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2 mars 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1739 - 1741

allemagne_coup_e_en_deuxEn 1985, pour comprendre « de l’intérieur » la condition des travailleurs immigrés, le journaliste allemand Gunther Wallraff se transforme en travailleur turc. Le cheveu brun, la peau basanée, il partage les logements précaires et les travaux pénibles dévolus aux Turcs, la communauté émigrée la plus nombreuse de R.F.A.

Ayant mis en cause les conditions de travail dans les aciéries du groupe Thyssen, il est attaqué en justice par cette firme et perd son procès. Plus grave : il souffre longtemps de troubles neurologiques causés par son changement de personnalité.

Le 8 Novembre 1989, quand les manifestants de Berlin Est attaquent à coups de pioche le béton du mur de Berlin et y ouvrent la première brèche sous les acclamations des adolescents de l’Ouest, le Monde sait que la guerre froide s’achève.

Car, jadis, les « vopos » - ou « Volkspolizei » ; police du peuple – tiraient sur les candidats à l’évasion que ne décourageaient pas les rouleaux de barbelés, les clôtures électrifiées et les chiens policiers. Certains, pourtant, ont pu, pendant cette période, déjouer la surveillance et franchir le mur, en creusant des tunnels, ou même en ballon. Et à l’Ouest, une jeunesse de plus en plus contestataire s’est exprimée à coups de slogans, de graffiti, et de dessins sur un mur dont les couleurs ont contrasté avec le gris sinistre de l’Est. 

Pologne, seconde moitié du XXème siècle :

D’abord mécanicien, puis ouvrier électricien à Dobrzyn, Lech Walesa se rend en 1967 à Gdansk, aux chantiers Lénine. Membre du comité de grève, il est licencié et emprisonné en 1970, puis réembauché sous la pression de ses camarades.

Lorsque les grèves reprennent en Août 1980, Walesa conduit tout naturellement le mouvement, puis la délégation qui conclut les accords de Gdansk. Catholique pratiquant, il bénéficie de l’appui de l’Eglise polonaise – l’évêque de Cracovie, Karol Wojtyla vient d’être élu pape. Le catholicisme constitue alors un véritable mouvement d’opposition. Mais, en 1981, le général Jaruzelski décrète l’état d’urgence. Walesa, comme les autres dirigeants de Solidarité, est placé en résidence surveillée. Soutenu par l’Europe Occidentale, le syndicat entre dans la clandestinité.

Malgré le « coup d’Etat » du général Jaruzelski, en Décembre 1982, et la défaite apparente du syndicat Solidarité, l’Eglise catholique demeure la principale force politique de Pologne. C’est dans les sermons que l’opposition peut s’exprimer, et dans le secret des sacristies qu’elle trouve refuge.

Parmi les prêtres les plus-en vue, le père Popieluszko irrite les forces traditionnelles du pays, le parti et l’armée. Le 10 Octobre 1984, ses paroissiens apprennent avec horreur qu’il a été assassiné, battu à mort par des « inconnus » qui sont jugés et condamnés en Février 1985 à Torun.

Tchécoslovaquie, seconde moitié du XXème siècle :

Seul pays à accepter le plan Marshall après la fin de la seconde Guerre Mondiale, le Tchécoslovaquie doit y renoncer en Juin 1947 après le veto de l’Union Soviétique. Le noyautage communiste entraîne des interdictions de journaux, des arrestations et des manifestations « spontanées »

Le 10 Mars 1948, Jan Masaryk tombe par la fenêtre de son ministère, et la thèse officielle du suicide, soutenue par les nouveaux dirigeants communistes de la tchécoslovaquie, est sérieusement mise en doute par ses partisans.

Car Masaryk, ministre du gouvernement en exil pendant la guerre, participe jusqu’alors, aux cotés des communistes, au gouvernement de Front National dirigé par le président Benes. Le « coup de Prague » de Février 1948 voit un peu plus tard le triomphe des communistes, soutenus par les milices populaires. Le 25 Février, après la démission maladroite des ministres modérés, Benes se sent obligé de confier le pouvoir au communiste Gottwald. Et la tchécoslovaquie devient désormais rapidement une démocratie populaire.

Premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque – P.C.T. – et président de la république, Antonin Novotny connaît une opposition accrue au sein du P.C.T. : Alexandre Dubcek prend la tète du groupe des « libéraux ». En Mai 1964, 3000 étudiants manifestent à Prague contre la dictature policière et, en Juin 1967, le régime est ouvertement critiqué. Six mois plus tard, de nouvelles manifestations étudiantes provoquent la visite de Brejnev ; il repart en déclarant que l’U.R.S.S. ne se mêlera pas des affaires internes de la tchécoslovaquie.

Début Janvier 1968, le Comité central du P.C.T. décide de séparer la fonction de premier secrétaire de celle de chef de l’Etat : Dubcek succède à Novotny à la tète du parti et essaie de donner un « visage humain » au communisme. La presse écrite se libère ; l’impopulaire Novotny doit se retirer et le général Svoboda devient président de la république. En Avril, le P.C.T. publie son programme d’action : la voie tchécoslovaque du socialisme veut réaliser la démocratisation sous l’égide d’un parti communisme à l’autorité renforcée. Cette conception plutôt restrictive de la liberté inquiète néanmoins le Kremlin et les pays frères, qui craignent l’extension du mouvement. Déjà, des heurts se produisent en Pologne.

Le 27 Juin, l’écrivain Vaculik et 70 personnalités font paraître un « manifeste de deux mille mots », que Dubcek trouve trop provocateur. Ce texte accroît l’hostilité des autres pays de l’Europe de l’Est, déjà aiguillonnée par les décisions du Parlement tchécoslovaque : réhabilitation des condamnés politiques et abolition de la censure. Seule la roumanie refuse de condamner l’évolution en cours à Prague.

Vers la mi-Juillet, les pays membres du pacte de Varsovie adressent une mise en garde à la tchécoslovaquie. Dubcek accepte de rencontrer une nouvelle fois Brejnev, puis de se rendre, le 3 Août, au sommet du pacte de Varsovie. La tension décroît et Dubcek déclare même à la télévision que le « processus socialiste de renaissance » n’est pas menacé par l’extérieur.

Dans la nuit du 20 au 21 Août 1968, les armées du pacte de Varsovie envahissent le territoire tchécoslovaque, officiellement appelés par le parti communiste. Dubcek est prisonnier en Union Soviétique. La population résiste de façon non violente, et le président Svoboda se rend à Moscou pour obtenir la libération de ses ministres ; les Soviétiques tolèrent le maintien de Dubcek, à condition qu’il se consacre au « renforcement du socialisme ».

Mais les réticences de Dubcek et les manifestations populaires entraînent la « normalisation ». Le suicide de l’étudiant Jan Palach, le 16 Janvier 1969, émeut l’opinion internationale. Le 17 Avril, Dubcek est remplacé par Gustav Husak. Le 21 Août 1969, les blindés de l’armée tchécoslovaque répriment brutalement des manifestations antisoviétiques : c’est la fin « du printemps de Prague ».

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