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Mes Univers
18 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1041 - 1044

angleterreQuelques mois plus tard, John Dee se livre à des expériences Magiques à l’aide de pierres à la surface scintillante ; il prétend qu’elles possèdent des vertus extraordinaires : « Les Esprits qui se dégagent d’elles, écrit t’il en langage codé dans un livre intitulé « Liber Logaeth », m’apparaissent sous la forme d’hommes ou de femmes. ».

Puis, un peu plus tard, un Etre Surhumain se révèle à lui. L’individu lui donne un miroir mystérieux ; il s’agit d’un morceau d’anthracite extrêmement poli. Il lui dit qu’en regardant ce cristal, il pourra voir d’autres Mondes, qu’il pourra entrer en contact avec des Intelligences autres que celle de l’Homme. Puis, après la disparition de l’Entité, John Dee s’aperçoit que les Secrets qui se cachent à l’intérieur de ce « Monade » s’avèrent peut-être de la plus haute importance pour l’avancée de ses travaux Esotériques.

John Dee utilise ensuite un Livre qu’il a acheté longtemps auparavant, le « Liber Mysteriorum Sextus ed Sanctus » - ou « Sixième Livre des Mystères Sacrés » - en plus du Liber Logaeth, pour progresser plus avant dans ses expérimentations. L’ouvrage lui sert dès lors d’index permettant de construire une série de Carrés Magiques de 49 x 49. Et, grâce à son miroir, il s’auto hypnotise. A l’aide de ses tableaux, il étale un certain nombre de Lettres et de Symboles Occultes devant lui. Il entre profondément en transe. Sa main tremblante et autonome désigne l’un ou l’autre d’entre elles. Il en soulève une et note ce qui y est écrit. Et, enfin, au bout d’un moment, il les répète de multiples manières et avec différentes intonations. Il parvient donc à ouvrir, puis à franchir une Porte entre les Mondes.

John Dee s’aventure alors au cœur des multiples Réalités se cachant au-delà de l’Univers Connu. De même, il est ainsi le premier à laisser un compte rendu détaillé du commerce des Humains avec ceux qui peuplent les gouffres insondables séparant le Cosmos. Il est enfin le seul à offrir une preuve pratique de l’existence de créatures non humaines en dehors de la terre.

Car John Dee a de longues conversations avec ces Esprits ; et il rapporte chacune de celles-ci dans les milliers de pages qui composent le Liber Logaeth. Il explique que ces Mânes ne sont pas des Ames de Morts, mais des Anges et des Démons. Dans un chapitre, il déclare aussi que ceux-ci ont accepté de lui apprendre une série d’invocations, ou « Clefs » ; elles sont très anciennes et uniquement exprimées dans un dialecte appelé « l’Enochien ». John Dee est donc peu à peu amené à s’intéresser au « Livre d’Enoch » ; un texte apocryphe issu de l’Ancien Testament.

En fait, grâce à un de ses amis du nom de Bruce, il obtient relativement vite une copie des fragments du Livre d’Enoch existantes. Elle est rédigée en Hébreu. Et, en parcourant ces pages, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il découvre qu’à l’Aube des Ages, un certain nombre d’Anges ont entretenu des rapports avec des jeunes filles humaines ; puis, qu’avant de quitter ce Monde, ils leur ont Enseigné les principaux Secrets de la magie et de l’Occultisme.

Dans un autre chapitre du Liber Logaeth, John Dee décrit un entretien particulier qu’il a eu avec un Esprit. Il y dit que celui-ci a été amené à lui parler de la ville de Dunwich. Il lui a raconté qu’autrefois, cette cité a en partie submergée par la mer ; mais qu’auparavant, elle a été la capitale de l’Est-Anglie. Il lui apprend encore qu’elle existe pourtant toujours et qu’elle se situe non loin de Suffolk, à quatre miles au Sud-ouest de Southwold. Il lui révèle enfin qu’un énorme cercueil de pierre ayant forme humaine y est enterré, et que c’est à l’intérieur de ce dernier qu’est dissimulée l’intégralité du Livre d’Enoch, ainsi que le « Nécronomicon ».

John Dee écrit alors : « Lors de la démolition de l’église Saint-John de Dunwich, tombée en ruines, les excavateurs ont mis au jour un tombeau. Les ouvriers l’ont ouvert. Ils ont examiné ce qu’il y avait dedans. Et, en fait, il renfermait un énorme cercueil ayant l’apparence exacte d’un homme. Ils ont donc crocheté les scellés du second caveau. Ils y ont trouvé un cadavre à peu près humain curieusement vêtu ; mais dès qu’ils le frôlèrent, il tomba en poussière. ».

En 1584 toujours, par sa politique, Elisabeth rend définitive la rupture avec Rome, ce qui ne facilite pas ses relations avec l’Irlande catholique. Quand Henri VIII s’est fait proclamer roi d’Irlande, en 1541, l’île était loin d’être conquise. Sous Elisabeth, les choses s’aggravent encore. L’Irlande, alliée traditionnelle de l’Espagne, résiste à la domination anglaise, mais ses tentatives de soulèvement populaire sont écrasées. La dure répression des révoltes marque le début d’une colonisation systématique et cruelle dans le contexte d’irréductible hostilité.

Quant aux relations avec l’Ecosse, elles sont empreintes de la dimension personnelle et passionnelle que leur donne le duel des deux reines, Elisabeth Ière et Marie Stuart. Fille de Jacques V, reine d’Ecosse deux ans après sa naissance, en 1542, Marie Stuart est envoyée à la cour de France, où elle est élevée par les ducs de Guise, ses oncles maternels. A six ans, elle est fiancée au dauphin François, futur François II. Le mariage a lieu en 1558 et François monte sur le trône un an plus tard. Mais il meurt dès 1560 et Marie Stuart regagne alors son royaume. 

Catholique, elle gouverne un pays peuplé de presbytériens. Après un temps de compromis, Marie multiplie les imprudences et, en 1567, face au soulèvement de ses sujets, elle doit abdiquer en faveur de son fils Jacques. Réfugiée en Angleterre, elle est d’abord traitée avec égards par sa rivale, Elisabeth. Mais bientôt, accusée d’encourager des complots contre la reine, elle est arrêtée. En 1587, Elisabeth la fait juger, condamner par le Parlement et décapiter. Avec une certaine duplicité, elle prétend avoir été mal obéie et contrainte à une telle sévérité. Ce subterfuge peu glorieux lui permet de préserver ses relations avec celui qui va hériter  de la couronne  d’Angleterre : le propre fils de  Marie Stuart, Jacques VI d’Ecosse, futur Jacques 1er d’Angleterre.

En même temps, les choix politiques et religieux d’Elisabeth ont d’autres conséquences car les relations de l’Angleterre avec l’Espagne se détériorent. Le sort des catholiques anglais et de Marie Stuart ne peut laisser indifférent le roi « très catholique », qui supporte également mal les incursions anglaises dans son Empire. Lors de son tour du Monde, le navigateur Anglais Francis Drake intercepte un convoi Espagnol et s’empare de son or. Comme Elisabeth brave les plaintes de l’ambassadeur espagnol en armant Drake chevalier, Philippe II prend la décision d’éliminer ces adversaires. Il réunit une flotte, considérable, et la baptise lui même « l’Invincible Armada » ; le 20 Mai 1588, 10 300 marins et 19 000 soldats entassés sur 130 bâtiments quittent le port de Lisbonne. L’invincible Armada est cependant vaincue à la fois par les marins anglais et par la tempête. Seuls 63 bateaux regagnent l’Espagne. Cette humiliation n’entame pas réellement la domination espagnole sur l’Atlantique, mais l’Angleterre montre sa puissance et elle peut maintenant se lancer à la conquête du Monde.

1593 est marquée par un grand dynamisme démographique et économique. L’industrie drapière poursuit son expansion, l’exploitation de la houille et du fer progresse de façon spectaculaire et le commerce est florissant. La célèbre « Compagnie des Indes Orientales » est créée, et sir Walter Raleigh fonde la virginie, marquant ainsi le début de l’emprise anglaise en Amérique du Nord ; il en ramène le tabac et la pomme de terre.

Par ailleurs, en cherchant à atteindre la chine par le Nord-est, Jean Davis parvient au cœur de la russie par les voies fluviales, ouvrant ainsi la route aux explorateurs de l’Asie Centrale. Ralph Ficht va jusqu'à l’Euphrate, atteint l’Inde et est reçu par le Grand Moghol. Enfin, en 1594, Jacques Lancaster renouvelle l’exploit de Vasco de Gama en faisant le tour de l’Afrique ; ils sont trois-cents à partir mais seuls quinze reviennent.

La société se transforme aussi. L’aristocratie terrienne doit s’adapter, car le commerce maritime, qui permet d’importer des céréales, lui fait concurrence. Le mouvement des « enclosures » - clôture de champs – se poursuit inexorablement et tend à substituer à l’exploitation collective et traditionnelle du sol un système de grandes propriétés individuelles. Ouverte à toutes les activités, la « gentry » - petite noblesse – gère avec soin ses domaines sans mépriser le commerce ou l’industrie. Les bourgeois des ports, de Londres notamment, s’enrichissent et participent à la politique locale.

En revanche, le sort des classes populaires est plus contrasté. Le statut des artisans constitue un véritable code du travail. A la campagne, les « yeomen » - petits et moyens agriculteurs propriétaires – forment une paysannerie plutôt aisée, mais les enclosures chassent les plus pauvres et les font affluer vers les villes. Les lois sur les indigents tentent de porter remède à cette situation nouvelle : les invalides sont placés dans des hospices, financés par des collectes obligatoires ; les pauvres en bonne santé sont soumis au travail forcé.

A la fin de l’année 1596, au cours de son voyage à travers toute l’Europe, John Dee quitte Prague pour Leipzig. Mais, le nonce du pape soumet un document au roi Rodolphe, dan lequel il accuse John Dee d’évoquer des « Esprits défendus ». Début 1597, il est donc obligé de retourner en Angleterre.

Or, il arrive juste à temps dans la capitale pour voir une populace déchaînée mettre le feu à la maison qui renferme son laboratoire et sa Bibliothèque de plus de 4000 volumes rarissimes.

La fin du règne d’Elisabeth, après 1599, n’est pas seulement une époque de grands bouleversements politiques, religieux et économiques, elle est aussi celui de l’art et de la culture. La langue littéraire s’affirme avec des poètes comme Spenser, qui publie « la reine des Fées », en hommage à Elisabeth.

Le théâtre est l’une des deux réussites les plus éclatantes et les plus originales de cette période. S’ouvre à Londres, sur la rive Sud de la tamise, le théâtre du Globe, qui rassemble nobles, marchands, ouvriers et matelots pour ses séances de l’après midi. Les pièces de Marlowe – Docteur Faust - et de Ben Jonson – Valpone – y connaissent un grand succès.

Mais c’est Shakespeare qui s’affirme comme le maître incontesté du lieu : à la fois auteur, acteur, administrateur de troupe, il triomphe dans tous les genres. Puis, après vingt ans de carrière, il regagne son village natal, où il meurt, riche et respecté.

Quoiqu’il soit l’auteur d’admirables poésies, dont les célèbres « Sonnets », c’est surtout au théâtre que Shakespeare doit sa réputation. Il écrit plus de trente pièces, réparties en comédies – « la mégère Apprivoisée », « Beaucoup de bruit pour rien »… -, drames historiques – « Richard III », « Henri V »… - et tragédies – « Hamlet », « Macbeth », « Othello », « Roméo et Juliette », « le Roi Lear »… -.  D’ailleurs, pour cette dernière pièce, Shakespeare – Initié depuis longtemps à la tradition Esotérique de l’Angleterre – se sert du Symbolisme britannique pour situer le lieu de naissance de la guerre des Deux Roses. Il sait en effet très bien à quoi correspondent la rose Rouge des Lancastre et la rose Blanche des Plantagenêts. Il est également au courant que la capitale du pays, comme un pavé de mosaïques, possède en son sein un Mystère lié au chiffre « 2 ». De plus, d’une extraordinaire richesse de langage, elle campe des personnages inoubliables, confrontés aux jeux de l’amour, aux drames du pouvoir ou à la solitude de la conscience humaine.

L’autre grand art de cette époque, c’est le portrait de cour, dans lequel excellent les Allemands et les Hollandais. La reine Elisabeth est marquée par les peintres flamands Hans Eworth et Marcus Gheeraerts père et fils. Leurs œuvres décrivent avec une merveilleuse précision les costumes. Mais le miniaturiste Nicholas Hilliard, fait preuve de plus d’originalité ; il doit son talent à sa triple formation de miniaturiste, d’orfèvre et de sculpteur, et quand il meurt, en 1619, il jouit d’une réputation internationale. Dans ses œuvres destinées à la cour, Hilliard s’attache à la pureté des lignes ; en revanche, dans ses portraits privés, il adopte un style plus libre mais toujours raffiné. 

Allemagne, seconde moitié du XVIème siècle :

Après de nombreuses années de recherches, Kepler – 1571 – 1630 – énonce les lois générales du mouvement planétaire.

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