Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
14 mars 2016

Je ne suis pas qu'un "cerveau"...

X3L'autre jour, un des mes nombreux contacts ici présent m'a dit qu'il m'admirait parce que j'étais un « cerveau ». C'est à dire, que je réfléchissais beaucoup sur les multiples et divers aspects de l'être humain, de son passé, de son présent, ou de son avenir. C'est à dire que je m'interrogeais sur les nombreuses implications historiques, théologiques, philosophiques, sociétales, etc. de cette incroyable aventure qu'est la destinée de l'Humanité depuis son origine jusqu’à nos jours, et même au-delà. C'est à dire, sur le pourquoi de la présence de celle-ci sur Terre, dans l'Univers ; quel est ce pullulement de réalités et de vérités dont elle est le jouet.

Je ne sais pas si je suis un « cerveau ». Et j'avoue que, lorsque j'y songe, je n'aimerai pas réellement l'être. Pourquoi ? Parce que cela m'éloignerait encore davantage de la norme dont est constituée la grande majorité de l'Humanité. En même temps, je n'ai pas choisi d'être l'homme que je suis ; de détenir au fond de mon âme, de mon cœur, de ma raison, et de mon intellect, ce que je possède. Tout ceci appartient à mon itinéraire de vie depuis ma plus tendre enfance. Ce sont les épreuves, les difficultés, les choix, les traditions, l'éducation qui m'a été donnée, le milieu social dont je suis issu, les connaissances que je détiens, et tout un tas d'autres choses, qui m'ont modelé. Comme chacun des êtres humains habitant cette petite planète perdue au milieu de cette galaxie située aux confins du cosmos, que l'on nomme la Voie Lactée, qu'est la Terre.

Comme vous le découvrez en lisant mes nombreux textes, j'ai vécu énormément de choses durant mon existence. Peut-être plus que la plupart des gens ? Je ne sais pas !!! Je m'interroge parfois à ce sujet. Toutes ces expériences cependant – bonnes ou mauvaises – m'ont façonné, m'ont conduit sur la route que je suis actuellement ; et que je suivrais certainement jusqu’à mon dernier jour : celui du questionnement, de l'envie de comprendre, d'apprendre, de découvrir les innombrables facettes d'un monde, d'un univers, d'une espèce humaine, aux richesses inégalées et inégalables. Aux diversités, aux différences, aux savoirs incroyables et si passionnants, si fascinants.

Alors, si c'est cela, être un « cerveau », incontestablement, j'en suis un. Mais, personnellement, je me considère plus comme un humble qui ne me contente pas des dogmes et des savoirs sur lesquels repose la civilisation à laquelle j'appartiens. Ni la religion, ni la société, ni les certitudes, ni les a-priori, ne me suffisent. J'ai besoin d'aller plus loin que ces maigres acquis. Comme la nourriture terrestre qui permet de me sustenter chaque jour, creuser pour que se dévoilent à moi ce qui se dissimule derrière les apparences, derrière ses convictions, derrière sa réalité, ou derrière sa vérité, est une nécessité vitale. Je suis ainsi, et ni les religieux les plus fervents, ni les matérialistes les plus convaincus, ne pourront rien contre cela.

Evidemment, tout le monde n'est pas comme moi. Nous sommes tous différents, et heureusement. Comme je l'ai déjà souligné, c'est de la diversité que vient la richesse des échanges, des partages, des dialogues. Même lorsque nous ne sommes pas d'accord les uns avec les autres, même lorsque nous ne sommes pas issus du même modèle social, du même niveau culturel, de la même éducation, nous avons toujours à découvrir et à apprendre de celui ou de celle qui ne nous ressemble pas. Les hommes et les femmes qui sont persuadés du contraire, quelle que soit la ou les raisons qu'ils avancent pour le justifier se trompent. Ils se trompent ; mais, en plus, je les plains de tout mon cœur, de toute mon âme. Et je les invite à s'ouvrir vers l'extérieur, à ne pas écouter leurs préjugés, leurs peurs, car l'intolérance et la haine, la violence, naissent de ces cotés « obscurs » de l'Humanité.

J'ai toujours désiré m'élever spirituellement grâce à la connaissance. En posant des questions, sur moi, sur les autres, son mon environnement proche ou lointain, sur les grandes interrogations existentielles de l'Humanité, sur les réalités, sur les vérités débattues par celle-ci depuis l'aube des ages. C'est mon chemin. C'est ma quête. Elle a débuté à l'époque où j'arpentais les couloirs de la Bibliothèque Nationale. Et depuis, plus j'en apprends dans maints domaines, plus j'ai envie d'en apprendre ; d'ouvrir de nouvelles portes sur d'autres domaines que je n'ai pas encore exploré.

Alors, si c'est cela, être un « cerveau », pourquoi pas ? Mais en même temps, je suis parfois malheureux que l'on ne me voit que comme cela. Je désirerai tellement aussi que l'on me voit comme un être humain qui a l'envie, le besoin, de partager ce qu'il ressent, ce qu'il aime, ou pas, ce qu'il désire échanger avec ceux et celles pour qui il a de l'affection. Comme quoi, être un « cerveau » dans le sens ou cette personne qui me voyait ainsi l'entendait, est autant un fardeau qu'une source de joie et d'élévation personnelle. Il s'agit de responsabilités qui éloignent des autres, parce que ces « autres » n'ont pas les mêmes préoccupations, les mêmes réflexions, les mêmes priorités. Et cela m'afflige, parce que ces « autres » me repoussent souvent, me regardent comme si j'étais un intrus venu bouleverser leurs certitudes, leurs façon de penser ou de s'imaginer les relations avec leurs contemporains. Ces « autres » peuvent s'avérer également violents.

Alors, être un « cerveau », tant est que j'en sois un, je n'ai pas forcément le désir d'en être un. J'aimerai être surtout quelqu'un comme tout le monde ; avec une petite vie bien tranquille, sans questionnements. J'aimerai pouvoir rencontrer dans la vie réelle des personnes avec lesquelles j'ai des affinités ; des femmes que je pourrais aimer ; des activités sociales que je ne suis pas en capacité d'exercer pour les raisons que vous savez si vous lisez les textes que je publie régulièrement ici ou ailleurs. De fait, j'ai un cerveau, c'est exact, je m'en sers, et abondamment, c'est aussi exact. Mais je suis loin de n’être que cela, croyez moi. Et ne voir en moi que cet aspect de ma personne me rend terriblement triste ; et m'encourage plus à me replier sur moi-même que d'essayer d'aller vers l'extérieur…

 

Dominique

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 657
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité