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16 octobre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 923 à 925 / 1803

X1Asie Centrale, XIVème siècle :

 

Au début de ce siècle, Hulagu établit l’Empire Mongol des Ilkhans – ou khanat de Perse -, en Iran. Sa dynastie abandonne le mode de vie des nomades de la steppe pour des cultures sédentaires. Elle se convertit au Bouddhisme et au Nestorisme – doctrine répandue dans le christianisme oriental -.

 

Les Mongols de la Horde d’Or, fondée par Batou Khan, un autre petit-fils de Gengis Khan, eux, se rallient à l’Islam tout en conservant les traditions des peuples de la steppe.

Cet éclatement favorise les dissensions entre les différents héritiers de l’Empire Mongol. A partir de 1350, le khanat de Djaghataï, qui s’étend sur une partie du Turkestan et de l’Afghanistan et où les Mongols sont fortement assimilés au milieu turc musulman, perd un de ses territoires, qui devient indépendant. C’est à partir de ce royaume, qui porte le nom de Transoxiane, que s’affirme, dès 1370, l’autorité de Tamerlan.

 

La famille de Tamerlan appartient au clan turc des Barlas ; elle est apparentée à Gengis Khan. Par un mariage tardif ? Timur se rattache aux Gengis Khanides, en épousant la fille du dernier khan de Djaghataï, Khizir Khodja. Blessé dans une bataille à la jambe droite, Timur en reste boiteux. Ses ennemis turcs le surnomment alors « Aksak Timur » et les Perses « Timur-i-lang » - c’est à dire « Timur le Boiteux » -. Ce sobriquet, déformé par les Européens, donne Tamerlan.

 

Le père de ce dernier, Amir Taraghaï, gouverne la petite principauté de Kech. A sa mort, le jeune Tamerlan lui succède mais doit prêter hommage au khan de Djaghataï, maître de la Transoxiane dont la ville principale est Samarkand. Insatisfait de cette situation de vassal, il part chercher fortune en Perse et, après quelques combats, rentre à Kech. Il s’allie à son beau-frère Mir Husayn, dans le but d’éliminer le gouverneur djaghataïde. Les deux complices y parviennent en 1364 – 1365 et, dès 1370, après avoir tué Mir Husayn, Tamerlan devient roi de la Transoxiane. Il se proclame alors khan de Djaghataï et successeur de Gengis Khan.

 

Pour perpétuer une continuité fictive avec le fondateur de l’Empire Mongol, Tamerlan installe au-dessus de lui un khan fantoche, de la lignée des Gengis-Khanides. Ce dernier n’a aucune autorité. Il entretient l’illusion d’une souveraineté mongole, alors que le Turc est le véritable maître de l’Asie centrale. Dès 1363, l’Empire Mongol périclite. Miné par les luttes pour le pouvoir, il se désagrège en de multiples principautés, annexées une à une. Fin diplomate et grand chef militaire, Tamerlan profite du vide politique, en s’attaquant d’abord aux Etats situés aux frontières de la Transoxiane et du Djaghataï. Entre 1370 et 1405, il lance ses soldats dans toutes les directions : en 1387, la population d’Ispahan est massacrée ; il envahit la Russie du Sud entre 1391 et 1395 ; Bagdad est saccagée à deux reprises, en 1394 et en 1401. Des dizaines de milliers d’habitants de Damas sont assassinés en 1400. Tamerlan parvient ainsi à contrôler la Perse, la Syrie, l’Irak, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, l’Arménie et la plus grande partie de l’Asie mineure, et enfin se tourne vers l’Inde dès 1398.

 

 

Car, à cette date, le petit-fils de Tamerlan, Pir Muhammad, gouverneur de Kaboul en Afghanistan, envoie une expédition en Inde. Ses troupes prennent Uch et assiègent Multân. Tamerlan quitte Samarkand au printemps 1398. Il traverse la rivière Sindhu en Septembre et entre dans la province du Pendjab. Pir Muhammad le rejoint ; ensemble, ils attaquent Bhatnir et la détruisent. Tamerlan veut châtier les sultans musulmans turhluq de Delhi, qui n’ont pas adopté la même version de l’Islam que lui : en Décembre, son armée est à Delhi. Le sultan Nasir al-Din, aidé de son vizir Mallu Iqbal, tente en vain, à deux reprises, de le repousser : le 18 Décembre 1398, Tamerlan entre dans la ville et la pille. Sultan et vizir s’enfuient.

 

Les habitants de Delhi, menés par leurs chefs religieux, les oulémas, demandent à être épargnés. Mais, devant leur refus de satisfaire ses trop grandes exigences, Tamerlan ordonne des massacres qui durent plusieurs jours et font des milliers de morts et d’esclaves. Puis il installe à Delhi un gouverneur pour toute la province du Pendjab et retourne en Asie centrale. Delhi reste ruinée pendant des mois et soumise aux épidémies à cause des nombreux cadavres qui jonchent les rues. Les provinces voisines du Gujerat, du Malwa et de Jaunpur profitent de ces désordres pour proclamer leur indépendance vis à vis du sultanat. La faiblesse de celui-ci, après l’invasion de Tamerlan, favorise l’éclosion des Etats princiers des Rajputs – peuple guerrier dominant dans l’Inde du Nord-Ouest -. Enfin, peu après ces événements, les Turhluq cessent de régner : un lieutenant de Tamerlan, Khizr Khan, se fait bientôt proclamer nouveau sultan de Delhi, fondant la dynastie Sayyid.

 

En 1402, Tamerlan ordonne au sultan ottoman Bayezid Ier de lui livrer ses forteresses et l’un de ses fils en otage. Mais celui-ci ne daigne pas répondre, et la confrontation a lieu devant Ankara. D’abord, Tamerlan occupe la ville et fait empoisonner toutes les sources qu’il ne contrôle pas. Puis, la bataille s’engage le 28 Juillet, à 9 heures du matin.

 

L’armée du sultan ottoman est inférieure en nombre, mais comporte de très bons éléments : les janissaires, des cavaliers turkmènes et serbes, reconnaissables à leurs armures noires. Tamerlan parvient cependant à provoquer la défection d’une partie de ces redoutables combattants en envoyant contre eux leurs anciens seigneurs, dépossédés par le sultan. Celui-ci est bientôt pris et emprisonné dans une cage de fer. Et les Européens, inquiets devant cette victoire de Tamerlan, lui envoient des ambassadeurs afin de le dissuader de continuer ses conquêtes sur le Continent.

 

Hommes et femmes de cette époque portent une robe croisée à droite, à l’inverse des Turcs. La robe d’été, en tissu, est ouatée ou doublée pour les plus fortunées. Les Mongols ne pratiquent pas le tissage, aussi les étoffes sont t’elles importées de Chine ou des territoires turcs.

 

Le vêtement d’hiver, quant à lui, est une pelisse en peau de loup ou de renard, pour les plus riches ; et de chien ou de chèvre pour les plus pauvres. S’y ajoute un manteau de mouton ou de zibeline. Une ceinture de tissu ou de cuir et des bottes complètent le costume.

 

Par respect pour l’esprit de l’Eau, les Mongols répugnent à se baigner ou à laver leurs vêtements ; ils les laissent plutôt se dégrader jusqu'à ce qu’ils tombent en loques.

 

A suivre...

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