De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1655 - 1657

En Octobre 1925, le Mythologue D. Franks publie un ouvrage sur le Vaudou. Il y explique que le Vaudou est une pratique Magique dérivée du Chamanisme Primitif. Et il insiste sur le fait que certains de ses procédés d’Invocations ont certainement été étudiés par les Atlantes :

« Au moment où le peuple des Atlantes entrait en décadence, des savants louches inventèrent les « zombis ». En effet, au moyen d’une pharmacopée végétale, ceux-ci employèrent des recettes qui se sont ensuite plus ou moins transmises, puis, conservé, dans l’île d’Haïti. Ils se servaient de leurs pouvoirs pour animer des momies qui, quoique mortes, avaient de redoutables pouvoirs hypnotiques ; mais, elles avaient également la possibilité de délivrer des Oracles ».

Et plus loin : « Aujourd’hui encore, les Adeptes du Vaudou sont issus d’une caste Ancestrale. Leurs Prêtres Initient les Novices à un Enseignement Esotérique très particulier ; tandis que leurs Magiciennes se servent de leurs deux mains pour créer des Loups Garous.

C’est pour cette raison que cet Art Ténébreux se pratique à l’écart des zones habitées. Il est utilisé dans des villes mortes qui cachent des souterrains. Ainsi, au Brésil, il est manipulé lors de Cérémonies qui ont la bénédiction du Baron Samedi. Sur les plages de Copacabana ou à Rio, il est utilisé le soir de la saint-Sylvestre afin de solliciter la divinité Yemanja. Il faut d’ailleurs signaler que le nom de cette déesse est tiré de deux mots de langue Nigérienne signifiant « mère » et « poisson ». Yemanja est donc, d’une certaine manière, la « Mère des Poissons ». Et, parfois, les Rituels sont évoqués pour en appeler au dieu Serpent Damballah.

A ce moment là, les Mages Vaudou murmurent des paroles incompréhensibles autour de corps récemment retirés de leurs tombes. Par l’intermédiaire de Mots Interdits, ils leur redonnent un souffle de Vie. Et, au moyen de Sortilèges monstrueux, ils les transforment en esclaves. ». 

Pourtant, en 1926, après la crise de l’immédiat après guerre, la tendance est de nouveau à l’optimisme économique et à la prospérité. Les Etats-Unis connaissent maintenant une période faste, sans précédent. Les Américains découvrent alors, fascinés, les nouveaux produits que leur offrent les industries de pointe en expansion. Elles transforment la vie quotidienne en introduisant l’usage des cuisinières, des réfrigérateurs, des machines à laver le linge, des aspirateurs, des grille-pain et des ventilateurs. Grâce aux progrès de la conservation frigorifique, on mange toute l’année les abricots de Californie et les légumes du Texas. Le taylorisme réduit les coûts de la production par le travail spécialisé à la chaîne, et une grande variété de biens, hier inaccessibles, sont fabriqués en série à des prix modiques. 

L’Amérique invente donc la consommation de masse. Grâce à d’administration républicaine qui ferme les yeux sur la constitution de trusts, des groupes géants dominent les marchés. Ford, Chrysler et Général-Motors se partagent désormais le secteur de l’automobile. Colgate-Palmolive contrôle les produits d’hygiène et les cosmétiques. La distribution, avec la généralisation des « drugstores » est entièrement entre les mains de la chaîne de magasins « Atlantic and Pacific Woolworth ».

S’affirme alors la nouvelle figure emblématique des Etats-Unis : l’entrepreneur exemplaire. Henry Ford en est l’incarnation. Il paie bien ses ouvriers, résiste aux syndicats, à l’Etat, ère parfaitement son entreprise et mène une vie sans reproche. Philanthrope, le business man remplace le prêtre et le politicien. Il doit sa fortune à l’augmentation de la consommation et, grâce à lui, les Américains ont le plus haut niveau de vie de la planète. Leurs villes se transforment. Les centres deviennent d’orgueilleuses forêts de gratte-ciel, et l’automobile permet aux classes moyennes de résider dans des banlieues vertes, où les maisons individuelles sont regroupées autour de centres commerciaux, de parcs, de piscines et de golfs. Le cœur des villes est abandonné aux pauvres, Noirs et immigrants, tandis que le monde rural, endetté par l’achat des machines modernes, reste en marge de la prospérité.

Même si cette prospérité n’est pas partagée par tous, même si les Noirs souffrent du manque de formation scolaire et de la ségrégation, l’opinion commence à croire au progrès et à la possibilité d’améliorer le sort de chacun. La morale évolue et le nombre de divorces augmente. La femme obtient le droit de vote dans toute l’Union. Elle investit certaines professions – avocat, médecin -, jusque là largement masculines. Cheveux courts, robe moulante, bas de soie, escarpins et rouge à lèvres, les femmes de la classe moyenne découvrent la mode. Certaines d’entre elles n’hésitent plus à s’afficher avec un fume-cigarette dans une main et un whisky dans l’autre : c’est le temps du charleston, qui répugne tant les puritains.

Le 31 Octobre 1926, Lavinia Whateley disparaît subitement de l’Ecole où elle a été mise en pension. Quelques jours plus tard à une dizaine de kilomètres de là, l’Archéologue L. Terry émet une étrange hypothèse concernant le peuplement de l’Australie par les Aborigènes. Et, aussitôt, il étaye ses suppositions dans des lettres qu’il expédie à deux Spécialistes de ce sujet parmi les plus prestigieux : « A mon avis, les Aborigènes d’Australie sont originaires du Sud-Est Asiatique. Je suis sûr qu’ils l’ont quitté il y a au moins 6000 ans. Je suis certain qu’ils ont dès lors progressé de plus en plus loin en passant par des terres encore émergées à cette Epoque. Je suis convaincu que c’est de cette manière qu’ils ont pu s’installer à Java, en Indochine, en Birmanie. Je suis persuadé que c’est au cours des siècles suivants, qu’ils ont pu atteindre les Philippines, l’Indonésie, la nouvelle-Guinée, l’Australie, et la nouvelle-Zélande. Et je crois même qu’à un moment donné, ils ont peut-être vécu le long des cotes de l’Antarctique.