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Mes Univers
8 janvier 2016

T'aimer malgré moi :

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Si je te dis que je t’aime à ne plus avoir l’envie de vivre ou d’exister sans toi, me croiras-tu ? Tourneras-tu ton regard dans ma direction ? Osera-tu me contacter, m’approcher, me parler ? Me verras-tu comme quelqu’un digne de ton intérêt, digne de voler un peu de ton temps ? Désirera-tu me côtoyer, même uniquement épisodiquement ? M’ouvriras-tu les portes de ton monde, de ton quotidien, de tes rêves ou de tes passions ? Me laisseras-tu effleurer ton cœur, ton âme, ton corps, ou les multiples aspects de ta personnalité ?
Je ne le sais pas !!! J’aimerai tant le croire. J’aimerai tant espérer en ce songe qui se situe au-delà de mon horizon. J’aimerai tant le lire au fond de ton regard, le décrypter sur ton visage. J’aimerai tant l’observer en voyant un sourie étincelant illuminer ta face. J’offrirai des décennies entières de mon existence pour ces quelques secondes de félicité, d’enchantement. 
Car, malgré tous mes efforts, malgré tout l’argent que je suis susceptible de dépenser dans ce but, malgré que je parcourrai la moitié du monde volontiers afin de le contempler, pour l’avoir déjà, en vain, tenté, je ne suis pas convaincu d’être en mesure de réaliser ce rêve démesuré. Celui-ci est-il à portée de ma main ? Je n’en sais rien. J’ai plutôt souvent le sentiment de défier le destin auquel je suis enchainé. Et que, lorsque je me dirige vers un sentier qui ne m’a pas été assigné en souhaitant t’aimer, les foudres du Seigneur s’abattront inévitablement sur moi. Elles s’acharneront à me blesser, à me faire mal, à me crucifier, ou à me torturer, inévitablement. Elles me feront frôler la démence et les cauchemars les plus ahurissants jusqu’à ce que je rentre dans le rang. Jusqu’à ce que, épuisé, mutilé, déchiré, je recule dans l’ombre, dans l’obscurité d’où j’ai essayé de m’évader. Jusqu’à ce que le silence et la solitude m’agrippent de nouveau de leurs mains avides de ma chair, mon cœur, de mon âme, et de mon sang. Et me contraignent à renoncer à mes vaines espérances.
Ces espérances que tu incarne, évidemment. Mais qui sont aussi autant d’épreuves et de souffrances parce que je suis incapable de t’aimer. Incapable de toucher ton cœur, ce qui, à tes yeux, est important. Incapable de susciter ta tendresse et ton affection, malgré toute l’énergie, toute la passion, tout ce que j’ai ou ce que je suis, qui sont en permanence tendus dans ta direction. Incapable, malgré les fleurs, les mots tendres, les présents, les gages de la profondeur de mes sentiments, de fendre cette armure à l’intérieur tu te protège de moi continuellement. Et qui me donne l’injuste impression d’être un pestiféré, un être maudit, qu’il est néfaste de côtoyer. 
Cela ne m’empêche pas de t’aimer, de t’adorer, de t’aduler. Cela ne m’empêche pas de faire tout ce que je peux pour te rendre heureuse, épanouie, et lumineuse, sois en certaine. Tant pis, si je dois rester dans l’ombre et pleurer le déshonneur qui est le mien, de ne pas avoir l’opportunité d’y participer concrètement. Tant pis si je dois me sacrifier pour toi ; tant pis si je suis obligé de te voir au bras d’un homme qui correspond davantage à ton idéal que moi. Tant pis si je souffre le martyr de t’imaginer lui faisant l’amour, tandis que seul dans mon lit, je pleure désespérément cet élan impossible à partager en ta compagnie. Même si je dois me renier mille fois, même si je dois arracher mon cœur pour que tu le foule aux pieds, ton existence est bien plus importante que ce que je ressens si intensément pour toi. 
Tout cela parce que je t’aime, et que si je t’aime, ton bonheur passe avant le mien. Tout cela parce que je t’aime, et que si je t’aime, mes ambitions, mes rêves, mes espoirs, mes désirs s’effacent devant les tiens. Parce que mon amour pour toi est un trésor, quelque chose d’unique, d’exceptionnel, de véritable, de total. Et que, dussé-je-endurer tous les malheurs, toutes les terreurs, toutes les souffrances, toutes les solitudes et tous les silences de l’Univers, je les endurerai volontiers afin de pouvoir continuer à t’admirer, à te contempler de loin. Tout en continuant de veiller sur toi, tout en continuant à te préserver, à t’épauler, sans que tu t’en rendes compte, juste pour avoir l’honneur de pouvoir continuer à t’appartenir et à t’aimer démesurément….

Dominique

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