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Mes Univers
28 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1071 - 1074

France_moderneEn 1645, le grand voyageur Paul Lucas revient d’un long voyage en Asie Mineure et s’arrête quelques jours à Arles. Là, il rencontre un éminent Philosophe. Et, au cours d’une conversation, ce dernier lui révèle que les « véritables Philosophes de notre Monde » détiendraient le pouvoir de prolonger la vie humaine d’un millier d’années.

Paul Lucas écrit le lendemain dans son journal : « Je pris alors la liberté de citer l’illustre Nicolas Flamel, qui possédait, pense t’on, la pierre Philosophale, et qui n’en n’est pas moins mort. Mon interlocuteur sourit de ma naïveté, et me dit d’un air ironique : « Pouvez vous croire cela ? Non, mon ami, Flamel est bien vivant. Ni lui ni son épouse n’ont connu la mort. Il y a plus de trois ans que je les ai vus pour la dernière fois en Inde. C’est d’ailleurs l’un de mes bons amis. ». Je restais abasourdi par cette révélation. ».

En 1647, plusieurs érudits tentent de localiser la mythique contrée de Pount des premiers Egyptiens : leurs sources provenant de vieilles cartes Arabes ; lesquelles reproduisent – d’après leurs dires – des planisphères datant de l’époque de la fabuleuse Bibliothèque d’Alexandrie. Ils en déduisent donc que celles-ci montrent plus ou moins fidèlement des itinéraires datant de l’Ancien Empire : des parcours y remontent en effet jusqu’aux sources du Nil, du Congo et du Zambèze. D’autres cartes, dessinées quant à elles par des marchands du Moyen Age, font apparaître des trajets aboutissant à une mer intérieure, et débouchant dans l’océan Indien par un estuaire.

Pour ces savants, l’archipel de Pount ne peut donc se situer que, soit au sein de cette mer, soit dans l’océan Indien. L’Arabie aurait pu, à un moment donné, en faire partie, ainsi que Madagascar.

Ils vont même plus loin en affirmant que l’invasion des Géants Noirs, entrés en Afrique par le Sud-Est, est survenue à la suite de la disparition de leur terroir primitif dans l’océan Indien. A leur avis, au IVème millénaire avant J.C. ces clans disparates se sont avancés vers le Nord-Ouest du Continent en apportant avec eux leur sauvagerie. D’ailleurs, disent t’ils, n’a t’on pas retrouvé peu de temps auparavant, une stèle érigée par un Pharaon près de la première cataracte du Nil, et datant au moins de l’an – 3000 ? ; Cette dernière interdisant à ces Titans d’aller plus loin ! 

Le 24 Juin 1648, le Prince de Condé arrive trop tard pour sauver Lens, qui a su capituler à temps, et il retire ses troupes de ses positions avancées. L’armée de Léopold abandonne aussitôt les hauteurs de la cité. Elle l’accable dans la plaine. Et c’est bien sûr ce sur quoi celui-ci comptait. Il fait dès lors face aux Espagnols et renouvelle rapidement sa victoire de Rocroi ; en s’emparant de cent-vingt canons, d’une multitude d’étendards, mais surtout en mettant les régiments ennemis en déroute.

Le 26 Juin, le Conseiller Broussel est arrêté ; aussitôt, l’émeute s’installe dans le quartier où il habite. Des barricades commencent à se dresser jusqu’au voisinage du Palais Royal. Le Maréchal de la meilleraye, chargé de rétablir l’ordre, manque d’être massacré avec ses gardes. C’est Paul Gondi, surgi comme par hasard en rochet et canail, qui parvient à le dégager et à l’entraîner au Palais. Toute la nuit, les insurgés campent autour des barricades, dans les rues chaudes et grouillantes de monde. 

Et tandis que le 26 Août, à Notre Dame on chante le Te Deum, ordre est donné d’arrêter le Conseiller Broussel et les principaux meneurs de l’opposition parlementaire. Ceux qui s’étaient opposés à la réforme de l’Etat en Juin et Juillet, contre la délégation des pouvoirs du roi à ses intendants de justice – police et finances – comme à ses magistrats, désignaient jusque là des agents subordonnés et dociles. Les privilèges des magistrats étaient donc renforcés. L’administration du royaume était devenue la propriété d’une caste héréditaire. Mais, avec la suppression brutale des intendants – qui démantèle l’administration – l’abolition d’un quart des impôts qui privait le gouvernement de ressources pour survivre à la guerre, tout est remis en question. L’interdiction de créer de nouvelles taxes met le feu aux poudres.

Car, le 27 Août, sur l’ordre de la reine, les milices bourgeoises sont convoquées. Grave erreur : c’est oublier qu’au service de la municipalité, elles sont toutes dévouées au Parlement ; et c’est au cri de « vive Broussel » qu’elles se rassemblent. La situation s’aggrave : les magistrats traversent les barricades qu’on ouvre pour eux se rendent au palais pour réclamer la libération de Broussel et des autres Conseillers. « Libérer Broussel ! » s’écrie Anne d’Autriche ; « je l’étranglerais plutôt de mes propres mains. ». Une fois encore, Mazarin tempère son ardeur. La reine cède ; et les prisonniers sont libérés à la condition que le Parlement promette de ne plus s’occuper que des affaires de justice.

Et, le 28 Août, après quelques nouvelles échauffourées, les barricades sont démolies. Le Conseiller Broussel, qui était déjà sur la route de Sedan où on devait l’enfermer, rentre triomphalement à Paris.

Puis, en Septembre, tandis que Monsieur le Prince de Condé ramène ses troupes des Flandres, le Parlement, malgré la défense de la reine, reprend ses réunions ; pour ne pas tromper l’espérance du peuple. Voici donc Broussel « associé au roi », comme le dit Mazarin. Aux yeux d’Anne d’Autriche et du Premier Ministre, le meilleur remède à la situation est de sortir de Paris ; comme l’avait fait Henri III après « la journée des Barricades ».

Voilà pourquoi, le 12 Septembre,  toute la cour se transporte à Rueil, dans l’ancien château du Cardinal de Richelieu. Il était temps : un début d’émeute éclate ce jour là aux portes de la ville. Il est heureusement rapidement réprimé. Anne d’Autriche, qui a tenu à rester au Palais Royal pendant les agitations, sort alors de la capitale sans se presser le jour suivant, pour rejoindre son fils.

Mais, de fin Septembre à fin Octobre, la situation reste difficile. Le gouvernement craint un soulèvement dans les provinces, accompagné d’un refus de payer les impôts. A Rueil, Monsieur, toujours indolent, désire seulement la paix ; tandis que Condé, pour sa part, montre autant d’hostilité au « Gredin Sicilien » qu’aux « chats fouettés du Parlement ». A Paris, commerçants et artisans s’agitent en prétendant que le départ de la cour nuit au commerce. En fait, ils redoutent un siège.

Alors, le 22 Octobre, à Saint-Germain, où elle s’est transportée, la reine, en pleurant, signe la réforme qui sanctionne celle de l’Etat, préparée par les députés de la chambre de Saint-Louis. Et le 24, la déclaration est enregistrée au Parlement. Le même jour, les traités de Munster et d’Osnabrück, mettant fin à la guerre de Trente Ans, sont signés en Westphalie. Cette paix victorieuse est accueillie dans l’indifférence, tant les esprits restent inquiets et troublés.

La cour rentre bientôt à Paris. Et dès Novembre, la reine est fermement décidée à prendre sa revanche sur le Parlement. Mais maintenant, autour du Prince de Conti – frère de Condé -, la duchesse de Longueville, leur sœur Madeleine – fille de Gaston d’Orléans -, de l’évêque Paul de Gondi, du duc de Bouillon, du duc de la rochefoucault et de quelques autres, la fronde des Princes se prépare. Elle sera autrement plus grave.

Le 5 Janvier 1649, en effet, tout est calme au Palais Royal. La régente Anne d’Autriche vient de tirer les rois avec son fils qui à onze ans, et quelques dames d’honneur. Louis part se coucher. Mais, à trois heures du matin, le Maréchal de Villeroy le réveille. Il le fourre avec son jeune frère Philippe dans un carrosse et prend la route de Saint-Germain. La cour fuit en effet la capitale où haute noblesse et parlementaires s’accordent pour combattre Mazarin et abaisser le pouvoir royal.

C’est par le froid le plus rigoureux du monde que le roi quitte Paris ; et jamais Louis XIV ne perdra le souvenir de ces pénibles heures.

Au château vieux de Saint-Germain, rien n’a été préparé pour les recevoir. C’est tout juste si la reine peut disposer d’un petit lit. Le roi et son frère ont deux couches étroites. Tout le reste de la cour doit se contenter de dormir sur la paille. En peu d’heures, celle-ci devient si chère qu’on ne peut en trouver pour de l’argent. La gène et l’inquiétude règnent. Il faut mettre en gage les diamants de la couronne, licencier les pages.

Madame de Longueville, quant à elle, est restée à Paris. Elle va animer la résistance. Et, après un moment de désarroi en apprenant le départ du roi, les parisiens se ressaisissent. Ils acclament le Prince de Conti qui, après avoir fait mine de suivre la cour, est rentré dans la capitale. Il devient dès lors le généralissime de la fronde ; tandis que le duc de Beaufort, évadé de Vincennes, est proclamé « roi des Halles ». C’est la guerre civile qui recommence.

Sommé de se rendre à Montargis, le Parlement refuse d’obéir. Anne d’Autriche charge Condé de mettre le siège devant la ville rebelle. Jamais Louis ne pardonnera aux Grands Seigneurs leur trahison. Et c’est peut-être en ce mois de Janvier 1649 que datent dans son esprit le goût des châteaux plus éloignés et la volonté de domestiquer la noblesse.

Dès le début Mars, Condé applique alors un blocus rigoureux. Ses soldats dévastent les maisons de campagne des bourgeois de la ville. Et ceux-ci se lassent très vite des taxes de guerre qu’on leur impose, de la garde qu’ils doivent monter. Les Princes révoltés, la duchesse de Longueville, le duc de Bouillon, Turenne (pour les beaux yeux de Madame de Longueville), cherchent des alliés en Allemagne et en Espagne. Le Parlement refuse de s’associer à cette trahison et prétend qu’il ne lutte pas contre le roi, mais contre Mazarin. Le Premier Président Molé demande qu’on ouvre des négociations. Condé prête à la régente 800 000 livres, ce qui permet de s’assurer la fidélité des soldats de Turenne. Il ne reste plus qu’à traiter.

Le 11 Mars, c’est enfin la paix ; elle est signée à Rueil. Anne d’Autriche paie cher pour cette trêve précaire. Les coupables sont amnistiés et reçoivent honneurs et pensions. Il est donc prouvé qu’il est avantageux de mal se conduire.

D’Avril à Juin, à leur tour, et à retardement, les Parlements de Province manifestent. Ceux de Bordeaux, d’Aix, contre leur gouverneur. Accablées d’impôts, des provinces réputées tranquilles, comme la normandie ou l’Anjou, s’agitent. Mais le calme revient peu à peu. Et le 18 Août, le roi et la régente rentrent à Paris au milieu des acclamations et des feux de joie. Mais le prestige et l’autorité d’Anne d’Autriche ont bien soufferts des événements. Le Parlement maintient tous ses droits. Ivre d’orgueil et d’insolence, Condé se tient pour chef du royaume, et humilie Mazarin par une attitude arrogante. Souple et habile, le Cardinal accepte toutes les avanies et attend son heure.

Les protégés de Condé, aussi arrogants que lui, obtiennent dès lors, d’Octobre à Décembre, des privilèges exorbitants. Monsieur le Prince décide même de donner un amant à Anne d’Autriche pour l’avoir davantage à sa dévotion. Cette fois, la mesure est comble : Anne rabroue vertement l’ambitieux Marquis de Jerzé, chargé de séduire la reine.

Anne d’Autriche est donc décidée à en finir avec les folies de Condé ; et se rapproche donc des frondeurs de l’année précédente. Le 5 Janvier 1650, la reine rencontre Gondi et promet de lui faire obtenir le chapeau de cardinal. Monsieur – Gaston d’Orléans -, la duchesse de Chevreuse et les Vendôme sont du complot. Le 14, l’accord est conclu avec la reine. Le 16, pour endormir les craintes de Condé, Mazarin lui écrit humblement « qu’il ne se départira jamais de ses intérêts ». Et là-dessus, le 18, le fait arrêter et conduire à Vincennes ; ainsi que Conti et Longueville. La fronde des Princes a t’elle perdu ses meneurs ?

Mais c’est compter sans l’ardeur et l’obstination des femmes des captifs, bien décidées à poursuivre la lutte. Tandis que les parisiens, excédés par les exigences des Grands Seigneurs, allument de nouveau des feux de joie, la mère et l’épouse de Condé, Madame de Longueville, le duc de Bouillon, Turenne, parviennent à fuir et à déchaîner la guerre civile dans les provinces.

A partir du 1er Février, Louis XIV, qui a onze ans, mène sa première campagne en Normandie. Madame de Longueville a voulu soulever la normandie. En trois semaines, le calme est rétabli. Les bons normands crient : « vive le roi » au passage du cortège royal. Et de Mars à Avril, c’est le même succès en Bourgogne, dont Condé est pourtant gouverneur. Les officiers de Monsieur le Prince se retranchent sur Bellegarde. Anne d’Autriche, Mazarin et Louis XIV assistent au siège. La présence du roi anime tant les soldats qu’ils l’auraient prise, déclare Mazarin, avec leurs dents si il l’avait fallu.

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