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Mes Univers
10 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Page 1015 - 1018

IInde_antiquende, première moitié du XVIème siècle :

Zahir al-Din Baber est un Turc Djagataï, de la famille de Ferghana, dans le Badakhshan. Né le 14 Février 1483, il s’enorgueillit de ses origines légendaires et prestigieuses : il descend de Tamerlan par son père, et aussi de Gengis Khan par sa mère. A la mort de son père, en 1494, il doit hériter du trône du Ferghana. Mais il est écarté du pouvoir par des membres de sa propre famille et par le chef ouzbek Chaybani Khan – les Ouzbeks sont alors très présents dans cette région d’Asie.

Le jeune Baber voyage en Asie centrale, puis entame une campagne de conquêtes – ou plutôt de reconquêtes -. Il veut se réapproprier les territoires sur lesquels il estime avoir un droit, en vertu de ses origines. Ainsi, il s’attaque à Samarkand, l’ancienne capitale de Tamerlan. Par trois fois, il échoue à la prendre. En revanche, il prend Kaboul en 1504. Et, dès 1507, le voilà maître de l’Afghanistan, avec le titre de « padichah » - « Empereur » -. Il rêve de créer un Empire en Asie centrale, mais la résistance des Ouzbeks le contraint à abandonner ce projet. Il décide alors de se tourner vers l’Inde et de s’emparer du sultanat de Delhi.

En réalité, ce sont des souverains Indiens – espérant ainsi obtenir une récompense du vainqueur – qui proposent à Baber de s’attaquer à l’Inde. Car, à Delhi et dans l’Inde du Nord, le gouvernement central est très affaibli : la dynastie afghane au pouvoir est contestée, le trône est disputé, des chefs de clans – Rajputs le plus souvent – créent des royaumes indépendants. Quant à l’Inde du Sud et au Deccan, ils sont aussi agités de conflits entre Etats rivaux, et n’interfèrent pas dans les affaires du Nord.

Pour Baber, la victoire est d’autant plus facile que son armée possède de nombreux atouts : elle utilise la tactique moghole de l’embuscade, les armes à feu des Afghans, l’artillerie empruntée aux Persans, la cavalerie mobile des Turcs. Baber lui même est un chef expérimenté, entraîné à la guerre depuis l’âge de onze ans.

Après quatre raids d’exploration, il remporte une première victoire à Panipat, le 21 Avril 1526, mais se heurte encore à quelques difficultés. A Delhi, il doit, en effet, vaincre l’opposition de la noblesse afghane ; il partage alors l’Inde du Nord entre les dignitaires de son entourage, avec mission de soumettre les territoires ainsi attribués. Il lui faut ensuite compter avec la résistance des Rajputs, qu’il défait à deux reprises en 1527 et en 1528.

Egalement en 1528, plusieurs Européens commencent à parcourir le sous-continent Indien de long en large. Ils y visitent l’Ancien Temple d’Elephanta. Leur découverte suscite aussitôt l’hostilité des Franciscains et des Jésuites qui les accompagnent. Ceux-ci sollicitent dès lors l’aide d’Andréa Corsali afin de les aider à partir en guerre contre ce qu’ils considèrent comme des Sanctuaires Démoniaques. C’est lui qu’ils chargent d’envoyer des compte rendus de destructions d’idoles à Julien de Médicis – le Financier Florentin de ce dernier. Et, de fait, c’est leur intermédiaire qui se permet de lui relater :

« Sur les parois de l’un de ces Temples apparurent des images d’Eléphants, de Lions, et de Tigres. S’y déployèrent également de nombreuses figures humaines, des Amazones, mais aussi, beaucoup d’autres Créatures Fantastiques. ».

A la mort de Baber, en 1530, son fils, Humayun, lui succède. Nasir al-Din Muhammad Humayun a appris l’exercice du pouvoir aux cotés de son père : il a combattu à Panipat, administré plusieurs provinces de l’Empire. Pourtant, cette succession officielle n’empêche pas les descendants de Baber de se disputer le trône. En fait, c’est un officier moghol d’origine afghane, Chir Chah, qui finit par s’emparer du pouvoir. Gouverneur de Bihâr, Chir Chah affronte victorieusement les armées du Grand Moghol : Humayun connaît alors quinze ans d’exil, de 1540 à 1555.

Pendant son gouvernement, Chir Chah règne en Empereur souverain en Inde. Il ne reconnaît pas l’autorité du califat, mais n’opère pas de rupture véritable avec l’Inde des Sultans de Delhi, trop occupés à prendre ou à reprendre le pouvoir. Il est le seul pourtant à chercher à réorganiser le gouvernement. Concentrant tout le pouvoir, il réduit ses ministres au rang de secrétaires et se fait assister d’un vizir, à la fois ministre des Finances et Premier ministre.

Il réorganise le système de collecte des revenus, en essayant de répartir les impôts de manière équitable. Pour cela il fait recenser les terres selon leur étendue et la qualité des sols. Pour faciliter la circulation, il abolit les douanes intérieures et tente d’assurer la sécurité dans ses Etats. Il crée une nouvelle monnaie, fait réparer les routes et construire des auberges : on y trouve des logements séparés, une mosquée, des chevaux.

Le souverain moghol patronne aussi les arts et la littérature. Chir Chah crée un jardin de style persan. Et, au fil de ses conquêtes, il continue à planter jardins et vergers. Il rédige en outre lui même son autobiographie ; il commence à consigner ses souvenirs à partir du moment où il aurait dû accéder au trône de Ferghana. Il décrit ensuite les paysages, les animaux, les plantes du pays qu’il découvre. On le voit inquiet à la veille d’une bataille, enthousiaste devant des fleurs ou des fruits inconnus.

Par ailleurs, le Moghol développe l’influence persane en Inde, à travers des monuments sobres et équilibrés, que surmontent d’immenses dômes circulaires, décorés de marbre et de pierres de couleur. Leur règne marque une période très riche sur le plan culturel, où les éléments hindous et musulmans fusionnent en un style singulier.

Chir Chah meurt en 1545, après avoir entamé une politique de réformes administratives. Son successeur, Islam Chah, maintient la dynastie au pouvoir quelques années de plus. Mais sa mort, en 1553, déclenche des luttes fratricides. Humayun, le fils de Baber, revient au pouvoir et entreprend de consolider les conquêtes de son père. Il meurt en 1556. Son fils Akbar lui succède : voilà la dynastie moghole installée.

Chine, première moitié du XVIème siècle :

A cette époque, les Chinois considèrent l’arrivée des Européens comme une grave menace. Les Portugais abordent les premiers les côtes chinoises, suivis des Espagnols, des Hollandais, puis des Anglais. Les premiers missionnaires catholiques parviennent à leur tour en Chine : après avoir prêché au Japon, le jésuite Espagnol François Xavier meurt au large de Canton en 1552.

Colonies de l’Espagne, Amérique du Sud, première moitié du XVIème siècle :

Dès 1511, le dominicain de Montesinos lance un réquisitoire contre les colons qui maltraitent les Indiens des îles. Et, en 1512, l’Espagne élabore une législation protectrice. Conscient de la nécessité d’une aide « pacificatrice », une mission religieuse est envoyée sur place. Les religieux baptisent les Indiens, enseignent l’alphabet latin, collectent les traditions, éditent des catéchismes et construisent des églises. Mais ils se heurtent à l’ambition insatiable des colons. Très vite, la « conquête spirituelle » s’enlise.

Francisco Pizarro découvre en 1513 le Pacifique aux cotés de Vasco Nunez de Balboa et obtient une petite « encomienda ». Puis, ayant entendu parler d’un Empire fabuleusement riche, le « Piru », il s’associe avec le conquistador Diego de Almagro. Après plusieurs vaines tentatives et appuyés par Cortés, les associés obtiennent de la couronne un contrat de conquête. En 1530, tandis qu’Almagro cherche des renforts à Panama, Pizarro prend la mer, avec 180 hommes et 27 chevaux.   

Une marche très éprouvante le conduit à Tumbez, sur le littoral du Nord du Pérou, où la guerre civile fait rage – deux frères, Huascar et Atahualpa s’y disputent le titre d’Empereur Inca. Atahualpa ayant fini par triompher, Pizarro profite du désordre et tend un piège au nouvel Empereur. Sans méfiance, Atahualpa accepte une entrevue avec les Espagnols. Le dominicain Valverde met alors l’Inca, désarmé, en demeure de reconnaître le dieu des chrétiens et d’accepter la suzeraineté du monarque espagnol – selon le formalisme juridique en usage. Atahualpa laisse tomber un Bible, et Pizarro, alléguant un sacrilège, ordonne l’attaque. C’est la tuerie : les cavaliers espagnols massacrent six ou sept-milles Indiens ; le souverain est épargné le temps qu’affluent les rançons en or. Mais, le 26 Juillet 1533, il est accusé de complot et exécuté par strangulation – sa conversion in-extremis lui permet seulement d’éviter le bûcher.

Peu après, après une longue marche à travers les montagnes, Almagro arrive devant Cuzco. La capitale tombe sans résistance et les troupes pillent les temples. En 1535, une ville neuve, la future Lima, est fondée.

Mais les appétits se déchaînent. Alors même que la guerre se poursuit contre les Indiens révoltés, Pizarro et Almagro se disputent l’Empire. Almagro n’a pu soumettre le Chili et Pizarro refuse tout partage. Almagro est exécuté en 1538 et Pizarro, pourvu du titre de marquis, est assassiné à son tour, en 1541, dans son beau palais de Lima, par quelques partisans d’Almagro.

Or, la colonisation religieuse. Puis, les jésuites fondent la ville de Sao Paulo et regroupent les indigènes pour les catéchiser et les protéger de l’avidité des Européens à la recherche de main d’œuvre. Ils rassemblent les Indiens dans des « aldeas », dont l’administration est confiée aux habitants sous la surveillance des pères. Parfois même, ils arment des hommes pour que ceux-ci se défendent contre les chasseurs d’esclaves, les « bandeirantes » de Sao Paulo. Ils s’intéressent à la culture indigène ; le père Anchieta est l’auteur d’une grammaire et d’un dictionnaire de la langue des Indiens Tupis-Guaranis, dans laquelle il fait traduire le catéchisme. 

Au même moment, malgré la découverte de ces nouvelles terres en Amérique du Sud, les candidats à la colonisation sont peu nombreux. En guise d’incitation, les rois décrètent donc l’amnistie pour les prisonniers qui partent ; puis, ils obligent les condamnés au bannissement à purger leur peine la-bas. Quant aux volontaires, la « Casa de Contractacion » leur délivre une licence.

Les conquistadors sont récompensés en titres et en terres selon les fonds qu’ils engagent. La couronne se soucie d’abord de nommer des « adelantados » - « gouverneurs des colonies » - tout puissants en matière judiciaire et capables de régler les conflits entre conquérants. Les souverains envoient aussi des fonctionnaires, dont des inspecteurs fiscaux, chargés de faire respecter les droits de la couronne.

En 1544, Pedro Cieza de Léon, l’unique Chroniqueur de la conquête Espagnole de l’Empire Inca, note un jour avoir vu des signaux en quelque partie du désert de Nazca.

En 1545, l’amiral Français de Coligny, le chef du parti protestant, rêve de faire de la cote brésilienne un refuge pour le culte réformé. En 1555, le chevalier de Villegaignon s’offre pour commander une expédition vers ce qu’on appelle déjà la « France antarctique ». Il débarque au large de Rio de Jainero, sur une île que les Portugais n’ont pas investie. Là, il fonde une microsociété où les hommes sont soumis à une morale austère et à une discipline de fer.

Mais, en 1559, les Portugais profitent d’une absence de Villegaignon et s’emparent de « l’île aux Français ».

En 1545 également, les Espagnols poussent leurs expéditions de plus en plus loin en Amérique du Sud. Certains Conquistadores croient même y découvrir le mystérieux royaume des Amazones ; celui dont le souvenir s’est perdu avec les écrits de Diodore de Sicile. Car des prisonniers Indiens leur assurent qu’il existe, et que ses cités recèlent de fabuleux trésors. Ils leur disent aussi qu’ils les ont jadis combattus au cours d’affrontements impitoyables dans la jungle, et qu’il s’agissait alors de grandes guerrières nues à l’aspect farouche.

En 1548, un aventurier Espagnol du nom de J. Allonso s’aventure seul, loin à l’intérieur des terres péruviennes. Il arrive finalement sur les bords du lac Titicaca. Il découvre un peuple inconnu qui se désigne lui même par le terme « Ourou ». Celui-ci explique à Allonso qu’il possède un dieu appelé « Haoura » ; ce qui signifie « Lumière ». Et, dès lors, Allonso rapproche la racine « our » avec celui de la ville « d’Ur », et qui se retrouve dans les langues de toutes les anciennes Civilisations d’Occident et du Moyen-Orient. 

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