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10 novembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1630 - 1631

Inde_moderneDevenu l’homme le plus respecté et le plus écouté du peuple indien, Gandhi poursuit la lutte contre les Britanniques. Commence alors, avec l’approbation de l’ensemble du Congrès, la grande campagne dite « de non coopération ». Gandhi appelle au boycott de la production britannique et à la renaissance de la petite industrie villageoise du khadi, un tissu fait à la main, cela afin de nuire aux entreprises anglaises tout en favorisant l’économie indienne, en particulier rurale. Le mouvement est un succès. Le tissu étranger est brûlé en public et l’Inde se met à « acheter Indien ». Les indiens boycottent les écoles et les universités officielles, refusent de participer aux élections ; les fonctionnaires quittent leurs postes, les avocats renoncent à exercer. En 1922, Gandhi appelle à la désobéissance civile. Mais quand le mouvement tourne à la violence et au terrorisme, le Mahatma décide d’y mettre fin.

Condamné à six ans de prison, relâché au bout de deux ans, Gandhi renonce pour un temps à la politique. Son action n’est cependant pas inutile. Durant cette période, la situation de l’Inde s’améliore : les postes civils et militaires sont ouverts aux « indigènes », ceux-ci perçoivent des traitements identiques à ceux des Britanniques et les taxes prohibitives sur le coton sont supprimées. Cette dernière mesure permet à l’industrie locale de commencer à se développer. Cependant, malgré ces avancées indiscutables, le Congrès ne relâche pas sa pression. Son programme se radicalise : il réclame désormais l’indépendance pure et simple du pays.

De fait, en 1930, Gandhi sort de sa réserve. Il pose ses conditions au gouvernement britannique, exige la baisse de l’impôt foncier et l’abolition de la taxe sur le sel. N’obtenant pas de réponse, il organise une nouvelle campagne de désobéissance civile. La célèbre « marche du sel » commence. Du 12 Mars au 6 Avril 1930, Gandhi rejoint la mer à pied, depuis la ville d’Ahmadabad jusqu’au village de Dandi, à 140 kilomètres de là, pour récolter du sel marin, appelant ainsi ses compatriotes à violer la loi sur le monopole de cette denrée. Il est suivi par de grandes foules qui prouvent au Monde que le mouvement nationaliste a l’appui du peuple. Devant le succès de la « marche du sel », le gouvernement colonial est contraint de céder. Gandhi, qu’on a mit en prison six ans plus tôt, est reçu à Londres en Septembre 1931, toujours vêtu de son étrange accoutrement, à l’occasion de la deuxième conférence de la table ronde, qui a pour objet l’avenir de l’Inde. En 1935, les premières réformes britanniques entrent en application.

Mais elles sont encore trop modérées et le Congrès est fermement décidé à continuer le combat. En 1936, il se donne un nouveau président, Jawaharlal Nehru. Favori du Mahatma – qui appuie sa candidature -, il sait en effet que son pays est mûr pour ses derniers combats. Mais il sait également quelles en vont être les difficultés.

Car, la minorité musulmane, qui s’est donnée en 1906 une organisation autonome, la ligue Musulmane, rêve d’une partition de l’Inde et de la création d’un Etat exclusivement musulman au Nord : le Pakistan – ou « pays des Purs » -. Le rêve humaniste et unitaire de Gandhi est donc déjà menacé.

Au même moment, le cinéma indien subit une profonde mutation avec l’avènement du parlant. Tout d’abord, le marché se fragmente selon les zones linguistiques, donnant naissance au cinéma bengali, tamoul, telugu, hindi, pendjabi, etc. D’autre part, retrouvant les formes coutumières des spectacles indiens, les réalisateurs introduisent chansons et danses dans leurs films.

L’apport de ces séquences a un double effet. Le cinéma devient un art immensément populaire ; ses vedettes poussent à l’extrême les conséquences du « star system », recevant des cachets faramineux, et se faisant même élire à d’importantes fonctions. Mais la médaille a son revers et, si le cinéma commercial s’exporte bien dans les pays de même culture, la profusion de chansons et de danses lui interdit de fait l’accès aux pays occidentaux.

En 1938, la secte « la conscience de Krishna » est fondée par Bhativedenta Souami Prabhupada, un Hindou né en 1896. Il lui donne pour but ultime, de protéger la vie de tous ceux qui craignent l’existence matérielle.

Ce Maitre Spirituel pratique le Yoga – qui a pour but de libérer l’esprit de l’emprise du corps et des contraintes terrestres. Le « moksha » ou « esprit » - peut alors se fondre dans le Divin.

Le Yoga est une technique très ancienne remise au goût du jour par Prabhupada, qui permet d’atteindre cette libération grâce à un certain nombre d’exercices corporels dont le but est la maîtrise totale des passions humaines. Sous la direction du maître, le « guru », le « yogi » apprend de lui des postures complexes dont la plus renommée est la « position du lotus » : le pratiquant, assis en tailleur, maintient la plante de ses pieds au dessus de ses cuisses, face au ciel.

Méditation et contrôle de la respiration compètent l’enseignement du Yoga, qui va de pair avec une attitude morale rigoureuse. Ainsi, l’adepte du Yoga est chaste, frugal et honnête. Il est non violent, respecte toutes les créatures vivantes et s’interdit par conséquent la nourriture carnée.

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