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Mes Univers
19 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1246 - 1250

France_moderneEn 1822 toujours, un autre romantique, un dénommé Etienne Guitard, fait paraître un livre presque passé inaperçu, dans lequel il retranscrit de nombreuses Légendes Françaises anciennes. En voici quelques unes :

Pour la bretagne, une petite ville maritime des bords de l’Atlantique est, encore aujourd’hui, l’objet d’une histoire effrayante ; celle-ci aurait été bâtie sur l’Enfer. Tous ses lavoirs seraient hantés. Tous les habitants de son cimetière se déchaîneraient dans les rues la nuit venue ; et passé minuit, nul n’oserait s’aventurer à l’intérieur des ses passages mal éclairés. Cette histoire dit même que jamais petite bourgade de province n’a compté autant de suicidés, pareilles légions de sorciers et de sectes lucifériennes.

D’après Etienne Guitard, la pointe du Raz possède, elle aussi, une Légende à peu près équivalente. Dans ses environs, on dit que d’énormes excavations creusées par la mer traversent le site de part en part. C’est pour cela que les habitants des villages proches voient en lui les portes de l’Enfer. En effet, renchérissent t’ils, parfois, ils entendent à cet endroit la plainte des hommes en détresse dans l’Autre Monde.

Puis, Etienne Guitard explique ensuite que le village de Botmeur a sa propre version de ce conte. Ses agriculteurs signalent qu’autrefois, les Bretons situaient les portes des Abysses non loin du hameau. Et encore à l’heure actuelle, les feux follets déambulent dans ses parages, comme jusque dans le voisinage des mégalithes proches. Les agriculteurs rajoutent en outre qu’une quinzaine de pierres levées semblent toujours hantées ; essentiellement par des fées ; et que trois autres – incrustés de profondes rainures – paraissent cacher des hommes en noir dans une chambre dissimulée sous la terre.

Etienne Guitard se réfère alors bientôt au domaine de Locmariaquer, à une demi-douzaine kilomètres de là. On y voit beaucoup de rochers épars aux formes étranges. Et on dit que jadis, les « Kérions » - les nains -, logeaient dedans. Ces pierres ont d’ailleurs toujours eu la réputation de croître comme des arbres ; de même que le dolmen de roches plates de Kancereuk, à moins de deux cents mètres de là ; ou celui de Quenequan, qui passe pour abriter des Korrigans.

Toujours à Locmariaquer, le cromlech de Mané Juguan, lui aussi, est censé être une tanière à Korrigans. On dit qu’ils préparent leurs bouillies dans ses cupules au cours des nuits de clair de lune. Par contre, celui à la périphérie du bourg est réputé pour avoir été planté là par eux.

Le menhir de Saint-Siméon, de son coté, a été, à une certaine époque, hanté par des fées. Celui de Nethau a emprisonné un Génie qui avait le pouvoir d’appeler les tempêtes et de précipiter sur les plaines des orages, de la pluie et de la grêle. Le menhir de Saint-Viatre a eu la réputation de tuer les hommes qui s’en approchaient de trop près. Celui de Pierrefite a été tourmenté par un être maléfique qui a terrifié la région pendant des années. Et un témoin relate qu’en 1729, les gens du voisinage ont asséché l’étang de Luhac pour en exhumer un menhir. Ils se sont alors souvenu que de mystérieux individus étaient, peu de temps auparavant, venu sur ses rivages afin d’y vénérer des forces surnaturelles. Ils se sont alors également rappelé que le lieu a longtemps été considéré pour abriter des esprits malfaisants.

Ensuite, Etienne Guitard parle du village de la meilleraye. Une tradition du hameau veut que son dolmen, dit « du Perron », sonne parfois comme un carillon. Il parle aussi du château de Moulineaux : celui-ci appartenait autrefois à Robert le Diable, et on peut encore y entendre l’écho d’un puits gallo-romain profond de plus de 100 mètres résonner sans raison apparente. A Sainte-Sabine, au lieudit « Porombel », par contre, on garde en mémoire l’emplacement d’une pierre ronde consacrée au dieu gaulois Belen, qui, raconte t’on, était un jour tombée du Soleil. Et à Batz sur Mer, on croit que les menhirs sont doués de vie et qu’ils s’enfoncent progressivement dans le sol. 

Un peu plus loin à l’intérieur des terres, au croisement de l’un des chemins menant au village de Périgné, se trouve la grosse pierre appelée « l’Aoge des Chats ». Les paysans prétendent qu’il n’y a pas si longtemps, des sorciers s’y donnaient rendez vous pour aller à leurs Sabbats nocturnes. Et la même histoire se répète à Tincourt Bourcly : là, la coutume veut que pendant la nuit de la saint-Jean, les démons se réunissaient autour de la « Fosse à Goudron » avant de se rendre à leur charivari.  Etienne Guitard suppose donc qu’il s’agissait là d’une ultime survivance des offices druidiques qui se déroulaient au « Bois des Prêtres ».

Quelques pages au-delà, et Etienne Guitard décrit une histoire assez différente se référant au comté d’Ardun : près de la métairie de la touche existe une mare appelée « le Marchais Lond ». Elle est réputée sans fond et ayant autrefois été surmontée par un temple antique. Les fidèles de la région s’y réunissaient au Solstice d’Eté, allumaient des feux, puis effectuaient des sacrifices d’animaux. On dit qu’un jour, le sanctuaire est tombé dans l’Abîme. Mais, aujourd’hui encore, les ruines de celui-ci recèleraient toujours le veau d’or qui y était vénéré. On dit aussi qu’on pourrait accéder à ses vestiges par la toute proche « Tour de Mariac » car plusieurs de ses souterrains rejoindraient les restes de l’édifice. La seule difficulté, c’est que les six chambres constituant les catacombes de la tour de Mariac se seraient éboulées il y a peu de temps. Et elles seraient actuellement ensevelies sous la mer, à proximité de la « Grotte de l’Autel » et de la « Cheminée du Diable »   

Pourtant, l’une des anecdotes les plus incroyables auxquelles Etienne Guitard fait allusion, se réfère aux « Temps d’Avant ». D’après celle-ci, à la suite de l’engloutissement de l’Atlantide, un groupe d’hommes de serait réfugié sur la plaine de Cau. Là, ils se seraient installés quelque part sur son étendue de galets et de graviers. Puis, ils auraient invoqué de puissantes forces élémentaires ; lesquelles se seraient retournées contre eux. C’est pour cette raison que ces hommes auraient dégénéré, se seraient réfugié sous terre, et y auraient bâti une ville extraordinaire.

Après ces Légendes bretonnes, Etienne Guitard entame son chapitre concernant l’Aquitaine. Et, revenant un moment sur ces récits fantastiques de cités disparues, il explique immédiatement que la ville de la rochelle, elle aussi, aurait été érigée sur le site d’une métropole ayant porté le nom de Chatelaillon. Plusieurs textes des débuts de l’Ere Chrétienne parlent d’ailleurs de son port et des nombreux petits villages qui l’entouraient. Un autre récit, plus tardif, décrit l’un d’eux : Trizac. « En effet, dit t’il, dans le bois de Marlhieu, on voit encore les restes d’habitations de pierres sèches et de formes quadrangulaires ; ceux-ci sont toujours largement ceinturés de fortifications. ». Le texte appelle ces demeures « cases de Cotteughe » ; tandis qu’un second déclare que les fondations de son temple s’y trouveraient toujours, et qu’on pourrait y accéder par un escalier en colimaçon. 

Puis, Etienne Guitard s’éloigne un peu de la rochelle. Il s’arrête au hameau de Pitié. Il déclare alors que son origine préhistorique est nettement établie, et que celui-ci comporte de nombreux lieudits énigmatiques.

Ainsi, près de la « Forteresse des Mottes » apparaissent deux buttes. L’une passe pour être le tombeau d’un chef gaulois, l’autre est un tumulus qui n’a jamais été ouvert. Le puits du village, lui, cacherait une Bête monstrueuse ; elle s’emparerait parfois de la personne qui se penche trop imprudemment sur sa margelle. Quant à la « Grotte de Colleville », toute proche – fermée par un mur de pierre et des barreaux de fer -, elle aurait été la prison de Satan à une certaine époque.

Un peu plus au Sud, Etienne Guitard retranscrit dans son livre le message taillé sur les parois de la butte d’Eures : « Entré pé Méou et Marron la vaco d’Oli les encaro » ; ce qui veut dire : « Entre la montagne du pied du Mulet et la montagne de la marre, la vache d’Huile y est encore ». Ce texte serait la clef de considérables richesses dissimulées sous l’un des nombreux sommets peu élevés de la région. Puis, il relate ceci : les ruines de l’abbaye de Jumièges cacheraient, elles aussi, un trésor. Il y aurait été enterré pendant la révolution. Tandis que Malicorne recèlerait une magnifique émeraude de la taille d’un cœur humain. Enfin, il fait ressurgir du passé un conte de Gerzat, que les mères narrent souvent à leurs enfants pour leur faire peur ; il s’agit de celui d’un Croquemitaine ressemblant à une Bête Noire et fantastique appelée « le Barbo ».

Bordeaux et ses alentours possèdent également beaucoup de secrets. Etienne Guitard rappelle dans un paragraphe exclusivement consacré à ce territoire, qu’autrefois, l’île de Croix se nommait « l’île de la sorcière ». Il évoque donc l’époque où celles-ci y menaient Sabbat. Par ailleurs, il dit que les rochers de Cenitz, non loin de là, contiennent du cristal possédant des vertus magiques quand on les détache du bloc par une nuit sans Lune. Il parle de Mayet la montagne, ce bourg dans lequel des paysans vénèreraient toujours des pierres à cupules qui passent pour avoir servi d’autels du temps des Druides. Il décrit la rue Saint-Paul, à Poitiers, et sa maison hantée. Il explique à son sujet qu’il y a longtemps, un percepteur y aurait été assassiné, qu’elle serait ensuite restée des années inoccupées, et qu’aujourd’hui, elle serait le théâtre de fréquents fracas, hurlements et explosions mystérieuses. Et enfin, il s’exprime sur le cas de l’abbaye de Rosière : ses ruines sembleraient crier leur souffrance à la face de la destinée.

Bientôt, Etienne Guitard s’attache à raconter un certain nombre d’histoires intéressant l’Aquitaine profonde. Il relate la légende de Saint-Raphaël ; elle apprend que l’ancienne Tour des Templiers est, une fois l’an – en Décembre -, environnée d’une luminosité inexplicable ; laquelle est alors visible depuis Fréjus. Il développe aussi celle d’Itza la magicienne, qui réunissait jadis des sorcières dans une cavité de la montagne de Saverne, pour ensuite les entraîner vers Bysthery et son Sabbat. D’un autre coté, il montre que les gorges d’Ayrielles sont réputées pour être la demeure du Diable : au Moyen-Age, on affirmait en effet qu’elles étaient habitées par des princes des Enfers et des Mages. On affirmait également que le manoir de la grande Rhée, à Vouvante, possédait un souterrain secret qu’un baron aurait fait murer afin d’effacer les traces de tous ses crimes. On affirmait enfin que le Puy était un Sanctuaire parce que personne n’osait y habiter, de peur de profaner ce site sacré.

Etienne Guitard raconte encore qu’une Tradition de la province justifie le nom de « Val d’Or » donné à l’un de ses hameaux. Celui-ci aurait  en effet longtemps été – comme la vallée l’entourant – le domaine des chercheurs d’or. Il décrit ensuite l’entrée de son église, dite de Saint-Maurice. Il dit que le visiteur sera probablement intrigué par le crocodile empaillé accroché au sommet de son confessionnal. Lequel est là pour rappeler la présence du Dragon de la dive dans les environs. 

Après toutes ces descriptions du Sud de la france, Etienne Guitard se penche sur les Légendes du Nord du pays. Et pour cela, il commence par l’Alsace.

Dès lors, il se passionne pour les épaisses forêts des Ardennes. Il explique d’abord que celles-ci ont jadis couvert une partie de l’Allemagne, de la belgique, du Grand Duché du Luxembourg, et qu’elles ont étendu leurs tentacules jusqu’aux confins de la champagne. Pendant longtemps, elles ont jalousement gardé le secret de leur histoire. C’est pour cette raison qu’Etienne Guitard s’arrête plus particulièrement sur ses sites les plus étranges, ceux dont les récits populaires révèlent qu’ils ont souvent été peuplés par des êtres surnaturels. Ce n’est pas par hasard, évoque t’il, si les Celtes ont choisi d’élire domicile sur ce territoire, il y a plus de trois milles ans, avant de s’enfoncer plus profondément vers l’intérieur de l’Occident. Aujourd’hui encore, ce dernier est encore profondément marqué par leur passage.

De fait, au Nord de Strasbourg, dans la forêt d’Haguenau, subsistent toujours près de 500 tertres funéraires Celtes. A quelques dizaines de mètres du lieudit, le mur païen du mont Saint-Odile et les gigantesques rochers de Taennchel sont visibles. A Nasbinals, le lac Saint-Abdéol – au fond duquel est supposé reposer une ville engloutie -, est depuis longtemps considéré comme sacré par les habitants du bourg. D’ailleurs, d’innombrables vestiges préhistoriques sont éparpillés sur ses rivages. A Nevache, « l‘Etang de Cristal » est vénéré ; autrefois, dans ses parages apparaissait un temple dédié au Soleil. On y adorait l’astre de jour sous le nom de « Guion ». Et parfois, les cérémonies se déroulaient, à la fois au Sanctuaire, et à la fois sur les bords de l’étang. 

Dans le même genre, un ancien récit parle du sommet Saint-Brice. Jadis occupé par une abbaye, il aurait auparavant abrité un temple idolâtre de forme elliptique. D’après le texte, une gravure du XVIIème siècle, disparue aujourd’hui, attestait de l’existence d’une chapelle ronde portée par six colonnes de pierre, et entourée de cromlechs.

Des contes à peu près semblables à ceux du Midi se répandent aussi dans tout l’Est : au plus profond du bois d’Hulgoff, un escalier descend à l’intérieur d’un gouffre – « la grotte du Diable ». C’est à cet endroit que la rivière Hel se précipite et disparaît. Puis, lorsqu’elle touche le sol, son eau devient tout à coup teintée de sang sans que personne ne sache pourquoi. La « Table du Diable », elle, est connue parce que Satan est supposé quelquefois la visiter : il vient s’asseoir au sommet du dolmen pour présider au Sabbat des sorcières de la région. Un jour, il y a même laissé les empreintes de ses ongles crochus. 

Les hauts fonds du lac de Ballon, de leur coté, dissimuleraient, selon les uns, le carrosse d’or d’Attila, selon les autres le chariot de pierres précieuses du dieu Wotan. Ce qui est certain, c’est qu’à quelques centaines de mètres de là, des ossements humains auraient été mis à jour il y a plusieurs années.

Strasbourg également est l’objet d’une étrange Légende. On y dit qu’au Moyen-Age, le château de Kindelsbrunen aurait communiqué avec un lac souterrain de soufre et de bitume, par l’intermédiaire d’un gouffre. Ce dernier se serait trouvé dans la cave d’une maison située en face de la cathédrale de la cité. Mais, ceux qui ont essayé d’explorer les lieux, n’auraient jamais reparu.

Plus au Sud de Strasbourg, à Quarré les Tombes, les gens font allusion aux 2000 sarcophages sculptés de figures démoniaques et enterrés autour de l’église du village au XIIème siècle ; à l’heure actuelle, il n’en subsisterait plus qu’une centaine. Quant à ceux de Sturzelbronn, ils relatent l’histoire des moines de l’abbaye voisine ; lesquels auraient enfoui un trésor sous le Gleckenfelsen – des galeries souterraines attenantes au hameau.

Plus au Sud encore, Etienne Guitard décrit les fantastiques rochers d’Orgon, qui tirent leur nom d’Orcus, la divinité infernale ; et qui portent malheur à celui qui les touche. Cette divinité se rattache aussi au village d’Orpierre, qui est traversé, dit la légende, par des filons d’or que personne n’a jamais réussi à découvrir. Puis, il traite le cas d’Ouchamps, le lieu au cœur duquel serait enseveli au fabuleux trésor ; il serait protégé à l’intérieur d’anciens souterrains partant du château de Savonnière et allant vers les « Montils ». Il dit qu’à Pont Ruan, la tradition veut qu’en suivant l’aval de l’Indre, on parvient aux abords d’un coteau abrupt. Au sommet de ce coteau se distingue un ensemble d’abris sous roches ; lesquels s’ouvrent sur des tunnels accolés au château de la chevrière. Un magot y serait enfermé depuis longtemps car les galeries se seraient effondrées sur elles mêmes il y a plusieurs siècles.

A Pontigné, par contre, c’est quelque part autour de l’église du village qu’une mirifique fortune serait enfouie. A Pontivy, c’est un menhir de quatre mètres de haut encastré dans le mur du cimetière qui désignerait l’emplacement d’une cassette contenant beaucoup de pièces d’or. Tandis qu’un coffre rempli d’écus aurait été abandonné dans une caverne reliant le château de Vaudry à celui de Tracy au cours de la guerre de Cent Ans. Enfin, il y a le trésor de Villequier. Il serait, semble t’il, inhumé dans un bois proche du village. C’est la pierre mégalithique baptisée « le Pain Béni » - à deux cents mètres du château de la martinière – qui indiquerait son emplacement. Mais il serait toujours protégé par d’effroyables monstres.

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