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21 mars 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1773 - 1775

Br_silBrésil, seconde moitié du XXème siècle :

La constitution brésilienne de 1891 a prévu l’édification d’une nouvelle capitale, située au centre d’un pays immense, trop tourné vers l’océan. En 1956, le président Kubitschek de Oliveiro décide d’appliquer la mesure : la nouvelle ville, Brasilia, sera située sur les hauts plateaux méridionaux du bassin amazonien ; les plans sont confiés à Lucio Costa, et la réalisation des bâtiments à Oscar Niemeyer, ami personnel du président.

Lucio Costa définit donc un urbanisme simple, inspiré des cités romaines, où se coupent à angle droit un axe Nord-Sud et un axe Est-Ouest.  La voie Nord-Sud de Brasilia, longue de 10 kilomètres, est à usage résidentiel : elle est bordée de part et d’autre par 30 quartiers d’habitation. L’axe Est-Ouest, long de 6 kilomètres, forme l’artère politique de la ville ; il est ponctué par les réalisations monumentales de Niemeyer, qui choisit d’utiliser le béton, matériau peu coûteux, et de répondre à la simplicité du plan par des formes tout à la fois élaborées et épurées.

L’ensemble est une réussite architecturale fascinante, mais les espoirs placés dans la nouvelle capitale sont bientôt en partie déçus : Brasilia ne rééquilibre pas l’expansion économique du pays.

En 1958, la coupe du Monde de Football revient au Brésil, qui bat la suède en finale grâce à la virtuosité d’un jeune homme de dix-sept ans, Edson Arantes Do Nascimento, dit Pelé. Issu d’une famille modeste du Minas Gerais, il ne marque pas moins de 1283 buts au cours de sa longue carrière, toujours du pied gauche. Il y a même un match mémorable où il met huit fois le ballon dans les buts, sept autres où il marque sept fois, et vingt-huit où il marque quatre fois, méritant son titre de « meilleur joueur de tous les temps ».

En 1982, en Amazonie, des explorateurs déterrent deux menhirs géants, nommés « Kiri » et « Kama » - ou « Lune » et « Soleil ». Au Machu Picchu, à Caru Tupera, d’autres sont exhumés quelques mois plus tard.

Argentine, seconde moitié du XXème siècle :

Le péronisme, lié à un seul homme, repose sur trop de contradictions internes pour durer. Les premiers signes de dégradation apparaissent en effet en 1950. La sécheresse amoindrit une production agricole déjà en baisse à cause de l’industrialisation. La viande est même rationnée tandis que les cours mondiaux chutent. Peron doit redonner la primauté à l’agriculture. La mauvaise gestion de sociétés nationalisées et une corruption accrue provoquent une crise financière ; l’industrie n’est plus capable de résorber l’exode rural. Prix et salaires sont bloqués, les importations réduites. La division du pouvoir pratiquée par le couple présidentiel affaiblit Peron : « Evita » fait campagne auprès des déshérités sur fond de larmoyants discours populistes, tandis que son mari reste fidèle à ses orientations. Les ambitions d’Eva tournent court et elle est obligée de refuser la vice présidence par suite du veto de l’armée. Peron, lui, doit renoncer à la politique distributive des années fastes pour redevenir l’homme des industriels et des militaires. La mort d’Eva, en Juillet 1952, l’isole ; la classe moyenne ne soutient plus son ouvriérisme démagogique et répugne à l’aspect policier de sa dictature. L’Eglise appuie la jeune bourgeoisie et les conservateurs ; une partie de l’armée, la marine surtout, s’inquiète de la mégalomanie d’un chef militaire prêt à déclencher une nouvelle révolution sociale pour sauver son régime. En 1954, Peron engage une politique de laïcisation, opère la séparation de l’Eglise et de l’Etat, supprime l’enseignement confessionnel des écoles publiques. Le pape Pie XII l’excommunie un an plus tard et l’Eglise se range alors du coté des opposants. Au même moment, Peron désoriente ses fidèles en revenant sur son nationalisme économique : il accorde une concession pétrolière à la standard Oil of California en Mai 1955.

Un premier soulèvement, le 16 Juin 1955, prend la forme d’un putsch militaire : le palais présidentiel, à Bueno Aires, est bombardé, faisant 160 victimes. Peron, absent de la capitale, réussit à rétablir l’ordre et propose en vain une trêve à l’opposition. Il appelle la « C.G.T. » à le soutenir, laisse des milices ouvrières se constituer et décréter une grève générale. Un second coup d’Etat, mené de nouveau par l’armée, le renverse le 16 Septembre. Exilé le 20, il se réfugie finalement à Madrid pour longtemps.

A cette date également, le nom de « Fangio » est en passe de devenir un nom commun. Car Fangio est un conducteur exceptionnel, doué de toutes les audaces et de toutes les chances.

De fait, Fangio domine le sport automobile. Record inégalé, il est cinq fois champion du Monde, dont quatre fois consécutives. Il est le héros de tout un  peuple, si bien que, pour populariser leur lutte, les révolutionnaires cubains l’enlèvent durant 24 heures, avant de le libérer sous les acclamations des habitants de la havane.

Après la chute de Peron, ses partisans forment pourtant toujours une puissante opposition et gardent le contrôle des syndicats. En 1958, ceux-ci font élire à la présidence le radical Frondizi, qui leur est favorable. L’instabilité politique et économique dure néanmoins jusqu’aux élections de Mars 1973, remportées par le péroniste Campora, qui se démet en faveur du vieux général.  Revenu en Argentine,  Peron connaît une réélection  triomphale – 62 % des voix – en Septembre. Il nomme sa nouvelle épouse vice présidente, essaie de relancer l’économie, signe des accords avec la « C.G.T. », mais le calme ne revient pas. Débordé par l’aile gauche de son parti, il rompt avec elle lors de son discours du 1er Mai 1974. Peron meurt le 1er Juillet, laissant le pays au bord du chaos.

A partir de 1976, la junte militaire multiplie les exactions : opposants et suspects disparaissent mystérieusement au cours de voyages en hélicoptère, après avoir subi des « interrogatoires » dans les caves de la célèbre Ecole technique de la marine. Peu à peu cependant, l’opposition se fait entendre, avec le soutien des pays occidentaux, des mouvements de défense des droits de l’Homme et d’une grande partie de la hiérarchie catholique. La presse, le cinéma, la chanson popularisent la lutte des « folles de Mai » qui, en Argentine, tournent en silence sur une place de Bueno Aires pour obtenir des nouvelles de leurs fils et de leurs maris. Après le répit obtenu grâce à la coupe du Monde de football, la junte argentine ne survit pas à son échec de la guerre des Malouines – 1982.

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