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9 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1012 - 1015

pays_bas__provinces_uniesPays-Bas, première moitié du XVIème siècle :

Erasme naît à Rotterdam en 1469. Enfant bâtard d’un prêtre, il n’a pas une enfance très heureuse. A neuf ans, on l’envoie à Deventer, à l’école des Frères de la vie commune, où il fait de bonnes études. A quatorze ans, il est orphelin. Ses tuteurs le placent alors, contre son gré, au séminaire de Bois-le-Duc, puis, lorsqu’il a dix-sept ans, au couvent des chanoines augustins de Steyn. Il y prononce des vœux, et il est ordonné prêtre en 1492.

Il a vingt-trois ans et complète sa formation en perfectionnant son latin et en lisant Sénèque, Horace ou Térence. Ses aptitudes lui valent d’être recommandé à l’évêque de Cambrai, qui se l’attache et l’autorise à poursuivre ses études à Paris.

Pour gagner sa vie, il donne des leçons de latin à de riches élèves. L’un d’eux l’invite à visiter l’Angleterre. En 1499, au cours de ce premier séjour, Erasme rencontre deux jeunes érudits, Thomas More et le théologien John Colet. Il étudie le grec et travaille sur le Nouveau Testament. Les années suivantes sont occupées par différents voyages en France, en Belgique, puis, enfin, en Italie, terre bénie de la culture et de la formation humanistes.

Entre 1501 et 1509, Erasme séjourne à Rome et à Venise. Puis, il revient à Londres, chez Thomas More, où il compose « l’Eloge de la folie ». L’ouvrage est édité en 1511. Erasme a quarante-deux ans. En 1504, il a déjà publié un essai, passé tout à fait inaperçu, « le Manuel du Soldat du Christ », mais « l’Eloge de la folie » connaît un prodigieux succès.

Les deux ouvrages développent le même thème : la piété ne se juge pas à des rites et à des signes extérieurs. Le soldat qui s’enrôle dans l’armée du Christ se bat avec des armes spirituelles. Porte-parole d’Erasme, la folie se livre à une satire mordante des vices de la société, et en particulier de la justice et des ecclésiastiques, qui trahissent le message évangélique. La conclusion est que la prétendue Sagesse du Monde n’est que folie, tandis que la folie de la croix constitue la vraie Sagesse et que la vérité, cachée aux grands, se révèle aux petits. La drôlerie du ton, le sarcasme et le paradoxe ne peuvent dissimuler l’âpreté de la critique – critique qui caractérise désormais la pensée de la renaissance -, n’épargne pas les valeurs traditionnelles et touche à tous les problèmes de la vie humaine. Erasme, qui se veut soldat du Christ, cherche à établir une société fraternelle d’hommes nouveaux, éclairés, porteurs du message évangélique et de l’idéal humaniste. 

Ainsi, après le succès de « l’Eloge de la folie », Erasme se remet à son œuvre de fond, une traduction du Nouveau Testament, qu’il édite à Bâle, en 1516.

Pologne, première moitié du XVIème siècle :

Copernic naît à Torun en 1473. A Cracovie et à Bologne, il étudie les mathématiques et l’astronomie, avant de les enseigner à Rome, puis commence des études de droit à Padoue et à Ferrare. En 1515, il écrit un ouvrage : « De Revolutionibus orbium coelestium libri VI ». Le système qu’il y décrit bouleverse les théories admises depuis Ptolémée.

Il suggère, en effet, que les planètes – dont la terre – se déplacent autour du Soleil en un mouvement uniforme et circulaire. Dans la dédicace qu’il adresse au pape Paul III, Copernic présente son travail comme une simple hypothèse. Puis, il décide de le publier quelques jours avant sa mort, en 1543.

C’est par la prusse et la silésie que le luthéranisme s’introduit dans la noblesse et le clergé polonais, mais c’est surtout à partir de 1548 que le protestantisme s’enracine dans le pays. Sigismond Auguste, esprit plus politique que religieux, ne lance pas de persécutions contre les réformés, pas plus qu’il ne s’oppose à l’application des décrets de la réforme catholique du concile de Trente. A son avènement, il refuse d’ailleurs de répudier son épouse calviniste. C’est ainsi que la pologne devient un lieu d’asile de tous les dissidents du christianisme.

Russie, première moitié du XVIème siècle :

Moscou est désormais la « Troisième Rome », le nouveau centre de la chrétienté, car dès 1440, la conception byzantine d’un régime autocratique a été adoptée par Ivan III, qui a pris le titre de « tsar » – « césar » -. Son successeur, Basile III, s’est employé à affirmer son indépendance vis à vis de tout pouvoir, qu’il soit temporel ou spirituel. Mais, quand il meurt, en 1533, son fils Ivan n’a que trois ans.

Or, la règle de l’hérédité est récente, et Basile a confié la régence à une femme, son épouse Hélène. L’affaiblissement de l’Etat permet aux boyards, vieille noblesse terrienne dont le pouvoir a été réduit, de relever la tète ; les complots se succèdent. Hélène se montre sans pitié pour ses ennemis, qu’elle fait emprisonner, torturer, tuer, jusqu'à ce qu’elle soit elle même empoisonnée. A huit ans, Ivan se retrouve orphelin. Il assiste aux conflits sanglants entre ceux qui ont assassiné sa mère et qui se disputent la régence. Sa vie va rester marquée par cette période qui le rend méfiant, violent et hanté par l’esprit de vengeance. Après les heures tragiques de son enfance, Ivan reçoit, à partir de 1542, une éducation solide. C’est le métropolite – prélat de l’Eglise orthodoxe – Macaire qui en est chargé ; il centre son enseignement sur l’éminence du pouvoir monarchique, d’essence divine. A treize ans, en 1543, Ivan ordonne à ses piqueurs de s’emparer du prince Andreï Chouïski, chef du gouvernement, qui est jeté aux chiens et déchiqueté devant les boyards. Ivan est couronné quatre ans plus tard, à l’âge de dix-sept ans, et affirme ses prétentions au pouvoir absolu en se faisant proclamer tsar.

Il épouse la même année Anastasia Romanovna. La présence à ses cotés de cette femme aimée, qui sait l’adoucir et le guider, contribue à faire de la première partie de son règne une période assez heureuse.

En effet, Ivan s’emploie d’abord à augmenter l’autorité de son pouvoir, en réalisant l’unité nationale. Il engage une lutte décisive contre les Tatars, ces descendants des Mongols de la horde d’Or installés à Kazan, à l’Est de la moscovie. La lutte prend l’allure d’une croisade contre les musulmans, dans laquelle le tsar, qui conduit prières et processions, garantit à son camp la faveur divine. Le 2 Octobre 1552, Kazan est prise, puis, en 1556, c’est le tour d’Astrakhan, autre ville tatare située à l’embouchure de la volga, sur la mer Caspienne. Enfin, Ivan obtient la soumission des Cosaques de la région du Don. Il s’assure ainsi le contrôle de la volga et des débouchés sur les deux mers chaudes du Sud de la russie.

Par ailleurs, ce souverain très populaire s’attache à poursuivre l’œuvre centralisatrice de ses prédécesseurs. En 1550, il convoque de véritables états généraux, les « zemski sobor », qui sont précédés par la rédaction de cahiers de doléances. Il leur soumet et leur fait approuver de grands projets de réformes administratives et judiciaires. Il fidélise les fonctionnaires en leur donnant des terres à titre non héréditaire ; voulant stabiliser les paysans, qui ont tendance à fuir vers les terres libres, il instaure e servage, qui les fixe à leurs seigneuries. Mais il affirme en même temps sa volonté de réprimer les abus des boyards, qu’il contraint à un service militaire, proportionnel à l’étendue de leurs fiefs. Enfin, il s’appuie sur l’Eglise, à qui il confie l’éducation du peuple ; en contrepartie, il la force à restituer une portion des trop nombreuses donations qu’elle a reçues et qui ruinent les laïques et l’Etat. Les terres ainsi récupérées sont placées sous le contrôle direct du tsar. 

Ivan IV s’attache également à favoriser le commerce. Il ouvre aux Anglais de la compagnie moscovite de Londres la route qui va de la baltique à la volga.

En 1551, Ivan fait rénover le Kremlin pour qu’il acquière son aspect définitif. Il abandonne les palais de bois et de pisé et fait bâtir une nouvelle forteresse en pierre et en brique. Les plans reproduisent le type traditionnel de la citadelle russe, mais certaines influences occidentales se font sentir, notamment dans le mur d’enceinte, crénelé à l’italienne.

Le Kremlin abrite de nombreux édifices officiels et ornementaux et est le siège et le symbole du pouvoir.

D’un autre coté, Moscou amorce son expansion et son embellissement. Des travaux d’urbanisme sont engagés : Ivan fait entourer de murailles les quartiers de commerçants et d’artisans qui se sont construits autour du Kremlin et, pour commémorer sa victoire sur les Tatars, il fait ériger la cathédrale Saint-Basile, avec ses coupoles à bulles.

Par ailleurs, les victoires d’Ivan le Terrible libèrent la ville de sa fonction militaire ; elle devient  une capitale  administrative, ce qui lui  assure un développement  rapide ; bientôt  100 000 habitants. Les marchands étrangers, en particulier allemands, commencent à s’y rendre, ouvrant la ville aux influences occidentales. La vie intellectuelle s’y développe aussi, grâce à la diffusion de l’imprimerie entre ses murs.

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