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Mes Univers
26 juin 2016

autobiographie, pages 245 à 247 / 312

X1Ensuite, mes parents et moi avons poussé jusqu’au futur lieu où j’allais travailler sous peu. Nous avons exploré les abords de l’Université Paris XIII. Déjà, pour voir à quoi celle-ci ressemblait ; mais aussi, pour découvrir quels moyens de transports pourraient m’y conduire le plus facilement. En fait, ce n’était pas très compliqué : je devrais me rendre jusqu’à la gare RER de Saint-Denis, prendre le RER, descendre à la station suivante, monter dans le bus qui attendait à la sortie de cette dernière, et m’en échapper une demi-douzaine d’arrêts plus loin. Environ une grosse demi-heure de moyens de transports. J’avais déjà connu pire par le passé : lorsque mon grand-père m’avait trouvé un mois en tant que Secrétaire Administratif au sein de son ancienne entreprise de forage gazeux ou pétrolier, j’avais effectué jusqu’à quatre heures de voyage par jour.

 

Mon déménagement s’est organisé dans la foulée. J’ai rapatrié tous mes biens dans mon nouvel appartement à la fin du mois d’Août. Je les y ai entassés à l’aide de mon père en un week-end. Tant bien que mal, nous avons réussi à faire en sorte qu’ils y soient correctement rangés. Nous avons réussi à entreposer mes cassettes vidéo, mes livres, sur l’ensemble des étagères prévues à cet effet. Cela n’a pas été des plus simples. Nous avons aménagé le vide sous le lit en mezzanine afin de le transformer en salle entièrement dédiée à la plupart des ouvrages dont j’étais le possesseur. Nous avons utilisé chaque coin et recoin de l’appartement afin de les aménager au mieux. J’avoue que je demeurais malgré mélancolique, du fait que je quittais Laval et l’existence relativement paisible et sereine que j’y avais eue. Bien sûr, en dehors des affres sentimentales qui me poursuivaient depuis toujours. L’unique chose qui me permettait de ne pas reculer, c’était que j’étais sur le point de débuter une nouvelle carrière dans l’Administration. A la clé, au bout d’un an destiné à valider ma titularisation, j’aurai un emploi qui me mènerait jusqu’à la retraire. Je n’aurai plus à me soucier de ce côté-là ; financièrement, je serai à l’abri. C’était une nouvelle page de ma vie qui commençait, et je comptais bien en profiter pleinement pour poser les bases de mon avenir dans maints domaines.

 

J’ai hélas vite déchanté. Une fois mes parents m’ayant laissé à Paris, rassurés par cette nouvelle orientation, la réalité m’a rappelée qu’elle était capable de me réserver les surprises les plus inattendues et les plus désagréables. En premier lieu, ce qui semblait être, au premier abord, un appartement agréable, s’est révélé un lieu de cauchemar.

 

Cela n’avait rien à voir avec son environnement qui, s’il n’était pas de la meilleure qualité, n’était pas aussi désagréable que je le craignais. A cette époque, même si le 93 n’avait pas une aussi mauvaise réputation qu’il l’a aujourd’hui, c’était encore vivable. J’avais tout à portée de la main. Je faisais mes courses une fois par semaine au supermarché du coin. Je les faisais livrer à domicile. Doté de mon handicap, il est certain que je me serai mal vu ramener des sacs entiers de victuailles à pied. Et puis, une voiture m’aurait été inutile. Déjà, je n’avais pas le permis de conduire. Les médicaments afin de stabiliser les crises de convulsions dont j’étais parfois l’otage, étaient incompatibles avec la concentration nécessaire pour le maniement d’un véhicule de ce type. Et puis, cela m’aurait coûté cher ; à Paris, en plus, pas moyen de se garer. Il y a aussi une autre raison, éminemment plus personnelle et source de souffrances sur laquelle je reviendrai peut-être plus tard. En tout cas, je ne voyais pas la nécessité d’une voiture, moi qui me déplaçais exclusivement en métro ou en bus.

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