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Mes Univers
22 mars 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1775 - 1777

ChiliChili, seconde moitié du XXème siècle :

En 1965, un pécheur habitant à 250 kilomètres au Nord de Santiago du Chili fait lui aussi une découverte surprenante : un jour en effet, il voit émerger des sables un squelette humain mesurant 2,58 mètres de stature. Il creuse pour mettre au jour la totalité du corps. Et, enfouis à deux mètres de profondeur, il se rend compte que reposent également des ossements d’animaux préhistoriques gigantesques. Il y trouve aussi des poteries dont les dessins n’appartiennent à aucune culture Sud-Américaine connue jusqu’alors.

Puis, en 1967, un simple maître d’école – Gustavo Sanchez Sierra – fait à son tour une trouvaille incroyable dans la région de Puno. En creusant dans la vase d’un lac, il sent tout à coup quelque chose de dur glisser sous ses doigts. Il met ainsi à nu le crane démesuré d’un Géant.

Enfin, en 1968, Pestnansky, le spécialiste de la civilisation des Chullpas, découvre en Amérique du Sud un certain nombre de tours de pierre qu’il prend pour des mausolées funéraires. En effet, se référant aux Mythes de ces derniers, qui expliquent que les Chullpas sont les survivants de très vieux Mondes perdus et les Fils de Monolithes venus d’époques fantastiques, il voit en eux les descendants d’une société jadis très évoluée. Par contre, ses compagnons de voyage, pensent pour leur part, qu’il s’agit plutôt d’habitations de la tribu des Kollas. D’autres encore y discernent, de leur point de vue, des refuges ou des tours de guet de la tribu des Anankins.

A partir de 1970, de tous les pays d’Amérique Centrale, c’est le Chili qui s’engage le plus sur la voie de la réforme, suscitant l’intérêt et l’admiration de l’opinion internationale. C’est là aussi que la mise en place d’un régime autoritaire est la plus spectaculaire et provoque l’indignation la plus grande.

Car le démocrate chrétien Eduardo Frei tente depuis longtemps de faire la « révolution dans la liberté » : la réforme agraire touche près de 1400 domaines, redistribue 3 600 000 hectares aux petits paysans et oblige les propriétaires à verser un salaire à leurs ouvriers. Mais ces réformes sont insuffisantes pour l’unité populaire, coalition constituée autour du Parti socialiste de Salvador Allende par l’aile gauche de la démocratie chrétienne, les communistes, les radicaux et une petite formation de gauche, l’APL. Même si Allende fait peur, car il incarne une volonté profonde de transformation, il remporte les élections de Septembre. N’ayant pas la majorité absolue, il est désigné par le Congrès en Octobre, en dépit des pressions des Etats-Unis, des multinationales et de l’armée, et applique sans délai le programme de l’unité populaire : la réforme agraire est accentuée, des coopératives sont fondées pour éviter l’émiettement des terres. Toutes les industries de base sont nationalisées, le cuivre – jusque là aux mains des firmes américaines -, les nitrates, le fer, l’acier et le charbon. Seize banques passent sous le contrôle de l’Etat, les retraites sont revalorisées, les bas salaires augmentés, les familles mieux aidées. Mais les difficultés s’accumulent : les paysans multiplient les occupations des terres, des grèves éclatent, les classes moyennes, inquiètes, veulent arrêter « la machine infernale », la hausse des prix – 160 % – accable les couches populaires. Le pouvoir est débordé par les violences de la gauche révolutionnaire et déstabilisé par les manifestations orchestrées par la droite, où se rejoignent démocrates chrétiens et fascistes.

Le 1er Décembre 1971, la première manifestation des « casseroles vides » manifeste le mécontentement des ménagères envers une disette qui n’existe pas encore. La pression s’accentue en 1972 : violences, attentats contre les sièges des partis de gauche et, surtout, longue grève des camionneurs qui paralyse un pays étiré sur 4300 kilomètres. Les commerçants, les médecins et les avocats se mettent à leur tour en grève, les patrons ferment leurs usines, la « CIA » et les grandes sociétés américaines complotent quasi ouvertement pour renverser Allende, à qui l’on refuse les crédits dont on abreuve ses adversaires. Ce dernier remporte les élections de Mai 1973 mais commet l’erreur de nommer à la tète de l’armée un conspirateur, le général Pinochet. Le 11 Septembre 1973, un putsch militaire sanglant renverse le chef de l’Etat, qui meurt les armes à la main dans le palais présidentiel de la « Moneda », à Santiago. L’armée annonce qu’il s’est suicidé et met en place un nouveau régime, qui lance une vigoureuse croisade libérale et anti marxiste.

Dès lors, la police secrète – la « Dina » -, dont toutes les bavures sont couvertes, surveille les opposants. Pinochet, qui veut « remodeler l’âme populaire » et imposer la « chilénité », propose une nouvelle révolution économique, capitaliste et libérale, voulue par les « Chicago boys », les économistes monétaristes inspirés par Milton Friedman. Le régime n’a pas d’assise légale : il gouverne par des décrets lois, emprisonne et déporte en toute illégalité. Pinochet poursuit les partisans de l’ancien régime, qui peuvent être assassinés n’importe où, comme l’ancien ministre des Finances, Orlando Leiter, abattu à Washington en 1976.

Guatemala, seconde moitié du XXème siècle :

Née en 1959 sur les hauts plateaux du Guatemala, Rigoberta Menchu est très tôt confrontée à la violence. La population guatémaltèque est formée à 45 % d’Indiens, qui vivent dans les montagnes de l’Ouest du pays, et dont les luttes se confondent avec celles des paysans pauvres durement réprimées par l’armée.

Ses parents et son frère ayant été assassinés sous ses yeux, la jeune femme décide de faire connaître au Monde entier les malheurs de son peuple. Pour cela, mais aussi, pour lire la bible, elle s’initie à l’Espagnol, apprend à lire et à écrire. Se définissant comme une « révolutionnaire chrétienne », elle brave les menaces et milite activement au sein du Conseil International des Indiens. Au fil des livres, des articles et des conférences faites dans le Monde entier, elle dénonce les atrocités des militaires et évoque leurs victimes, qui se comptent en dizaines de milliers. En 1992, elle reçoit le prix Nobel de la paix.

Pérou, seconde moitié du XXème siècle :

En 1955, une dizaine de chercheurs s’aventurent à 400 kilomètres au Sud de Lima, la capitale péruvienne. Ils atteignent les sables sahariens qui apparaissent entre les dernières convulsions de la cordillère des Andes et les plages infinies du Pacifique. Puis, ils pénètrent au cœur du dédale chaotique du plateau de Nazca.

Dès leur arrivée, ils se mettent à étudier celui-ci très minutieusement. Ils observent son sol parsemé d’immenses triangles, rectangles et trapèzes. Ils scrutent ses dizaines de spirales simples ou doubles. Ils constatent l’existence de cercles concentriques rayonnant en tous sens. Ils contemplent d’énormes stylisations de formes incongrues, telles des oiseaux, des plantes ou des êtres mythologiques. Ils remarquent d’ailleurs parmi ces derniers des dieux anthropomorphiques masqués, des démons délirants aux tètes ceintes de halos lumineux, et des déités planantes à visage humain. Ils examinent enfin le schéma d’un très curieux trident ; il semble en effet que celui-ci ressemble en bien des points à l’impossible Chandelier des Andes tracé dans la baie de Pisco par une Civilisation inconnue. D’après les savants, il constituerait la première balise menant à la plaine de Nazca.

Les spécialistes parviennent facilement à reconnaître quelques effigies symboliques parmi les représentations éparpillées sur le plateau de Nazca : il y a le Cormoran Guanay, qui est le dieu du Guano et mesure plus de 300 mètres de long ; le Flamand Rose Parihuana à cou de serpent, de 280 mètres d’extension ; le Lézard Kharayrua, qui personnifie la lune et la déesse de la pèche, de 187 mètres ; le Colibri Kenti, associé au printemps, de 110 mètres ; le Singe Maquisapa à quatre doigts, qui symbolise le retour aux eaux Andines, de 80 mètres ; le Double S en spirale, qui est un signe d’Eternité, de 65 mètres ; la baleine, qui guide les Ames des pécheurs perdus en mer, de 62 mètres ; le Chien Allko, qui est le Gardien des momies, de 50 mètres ; l’Elfe aux neuf doigts, lié à la magie Divinatoire, de 46 mètres ; ou l’Orque Boto, qui est le seigneur de la mer, de 26 mètres. 

Mais la plus impressionnante des créatures stylisées désigne « l’oiseau du Soleil » ; elle fait plus de 400 mètres de la tète à la queue. Son bec effilé dépasse 100 mètres. D’une aile à l’autre, son envergure est de 54 mètres. Des mains interminables munies de quatre doigts seulement, l’entourent. Et ces dernières ressemblent étrangement à celles des rives du lac Titicaca, à quelques centaines de kilomètres de là.

A moins de cinq kilomètres du site, sur les sables qui bordent le Pacifique, les chercheurs mettent également à jour 400 ballots funéraires ; ils paraissent avoir été enterrés à cet endroit plus de 3000 ans auparavant. Et les broderies qui les recouvrent montrent d’étranges personnages masqués qui planent dans les airs en s’aidant de nombreux rubans flottants.

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