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26 avril 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1400 - 1402

angleterreAutre conflit, la « guerre des Duchés » - se terminant en 1865 -, qui oppose l’Angleterre à la prusse alliée à l’Autriche : d’après le traité de Londres – 1852 -, les duchés de Schleswig et de Holstein doivent rester indépendants. Or, le roi du Danemark, pressé par l’opinion publique, annexe le Schleswig, à majorité danoise. Bismarck, Premier Ministre prussien, menace alors de faire de même pour le Holstein, à majorité allemande. L’Angleterre, inquiétée par les visées allemandes, soutient le Danemark. Mais, lorsque Bismarck envoie un ultimatum aux Danois, l’Angleterre hésite à intervenir et à prendre le risque d’un conflit avec la prusse et l’Autriche. Finalement, les armées austro-prussiennes envahissent les duchés sans encombre et le Danemark capitule. Il n’est plus alors question du traité de Londres, et les duchés deviennent la propriété conjointe de la prusse et de l’Autriche à Sadowa, et les duchés passent définitivement sous autorité prussienne.

En 1866, le savant F. J. Nielson reconnaît que l’île cité par Hécatée dans ses textes, ne peut être que l’actuelle Angleterre :

« En effet, écrit t’il dans un de ses ouvrages sur le sujet, on a souvent cherché à découvrir dans les récits d’Hésiode et d’Homère, ce qu’on savait de leur temps sur les îles Britanniques. Or, il paraît bien évident que les descriptions du pays des Cimmériens, ainsi que celles relatives aux sources de l’Océan, faites par ces deux auteurs, reposent précisément sur ce qu’on percevait d’elles à l’époque. Homère, par exemple, était informé de l’existence de l’étain – celui-ci est cité six fois dans l’Iliade - ; il le considère comme un métal précieux.

Car, l’étain est apparu en Méditerranée dès avant 2000 avant J.C. Il servait à fabriquer le Bronze, dont la demande était très forte. Hors, on a longtemps cru que l’étain utilisé pendant l’Antiquité par les pays méditerranéens venait du Proche-Orient. C’est inexact : le chercheur Quiring souligne qu’il n’existe aucune mine d’étain en Asie Mineure et dans le Caucase, et les gisements de Perse étaient encore ignorés du temps d’Hérodote. Cet étain provenait donc essentiellement des pays d’Europe Occidentale ; et plus précisément, de Bretagne, d’Irlande et des îles Anglo-saxonnes.

Malgré tout, des paillettes d’or et d’étain ont été découvertes de très bonne heure dans les cours de la péninsule Ibérique ; et leur exploitation a sans doute été entreprise dès le IIIème millénaire avant notre Ere. Pourtant, cette production espagnole a toujours été insuffisante. Les artisans du Bronze se sont donc, tout naturellement, rapidement, mis à la recherche de sources plus abondantes du précieux métal ; et, pour cela, ils ont franchi les Pyrénées. Peu avant 2000 avant J.C., ils ont connu les riches mines de Bretagne, puis ont traversé la mer pour mettre au jour celles des îles Britanniques. Ces dernières sont par la suite devenues leurs fournisseurs les plus importants.   

Le Bronze occidental a ainsi beaucoup contribué à animer les échanges méditerranéens, et longtemps, ce sont les Crétois qui en ont assuré le transport vers l’Egypte et tout le Proche-Orient. On peut donc admettre, sans risque d’erreur, que l’étain européen parvenait en Méditerranée, via l’Espagne. De ce fait, d’une part, les allusions au pays de l’étain par Hésiode et Homère s’éclairent ; d’autre part, les inscriptions commerciales de l’Egypte primitive le citant comme se trouvant à l’Ouest du Monde, prennent tout leur sens. Celles-ci prouvent même de quelle manière l’étain était entreposé dans les ports égyptiens, avant d’être expédiées plus loin vers l’Orient, vers l’Arabie, ou vers les rivages de l’Inde.

Au cours de la période Romaine, Pline signale d’ailleurs que l’Inde ne possède pas d’étain, mais qu’elle s’en procure en échangeant des perles et des pierres précieuses. Et il y a une dizaine d’années, l’archéologue Schuchhardt a pu établir que la première apparition du Bronze – il est vrai, encore imparfait – date de 2500 avant J.C. ; il s’agit de la statue du Pharaon égyptien Pépi Ier.

Par conséquent, même en ces temps reculés, des relations commerciales ont effectivement unies le Proche-Orient et l’Europe Occidentale, via l’Espagne ; et, dans tous les cas, les îles Britanniques ont bien été le grand fournisseur d’étain des pays méditerranéens de l’Antiquité. ». 

En 1867, un Esotériste du nom de Pickman étudie la signification symbolique des Labyrinthes des Ages passés. Et il suppose bientôt que ceux-ci contiennent en fait un message sacré. Il écrit alors :

« Commencer le périple d’un Labyrinthe, c’est aller à la découverte de soi, et abandonner au cours du cheminement, corps, sentiments, idées et raisonnement ; ce n’est plus voir que soi, le reflet de sa lumière intérieure, puis revenir en témoigner parmi les profanes. ».

Mais, en 1867 également, la revendication sociale, due au fait que la civilisation technique se développe dans tout le monde occidental, enfle. L’Exposition Internationale de Londres est l’occasion de confrontations pacifiques et célèbrent le progrès scientifique et moral du pays exposant. Puis, à la faveur du déclenchement de la guerre de Crimée, les appels à la solidarité internationale contre la guerre ou pour le soutien à des luttes de libération nationale trouvent un écho de plus en plus grand dans le pays.

Puis, des proscrits français et d’anciens militants chartistes anglais, opposés à la venue de Napoléon III à Londres alors que la guerre de Crimée fait rage, forment dans la capitale anglaise, une association internationale dont plusieurs animateurs vont bientôt devenir les membres du Conseil Général de l’A.I.T. ; les dirigeants des syndicats organisent meetings et manifestations ouvrières pour témoigner de leur soutien à des causes internationales d’inspiration libérale, aux tentatives de débarquement de Garibaldi en Italie, aux nordistes américains, et enfin, aux Polonais insurgés contre le tsar.

De fait, bientôt, une réunion est annoncée pour réfléchir aux moyens de faire pression sur les gouvernements. Elle se tient le 28 Septembre, à Londres, et rassemble de toutes les tendances du mouvement révolutionnaire européen : syndicalistes anglais, patriotes polonais, hongrois, italiens – proches de Mazzini -, socialistes allemands disciples de Lasalle, militants français adeptes de Proudhon comme Henri Tolain. Ce dernier, apostrophant son auditoire d’un audacieux « Travailleurs de tous les pays qui voulez être libres, à votre tour d’avoir des congrès », emporte l’adhésion. La décision est prise de créer des sections européennes rattachées à un Comité central siégeant à Londres.

Cependant, lorsqu’il faut passer à la définition des objectifs politiques et des statuts de la nouvelle organisation, l’hétérogénéité du rassemblement éclate. Karl Marx réussit à présenter un texte qui ne se prononce pas sur les points de doctrine socialiste propres à chaque courant mais qui fixe l’A.I.T. dans son rôle de porte parole du mouvement réel du prolétariat ; celle-ci est un « point central de communication »  entre les diverses sociétés ouvrières indépendantes adhérentes. L’autorité suprême est le Congrès annuel qui élit les membres du Conseil général. A l’intérieur de celui-ci, Bakounine est méfiant à l’égard des organisations réformistes ouvrières, hostile à la perspective d’une conquête graduelle de l’Etat par les élections, et développe des principes anarchistes à l’origine de débats houleux. Karl Marx, lui, y exprime ses idées sur l’indispensable révolution à opérer pour émanciper l’Humanité. Il développe d’ailleurs largement ces dernières dans son ouvrage « du Capital », publié peu après.

Dès lors, symbole de la contestation ouvrière, l’A.I.T. et ses militants deviennent très vite les bêtes noires des gouvernements européens conservateurs. Les « Internationaux » voient leur nombre surestimé par la police, qui n’hésite pas à las dénombrer par millions alors que les effectifs des sections adhérentes ne dépassent jamais la centaine de milliers aux meilleurs jours. Influente en Grande-Bretagne, l’A.I.T. connaît de plus en plus d’écho sur le Continent, où elle intervient pour appuyer les grèves.

L’A.I.T. n’est pourtant pas la force organisée tant redoutée. Forum plus que Comité central des luttes sociales, elle est traversée par de violents conflits idéologiques. Les traditions nationales et les différences de hiérarchisation des objectifs à court et moyen terme opposent en particulier les conceptions des proudhoniens – défavorables aux grèves et aux fédéralistes -, celles des bakouninistes – hostiles à la participation aux élections, à la lutte pour les réformes sociales et à la centralisation – et celles exprimées par Marx, qui apparaît comme le mentor de l’organisation : celui-ci veille en effet au maintien d’une cohérence entre les sections, tout en respectant les différentes pratiques politiques et syndicales développées par la classe ouvrière.

En 1872, Bakounine crée la fédération Jurassienne, qu’il présente comme une autre Internationale. Au congrès de la même année, Marx et Engels réussissent à exclure Bakounine et obtiennent le transfert du siège à New York. La 1ère Internationale meurt peu après. Une nouvelle génération, nourrie d’autres débats, renouvelle alors bientôt la réflexion internationaliste

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