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Mes Univers
24 juillet 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1440 - 1443

am_rique_centraleAmérique Centrale et du Sud, seconde moitié du XIXème siècle :

En 1850, l’Amérique Latine se trouve à nouveau en état de dépendance. Voisins incommodes, les Etats-Unis sont forts de leur poids démographique et de leurs capitaux ; la grande-Bretagne, de ses industries et de son commerce ; l’Europe, de sa vitalité : les colons affluent en Argentine, au Brésil, au Chili et au Mexique. La découverte de l’or californien provoque un appel d’air, mais seuls les pays riverains de l’Atlantique et du Pacifique peuvent en profiter pour expédier hommes et marchandises sur les marchés de Californie. Les régions intérieures restent bloquées dans une situation de sous développement. Un nouvel ordre colonial se met en place : il repose sur le libre échange, qui impose à l’Amérique Latine de produire des denrées alimentaires et des matières premières pour les anciennes métropoles, et d’absorber leur production industrielle excédentaire.

D’un autre coté, la crise politique n’est pas moins grave. Les luttes intestines, les menaces d’intervention extérieures et les conflits interaméricains sans fin créent un climat d’instabilité. Les différentes solutions pour échapper au chaos sont des demi-mesures qui négligent les graves problèmes économiques et sociaux. La plupart des pays d’Amérique Latine subissent en alternance dictatures et sursauts libéraux.

Des oligarchies conservatrices, groupées autour de quelques leaders charismatiques, dirigent les affaires : c’est le cas au Venezuela, avec la dynastie Monagas ; le Guatemala connaît quatre longues dictatures dont celle de Justo Rufino Barrios, qui ouvre le pays à la modernité ; l’Equateur est déchiré entre la politique conservatrice du chrétien Garcia Moreno et les anticléricaux. Au Pérou, le général Castilla abolit l’esclavage et le tribut indien. Cependant, des guerres civiles remettent en selle les conservateurs du colonel Balta. La bolivie et le Chili se heurtent aux mêmes difficultés. Mais ce dernier, après une période de guerres civiles, connaît un long temps de stabilité, grâce à l’adoption d’une Constitution. 

Par ailleurs, au lendemain de la révolution de 1854, le Mexique emprunte la voie du libéralisme. Benito Juarez Garcia fait voter en Novembre 1855 la loi qui abolit les tribunaux spéciaux de l’armée et du clergé. Une Constitution fédérale est votée en 1857. Les privilèges sont combattus. Les conservateurs s’insurgent, c’est la guerre civile, ou « guerre de Trois Ans » - 1858 – 1861 -. Juarez devient président de la république, mais son refus de payer les dettes extérieures, accumulées par les conservateurs, entraîne l’intervention de la france en 1861. En 1863, après une campagne militaire victorieuse qui voit la défaite de Juarez et le retour des conservateurs au pouvoir, Napoléon III installe sur le trône Maximilien d’Autriche, frère de l’Empereur François-Joseph ; il espère ainsi s’implanter sur le Continent et contrebalancer la puissance des Etats-Unis dans cette partie du Monde. Mais, bien vite, quoique réformateur, le souverain fait figure de conservateur. Il est alors bientôt abandonné par les catholiques ; Bazaine, le chef des armées d’occupation, mène double jeu et n’arrête pas Juarez qui a regroupé les opposants. Les Etats-Unis enfin, exigent le rappel des troupes françaises : en Février 1867, le dernier contingent rembarque. Maximilien, abandonné et fait prisonnier par Juarez à Querétaro, est fusillé le 19 Juin 1867.

De fait, Juarez est réélu. Mais des soulèvements locaux contestent alors son pouvoir. Il est sur le point de l’emporter sur l’un de ses plus farouches adversaires, Porfirio Diaz, quand il meurt, en 1872. En 1876, Diaz devient à son tour chef de l’Etat et impose, au cours d’une longue dictature, un programme certes libéral, mais peu favorable aux Indiens paupérisés.

Puis, Diaz impose une réforme constitutionnelle qui lui permet de se faire réélire indéfiniment. Mais, en même temps, il séduit les possédants car il supprime le banditisme. Aidé par d’habiles technocrates, il organise une administration efficace, réforme les finances – le budget est rééquilibré -, ajuste la dette extérieure. Les chemins de fer passent de 600 kilomètres à 25 000 kilomètres au cours de sa dictature, la production minière s’accroît, les capitaux étrangers, surtout américains, affluent et les exportations décuplent. Mais le pétrole du golfe, exploité par des sociétés américaines et britanniques, est exporté à l’état brut et le Mexique en tire peu de profits. Les années passent et Diaz supporte de moins en moins la prédominance économique très forte des Etats-Unis.

En effet, le décollage économique sensible ne profite qu’à la bourgeoisie et n’atteint pas l’agriculture, dont les méthodes sont restées archaïques et laissent d’immenses espaces improductifs. Par une loi d’appropriation des terres communales, les grands « hacendados » élargissent leurs domaines, monopolisant la terre et l’eau nécessaire à l’irrigation. La paysannerie indienne s’enfonce dès lors dans la misère et la paix sociale est de pure façade.

L’Argentine, quant à elle, est déchirée par la lutte entre les unitaires centralisateurs et les caudillos qui soutiennent les particularismes provinciaux. Les unitaires l’emportent à Rivadavia, leur chef devient président de la république. Mais celui-ci doit bientôt abandonner le pouvoir à Juan Manuel de Rosas, qui gouverne dictatorialement. Puis l’Argentine entre dans l’ère du libéralisme grâce à l’adoption d’une Constitution fédérale, qui lui assure une relative stabilité. Les immigrants et les capitaux étrangers apportent une prospérité nouvelle.

En 1880, de nouveaux venus se lancent dans la course à la découverte des Continents Perdus. C’est en effet au tour des explorateurs de se mettre en quête des lointains vestiges de l’Humanité en commençant à parcourir le Monde en tous sens. Eux aussi tentent de délimiter les contours du Continent anéanti. Certains intègrent une partie de la cote Est de l’Amérique – du Honduras au Yucatan en passant par les Etats-Unis - à son tracé. D’autres cherchent la preuve de son existence dans les Pyrénées ou au Maroc. D’autres encore voient même dans les Indes Occidentales – autre nom des Bahamas – l’un de ses ultimes vestiges.

Parmi eux, L. Donelly déduit de ses expéditions aux quatre coins de la planète que l’Atlantide est la mère de toutes les Civilisations. Pour lui, les pyramides Egyptiennes et Mexicaines se ressemblent trop pour que cela ne puisse être qu’une simple coïncidence. Un de ses confrères, W. Scott Elliot va même plus loin. Il imagine que ce sont des survivants Atlantes qui ont fondé la « Dynastie Divine » Egyptienne après s’être enfuis de leur Terre Originelle ; ce serait eux qui auraient bâti les pyramides de Gizeh. Et, à son avis, si on se mettait à chercher minutieusement dans les sous-sols de ces dernières, on y découvrirait certainement des documents antérieurs ; on y retrouverait des secrets ancestraux ayant trait à des villes antiques, aujourd’hui disparues sous les sables du désert.

Un ami de W. Scott Elliot – Lauer – pousse d’ailleurs plus avant cette hypothèse. Il perçoit une relation particulière entre les pyramides à degré Egyptiennes, celles d’Amérique Centrale et les ziggourats Chaldéens. Un jour, pense-t-il, certaines découvertes feront rebondir leurs datations, et par là même l’énigme de l’Atlantide sera remise à nu.

Mais c’est Muck, un savant allemand, qui exploite le plus cette supposition. Il estime que similitudes énigmatiques entre le Popol Vuh – la bible Maya -, et les révélations de Platon sont flagrantes. Elles n’ont peut-être pas la même source, mais le Calendrier Maya est cinq fois plus exact que le notre. Ses pétroglyphes avisaient les Hommes – de la même manière que pour les saisons et les années - des Déluges se reproduisant à un rythme régulier. Et, pour Muck, sa raison d’être est née du traumatisme qui a suivi l’anéantissement de l’Atlantide. Le Peuple Maya a en effet voulu contrôler le temps d’après les constellations pour prévoir la prochaine Catastrophe. Il a d’ailleurs l’impression que leur calendrier indique l’heure et la date exacte du Cataclysme ayant englouti la civilisation Atlante : il s’agitait du 5 Juin 8498 avant J.C, à 1 » heures. Et il se serait déroulé au cours d’une conjonction entre le Soleil, la lune, Neptune, Uranus, Mercure, Mars et Vénus.

L’un des aventuriers le plus connu du grand public, c’est le colonel Fawcett. Au cours de sa jeunesse, l’homme voyage beaucoup dans le Monde entier. Au retour de l’une de ses expéditions, il raconte une étrange histoire : Un jour, à proximité des pics du Mato Grosso, son fils et lui auraient suivi un long couloir s’enfonçant dans les entrailles de la terre ; et aboutissant bientôt à l’intérieur d’une immense grotte. Une cité y était érigée. Ils auraient ensuite découvert qu’une Civilisation Antique y vivait depuis longtemps ; et que celle-ci rayonnait partout sous l’écorce terrestre de l’Amérique du Sud. Fais prisonniers par ses membres, ils auraient appris qu’elle se rattachait jadis à la société antédiluvienne de l’Atlantide.

Evidemment, quelques années plus tard, Fawcett monte une seconde campagne de fouilles. Il retourne sur les lieux de sa première rencontre extraordinaire avec son fils ; mais disparaît sans que nul ne sache jamais ce qui lui est arrivé ; les preuves de sa mort n’ayant pu être fournies.

Malgré tout, sept ans après ce tragique périple, l’énigme de la disparition du célèbre aventurier rebondit. C’est à ce moment là en effet que certains de ses proches prétendent qu’il n’est pas mort. Ils expliquent qu’ils ont retrouvé des documents écrits de sa main, prouvant que lors de sa première expédition en Amérique du Sud, il a découvert l’entrée de souterrains dans les montagnes du Mato Grosso ; lesquels – d’après ses textes – s’enfoncent loin à l’intérieur des entrailles de la terre. En suivant leur parcours, il aurait pénétré sur les versants d’une contrée inconnue. Et les populations qui vivraient là seraient issus d’une Civilisation rayonnant sous l’écorce terrestre depuis des temps immémoriaux. Fawcett déclare par ailleurs dans ses notes qu’elles appartiendraient à la race antédiluvienne qui aurait peuplée l’Atlantide avant que celle-ci ne soit engloutie par les eaux.

De ce fait, sa famille émet l’hypothèse que, Fawcett, entraînant son fils avec lui, est retourné une seconde fois sur les lieux de sa découverte ahurissante. Il aurait voulu pousser plus avant ses recherches sur l’origine de ce peuple mystérieux. Et il y serait toujours. 

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