Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
6 avril 2019

L'interminable agonie des Gilets Jaunes

X1J'en ai assez de ces manifestations de Gilets Jaunes qui n'ont plus aucun sens. Ils sont de moins en moins nombreux, de moins en moins soutenus par une population qui en a assez de la violence et du vandalisme qui accompagne chacune de leurs actions. Chaque Samedi, c'est la même chose, leurs cortèges se terminent par l'intervention de casseurs professionnels, de voyous, venus là pour détruire et piller. Ça n'a plus aucun sens ni aucune raison d'être.

 
Comprenons-nous bien : je soutiens leur combat, leurs revendications, leur espoir à améliorer leur quotidien, ainsi que celui des français qui travaillent dur pour gagner juste de quoi survivre. Je soutiens leur désir de changement, de ne plus être ceux qui payent constamment, et qui ne reçoivent rien en retour. Je comprends l'ensemble des classes sociales qui se retrouvent en eux - des étudiants aux retraités, des citadins aux habitants de nos campagnes, etc -.
 
Nos politiques aux ambitions personnelles, aux visions de l'avenir de la France à court terme, aux idéologies sclérosées, aux solutions pour redresser notre nation obsolètes, ne sont pas capables d'influer sur le cours des choses. Sur une déliquescence généralisée de notre système depuis une quarantaine d'années. Sur une économie qui détruit plutôt qu'elle ne produit. Sur une société qui considère ses concitoyens comme des consommateurs et des consommables. Sur un monde qui oublie ceux et celles qui souffrent, qui sont malades, qui sont handicapés, où c'est la loi du chacun pour soi, quitte à écraser son voisin.
 
Où, aussi, le virtuel l'emporte sur les relations véritablement humaines. Où la violence, la haine, je rejet de l'autre pour sa couleur de peau, pour sa religion, parce qu'il ne fait pas partie de la même catégorie sociale, parce qu'il est plus riche ou plus pauvre, parce qu'il est mieux ou moins bien intégré à notre société, font force de loi.
 
Quand on voit à quel point les gens qui surfent ici se comportent : tels des animaux ivres de rage et de violence ; haineux, sans scrupules, sans le moindre respect pour qui que ce soit ou quoi que ce soit, quelle honte j'ai pour eux. Quand je les vois s'emporter contre la police, contre les autorités - quelles qu'elles soient, et pour n'importe quelle raison ; ça n'a plus d'importance, l'essentiel étant de se comporter comme des barbares prêts à tout bruler, prêts à tuer, prêts à tout renverser, j'ai pitié d'eux.
 
Et pour quoi ? Eux mêmes ne le savent pas. Pour remplacer ce qu'ils maudissent par quoi ? Ils n'en n'ont aucune idée ; ou alors contradictoires, puisque chacun ou chacune qui s'exprime n'est pas d'accord avec celui qu'il a en face de lui. Pire encore : il le fustige de toutes les abominations, il est prêt à devenir violent, verbalement et physiquement, à son encontre, afin de le soumettre à sa propre opinion.
 
Chaque Samedi, c'est la même chose, avec de moins en moins de participants. Plutôt que de s'unir, plutôt que de refouler les casseurs, les extrémistes, qui font tant de mal à leur mouvement, les Gilets Jaunes, se radicalisent. Ils n'écoutent plus rien ni personne. Ils se replient sur eux-mêmes, s'accrochant coute que coute à leurs revendications qui nul ne mettra jamais en place, ils le savent aussi bien que moi. Ils hurlent sur les réseaux sociaux leur désespoir et leur impuissance. Ils s'en prennent à tous ceux qui ne les suivent pas, criant au complot. Ils montrent du doigts journalistes, responsables politiques, l'Europe, tout en fait, parce qu'ils n'ont pas d'autre alternative pour exister.
 
Mouvement populaire au départ, empreint de générosité, de solidarité, d'envie de faire évoluer notre société, celui-ci s'est transformé en mouvement agonisant. Sans repères, sans avenir, sans propositions concrètes, ils ne se rendent même pas compte que si la liberté est un droit, elle impose aussi des devoirs. Ils ne voient pas que sans chef, sans organisation, sans nulle autre ambition que de s'en prendre à un Gouvernement, à un Président, ils vont droit dans le mur. Pour tout et n'importe quoi, refusant l'autorité sous toutes ses formes, ils souhaitent détruire les structures qui leur permettent de s'exprimer comme ils le font. Ils cherchent à détruire un pays qui, s'il n'est pas parfait, leur permet de vivre en paix. Un pays qui, s'il n'est pas idéal, a bien plus d'avantages que dans nombre d'autres. Ils crient à la dictature. Un pays pour lequel ils ne proposent rien, si ce n'est que d'en détruire les fondamentaux.
 
Car ils ne proposent rien. Rien de concret, rien de tangible, rien qui permette de sortir de l'impasse. Ils ne proposent pas d'alternative mesurable, quantifiable. Ils n'ont aucun projet pour relancer l'économie, si ce n'est qu'un repli sur soi qui n'est pas faisable. Proposent-ils de créer de nouvelles richesses, de nouvelles filières susceptibles de créer de l'emploi, qui permette d'exporter, dans lesquelles investir. Proposent-ils un programme, avec des budgets, des industries pourvoyeuses de richesses. Et non pas des industries qui sont sur le déclin, qui pourraient survivre qu'à l'aide de subventions, de soutien financier de l’État. Proposent-ils des moyens de revivifier nos campagnes, nos territoires extra-urbains, notre agriculture. Sont-ils prêts a abandonner tout ce qui pollue, mais qui permet à chacun de manger à sa faim, ou acceptent-ils de modifier les pesticides, les importations, quitte à ce qu'ils achètent soit plus cher, suive le rythme de saison. Etc, etc...

Qu'ils aillent donc vivre aux USA, où il n'y a pas de sécurité sociale, d'assurance chômage, où il faut payer pour se soigner. Qu'ils aillent dans des pays en guerre, sous-développés, ou règnent la faim, la soif, la misère, la pauvreté. Bien plus grandes, bien plus graves, bien plus étendues, que celles qui existent dans notre pays. Évidemment, ce n'est pas une raison pour désirer améliorer sa propre situation. C'est normal, c'est légitime, c'est même nécessaire. Mais ce nombrilisme les aveugle. Ils ne voient plus qu'eux-mêmes. Ils en oublient ceux et celles qui aimeraient certainement être à leur place, même si leur parcours est éprouvant. Ils attendent tout d'un État qui, justement, ne peux tas tout pour eux.
 
Une période que ceux et celles qui fustigent nos institutions n'ont jamais connu. Ils n'ont pas connu l'interdiction de se rassembler, de former des syndicats, de publier des journaux. Ils n'ont pas connu la torture, l'emprisonnement sans raison, le rationnement, la difficulté de se déplacer d'un point à un autre. Ils n'ont pas connu la surveillance continuelle, les Goulags ou les camps de concentration.
 
Si nous étions en dictature, il n'y aurait pas de tolérance à manifester malgré que certains lieux publics leur soient inaccessibles. Si nous étions en dictature, les leaders des Gilets Jaunes seraient mis au secret, seraient interrogés continuellement, 24h sur 24h, pour des crimes qu'ils n'auraient pas commis. Leurs proches, leurs familles, les y suivraient, avant d'être emprisonnés dans des camps pour des dizaines d'années. Si nous étions en dictature, il leur serait impossible de s'exprimer sur Internet comme ils le font, etc. Alors qu'ils s'y emploient allégrement et sans retenue.
 
Évidemment, tout cela, ils n'y songent pas. C'est loin, c'est de l'histoire - une histoire qu'ils ne connaissent pas le plus souvent. Ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont instrumentalisés malgré eux par des forces qui les dépassent. On se sert d'eux pour d'autres intentions. Car, d'autres partis attendent dans l'ombre. Ils profitent du chaos qu'ils provoquent pour fomenter la peur et la haine de l'autre. Pour invoquer le repli sur soi, pour crier "c'est la faite de l'Europe, des étrangers, des musulmans, etc." Alors que ce sont ces autres partis, lorsqu'ils ont été au pouvoir durant les heures les plus noires qu'a traversé notre pays, qui ont mis en place un système qui, lui, était totalitaire.
 
Imbéciles ignares. Comme je l'ai lu récemment - oui, lire, pour ceux et celles qui savent encore ce que cela veut dire -, il n'est plus à prouver que ce sont ceux qui sont les moins éduqués, qui se comportent ainsi. Ce sont ceux qui sont les moins cultivés, qui sont les plus inconscients de la complexité de notre monde, qui s'emportent contre nos institutions. Ce sont ceux qui ne l'ont pas vu changé parce qu'ils se réfèrent à des notions ou des idéologies qui n'existent plus, qui s'en prennent à nos dirigeants actuels alors que la cause de leurs tourments date de bien avant leur élection.
 
Et pourtant, je ne soutiens ni Macron ni son Gouvernement, ni leur politique mise en place depuis le début du quinquennat. En effet, selon moi, celle-ci n'est pas la bonne solution pour redresser le pays à courte, moyenne, ou longue échéance.
 
Je ne suis pas un privilégié puisqu'étant handicapé, je n'ai pas d'emploi "normal" tel qu'il est défini par les standards habituels. Ma compagne, elle-même handicapée et atteinte de la sclérose en plaques, ne travaille pas non plus. Nous ne vivons qu'à l'aide de nos AAH. Modestement, isolés, sans n'avoir personne avec qui parler, ne pouvant sortir de chez nous qu'exceptionnellement. Bref, notre sort n'est pas enviable, loin de là. Je l'échangerais bien avec beaucoup de ceux ou celles qui vouent nos institutions aux flammes de l'Enfer.
 
Pour autant, je ne suis ni aigri ni violent, ni vindicatif ni haineux ; envers quoi que ce soit ou qui que ce soit. Ma vie n'a été qu'une série d'épreuves et de drames que je ne souhaiterais pas, même à mon pire ennemi. Mais jamais, jamais, je ne me transformerais en bête assoiffée de sang. Jamais je ne m'en prendrais au monde entier en le rendant responsable de ma situation. Jamais je ne détruirais ce pays et ses institutions, que j'aime. Jamais je n'aurais des propos tels que ceux que je vois défiler en permanence sur les réseaux sociaux. Car ces Gilets Jaunes ont des paroles d'une brutalité et d'une sauvagerie qui frise avec ce qu'on a pu voir aux heures les plus sombres de notre nation.
 
Tant d'intolérance, tant d'emportement, tant d'outrance, malgré toutes les violences, malgré toutes les épreuves, malgré toutes les solitudes, malgré tous les désespoirs, etc, que j'ai vécu depuis ma plus tendre enfance, jamais je ne me laisserai entrainer par elles. Je ne renoncerai pas à mon humanité, à mon humanisme, à mon désir d'apporter le meilleur de moi aux autres. Je ne leur montrerai pas les aspects les plus terrifiants et les plus monstrueux de ma personnalité parce que la vie ne m'a pas fait de cadeau.
 
Cela voudrait dire que ceux qui me regardent comme négligeable, médiocre, méprisable, ont raison. Je ne leur donnerai pas ce plaisir. J'ai assez d'intelligence, de jugement, de lucidité, de culture, de facultés, pour dépasser tout ça, et aller de l'avant malgré tout.
 
Malheureusement, il semble que ces valeurs que je tente humblement de partager avec ceux et celles qui osent lire mes réflexions sur le sujet - et d'autres -, ces Gilets Jaunes leur crachent à la figure. Ces valeurs qui pourraient les aider à vaincre leurs propres difficultés, sont anéanties par des bandes de fanatiques et d'illuminés doublés de casseurs. Ils préfèrent s'en prendre à autrui, au socle de notre Démocratie et de notre République. Que c'est pitoyable.
 
Pas moi. Donc, l'handicapé, pauvre, isolé, oublié, sans emploi, mais me battant tous les jours pour aller de l'avant, je retourne à mes écrits...
Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 617
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité