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4 septembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1515 - 1517

France_moderneA partir de 1920, trois personnages religieux féminins servent de thèmes aux artistes qui conçoivent les monuments aux morts : la sainte Vierge, Jeanne d’Arc, libératrice de la patrie, béatifiée en 1909 ; et la carmélite Thérèse de Lisieux, qui fait l’objet d’une procédure de béatification Aldjabert écrit à ce propos : « il est nécessaire de redire l’union sacrée du riche et du pauvre, du curé et de l’instituteur, du châtelain et du bouvier ».

La guerre a en effet mis fin à l’anticléricalisme sectaire. Les monuments aux morts fleurissent. Ils sont très variés : de la simple stèle avec palmes et croix de guerre jusqu’aux panoramas avec personnages drapés à l’antique. D’autres évoquent la silhouette du fantassin français ou le combat du coq gaulois contre l’aigle des Hohenzollern. Les maires ou les parlementaires en inaugurent jusqu'à 35 000. De plus, cinq ossuaires sont érigés sur les lieux des grandes batailles  comme Verdun ou la somme. Enfin, l’Est et le Nord de la france se couvrent de nécropoles militaires.

Mais pas seulement : fauves ou cubistes, comme Picasso, Braque ou Léger, rompent avec le passé dans le domaine pictural. Le film « J’accuse », d’Abel Gance montre une France pacifiste qui ne veut pas oublier ses morts.

Le 10 Novembre 1920, le ministre André Maginot, lui même ancien combattant, charge Auguste Thin, du 132ème R.I., plus jeune engagé volontaire de 1918, de désigner le « soldat inconnu » parmi huit cercueils de militaires français non identifiés, symbolisant chacun un secteur du front occidental. Un peu hésitant, Auguste Thin additionne les chiffres de son régiment et dépose avec émotion le bouquet d’œillets tricolores sur le sixième cercueil. Au mois de Décembre 1920, ce Soldat Inconnu est inhumé sous une dalle de l’Arc de Triomphe.

La flamme du souvenir, quant à elle, résulte de l’initiative d’un journaliste, reprise par le gouvernement. Elle est solennellement allumée pour la première fois le 11 Novembre 1923 par André Maginot, au milieu des maréchaux et de plusieurs personnalités françaises et alliées, encadrés par les drapeaux et étendards des régiments dissous. 

Le 24 Novembre 1920, un Esotériste Français du nom de M. Hervet, publie un ouvrage dans lequel il affirme que les descendants des Mérovingiens ont toujours été à la base des hérésies qui ont meurtri la france au cours des siècles ; depuis l’Arianisme, en passant par les Cathares, les Templiers, ou la franc-Maçonnerie.

Fin 1920, les mouvements sociaux se propagent et frappent tous les secteurs d’activité : mines, transports urbains et presse écrite, où la cgt appelle à la cessation du travail pour revendiquer de meilleurs salaires. S’ajoute le drame des personnes déplacées, dans des conditions dramatiques. Une commission de tri expulse 100 000 Allemands d’Alsace-Lorraine.

Or, la france manque de bras, malgré le travail féminin : elle fait appel à la main d’œuvre russe pour son agriculture, belge, italienne ou polonaise pour ses mines. Sois production et déficit de personnel sont les deux problèmes économiques majeurs.

L’intervention de l’Etat dans l’économie s’impose donc peu à peu, à la faveur de cette situation exceptionnelle. Elle maintient le cap et certains la jugent indispensable à la reconstruction : « D’où qu’elles viennent, les idées qui sont susceptibles d’apporter, par leur réalisation, la solution des problèmes d’après guerre, doivent faire l’union de tous ceux qui veulent faire taire leurs préférences pour ne servir que les intérêts de la france. Les chambres de commerce, les conseils généraux, l’opinion publique, tiennent par dessus tout à la liberté individuelle et n’en laisseront sous aucun prétexte violer le principe. », constate un député dans le journal « l’Homme Libre ».

C’est dans ce contexte que se tient le Congrès Socialiste de Tours, durant lequel la section française de l’Internationale ouvrière doit définir sa position par rapport à la révolution bolchevique. La 3ème internationale communique 21 conditions aux partis qui veulent adhérer : entre autres, une discipline de fer, la condamnation du réformisme, l’obligation de faire de la propagande. Réunis à Tours du 25 au 30 Décembre 1920, les socialistes français se divisent définitivement : le centre, mené par Longuet, le gendre de Marx, hésite ; Blum et les réformistes veulent continuer d’adhérer à la 2ème Internationale et « garder la vieille maison » ; mais la majorité – 68 % des mandats -, derrière Frossard et Cachin, décide d’adhérer au Kominterm et de s’appeler désormais « parti communiste ». Ce parti conserve le journal fondé par Jaurès, l’Humanité ; il entraîne dans le schisme une partie de la cgt., qui devient la cgtu. 

Toujours en 1920, le Vatican montre sa bonne volonté envers la france en canonisant Jeanne d’Arc, puis le curé d’Ars et Thérèse de Lisieux. Le gouvernement de la république entretient alors des relations diplomatiques cordiales avec le Vatican. Des catholiques s’engagent dans le syndicalisme : est rapidement fondée la cftc. – ou, « Confédération Française des Travailleurs Chrétiens ». Les mouvements d’action catholiques s’ouvrent aux ouvriers ; Francisque Gay, journaliste et chef de file de la démocratie chrétienne fonde bientôt « la vie Catholique », destinée aux familles populaires.

Un des porte-paroles de cette évolution est le philosophe Jacques Maritain : converti par Léon Bloy, promoteur d’une relecture de Saint-Thomas, il influence nombre de catholiques engagés. 

En 1921, les services de taxation et de réquisition sont dissous. Les offices et les consortiums s’effacent, signe d’un retour « à la normale », mais la dette publique pèse de façon démesurée sur le budget et atteint la somme colossale de 170 milliards de francs-or. Les hommes politiques et l’opinion publique comptent sur les hypothétiques réparations allemandes pour combler ce gouffre.

Certains désordres économiques nouveaux, qui tranchent avec la stabilité de la belle Epoque, provoquent des bouleversements sociaux : ainsi, l’inflation, née de la pénurie de certains biens et d’une certaine création monétaire excessive – « la planche à billets » -, ruine les épargnants et enrichit au contraire spéculateurs et emprunteurs. Choquées par ce renversement des valeurs, les classes moyennes ne sont pas loin d’approuver le dirigisme, prôné par des idéologies nouvelles.

A cette date également, des journaux tels que « le Petit Parisien » et « le Petit Journal » montrent une France frileuse, en béret basque et charentaises, peuplée de petites familles qui rêvent de petits pavillons de banlieue et de bons petits plats mitonnés par une gentille petite femme. Les fêtes de Montparnasse, les recherches surréalistes et les échos du jazz lui parviennent comme d’une planète lointaine et scandaleuse.

Mais la peur du bolchevisme et de l’étranger explique le succès électoral du Bloc National de Coalition de partis du centre et de droite. Le nombre d’anciens combattants élus députés justifie l’expression « Chambre bleu horizon ». Cependant, Clemenceau, « le Père la victoire », n’est pas élu président de la république : en dépit de son prestige, on redoute son autoritarisme et son anticléricalisme. Le Congrès lui préfère le modéré Paul Deschanel, dont la santé mentale se révèle pourtant bientôt chancelante. Les autorités sévissent contre tous les fauteurs de troubles, répriment les grèves, mobilisent les élèves des grandes écoles pour remettre en route les tramways.

En 1922, Jean-Pierre Champagne, ainsi qu’un homme s’appelant Gaston Sauvage, sont les témoins d’une expérience Alchimique impressionnante. Celle-ci est en effet effectuée par un certain M. Cansselier, qui utiliser pour la mener à son terme une mystérieuse poudre jadis fournie par Fulcanelli lui même.

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