étrangement, les anneaux qui pourraient prouver sa culpabilité, ne sont pas présentés comme pièces à conviction au cours des audiences. Et la rumeur prétend vite que le duc de Bourgogne ne veut pas se dessaisir d’eux au profit des Anglais. D’un autre coté, lorsqu’on interroge Jeanne à leur sujet, elle semble sincèrement ne plus se souvenir d’eux, de leurs marquages, ou de celui ou celle qui les lui a offerts. Certains commencent alors à murmurer en coulisses qu’ils doivent cacher de terribles Secrets. D’autres supposent que la pucelle aurait fait vœu, après les avoir montré à Charles VII pour lui prouver qu’elle venait bien au nom du Roi du Monde, d’oublier leur existence. Quelques Initiés au cours des débats font même le rapprochement entre le « Possessio Mundi » qu’ils représentent et l’Ordre de la toison d’Or du duc de Bourgogne, qui se réfère au même Symbolisme. 

Jeanne résiste longtemps aux interrogatoires, jusqu’au jour où, malade, elle accepte de se rétracter. Elle se dédit aussitôt, mais est dès lors considérée comme relapse. Condamnée, elle est brûlée sur la place du Vieux Marché de Rouen, le 30 Mai 1431. Jeanne d’Arc montre ainsi comment il faut mourir, même si on est abandonné par tous, et plus particulièrement par ceux qui vous doivent tout. Ses cendres sont ensuite dispersées dans la seine. Jeanne d’Arc est devenue une Martyre, mais grâce à elle, l’élan est maintenant du coté français.

Charles VII ne tente rien pour sauver Jeanne, à qui il doit pourtant tous ses succès. Les finances anglo-normandes sont épuisées ; Henri VI, sacré à Paris sans l’onction de l’huile contenue dans la sainte ampoule, n’a plus aucune légitimité ; les adversaires sont exgansues. Les capitaines français grignotent peu à peu du terrain, mais les manœuvres diplomatiques prennent le pas sur les armes. L’arbitre est le duc de Bourgogne, qui hésite à choisir son camps, car il a des attaches du coté anglais. A la cour de France, la trémoille, le favori de Charles VII, hostile aux Bourguignons, est renvoyé en 1433.

Les négociations s’ouvrent à Arras. La mort du duc de Bedford, homme fort de la monarchie anglaise, laisse le pouvoir au cardinal Beaufort, qui apprécie mal la gravité de la situation militaire et se montre intransigeant ; Français et Bourguignons négocient alors entre eux. Le traité est signé le 21 Septembre 1435. Charles VII fait amende honorable pour le meurtre de Jean sans Peur, et promet de châtier les coupables. Il cède au duc de Bourgogne le Mâconnais et l’Auxerrois, lui donne en gage les villes de la somme, qu’il ne pourra reprendre qu’en moyennant 400 000 écus, mais ne cède rien sur la souveraineté royale. Il a désormais les mains libres pour attaquer les Anglais, irrémédiablement isolés.

Fin 1435, Gilles de Rais, Maréchal de France, se rend à la prison du château d’Angers ; il y va pour rencontrer un chevalier qui y est détenu pour des pratiques sataniques. Gilles de Rais passe ainsi toute une nuit avec le captif. Ils ont une longue conversation ensemble sur des sujets tels que la magie Noire ou l’Occultisme.

Mais, bientôt, de nombreuses rumeurs commencent à courir sur son compte. On dit que par l’intermédiaire de ses investigations, il cherche à assouvir des plaisirs pervers. On le soupçonne également de présider à des messes sataniques, d’enlever des enfants de la région, puis de les sacrifier lors de cérémonies monstrueuses. Et en effet, de plus en plus de garçonnets disparaissent à cette époque.

Malgré tout, Gilles de Rais jouit d’une étonnante impunité. D’autant Qu’ensuite, Blanchet – un de ses anciens compagnons d’armes toujours à son service – va en Italie sur son ordre ; là, celui-ci fait la connaissance d’un jeune clerc des Ordres Mineurs dénommé Franco Prelatti. Lequel lui révèle bientôt qu’il est capable de forcer un Démon appelé « Barrun » à lui obéir. Blanchet, de son coté, apprend à Franco Prelatti que son seigneur pratique et expérimente l’Esotérisme et la magie. Il lui demande ensuite s’il ne veut pas l’accompagner en France afin de le rencontrer. Franco Prelatti accepte immédiatement ; et ils se mettent tous deux en route en direction du comté de Gilles de Rais. 

Un texte rédigé de la main même de Gilles de Rais explique alors ceci : « Lors d’une Messe Noire, Maitre François Prelatti parla à haute voix. Or, nos amis ne comprirent pas ce qu’il disait. Ensuite, nous entendîmes du bruit ; comme si un quadrupède marchait sur le toit et voulait entrer par une lucarne du château. Au cours des nuits suivantes, nous ne stoppâmes donc pas nos invocations. ».

Plus loin : « Je fis et je ferais tuer des enfants, car j’écris un grand Livre Magique avec le sang de mes victimes. Quand ce Livre sera terminé, je serai investi d’un tel pouvoir que, sur un seul geste, je pourrai m’emparer de toutes les forteresses du pays. ».

Pourtant, un jour de 1436, il va trop loin : il profane une église dans laquelle il entre à cheval. Devant le scandale, Charles VII exige du duc de Bretagne qu’il livre son vassal à la justice. Gilles de Rais est interrogé, soumis à la torture, puis jugé par l’Inquisition. Il avoue ainsi toutes sortes d’ignominies, tels que des centaines d’enlèvements, des pratiques sodomites sur de jeunes garçons. Il admet qu’il tuait ensuite ceux-ci selon un Rituel mystérieux au cours de commémorations blasphématoires. Finalement, en Septembre de la même année, il est condamné à être exécuté à Nantes, sur la place Bouffay, après avoir fait amende honorable. Et il est pendu au cœur de la cité le 26 Octobre suivant, à 11 heures du matin.

En 1436 également, Paris se rend au capitaine bourguignon Villiers de l’Isle Adam. Pourtant, pour battre les Anglais, il faut réorganiser le royaume. Charles VII commence par renforcer ses finances : dès 1436, les Etats de langue d’oïl acceptent de payer durant quatre ans des aides – impôt de 5 % sur les transactions nationales - ; les Etats de langue d’oc sont mis devant le fait accompli. En 1440, prenant prétexte de troubles civils, le roi se passe aussi du consentement des Etats pour lever l’impôt direct, la taille. Il est vrai que les nobles, exemptés puisqu’ils sont censés servir leur roi en combattant pour lui, ne s’y opposent pas, et que, surtout, le renouveau économique, sensible à partir de 1440, rend la pression fiscale moins intolérable. Les trêves ont ramené le calme, on remet en culture les terres abandonnées ; l’ordonnance de 1447 garantit le défricheur contre le retour de l’éventuel ancien tenancier.

L’argentier Jacques Cœur, de son coté, obtient un immense pouvoir à sa capacité de prêter de l’argent au roi comme aux princes. Il se rembourse ensuite – largement – sur l’argent public. Mais ce fils d’un pelletier de Bourges, dont la fortune devient peu à peu monumentale, est aussi le premier parmi les marchands français à prendre pied dans le grand commerce international. Il a aussi l’idée de créer une manufacture de soieries. Cette prodigieuse ascension lui vaut un anoblissement de la part de Charles VII.

Par ailleurs, les ports reçoivent des privilèges, les foires, et d’abord celle de Lyon, sont relancées. L’administration est réorganisée par la fusion des institutions parisiennes, dominées par les Bourguignons et les Anglais, avec celles créées à Bourges et à Poitiers par Charles VII. L’Eglise de France, divisée, se tourne vers le roi. Enfin, l’armée est réformée par l’ordonnance de 1445, qui jette les bases d’une armée permanente : quinze, puis dix-huit compagnies sont retenues en permanence et soldées par le roi. Elles comportent chacune 1500 – puis 1800 – lances. Une lance est composée d’un homme d’armes à cheval, avec son « coutilier » – soldat armé d’une coutille, ou dague courte – et deux archers, eux aussi à cheval. Le capitaine de chaque compagnie est choisi parmi les hommes qui ont la confiance du roi, ce qui ôte tout pouvoir aux princes. Les aventuriers, qui ont prospéré parmi les routiers et les écorcheurs, sont éliminés. Les paroisses ont à charge d’entretenir les « francs archers », une infanterie de réserve. Les frères Bureau, conseillers du roi, organisent une magnifique artillerie. L’armée de la reconquête est prête.

Bien conseillé par le connétable de Richemont, puis par l’Angevin Pierre de Brézé, soutenu par sa maîtresse, Agnès Sorel, Charles VII ne veut plus être le jouet des favoris et des factions. En 1440, il étouffe la praguerie, révolte de son fils – le futur Louis XI -, des ducs d’Alençon, de Bourbon, de Bretagne, des comtes d’Armagnac et de Dunois, et, en 1442, il déjoue un nouveau complot, dont l’auteur, le comte d’Armagnac voit ses domaines confisqués au profit du roi.

En 1444, des bandes armées ravagent da France. Comme leurs prédécesseurs des Grandes Compagnies, les « Ecorcheurs » sont des hommes d’armes mercenaires que l’on a cessé de rémunérer. A leur tète, se trouvent les plus grands capitaines, héros de la guerre : la hire, Xaintrailles, Grailly, Antoine de Chabannes. Leurs bandes ravagent les campagnes, vivent sur l’habitant, « rôtissant » les paysans pour dénicher leurs maigres trésors.

Pour les faire sortir du royaume, Charles VII envoie le Dauphin Louis au secours du roi des Romains, Frédéric III de Hasbourg, aux prises avec les Suisses. Vainqueurs à Saint Jacques, les Ecorcheurs perdent toutefois des milliers d’hommes. Les survivants se jettent alors sur l’Alsace, où ils hivernent ; Louis en profite pour mener sa propre diplomatie et signe un traité avec les Suisses. Puis, les villes de cette région finissent par se débarrasser d’eux, avant que le Dauphin n’emmène de nouveau les rescapés dans une expédition punitive contre Rennes.

En 1446, Charles VII décide d’éloigner son fils des affaires de l’Etat en lui confiant le gouvernement de la province du Dauphiné. Il donne ainsi une réalité politique au titre honorifique de Dauphin. Et Louis en profite largement : après avoir chassé l’homme de confiance de son père, Raoul de Gaucourt, il créé un Parlement à Grenoble, développe les foires, fait du Dauphiné une sorte de principauté modèle, un terrain d’expérience où il rode la politique qu’il va appliquer à la france. Enfin, il épouse Charlotte de Savoie, contre la volonté de Charles VII.

L’autonomie du Dauphin finit par devenir telle que son père se décide à intervenir et lève des troupes contre Louis. Mais, alors que l’armée royale approche, le Dauphin s’enfuit auprès du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, qui l’accueille et l’installe dans son château de Genappe. Charles VII prononce alors ces mots prémonitoires : « Mon cousin de Bourgogne nourrit le renard qui lui mangera ses poules. ».

En 1447, Jacques Cœur s’intéresse de près au Grand Œuvre. C’est en effet à cette date qu’il détient un ouvrage très important qui y fait référence : « Recherches sur les Trésors Cachés des Gaulois, nos Ancêtres ». De plus, c’est en s’inspirant des Connaissances Secrètes dissimulées dans son Livre qu’il décide de s’établir dans la cité de Bourges afin d’en faire un Centre Hermétique primordial.

Aussitôt arrivé, Jacques Cœur achète l’ancienne abbaye de Plaimpied, au Sud de la ville. Il y découvre bientôt des figures monstrueuses et démoniaques sculptées au sommet de son chœur. Comme prévu, cela confirme ce qu’il soupçonnait déjà : les moines qui ont bâti le monument au XIème siècle savaient qu’ils allaient l’ériger sur un site où les forces telluriques sont extrêmement vivaces. Jacques Cœur désire donc, lui aussi, à son tour, se servir de ces dernières pour effectuer un certain nombre d’expériences Alchimiques inédites et très dangereuses.

Plusieurs mois après, Jean Lallemand rejoint Jacques Cœur à l’abbaye de Plaimpied ; Jean Lallemand étant un riche négociant en draps et un ami intime de Jacques Cœur. Les deux hommes intensifient dès lors leurs recherches Esotériques et Occultes.

Puis, tout à coup, Jacques Cœur décide de changer d’endroit pour poursuivre ses investigations Magiques. Et il fait bâtir un Palais au centre de Bourges, sur le même modèle que sa Loge Alchimique de Montpellier. Il décrit d’ailleurs minutieusement comment celui-ci doit être érigé.

De fait, pour l’entrée principale de cette demeure, Jacques Cœur fait élever trois portails en forme de fourreaux ; ils ressemblent étrangement à ceux construits par Nicolas Flamel quelques dizaines d’années plus tôt sur la devanture de l’un de ses hospices. D’un coté, l’un est orné d’un Soleil entouré de fleurs de lys, de l’autre, d’une Lune cernée d’une couronne d’épines. Le second portail laisse apparaître, d’une part, un arbre fruitier – un figuier – dont les branches sont encombrées de roses, tandis que sous l’arbre se discernent les armes Familiales de Jacques Cœur ; de l’autre coté de la cloison se distingue un écusson au centre duquel il y a le Symbole chimique du Soleil. Quant au troisième portail, une de ses façades montre des bas reliefs désignant un cerf portant bannière, ainsi qu’un collier de fleurs lissées accompagné d’une autre branche de figuier ; l’autre façade présente un écu de France soutenu par deux griffons. 

Immédiatement au-delà de ces trois portails, Jacques Cœur demande à ses architectes d’édifier un pavillon d’entrée ; un tympan surmonte sa poterne, et celui-ci figure un Ange placé entre un bois de figuier et un dattier. Dans la main gauche de l’Ange, il y a un pot, et à ses pieds, l’écu de Jacques Cœur. Ce dernier est d’ailleurs penché de telle sorte que les lignes formées par les Symboles qu’il incarne – le cœur et les merelles – indiquent le pot.

Puis, à gauche du pavillon d’entrée, il souhaite voir se construire une tourelle d’escaliers. Celle-ci possède alors une balustrade avec des plaques de bronze sur laquelle est inscrite la devise : « A vaillans (deux cœurs entrelacés) riens d’impossible », suivie des lettres « R.G. ».

L’une des plus grandes originalités de cette habitation tient au nombre d’escaliers que Jacques Cœur y a fait élever : il y en a sept. Mais ce n’est pas la seule. Une autre est sa chambre au trésor. Jacques Cœur exige en effet que celle-ci soit bâtie selon un plan octogonal : huit nervures décorent sa voûte retombant sur des culs de lampe sculptés. Ses ornementations représentent un épisode du roman de Tristan et Iseult ; celui où le héros a rendez-vous avec Iseult près d’une pièce d’eau. Le roi Marc, caché dans un arbre, et tenant un bâton de pèlerin dans ses mains, les surveille. Une chouette est perchée sur une autre branche de l’arbre. Mais Tristan ayant vu le reflet du souverain dans l’eau, il n’adresse que des banalités à son amante. Jacques Cœur fait enfin protéger cette salle si particulière par une porte de fer et une serrure compliquée, ainsi que d’un verrou résistant et d’un judas.   

Enfin, le dernier lieu extraordinaire se trouve être la salle des Festins. Jacques Cœur, une fois encore, l’établit selon une Symbolique précise : la porte qui permet d’y pénétrer – qui est à droite de la cheminée – est ornée d’une biche et d’un cerf ailés. Le manteau de la cheminée montre un fou allongé indiquant de son index sa bouche fermée par un cadenas. Et le plafond est rehaussé de seize panneaux très énigmatiques exécutés par des peintres Alchimistes. 

Un peu plus tard, Charles VII doit ensuite faire face à d’autres problèmes en Gascogne : les Anglais ont l’appui de la population enrichie par le commerce du vin exporté en Angleterre, et le roi ne peut approcher de Bordeaux. La normandie, qui a financé l’effort de guerre anglais, est épuisée par les combats. Les paysans du pays de Caux se révoltent contre les Anglais et leurs impôts. 

La guerre en France devient donc l’enjeu de la vie politique anglaise. Seul William de la pole, duc de Suffolk, est assez lucide pour vouloir la paix. Il propose de marier Marguerite d’Anjou à Henri VI. Des trêves conclues à Tours restent sans lendemain. Quand en 1449, le duc de Somerset fait prendre Fougères, tous les princes, y compris le duc de Bourgogne, soutiennent Charles VII. Profitant des troubles sociaux en Angleterre, celui-ci reprend Fougères, et s’empare de Rouen, puis de Honfleur, écrasant à Formigny, en 1450, l’armée de secours anglaise, menée par Thomas Kyriel. La normandie est de nouveau française.

En 1451, la gascogne tombe aux mains du roi de France. Bordeaux ouvre ses portes à la flotte conduite par Talbot, mais l’armée de Charles VII massacre les Anglais à Castillon, et Bordeaux se rend. A la même époque, l’ascension de Jacques Cœur est brutalement interrompue : sous différents prétextes – ventes d’armes aux musulmans, complot avec le Dauphin -, ses ennemis jaloux et ses créanciers obtiennent son arrestation.

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