Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
17 août 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1485 - 1487

turquieA la même date, le gouvernement Ottoman, persuadé que les Arméniens sont prêts à trahir l’Empire au profit de la russie, ordonne leur « déplacement ». Conduite sans ménagements, l’opération s’accompagne de pillages, de tortures et de tueries. Seuls quelque 500 000 survivants – sur 1, 5 millions au départ - atteignent bientôt les camps de Syrie et d’Irak.

A l’issue de la première Guerre Mondiale, très affaibli par les menées russes et balkaniques, l’Empire Ottoman est démembré par le traité de Sèvres en 1920 : réduit à la seule Turquie d’Asie, plus Constantinople, il perd toutes ses possessions Arabes, sa suzeraineté sur l’Egypte et Chypre. La grèce gagne Andrinople et la thrace, ainsi que Smyrne – en Asie Mineure.

Cette capitulation révolte les Turcs : à l’appel du général Mustafa Kemal, ceux-ci tiennent une assemblée à Ankara, refusent le traité et rompent avec le sultan. De 1921 à 1922, ils refoulent les Grecs hors d’Asie Mineure au cours d’une guerre féroce. Mais la lutte contre l’occupant se double d’une guerre civile : le sultan, accusé d’avoir accepté une paix honteuse, est considérée comme un traître. En Novembre 1922, la victoire remportée contre les Grecs sonne le glas de l’occupation étrangère. Et le traité de Lausanne redonne à la nouvelle République turque tous les territoires attribués aux Grecs trois ans plus tôt. Celle-ci regagne même une partie du Kurdistan et de l’Arménie.

Dès lors, ces territoires deviennent des pôles de mouvements migratoires et servent aussi de réservoirs de main d’œuvre bon marché aux pays vainqueurs.

Dans le même temps, le Père Français Lapègre commence à explorer les ruines de Sidon avec l’aide des Pères Blancs. Ces derniers occupent en effet leurs heures de liberté à aider leur confrère qui effectue des fouilles sommaires dans des endroits encore inexplorés du site. En sa compagnie, ils découvrent alors un certain nombre de tombes datant du VIIIème et du 7ème siècle avant J.C. Ils mettent au jour une centaine de puits creusés dans la roche. Ils retrouvent des traces laissées par le Père Delatre – le premier explorateur sérieux des lieux à partir de 1878 -, puis celles de Deulé. Et ils les examinent attentivement.

De son coté, C. Léonard Walley engage des fouilles systématiques à Ischali/Ur. Celui-ci sait depuis longtemps que la ville a officiellement été découverte en 1854 par J. E. Taylor. Et, à la tète d’une expédition commune entre le British Muséum et l’Université Américaine de Pennsylvanie, il étudie précautionneusement l’endroit, avant de faire des trouvailles surprenantes.

En effet, rapidement, en compagnie de son ami et collègue Anglais H. Frankfort, il exhume les restes d’un Temple remontant au règne de Djem Nsar. Il comprend que celui-ci a été construit au cœur de l’antique cité, qu’il était consacré à Ishtar. Au même moment, un autre de ses collègues, M.E. Mallowan, du Muséum de Philadelphie, fait ressurgir les fondations d’une ziggourat dont les angles sont tournés vers les quatre points cardinaux. C. Léonard Walley se joint alors à lui pour déterrer les restes de deux autres Sanctuaires tout proches de lui ; à El Obeid et à Lagash. Et ensemble, ils déterminent que ces derniers étaient voués au culte d’Ishtar, mais qu’ils dépendaient du petit royaume d’Eshnounna.

Malgré tout, C. Léonard Walley se rend bientôt compte que les Sanctuaires ont été érigés d’une étrange façon : le premier semble être l’héritier d’une Tradition protohistorique, car plusieurs niveaux datant de cette époque s’y superposent ; le second paraît avoir été élevé à ras du sol sous la forme d’une ziggourat primitive.   

En Décembre 1922, T.L. Shear entreprend d’effectuer un certain nombre de fouilles sur le site de Sardes pour le compte de l’Américan School of Oriental Research of Harvard. Dès lors, comme son prédécesseur H.C. Butle l’a fait avant lui entre 1910 et 1914, il exhume quelques unes des 1100 tombes entourant la cité, ainsi que les fragments d’un Temple Grec consacré à Artémis. Il réalise ainsi que la présence Grecque était déjà forte dans la région du temps de Gygès.

Au début de 1923 également, le charisme de Mustafa Kemal l’impose comme chef naturel de la nouvelle République Turque ; il devient tout naturellement son premier Président. Il est alors honoré comme un héros de l’Indépendance et sait s’entourer de bons conseillers, comme Ismet Inönü.

En Février 1924, après deux ans de recherches acharnées et éprouvantes sur le site de Byblos, l’équipe du Français Pierre Montet fait une découverte surprenante : elle exhume les ruines de deux Temples inconnus. Elle discerne alors les hiéroglyphes très caractéristiques qui sont ancrés sur leurs parois. Elle en conclut que la ville de Byblos et le royaume des Pharaons ont dû passer des accords commerciaux l’un avec l’autre dès le IIIème millénaire avant J.C. Puis, au bout de quelques mois de travail, elle termine son examen.

Revenu en France, Pierre Montet publie le résultat de son étude du site de Byblos. Il y décrit  minutieusement  le  plan de  l’ancienne  cité ; il date  la fondation  de celle-ci   au IIIème millénaire avant J.C. Il suppose que les Phéniciens qui l’ont habitée ont considéré leur agglomération comme la plus vieille du Monde ; comme ayant été érigée par leur dieu Baal en personne. Puis, il relate avec précision les événements qui ont amené l’Américan School of Jérusalem – qui l’a secondé pendant quelques temps – à découvrir une série de sarcophages Egyptiens au Sud de Sidon.

Puis, en Mars 1924, une expédition scientifique dirigée par Kermânchâh, prend le chemin du Zagros. Arrivée non loin de la montagne, elle commence à effectuer des fouilles sur le site de Tepe Asyab. Elle met bientôt au jour des établissements saisonniers datant de 7000-6000 avant J.C. Quelques kilomètres plus au Nord, elle exhume les restes d’un village de la même période appelé Ganji Darch Tepe. Elle réalise alors qu’il s’est agi d’un village permanent possédant des bâtiments construits en briques. Puis, une dizaine de kilomètres plus au Nord encore, elle déterre le bourg Néolithique de Jarmo.

Dès lors, pour Kermânchâh et ses compagnons, ces données permettent en partie de deviner les rapports qui ont existé entre l’Egypte, Elam, l’Iran oriental et la mésopotamie au VIIème millénaire avant notre Ere. De plus, elles prouvent que cette zone a longtemps été, à la fois, en contact avec l’Asie orientale et l’Asie occidentale.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 719
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité