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11 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1233 - 1235

France_moderneFrance, première moitié du XIXème siècle :

En 1795, les Juifs commencent à être reconnus comme des citoyens à part entière par la révolution Française, sur la proposition du député Du Port et grâce à l’intervention de Regnault de Saint-Jean d’Angély. L’Assemblée Constituante vote un décret d’émancipation des Juifs.

Mais, cette mesure soulève de vives oppositions, bien qu’elle s’inscrive dans le droit fil des réflexions des philosophes des Lumières.

La réaction qui suit la fin de la terreur se traduit par une épuration politique, par le règlement pacifique de l’agitation des vendéens, pour lesquels l’amnistie est déclarée, et par l’abandon des poursuites contre les prêtres réfractaires. Le pouvoir législatif est détenu, à partir de Novembre 1795, par deux Assemblées, le Conseil des Cinq-Cents, qui propose les lois, et le Conseil des Anciens, qui les vote.

Pourtant, la précarité de l’économie française entraîne un mécontentement généralisé auquel la convention doit faire face : la crise de l’assignat et de mauvaises récoltes nourrissent une forte inflation. Des émeutes provoquées par la famine éclatent dans les différentes régions de France. A Paris, la salle de la convention, aux Tuileries, est envahie à deux reprises par la foule réclamant « du pain et la constitution de 1793 ». Les Jacobins voient dans ces manifestations l’occasion de renverser le régime et tentent un coup de force, mais l’intervention de la garde Nationale sauve la situation. Une sévère répression est alors lancée contre les Jacobins, la convention ferme le Tribunal Révolutionnaire et interdit les clubs et les sociétés populaires.

Ce sont ensuite les partisans de la monarchie qui s’en prennent ouvertement à la république, au cours du même printemps 1795. Organisés en bandes armées, telles que les Compagnons de Jéhu ou les Compagnons du Soleil, les royalistes engagent de sanglantes représailles contre les anciens partisans de Robespierre : c’est la terreur Blanche, qui ravage surtout le Sud-Est. L’annonce de la mort du fils de Louis XVI dans la prison du Temple – Juin 1795 – et la décision du comte de Provence, oncle du Dauphin, de se proclamer régent du royaume renforcent le péril royaliste. Pour parer à une éventuelle victoire des monarchistes aux élections des deux nouvelles Chambres, la convention décide que deux tiers des nouveaux élus vont être choisis parmi ses membres, et un tiers seulement à l’extérieur. Le message est clair pour les royalistes qui, ne voulant pas s’avouer vaincus, prennent les armes : à l’issue de deux journées de combat, l’armée, sous les ordres des généraux Barras et Bonaparte, mitraille les insurgés sur les marches de l’église Saint-Roch – 4 et 5 Octobre 1795.

Puis, bientôt, la convention se sépare pour laisser place au Directoire : cinq hommes se partagent désormais le pouvoir exécutif en France. C’est en réalité un simple changement de nom, car les Directeurs restent confrontés aux mêmes difficultés que leurs prédécesseurs. Alors qu’une minorité de spéculateurs parvenus mènent grand train, la misère ne cesse de s’accroître. Les caisses de l’Etat sont vides, et les assignats, toujours en circulation, perdent définitivement toute valeur. Le Directoire les remplace par des mandats territoriaux qui n’ont pas plus de crédit.

En même temps, la guerre continue. La coalition européenne se disloque – l’Espagne, la prusse et la hollande signent avec la france des accords de paix -, mais Carnot, l’un des cinq Directeurs, décide de renforcer la lutte contre l’Autriche, devenue plus vulnérable par la perte de ses alliés. Les meilleures troupes françaises sont envoyées vers Vienne sous la direction des généraux Moreau et Jourdan, tandis qu’une armée, conduite par le général Bonaparte, se dirige vers l’Italie. Si Moreau et Jourdan échouent dans leurs tentatives contre Vienne, la campagne d’Italie révèle le génie militaire de Bonaparte.

Après avoir traversé les Alpes en Avril 1796, le jeune général vole en effet de victoire en victoire : les Autrichiens évacuent le Milanais et, après la capitulation de Mantoue, abandonnent le Nord de l’Italie. Se dirigeant alors vers l’Est pour arriver à moins de 100 kilomètres de Vienne, Bonaparte contraint les Autrichiens à signer le traité de Campoformio en Octobre 1797, par lequel les Pays-Bas Espagnols et le Milanais sont cédés à la france.

La campagne d’Italie témoigne des qualités militaires du jeune général corse qui, à vingt-huit ans, égale les exploits des plus grands chefs de guerre. C’est pourquoi Bonaparte est nommée par le Directoire général en chef de l’armée d’Angleterre. Considérant que lutter sur mer contre les Anglais conduirait à un échec, Bonaparte fait accepter par les Directeurs son projet d’expédition en Egypte, en démontrant que celle-ci ruinerait la prédominance commerciale anglaise en Méditerranée orientale. Accompagnés d’une importante équipe de savants et d’artistes, qui vont profiter de l’expédition pour étudier les vestiges archéologiques du pays, 40 000 hommes venus de Toulon débarquent à Aboukir en 1798.

Après s’être emparés d’Alexandrie, les Français affrontent les Mamelouks à la bataille des Pyramides – 21 Juillet 1798 - : c’est une victoire éclatante pour l’armée de Bonaparte, qui rentre en triomphateur au Caire. Mais la flotte anglaise détruit les vaisseaux français restés dans la rade d’Aboukir le 1er Août 1798, rendant tout retour en France impossible. La mission française reste donc sur place ; soldats, artistes et savants de l’expédition apprennent à aimer ce pays qui n’en finit pas de leur dévoiler ses richesses.

Alliés des Anglais, les Turcs tentent alors un débarquement en Egypte : c’est la deuxième bataille d’Aboukir – Juillet 1799 -, qui voit la victoire des Français et l’anéantissement de l’armée turque. Cependant, les pertes humaines sont énormes, d’autant plus que la peste sévit et que les subsides se font rares. Malgré les demandes de renfort qu’il adresse à Paris, Bonaparte ne voit rien venir. Et pour cause : le Directoire, en proie à de multiples difficultés intérieures, se soucie peu de la campagne d’Egypte. Apprenant la situation catastrophique dans laquelle la france plonge peu à peu, Bonaparte confie ses pouvoirs au général Kléber et rentre secrètement.

Malheureusement, courageux, réaliste et solide, Kléber n’a pas la souplesse d’esprit de Bonaparte : si ce dernier a réussi à mener une politique de rapprochement avec les Egyptiens – d’autant plus aisée pour lui qu’il est profondément attaché à l’Egypte -, Kléber, lui, reste insensible aux subtilités orientales. Aux problèmes qu’il doit tenter de résoudre – les caisses sont vides, la peste ne cesse de s’étendre et, plus grave encore, le moral des soldats depuis le départ de Bonaparte est au plus bas -, s’ajoute bientôt la haine du peuple égyptien : le 14 Juin 1800, Kléber meurt poignardé par un exalté, Soleyman el-Halebi. Arrêté, le meurtrier subit le supplice du pal et prend figure de martyr aux yeux des Musulmans. C’en est fini de la présence française en Egypte. Désormais, tout va très vite : le général Menou, qui prend la suite de Kléber, n’a rien d’un grand stratège. La troisième bataille d’Aboukir voit la victoire définitive des Anglais en Mars 1801 : un accord est signé, permettant à une armée française pitoyable de rentrer chez elle.

De fait, au moment où Bonaparte revient en France, celle-ci, menacée par une deuxième coalition regroupant l’Autriche, la russie et l’Angleterre, a besoin d’un stratège de génie. Auréolé de gloire, Bonaparte profite de son avantage pour prendre le pouvoir. Alors que le Directoire se trouve confronté à la contestation de factions rivales, Bonaparte s’entend avec son propre frère Lucien, président des Cinq-Cents, et Sieyès, pour renverser le régime. Le 18 Brumaire – 10 Novembre 1799 -, il entre en force dans la salle de réunion du Conseil des Cinq-Cents et, par cette action d’éclat, met irrévocablement un terme à la révolution.

Au soir de cette journée, trois consuls nommés à titre provisoire par le Conseil des Cinq-Cents reçoivent la mission de réorganiser le pays : Bonaparte, auquel le titre de « Premier Consul » confère une pleine autorité, l’emporte très vite sur Sieyès et Duclos.

Le nouveau maître de la france s’attache d’abord à régler le problème politique : la constitution de l’an VIII confie le pouvoir législatif à quatre Assemblées – le Conseil d’Etat, le Sénat, le Tribunat et le Conseil Législatif – et l’exécutif aux trois Consuls. Les Français sont consultés par plébiscite.

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