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Mes Univers
25 février 2017

Un épisode mémorable, seconde partie :

X3Bref, Ce sont les idées de l'homme Donald Trump qui ont de quoi donner des sueurs dans le dos. Il représente l'Amérique dans ce qu'elle a de plus intolérante, de plus misogyne, de plus rétrograde, de plus violente. Il est le symbole d'un pays en proie aux divisions, aux peurs, au repli sur soi. Une Amérique aux idées teintées de conservatisme outrancier, de rigorisme religieux, de volonté d'imposer sa vision du monde aux autres ; où la loi des armes prime – comme au temps du Far-Ouest -, avec les conséquences désastreuses auxquelles on assiste régulièrement à l'issue de massacres tels que Colombine. Ou l'individualisme – au détriment des autres, quitte à leur marcher dessus – règne en maître. Ou la glorification de la pensée unique, du politiquement correct, du diktat de la mode et des apparences est plus important que la diversité, que la différence source de richesse. Ou ses habitants se considèrent comme les élus de Dieu devant dominer les autres peuples, en faisant fi de la pollution que leur mode de vie engendre ; en faisant fi des répercussions de leurs actes afin de conserver coûte que coûte, et le plus longtemps possible un confort de vie dont ils sont les seuls à profiter.

Ce n'est pas cette Amérique-là que j'aime et que j'admire. C'est celle qui permet à un président noir d'accéder pour la première fois aux plus hautes fonctions de son pays. C'est celle qui promeut la liberté, la possibilité d'accomplir ses rêves. C'est l'Amérique ouverte, généreuse, venant en aide aux pays soumis à la dictature. C'est l'Amérique de Martin Luther King, de Roosevelt, de Kennedy, de Lincoln.

Mais, ce n'est pas celle de Donald Trump qui désire fermer ses frontières aux musulmans, qui est pour l'interdiction de l'avortement ou du mariage pour tous. Ce n'est pas celle qui désire ériger un mur entre les États-Unis et le Mexique en rejetant trois millions d'immigrés hors du pays. Ce n'est pas celle de l'homophobie ou du retour aux valeurs morales de l'Amérique profonde qui ne regarde que son nombril.

Or, c'est cette Amérique-là que cautionne cette personne qui m'a prise à parti ailleurs qu'ici. « Laissons-le faire », m'a t'elle asséné à plusieurs reprises. « C'est un chef d'entreprise ; il a peut-être des solutions viables », a-t-elle insisté. Il faut souligner que cette personne, d'après ce qu'elle m'a expliqué, est cadre supérieure dans une multinationale. Dès nos premiers échanges, son argument 'massue » a été de me souligner que la bourse allait bien, et que, puisque les américains avaient voté pour lui, c'est la démocratie qui devait avoir le dernier mot.

Dans un sens, ce n'est d'ailleurs pas tout à fait faux. Lorsque le peuple choisit son représentant, il n'y a qu'à s'incliner. Mais le peuple est susceptible de faire des erreurs ou des fautes. Hitler a été élu démocratiquement. On connaît la suite. Heureusement, Trump n'est pas Hitler. Et puis, en outre, déjà, Trump recule sur la majorité des propositions qui lui ont permis d’être élu, et sur lesquelles l'Amérique profonde comptait pour changer les choses. La Protection sociale pour les plus pauvres, les musulmans, etc. Il est évident qu'il va se rendre compte de la complexité des choix qui se présentent à lui. Autant en politique intérieure qu'en politique extérieure. Et en bon communiquant qu'il est, Donald Trump va se ranger aux voies des lobbies qui pèsent de tout leur poids pour influencer sa politique. Il va découvrir que diriger une nation comme les États-Unis n'est pas diriger une entreprise. La vie de plus de 300 millions d'américains ne se gère pas en fonction de la rentabilité qu'ils suscitent… ou pas.

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