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18 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1245 - 1246

France_moderneAu même moment, le Compagnonnage connaît une nouvelle jeunesse. La société des Compagnons est une structure toujours très hiérarchisée qui encadre les ouvriers selon leur métier. Elle est divisée en deux grands Rites : « les Compagnons du Devoir » et les « Compagnons du Devoir de Liberté ».

En fait, les sociétés de Compagnonnage de cette époque agissent comme des groupes d’entraide, se chargeant de répartir le travail entre leurs membres. Elles assurent la formation des jeunes ouvriers qui, pendant deux à sept années de « tour de France », apprennent leur métier chez plusieurs patrons. Dans chaque grande ville, la société de Compagnonnage, qui dispose d’une maison, loge le Compagnon, le nourrit et se charge de lui procurer une embauche.

Mais les ouvriers d’usine font une rude concurrence aux Compagnons. La renaissance de ces derniers ne doit pas faire oublier que le système économique en train de se mettre va bientôt leur être fatal : on va avoir de moins en moins besoin de main d’œuvre très qualifiée.

A cette date, ce sont les Salons qui reviennent à la mode. Chaque ville possède le sien, mais c’est Paris qui donne le ton. Comme en province, la société s’y divise en deux clans : le faubourg Saint-Germain, où domine la noblesse de cour ; le faubourg Saint-honoré, plus proche des milieux de la haute finance et de la politique.

Les salons se distinguent alors par les personnes qui y sont reçues. Le plus littéraire est celui de Madame Ancelot, qui accueille la jeune société romantique. On y vient en frac à partir de sept heures du soir, on parle, on écoute de la musique ou la lecture du dernier écrit du jour. La milabran, l’une des plus célèbres cantatrices y chante ; Delphine Gay, « la muse », y déclame des poèmes.

Les salons politiques, eux, sont plus exclusivement consacrés à la conversation. Celui de la duchesse de Duras, dont le mari occupe une charge importante à la cour, est très royaliste, alors que celui de Madame de Staël est plus libéral. Mais les salons sont aussi des lieux où l’on s’amuse, voués, après minuit, à la jeunesse et à la danse, selon la mode anglaise du « raout ». 

En 1822, le comte de Saint-Germain rencontre une cinquième et dernière fois madame d’Adhémar à Paris ; la veille de l’assassinat du duc de Berry. Et lors de leur conversation, il lui révèle qu’il se trouvait également en France en 1815 et en 1820. « Car, lui explique t’il, entre ces deux dates, j’étais en prison dans le Midi ; l’archéologue Anglais Groslay m’y a croisé plusieurs fois. ».

Quelques semaines plus tard, le comte de Saint-Germain visite madame Lenormand, une célèbre cartomancienne de la capitale. Elle constate : « Comme un Initié, il jouit du privilège immuable de revoir ses amis, mais sous la forme et les traits d’un adolescent. ».

En 1822 encore, deux ouvrages contribuent fortement à forger la légende Napoléonienne : le « Mémorial de Sainte-Hélène », rédigé par le comte de Las Cases, secrétaire de l’Empereur, et « la voix de Sainte-Hélène », publié par O’meara, un chirurgien Irlandais qui a également fait parti de l’entourage de l’exilé. De plus, grâce à ses vers populaires sur ce Mythe naissant, Béranger est salué du nom de « poète national », tandis que Chateaubriand ou Lamartine font de Napoléon le Prométhée des temps modernes.

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