De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1777 - 1778

En 1961, après plusieurs années d’examens approfondis, les Archéologues arrivent à la conclusion que le plateau de Nazca a longtemps constitué un relevé Astrologique géant ; qu’il a été un monumental almanach contenant des traces des Temps oubliés et des Secrets du Cosmos. Les données fournies par leurs études les autorisent d’ailleurs à dater assez précisément l’époque où il a été constamment utilisé, c’est à dire entre le VI^ème siècle avant J.C. et 950 de notre Ere ; bien que une ou deux figures semblent remonter au II^ème millénaire avant J.C. 

Ils écrivent à ce sujet : « Tout ce que nous pouvons établir avec certitude, c’est que les images les plus récentes sont vieilles au moins de 1400 ans. Mais rien, en théorie, n’interdit de penser qu’elles sont beaucoup plus anciennes ; pour la simple raison que les objets à partir desquels de telles dates ont été obtenues, peuvent avoir été apportées à Nazca à des époques plus récentes. Il est clair, par exemple, que les animaux sont antérieurs aux lignes géométriques. ».

En fait, les savants déterminent cinq groupes dessinés différents, espacés les uns des autres par de grandes aires géométriques ; comme ces immenses quadrilatères orientés du Sud-ouest au Nord-est, ces hauts triangles effilés flanqués de stries parallèles ou perpendiculaires. Tous ces ensembles suivent pourtant des alignements au centre desquels s’imbriquent également des figures titanesques ; ils sont posés comme des pions sur un échiquier. Certains, assez complexes, désignent Vénus, Mercure, Jupiter et les Pléiades. Un seul, l’Araignée Riniculei, que l’on ne rencontre que dans les parties les plus reculées et les plus inaccessibles de la forêt Amazonienne, s’apparente à Orion ; les lignes droites qui la personnifient suivent en effet le changement de déclinaison de ses trois Etoiles Majeures ; tandis que plusieurs autres, voisines, montrent la marche céleste des Astres du Système Solaire ; et que quelques unes – plus simples – accentuent leurs traits sur les axes de ces derniers au moment de leurs Solstices, de leurs Equinoxes ou de leurs Eclipses. Les tracés se référant au Soleil étant moins nombreux que les tracés liés à la lune puisqu’à cet endroit, on vénérait l’un plus que l’autre. 

Un Archéologue, un Américain dénommé A. Kosok, marque alors : « A ce moment là, avec le jour qui déclinait brutalement sous les Tropiques, j’observai le grandiose coucher de Soleil. Dans sa chute vers l’horizon, il parut guidé par une ligne centrale du plateau. Comme si l’astre y était attaché, il disparut dans son prolongement.

Un détail me frappa tout à coup. Nous étions le 22 Juin, qui est le plus court de l’année ; c’est en effet le Solstice d’Hiver dans l’hémisphère Australe. Je me rendis donc compte que je venais de percer l’un des mystères de cette pampa : je venais de découvrir la première ligne solsticiale du plus grand livre d’astronomie de Monde. Pourtant, n’est t’il que cela ? ».

Car, les universitaires prennent conscience que les doubles raies du site de Nazca sont plus nombreuses que ses lignes simples. Ils supposent alors que celles-ci désignent les voies sacrées que suivaient les vivants, en procession, quand ils escortaient l’âme des morts. D’ailleurs, n’est t’il pas dit dans la région, qu’elles sont toujours hantées par leurs Esprits ? Ils repèrent en outre d’autres lignes pointant mystérieusement vers le secteur des Andes, et plus particulièrement vers Huancayo. Ils réalisent donc que les animaux Mythologiques qui sont figurés dans leurs alentours ne pouvaient être approchés que par de Grands Pontifes Initiés capables de décrypter leur symbolisme. D’où, de leur pont de vue, la naissance d’un culte Magico-Religieux comportant un Rituel théâtral, à cet endroit. 

De fait, les chercheurs ont peu à peu la conviction que cette carte stellaire et ses alignements géométriques et anthropomorphiques, ont dû servir de lignes de visées aux ecclésiastes qui venaient jadis là pour effectuer leurs Sacrements. Ils sont sûrs que ceux-ci suivaient, grâce à elle, la marche du Soleil, de la lune et des Etoiles ; qu’ils mesuraient le temps, prédisaient les saisons et programmaient l’avenir. Ils sont persuadés que les Prêtres croyaient entrer en contact avec les Dieux en suivant une sorte de Sacrement graphique que pouvaient interpréter les toutes puissantes Forces Célestes.

Un peu plus tard, les experts étudient enfin les nécropoles ensevelies sous les sables de Nazca. Et ils vont nécessairement voir celle de Kahuachi, aux pyramides éboulées.

En 1968, le Pérou profite d’un contexte international favorable, les Etats-Unis se désintéressant, à cause de la guerre du Vietnam, de leur « chasse gardée » en Amérique Latine. La « révolution humaniste » de Juan Velasco Alvarado veut instaurer « l’harmonie, la justice et la dignité », combattre le dualisme de la société et transformer les conditions de vie dans les « barriadas », bidonvilles de Lima, tout en maintenant, jusqu’en 1973, un pouvoir autoritaire hostile au marxisme.