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Mes Univers
6 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1003 - 1006

France_au_moyen_ageHenri II succède à François Ier en 1547. Marié à Catherine de Médicis, c’est un homme solide, au caractère entier. Il est moins attiré que son père par les arts, plus mélancolique aussi, mais il est conscient de ses devoirs et jaloux de son autorité. Sans se calquer sur celle de François Ier, sa politique en poursuit les grandes lignes.

Car, le royaume de France reste morcelé. Calais est aux mains des Anglais, Avignon et le Comtat Venaissin appartiennent au pape, et le Charolais, par le jeu des héritages, est revenu au puissant Charles Quint puis, en 1556, à son fils, Philippe II d’Espagne. La domination de la maison de Hasbourg sur l’Europe, depuis les Flandres jusqu’au Milanais et au royaume de Naples, reste une menace et le problème majeur que doit affronter Henri II.

Or, bientôt, l’intervention à Parme des troupes françaises contre le pape Jules III rallume les guerres d’Italie. Ces troupes soutiennent ensuite la révolte de Sienne contre Charles Quint. Avec l’accord secret du nouveau pape, Paul IV, c’est au tour de Naples d’être visée. François de Guise a pour mission d’en chasser les Espagnols, mais Philippe II reprend la guerre sur les frontières du Nord de la france. Grâce à son mariage avec l’Anglaise Marie Tudor, il a pu lever une armée particulièrement puissante et, à Saint-Quentin, les troupes d’Henri II sont écrasées : l’armée royale compte 3000 morts et plusieurs milliers de prisonniers.

Frappée par une grave crise financière, l’Espagne choisit alors la négociation, et les deux protagonistes signent le traité de Cateau-Cambrésis. Henri II renonce définitivement à ses visées sur l’Italie et évacue le Piémont et la savoie, ce que les soldats considèrent comme un impardonnable abandon. Malgré tout, la france récupère Saint-Quentin et Calais et s’agrandit des Trois-Évêchés – Metz, Toul et Verdun -, qui sont autant d’avancées en terre d’Empire. Dans le Piémont, elle conserve également pour trois ans, cinq places fortes.

De plus, s’ajoutant aux guerres extérieures, de graves menaces pèsent sur la paix intérieure du royaume. Inquiet de la progression de la réforme, Henri II adopte une législation répressive. En 1547, au Parlement de Paris, est créée une « Chambre Ardente », qui rend, en trois ans, plus de cinq cents arrêts contre les protestants. Aux tribunaux laïques est confié le jugement des hérétiques : en cas de scandale public, la peine prévue est la mort. L’Edit d’Ecouen nomme des commissaires chargés de poursuivre les protestants. Mais le Calvinisme gagne du terrain, en particulier dans la noblesse où se forment deux groupes irréconciliables. Jusque là, les grands du royaume ont été occupés à l’extérieur, et la politique royale a su contenir les tensions intérieures. Avec la paix, la noblesse guerrière est désœuvrée.

Longtemps, la petite cité de Guillestre, et particulièrement sa « rue des Masques » - c’est à dire « des Sorciers » -, est réputée dans toute la france pour être un lieu de Sabbat important. Tandis qu’en 1547, à l’avènement d’Henri II, celui-ci fait bâtir un Hôtel pour sa favorite à Anet. Mais il ordonne d’ériger son entrée de façon très étrange : en effet, on y pénètre par une porte située entre deux colonnes de pierre blanche et entre deux sarcophages de marbre noir. En outre, une singulière horloge surmonte son grand portail. Juste à coté de cette dernière se trouve un planisphère et un zodiaque mettant quotidiennement en mouvement la lune, les étoiles et les planètes errantes.

A ce moment là, la population s’accroît de nouveau, la production agricole s’améliore grâce aux progrès de l’outillage, et les villes se développent fortement : la population de Paris dépasse les 200 000 habitants, tandis que Lyon devient une importante place commerciale. Et même si la ville ne connaît pas un urbanisme à l’italienne, elle s’embellit et se modernise.

Sous Henri II, l’Etat est puissant. Pour la première fois, le travail du gouvernement se fait au sein d’un véritable système ministériel, et l’administration est supervisée par quatre « secrétaires d’Etat ». La tenue des registres du Trésor royal est confiée à un « contrôleur général ». Henri II poursuit l’œuvre d’unification du système judiciaire français en créant les présidiaux, intermédiaires entre les parlements et les juridictions inférieures.

Durant cette période, les grands corps du royaume sont soumis à la personne du roi. Fidèle aux traditions et s’entourant de conseillers issus des grandes familles du royaume, comme les Guise ou le connétable de Montmorency, il est soutenu par la noblesse.

La cour gagne en éclat, bien que le roi ait supprimé les bals et les concerts. L’étiquette, introduite par Catherine de Médicis, se renforce. Les voyages prestigieux qu’entreprend le roi à travers le pays exaltent la monarchie et donnent lieu dans les bonnes villes à de grandes réjouissances dignes des triomphes antiques. La splendeur de la cour doit beaucoup aux dames, et tout particulièrement à Diane de Poitiers, maîtresse d’Henri II, qui fait graver son chiffre, entrelacé à celui du roi, sur les frontons de Chenonceaux, du Louvre ou de Fontainebleau.

En 1550, sur l’une des îles de Lérins – l’île Sainte-Marguerite -, un homme mystérieux – Félicien LeBruet – fait construire sa propriété à flanc de falaise. Il la nomme « Grand Jardin ». Et juste à coté d’elle, il fait ériger un minuscule bâtiment n’ayant apparemment aucune utilité. Il fait d’ailleurs appeler ce dernier « les Oubliettes ». Mais en fait, il s’agit de l’entrée d’un passage souterrain menant à sa Bibliothèque privée.

Car Félicien LeBruet sait depuis longtemps que cette île a jadis servi d’abri prolongé à Appolonius de Tyne ; l’un des plus grands Initiés de l’Antiquité. Félicien LeBruet est donc persuadé que l’homme a caché quelque part ici des talismans puissants fabriqués par les premiers Pharaons. Plusieurs de ses livres Occultes y font référence. Nombre de leurs chapitres établissent d’ailleurs un lien entre Appolonius et la science Magique autrefois détenue par les Princes d’Egypte. 

Au début de sa carrière, Nostradamus travaille fréquemment pour François de Guise et le Cardinal de Lorraine. Il effectue même un long séjour en Lorraine, où il est soumis à de nombreuses épreuves Symboliques. Puis, finalement, il est Initié à toutes sortes de Secrets Esotériques ; tandis qu’il acquiert un très ancien ouvrage ; lequel devient bientôt la source de toute son œuvre prophétique.

Ensuite, il passe quelques mois à l’abbaye d’Orval, un lieu dans lequel son livre aurait autrefois séjourné. Il y fait alors un certain nombre de recherches. Il découvre qu’il aurait été offert à une Confrérie appelée « le Prieuré de Sion » au milieu du XIème siècle ; c’est la mère adoptive de Godefroy de Bouillon qui lui aurait donné en même temps que le monastère. 

Quelques années plus tard, Nostradamus commence à rédiger ses Prophéties. Mais, en fait, il les retranscrit sous forme de messages cryptiques, d’instructions codées, destinées à un nombre restreint de personnes. Car ce qu’il révèle à travers elles, ce ne sont pas simplement des prévisions, ce sont également des consignes chiffrées ; lesquelles sont destinées à ceux qui , dans le futur, doivent réaliser les événements prévus. 

En 1555, Nostradamus publie donc « Les Centuries Astrologiques ». Ce recueil de quatrains énigmatiques est un immense succès, et il donne lieu à d’innombrables interprétations. L’une d’elles concernant la ville de Montferrand,  explique que lorsque les trois mégalithes dressés en ligne à Nauroyze se rejoindront, l’heure de la fin du Monde sera arrivée.

D’ailleurs, comme pour confirmer ses dires, moins d’un mois après, la petite cité de Saint-Brévin les Pins subit les foudres d’un ouragan cataclysmique. Puis, les sables s’amoncèlent à l’embouchure de la loire ; un raz de marée se déverse sur toute la région. Et la vallée alentours devient un lac en engloutissant le village.

Catherine de Médicis, férue d’astrologie, va donc peu après jusqu’en Provence pour interroger Nostradamus, qui lui prédit la mort d’Henri II et de François II. Elle fait alors de lui le médecin de son fils, le futur Charles IX.

En 1559, Henri II est tué dans un tournoi. Son fils, François II, n’a que quinze ans : atteint de tuberculose, il ne règne que deux années, au cours desquelles la france bascule dans les guerres de Religion. 

Angleterre, première moitié du XVIème siècle :

En 1516, un collège trilingue, consacré aux « Belles Lettres », le « Corpus Christi », est fondé à Oxford. L’initiateur de ce genre d’études est John Colet, qui, dans son école de Saint-Paul, fait un cours sur les Epîtres.

Toujours en 1516, après être entré au Parlement en 1504 et avoir courageusement pris position contre les excès de la fiscalité royale, Thomas More publie « Utopie ». Pour ce grand lecteur des auteurs anciens, ami d’Erasme, la pensée humaniste ne peut s’épanouir que sous l’éclairage de la révélation chrétienne. Lui même affirme sa confiance dans la perfectibilité de l’homme. Son « Utopie » repose sur sa double expérience de juriste et d’homme politique. Le livre se divise en deux parties. La première décrit les injustices et les désordres de l’Angleterre, où les terres communales sont retirées à leurs propriétaires pour être données aux favoris, et où les grands encouragent cette « conspiration des riches contre les pauvres ». La seconde partie offre la vision d’une cité idéale, en paix avec elle même et avec les autres : l’île d’Utopie – « nulle part », en grec -.

Dans ce pays idyllique, l’égalité est totale, l’argent, aboli, la noblesse, supprimée et les richesses sont propriétés de l’Etat. Six heures par jour de travail suffisent à faire régner la prospérité. Lever à 4 heures du matin, coucher à 8 heures du soir. L’Etat est une sorte de fédération démocratique. Le gouvernement est aux mains du prince Utopus, qui demeure soumis au peuple. La famille est la cellule de base de la société : les filles s’y marient à dix-huit ans, les garçons à vingt-deux. On s’épouse par inclination, et les fiancés ont le droit de se voir avant le mariage, sous la surveillance d’une matrone. L’adultère est un crime puni de mort, mais les conjoints mécontents peuvent divorcer après enquête. Les tâches sont partagées entre époux ; mari et femme ont une même autorité sur les enfants. Enfin, un Utopien victime d’une maladie incurable peut abréger ses jours par le suicide.

Le Christianisme commence seulement à pénétrer en Utopie. Si le fanatisme et l’intolérance sont proscrits, les Utopiens ont le devoir de pratiquer leur Religion. Brève, satirique, parfois dramatique, l’œuvre annonce un genre qui va être très apprécié à partir de la renaissance.

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